Rétrospective : Le prix châtaigne pour Marc-Philippe Daubresse
« Cette réforme est faite pour les jeunes. Si nous ne faisons rien, dans vingt ans, une retraite sur six ne sera pas financée. »
Marc-Philippe Daubresse, 15 octobre 2010.
Sur le pont, comme tous ses collègues du gouvernement,
pour défendre la « mère de toutes les réformes », l’ex-ministre
de la Jeunesse et des Solidarités actives désespère
la jeunesse au passage. Oui, il vous faudra bien travailler jusqu’à 63, 64, 65 ans ou plus… Un beau cadeau,
alors qu’il lançait officiellement, le 12 août de cette année, l’Année internationale de la jeunesse, qui « vise à promouvoir le dialogue et la compréhension mutuelle entre les générations ». Heureusement que la France n’a rien fait de concret pour célébrer cet « événement » ! En fait, il serait injuste de dire
que rien n’a été fait. À l’occasion du bilan du Plan jeunes lancé par Nicolas Sarkozy en 2009, on a tiré le bilan du RSA jeunes : 3 400 bénéficiaires de 18 à 24 ans, contre les 160 000 que
le gouvernement disait concernés à terme par la mesure.
Le même gouvernement qui a supprimé le dispositif Envie d’agir, après vingt-cinq ans d’existence. « Pas parfait », selon
les associations, mais qui leur donnait des moyens de travailler, notamment avec les collectivités locales… Il est abandonné au profit du service civique. Au temps pour la « mise en valeur
de la contribution apportée par les jeunes à la société »,
que vantait Daubresse. Mais cette annonce tombe bien :
2011 sera l’Année du bénévolat et du volontariat.
Une aubaine pour « mettre en valeur la contribution »
des jeunes à la société. Et gratuitement, en plus.
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