LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

samedi 27 juin 2009

CONSEIL MUNICIPAL DU 24 JUIN 2009: Intervention de Chantal GUYARD, au nom du groupe communiste

CONSEIL MUNICIPAL DU 24 JUIN 2009
Délibération : DOTATION DE SOLIDARITE URBAINE FONDS DE SOLIDARITE DES COMMUNES DE LA REGION ILE DE FRANCE
Intervention de Chantal GUYARD
Au nom du groupe communiste


Madame Le Maire,
Comme il vient de nous être rappeler dans le rapport, le Fonds de Solidarité des Communes de la Région d’Ile de France et la Dotation de Solidarité urbaine et de Cohésion Sociale ont été instituées par la loi.
L’une et l’autre contribuent à améliorer les conditions de vie des habitants des communes urbaines.
En fait, ces fonds sont attribués aux collectivités ayant une population qui se paupérise. Aussi, et par voie de conséquence, plus cette population s’appauvrit, plus ces fonds s’accroissent.
Malheureusement au vue des informations qui nous sont fournies, l’année 2008 nous prouve encore que les conditions de vie de la population Romainvilloise se sont dégradées en rapport à 2007.
En effet, le classement de Romainville s’est détériorée comparativement à 2007, passant, pour la DSU, du 261ème rang ,des villes de plus de 10 000 habitants, au 245ème pour 2008, et pour le FSRIF, de la 81ème place à la 78ème.
Je suis convaincue que personne ici ne se réjouit d’un tel constat et qu’une nouvelle fois, le montant de cette dotation et de ce fonds de compensation soit en augmentation de 35 000 Euros par rapport à 2007 (à titre indicatif, l’augmentation était de 95 000 Euros en 2007 par rapport à 2006).
Aussi, afin de satisfaire au mieux aux conditions de vie des Romainvillois, la ville doit opérer à des choix quant à l’utilisation des fonds qui, je le rappelle sont de 718 534 Euros pour la DSU et de 999 986 Euros pour le FSRIF.
Comme les années précédentes, nous avons calculé le % de financement que la Municipalité a souhaité consacrer aux différents domaines d’interventions :

· 52.08% ont été attribués pour l’aménagement urbain (dont 50,45% pour les seuls travaux de voirie contre 48,46% en 2007),

· 10.81% ont été consacrés pour le secteur éducatif contre 16,88 % en 2007,

· 20,26% ont été investis pour le secteur sportif contre 13,51% en 2007,

· 12,86 % ont financé le secteur culturel contre 8,14% en 2007,

· 3,99 % uniquement ont été affectés pour le secteur social avec, comme en 2006 et 2007, la restructuration de la maison des retraités contre 6,40% en 2007,

· Et enfin, aucun moyen n’est mis en œuvre afin de soutenir le logement alors qu’il était seulement de 0,22 % en 2007.

Si nous pouvons nous réjouir (une fois n’est pas coutume) de la progression des sommes utilisées pour les secteurs sportif et culturel, comme les années précédentes, force est de constater que les choix politiques sont révélateurs du peu d’intérêt porté, que ce soit, dans le domaine éducatif que le domaine social.
Même si la réhabilitation des rues de notre ville est nécessaire, le programme d’investissement de ces travaux de voirie, qui, je le souligne une fois encore, augmente exponentiellement chaque année, ne doit en aucun cas être supporté à hauteur de 50% par les fonds de compensation qui nous sont attribués.
Je pense sincèrement que d’autres choix sont possibles, car les Romainvilloises et les Romainvillois ont des préoccupations certainement beaucoup plus liées à leurs besoins vitaux : logement - santé – travail – éducation.
De plus, je souhaitais également anticiper l’avenir.
Comme vous nous l’indiquiez, Madame Le Maire, lors du DOB, la diminution de 2% des recettes fiscales perçues par notre ville, va permettre de conserver certaines dotations de l’Etat, notamment la DSU. Aussi, j’ose espérer que l’utilisation de ces fonds pour 2009 sera répartie en fonction des réels besoins de notre population car celle-ci aura, en plus de tous ses problèmes quotidiens, due affronter, sur une année, la crise.
En attendant, vous comprendrez, que le groupe des élus communistes, favorable à une répartition plus juste et en adéquation avec les attentes de la population de notre ville, ne votera pas ces orientations.

jeudi 25 juin 2009

Un remaniement pour un gouvernement qui va mettre des droites

Passant du Château de Versailles à celui de l’Elysée, le Président Sarkozy, mal inspiré et peu convaincant hier devant les parlementaires, avait très certainement la volonté de créer la surprise aujourd’hui par un remaniement plus important que prévu.

Dans cette opération de chaises musicales que retenir ? Très certainement, la promotion et l’entrée des hommes du Président. Avec Hortefeux à l’Intérieur et Darcos au Travail, récompensé pour son entreprise de casse du service public de l’enseignement de la maternelle à l’Université, c’est un dispositif de combat qui est mis en place, tourné contre le monde du travail avec un arsenal répressif qui va encore s’étendre.
Que l’on ne s’y trompe pas, derrière les écrans de fumée, avec ici un débauchage, là une prise médiatique, ce remaniement marque une nouvelle étape dans le durcissement de la politique du gouvernement. Ce soir, sur le perron de l’Elysée, la principale annonce est celle d’un gouvernement qui va « mettre des droites ».

Olivier Dartigolles,
Porte-parole du PCF.

mardi 23 juin 2009

La comédie de la victoire

Le message des urnes du 7 juin est loin d’être décrypté.
Comment interpréter la poussée des écologistes inversement proportionnelle à la décrue socialiste ? Quel sens donner à cette nouvelle progression de l’abstention, qui révèle l’aiguisement de la crise de légitimité des politiques européennes ? Autant de questions auxquelles les partis politiques vont tenter de répondre chacun selon sa grille de lecture.
Mais d’abord, la droite est-elle fondée à se vanter d’un succès électoral et à parler, comme François Fillon, de « reconnaissance des Français à l’action du président de la République », quand 28 % (sur 43 % du corps électoral) votent pour les listes UMP aux élections européennes ? Eh bien elle a osé.
Sans pudeur ni prudence, la majorité sarkozyenne nous joue la comedie de la victoire, nargue le peuple sur l’air des lampions : « On a gagné ! On a gagné ! »

Or, quand Nicolas Sarkozy crie victoire, le monde du travail peut craindre le pire. Le président voulait une campagne courte, une sorte de blitzkrieg de propagande, ne laissant pas la place au débat sur l’Europe. Aujourd’hui, il se trouve des observateurs patentés pour affirmer doctement, citant l’UMP, que les listes qui ont parlé d’Europe ont été récompensées par les électeurs… De qui parlent-ils donc ? La droite gouvernementale a occupé le terrain médiatique sur le thème de l’insécurité provoquée par les enfants des écoles et réduit l’enjeu du scrutin à un plébiscite pour le locataire de l’Élysée.
Résultat : 28 %. M. de La Palice ne démentirait pas : tous les électeurs qui ont voté pour les autres listes et tous ceux qui se sont abstenus n’ont pas voulu voter UMP ni soutenir le président.
Avant les élections, les communistes avaient alerté sur le risque que ferait courir une avance de l’UMP sur les autres listes. À coup sûr, Nicolas Sarkozy en tirerait argument pour poursuivre la contre-réforme sociale qu’il a engagée depuis son élection, en 2007. Mais il faut manquer sérieusement de hauteur de vue pour s’inventer une consécration dans un scrutin déserté par six citoyens sur dix, dans ce que chacun devrait reconnaître comme une défaite de la démocratie. Pour la droite à la vue basse, tout fait ventre. L’opinion publique est-elle obligée de se laisser abuser par pareille imposture?
Au lendemain des élections européennes, alors que des éditorialistes faisaient de Daniel Cohn-Bendit le grand maître du jeu politique, comme ils l’avaient fait, avec la même fougue, de François Bayrou quelques semaines auparavant, et comme ils avaient nommé, encore un peu plus tôt, Olivier Besancenot « principal adversaire de Nicolas Sarkozy », à l’Assemblée nationale, la droite votait l’assouplissement du « prêt de main-d’œuvre » entre entreprises, qui permet de louer des hommes comme on loue un outil.
Pendant que le pouvoir tente d’amuser la galerie, que les forces politico-médiatiques font et défont les rois, comme la fève dans la galette, la plus terrible hécatombe d’emplois industriels laisse sur le carreau deux mille hommes et femmes chaque jour. Les employés de Pôle emploi sont submergés par la foule des victimes d’un capitalisme prédateur. Après les intérimaires et les CDD, les CDI sont durement frappés.

La crise elle-même est instrumentalisée pour pousser les feux de la précarisation. Chez Osram, on licencie pour refus de baisse de salaire, dans une papeterie de Malaucène, un groupe américain scelle le destin de 220 familles ouvrières…
Scènes quotidiennes de la destruction des emplois industriels, hommes et femmes sacrifiés sur l’autel de la prospérité des actionnaires…
La vie n’est pas devenue meilleure depuis que Nicolas Sarkozy s’est couvert le visage du masque du vainqueur.
Le monde du travail ne doit pas baisser la garde mais, au contraire, démonter l’imposture

lundi 22 juin 2009

Sarkozy plastronne à Versailles...

On l'imaginerait presque entrer à petits pas dans la salle aux dorures, ses talonnettes claquant sur les dalles de marbre comme le roi Charles V et trois fois font huit et huit font seize dans le Roi et l'Oiseau, le film de Paul Grimault et Jacques Prévert.
Il y a quelque chose de ridicule dans l'exercice, comme une parodie monarchique. Mais il s'agit sur le fond, d'un très mauvais message adressé à la démocratie.
Le chef de l’État veut capitaliser la fragile "victoire" en trompe l'œil de son camp aux européennes en fixant, aujourd’hui devant le Congrès, un nouveau cap aux « réformes. »

« Il va tracer de nouveaux horizons » pour la France, explique- t’on à l’Élysée. Nicolas Sarkozy va inaugurer une pratique institutionnelle inédite en s’exprimant, cet après-midi, devant les parlementaires réunis en Congrès à Versailles.
Un discours d’une heure environ que la représentation nationale devra se contenter d’écouter, sans droit de réponse. La révision constitutionnelle de juillet dernier, voulue par le chef de l’État, l’autorise, au mépris de la séparation des pouvoirs inscrite ans les textes, à délivrer un message à mi-chemin entre le discours sur l’état de l’union du Congrès américain et celui e politique générale réservé en France au premier ministre.

Démantèlement du modèle social

Pendant que Jack Lang « conjure » ses amis socialistes d’aller écouter la bonne parole présidentielle (ce qu’ils feront sans prendre part au débat qui suivra, en l’absence du président de la République), Verts et communistes ont tranché : « C’est un simulacre de démocratie, car il n’y aura ni vote ni débat », s’insurge le député PCF Roland Muzeau, dont le groupe, comme celui des Verts, a refusé de se rendre à Versailles.

Ayant mobilisé à peine 10 % du corps électoral en faveur de ses listes aux européennes, l’UMP sait que sa victoire est plus fragile qu’il n’y paraît. Nicolas Sarkozy ne veut pourtant pas laisser échapper l’avantage obtenu par son camp.
Le faste et la solennité de la réunion au château de Versailles viendraient donc « consacrer le succès » de l’étape électorale et surtout donner une caution à la suite des réformes envisagées par la droite pour l’acte II du quinquennat. Car, précise-t-on dans l’entourage présidentiel, le chef de l’État devrait également exposer sa vision d’un modèle de société pour l’après-crise.
Nicolas Sarkozy pense donc le moment venu de passer à la phase 2 de son offensive contre le modèle social français.

Et l’on touche ici au cœur du problème. La droite, pour pousser plus avant ses réformes d’essence libérale, doit résoudre une équation complexe : d’un côté, vanter le modèle social français, son solide système de protection sociale, un service public structuré, aujourd’hui unanimement reconnu comme l’antidote le plus efficace à la crise, et, en même temps, poursuivre le démantèlement de ce système.
« Ce modèle qui, aujourd’hui, en pleine période de crise, joue le rôle d’amortisseur et évite ainsi de voir des hommes, des femmes, des enfants dans la rue pour renverser le gouvernement », résume le député chiraquien François Baroin.
Dans ce contexte, pour être audible, le discours de la droite qui préconise, entre autres, la destruction de près de 70000 postes dans la fonction publique en deux ans, le maintien du bouclier fiscal pour les plus fortunés, le refus catégorique, pour la troisième année consécutive, d’un coup de pouce au SMIC, doit s’inscrire dans « l’après-crise ».

Tant ses mesures apparaissent à rebours des préoccupations des Français, lesquels, selon un sondage de l’IFOP pour le Journal du dimanche, évoquent au premier rang de leurs attentes, lors de ce discours de Versailles, l’emploi (60 %) et le pouvoir d’achat (43 %), loin devant la sécurité (12 %) ou la réforme des collectivités locales (9 %), thèmes de prédilection du pouvoir, avec le recul de l’âge de la retraite et de nouvelles « réformes » de la Sécurité sociale.

700 000 chômeurs de plus d’ici à la fin 2009

Mais le passage en force peut s’avérer périlleux. Les réflexes populistes et les mensonges de Nicolas Sarkozy vont se heurter encore plus violemment aux faits : 700 000 salariés viendront grossir les rangs du chômage d’ici à la fin 2009, portant le taux en France au-delà des 10 %, pendant que plus de 600000 jeunes vont arriver sur le marché du travail à la rentrée.
S’y ajoute une explosion de la dette et des déficits publics, que la droite va tenter d’expliquer par les abus des assurés sociaux, pour masquer les milliards d’euros destinés à sauver le système bancaire et ceux convertis en allègements des cotisations patronales.

Instrumentaliser le vote écologique

Champion du greenwashing, J.L. Borloo, lave plus vert et prétend être pour beaucoup dans la percée électorale des Verts. Mm Morano, la secrétaire d'Etat à la Famille, lançait un site, il y a peu, pour apprendre aux familles modestes à ne pas consommer trop et n'importe comment avec l'argent qu’elles n’ont pas. Sarkozy va annoncer des nouvelles taxes "climat-énergie", ripolinées en vert pour l'occasion, et à la charge non des entreprises, mais des consommateurs. Derrière les trémolos de Sarkozy et, sans que Cohn -Bendit et les verts y retrouvent à redire, la privatisation de l'énergie se poursuit, tout comme celle du ferroviaire pour satisfaire les appétits du privé qui n'en ont rien à faire de l'état écologique de la Planète...

Derrière les mots que prononcera cet après-midi Nicolas Sarkozy, se dissimule l’objectif jamais abandonné par l’hôte de l’Élysée en dépit d’une crise qui a profondément ébranlé le système capitaliste : troquer à terme le modèle social français contre celui, trop difficile à assumer aujourd’hui ouvertement, qui organise le monde anglo-saxon.

Dépenses militaires : nouveau record mondial... et la France en remet une couche !

Les dépenses militaires mondiales battent des records. En 2008, elles ont atteint 1.464 milliards de dollars, soit 2,4% du PIB mondial,en progression de 45% par rapport à 1998.

Ces chiffres sont cités dans une étude du SIPRI (Institut international de recherche pour la paix de Stockholm).

Selon les analystes suédois, la guerre en Irak, le retour de la Russie dans l’arène mondiale et la montée en puissance de la Chine sont les principaux facteurs ayant influé sur la progression des dépenses militaires globales.

Certes, ces facteurs ne sont pas à négliger. Mais le facteur principal, et qui détermine, notamment, ceux précédemment mentionnés, est la montée générale de la tension dans le monde contemporain.

Selon les estimations du SIPRI, en 2008, les dépenses militaires les plus importantes ont été enregistrées aux Etats-Unis (607 milliards de dollars). Celles de la Chine (84,9 milliards de dollars), de la France (65,7 milliards) et de la Grande-Bretagne (65,3 milliards) ont été bien moindres. La Russie, qui a consacré en 2008, selon le SIPRI, 58,6 milliards de dollars pour sa défense, occupe la cinquième place.

Pour le montant de ses dépenses, la France demeure ainsi sur un podium peu glorieux, qui ne profite qu’aux marchands d’armes.

Elle reste également dans le trio de tête des pays exportateurs d’armes, derrière Etats-Unis et Russie.

Rien de fatal pourtant dans ce triste palmarès : la France consacre ainsi un point de plus de son PIB que l’Allemagne aux dépenses militaires.

Dans ce contexte, fidèles à leurs engagements en faveur du désarmement comme condition d’un monde plus sûr, les Députés communistes ont annoncé leur totale opposition à la nouvelle Loi de programmation militaire 2009-2014.

Une loi de programmation qui prévoit 186 milliards d’investissements nouveaux pour préparer la guerre... alors même que les "caisses sont vides" pour satisfaire aux besoins de développement des services publics !

vendredi 19 juin 2009

Des réseaux contre les expulsions

Logement. Une vingtaine d’associations ont lancé hier un dispositif de prévention des expulsions. Elles réclament aussi un moratoire « jusqu’à la fin de la crise ».

L’été arrive, et avec lui le soleil, les vacances… et les expulsions. Autorisées à partir du 15 mars, elles concernent chaque année plus de 100 000 familles en situation de fragilité économique et sociale qui, du jour au lendemain, se retrouvent dans la plus grande précarité.

À l’initiative de la Confédération nationale du logement (CNL), de Droit au logement (DAL) et de la Confédération syndicale des familles (CSF), un vaste collectif réunissant également syndicats (FSU, SNES…) et partis politiques (Verts, PCF, NPA…) a lancé hier son projet de réseau Stop aux expulsions de logement (RÉSEL). L’objectif : parvenir à une « mobilisation concrète pour que nos voisins, nos camarades de travail, nos amis, nos proches ou les familles des écoles de nos enfants ne soient pas jetés à la rue ou contraints par la peur d’abandonner leur logement ». Avant tout, la démarche a pour but la sensibilisation de tous les acteurs pour que ces personnes exposées à une telle situation de détresse, et souvent mal informées sur leurs droits, ne se retrouvent pas complètement isolées.

Il s’agit aussi, pour les différents acteurs associatifs et syndicaux, de faire pression sur les responsables politiques. « L’expulsion sans un véritable relogement est une violence sociale et une injustice indigne de notre République, justifient-ils. Le gouvernement doit sans délais prononcer un moratoire sur les expulsions de logement jusqu’à la fin de la crise. »

Le Rapport accablant du conseil d’état

Pourtant, la loi Besson (Louis, pas Éric) de 1990 précisait bien que le préfet ne pouvait donner un accord d’expulsion avec concours de la force publique sans avoir préalablement trouvé une solution de relogement, pour des ménages pourtant prioritaires. Mais, tout comme la loi sur le droit au logement opposable de 2007, la loi Besson n’est pas appliquée. Et de fait, avec la récente loi Boutin, les « solutions » de relogement proposées à ces foyers précaires privilégient marchands de sommeil et chaînes hôtelières, précarisant d’autant plus les locataires.

Il y a quelques jours, le Conseil d’État publiait d’ailleurs un rapport accablant sur la politique du logement française. Son souhait : une totale refondation du droit du logement, qui devrait, selon lui, entre autres, « encourager et si nécessaire imposer la construction de logements, être à la mesure des défaillances du marché, réduire la complexité, tenir compte des réalités contemporaines, favoriser l’innovation ». Manuel Domergue, du collectif Jeudi noir, condamne fermement les mesures gouvernementales, qui accélèrent les expulsions et la précarité de personnes déjà fragiles : « Les expulsés de cet été seront les SDF de l’hiver prochain », résume-t-il, en défendant une réelle politique de prévention contre les expulsions, par la régulation des prix des loyers, la réquisition des immeubles vides et la construction de logements sociaux.

Les Ménages fragiles en première ligne

Selon la Fondation Abbé-Pierre, 1,8 million de foyers auraient des difficultés à s’acquitter de leur loyer et, parmi eux, 500 000 seraient en situation d’impayés, et donc menacés d’une expulsion imminente. Des chiffres qui ne cessent d’augmenter, du fait de la crise économique et sociale. Lorsque la baisse du pouvoir d’achat et la poussée du chômage se conjuguent à des loyers qui n’ont jamais été aussi hauts, ce sont les ménages déjà fragiles qui en connaissent les conséquences les plus lourdes. Hier, la présence de cette vingtaine d’associations sur le terrain du logement soulignait une fois de plus l’incapacité du gouvernement à répondre à une problématique pourtant au fondement de la cohésion sociale.

Marion Sevenier (l'Humanité).

lundi 15 juin 2009

Conseil général de Seine-Saint-Denis : Rendre aux élus communistes (et aux majorités de gauche) le bilan… qui est le leur !

La lecture du numéro de Mai du magazine départemental, outil de communication financé par les deniers publics, nécessite quelques précisions. La rédaction de l’entretien entre le Président du Conseil général et un panel de lecteurs peut nourrir (involontairement…) quelques ambiguïtés, en particulier sur le bilan des majorités successives.

Sans polémique – et par seul souci de transparence à l’égard des citoyens qui exigent plus que jamais franchise et clarté des formations politiques et des élus – il est nécessaire de rappeler qu’on doit aux précédentes majorités de gauche à direction communistes (avant mars 2008) les dispositifs et prestations suivantes :


  • le quotient familial pour les cantines scolaires des collèges et l’abaissement sensible du coût de la restauration pour les familles, proposé par le groupe communiste en 2006 ;

  • la mise à disposition pour tous les élèves entrant en 6ème d’un ordinateur, proposée par le groupe communiste en 2006 ;

  • le financement à 50 % de la carte Imagin’R pour les collégiens, proposé par le groupe communiste en 2006 ;

  • le renforcement conséquent du nombre d’éducateurs ;

  • le financement, à hauteur de 5.000 euros par logement, pour la construction de logements, en particulier destinés aux jeunes et aux femmes isolées, proposé par le groupe communiste en 2006 ;

  • le soutien massif (en particulier au travers du foncier) aux grandes opérations d’aménagement (les Docks de Saint-Ouen, RN3 à Bobigny, etc…) ;

  • le financement des études, voire de l’insertion urbaine, des infrastructures de transports en commun ;

  • PAM93, sous l’impulsion d’un vice-Président socialiste, P. Popelin ;

  • La réalisation de nombreux kilomètres de pistes cyclables le long des voies départementales ;

  • Les chartes avec les entreprises privées et publiques pour l’accès à l’emploi des jeunes de Seine-Saint-Denis, sous l’impulsion de J.C. Nègre

  • La mise en place d’une mission de luttes contre toutes les discriminations, en particulier à l’embauche, initiée par Gilles Garnier.

On pourrait ajouter, puisque Terre Sauvage de mai fait sa Une sur le sujet, les politiques environnementales qui, grâce aux choix audacieux des majorités de gauche à direction communiste depuis 30 ans, font de la Seine-Saint-Denis un « trésor » en matière de biodiversité…

Autant de choix de gestion dont il est heureux de reconnaître la portée, mais qu’il faut bien "rendre" à ceux qui les ont initiés !

NB : L’augmentation de 7% des taux d’imposition départementaux en 2009 n’ont en revanche pas été approuvé par les élus communistes.

Un nouvel espoir à gauche ! par Henri Pena-Ruiz - philosophe et essayiste

Henri Pena-Ruiz, intellectuel républicain engagé, explique pourquoi la performance du Front de Gauche est prometteuse.

La droite est satisfaite
. Sa base de classe a répondu présent, ce qui se comprend puisque la politique menée va dans le sens de ses intérêts. Une Europe libérale, antilaïque, antisociale, destructrice des services publics, se met en place. Le Parti socialiste, lui, récolte les fruits amers de ses atermoiements, voire de sa duplicité : voter, d’une part, le traité de Lisbonne et prétendre, d’autre part, défendre une Europe sociale, alors que l’un contredit l’autre. Sur fond d’abstention massive de l’électorat populaire, le Front de gauche vient malgré tout de réussir une belle percée, prometteuse pour l’avenir. Il ouvre la voie à une véritable alternative, aussi clairement à gauche que la droite est à droite. Celle d’une alliance pérenne, destinée à s’élargir à tous ceux qui veulent que la gauche soit vraiment la gauche, car ils en ont assez de ce capitalisme arrogant et des trahisons qui lui laissent les mains libres. La gauche n’a pas à rougir de son histoire. Il faut en finir avec les complexes et les reniements qu’ils entraînent. Qui a défendu l’émancipation politique du peuple ? Ceux qui siégèrent à gauche dans l’Assemblée constituante le 28 août 1789. Qui a amorcé l’émancipation laïque tournée non contre la foi religieuse mais contre son instrumentalisation politique, source d’oppression et d’obscurantisme ? Qui a conçu l’instruction publique, destinée à « rendre la raison populaire » (Condorcet) pour un exercice éclairé de la citoyenneté ? Qui a redéfini la nation dans un sens universaliste comme patrie du vivre ensemble selon le droit, en lieu et place d’une nation fondée sur des particularismes sources d’exclusion ? Qui a lutté sans relâche pour des droits sociaux susceptibles de donner chair et vie aux droits politiques ? Aujourd’hui, dans un contexte de crise systémique du capitalisme, la gauche doit se ressaisir pour offrir au mouvement social une authentique perspective d’alternative à ce monde d’insolente injustice. Cinq orientations majeures peuvent redonner sens à l’espoir.


1 - Lancer une refondation politique et sociale de l’Europe, afin que les promesses de l’internationalisme cessent d’être synonymes de laminage de la souveraineté des peuples et de régression des droits sociaux. En quoi la concorde européenne impliquerait-elle la priorité donnée au profit capitaliste ? Il faut cesser de dégoûter les citoyens d’une belle idée en la confondant avec la dictature du grand marché. L’Europe des peuples, de la paix, de la culture, Victor Hugo en rêvait. Mais elle ne peut advenir que par la justice sociale. Celle-ci implique un nivellement par le haut, et non par le bas, du droit du travail et des conquêtes politiques inaugurées par la Révolution française. L’Europe doit être laïque et sociale.

2 - Développer la laïcité des Etats et des institutions publiques. La loi commune doit assurer non seulement la liberté de conscience mais aussi l’égalité de droits des divers croyants, des athées et des agnostiques. Tout privilège public, financier ou juridique, des religions est une discrimination inacceptable pour ceux qui ont d’autres convictions. Il s’exerce de surcroît au détriment des ressources publiques donc de l’intérêt général. La loi ne saurait être dictée par la foi : celle-ci ne doit engager que les croyants. La sphère morale et spirituelle est ainsi affranchie de toute tutelle. La laïcité est un principe d’émancipation et de concorde, propre à fonder une véritable fraternité en assurant la promotion du bien commun à tous.

3 - Refonder la souveraineté populaire en restituant au champ d’une citoyenneté active les compétences qui lui ont été ôtées au nom d’experts faussement neutres, car liés aux puissances dominantes du capitalisme et de son idéologie ultralibérale. Penser de nouvelles modalités de l’appropriation collective de tout ce qui est d’intérêt commun. Etudier des formes audacieuses du contrôle populaire du développement socio-économique mais aussi des décisions prises par les pouvoirs publics. Il faut refonder et reconsidérer la politique démocratique comme forme et moyen de la participation populaire à l’élaboration des règles communes.

4 - Développer les services publics pour assurer un accès égalitaire aux biens de première nécessité : la santé, l’instruction et la culture, le logement, l’accès à l’énergie, la communication et les transports collectifs. La République s’affirme non par un centralisme autoritaire qui instaurerait une hiérarchie géographique entre les régions, mais par une centralité sociale qui assure la solidarité redistributive. Elle le fait par la péréquation et une fiscalité progressive propre à contenir les inégalités dans des limites essentielles pour que soit assurée la dignité humaine de tous. L’école publique, par exemple, met la culture à la portée de tous, pour promouvoir une citoyenneté éclairée.

5 - Prendre en compte concrètement la dimension sociale de toute activité économique, afin de développer l’esprit de responsabilité de ceux de ses acteurs qu’obsède la seule rentabilité à court terme, source évidente d’exploitation et de négligence à l’égard de ses conséquences néfastes. Il est en effet irresponsable de laisser à la charge des pouvoirs publics le soin de réparer les dégâts écologiques d’une telle conception, mais aussi ses impacts humains : santé altérée, désespoir, sentiment d’exclusion, paupérisation liée au chômage, etc. Le droit du travail doit être réaffirmé et développé dans le sens d’un contrôle social de ce qui peut avoir des conséquences néfastes sur les êtres humains. D’où trois exigences conjointes : écologie sociale, code du travail, recherche active d’un mode de développement à la fois juste pour tous et responsable pour l’environnement.

Notre monde n’est pas en panne d’idéal. Nul dogmatisme, nul procès d’intention. Mais la gauche doit oser être elle-même, en conjuguant tous les registres d’émancipation. « Et les bateaux repartiront vers la lumière »
(Paul Eluard).

Article paru dans (Marianne2.fr)

vendredi 12 juin 2009

Hadopi...raté !


Le Conseil Constitutionnel a censuré mercredi le pouvoir, octroyé à une autorité administrative indépendante nouvellement créée, l’Hadopi, de couper l’accès à internet en cas de téléchargements illégaux de fichiers musicaux et de films.
Battue à l’Assemblée Nationale, contredite par le Parlement européen, censurée par le Conseil Constitutionnel et dénoncée par des milliers d’internautes, il est évident que, mise à part Christine Albanel, personne ne veut de la loi Hadopi.

Pourquoi un tel acharnement à vouloir faire passer une loi inutile, dangereuse et inapplicable ?
Christine Albanel mène un combat archaique pour maintenir un modèle dépassé.
Elle ferait mieux de mettre toute son énergie à travailler sur les nombreuses pistes qui existent aujourd’hui, comme la Taxation des profits des entreprises de télécommunication, la plateforme publique de téléchargement ou encore la licence globale.

Il est temps pour le gouvernement d’arrêter le massacre. Le message du Conseil Constitutionnel est clair : Hadopi... raté !

Parti communiste français
Paris, le 11 juin 2009.

Voir aussi : Le conseil constitutionnel déconnecte Hadopi - Communiqué de presse de Jean-Pierre Brard

mardi 9 juin 2009

Remerciement

Romainville, le 8 juin 2009



Mademoiselle, Madame, Monsieur,


Nous remercions les 16,70% d’électeurs Romainvillois qui ont choisi le front de gauche, plaçant cette nouvelle force politique en deuxième position devant l’UMP et le Parti Socialiste.

En France, 5 député-e-s au lieu de 3 vous représenteront au sein du parlement européen.
Pour autant, 60% de la population s’est abstenue et la gauche est dispersée, alors que les politiques libérales menées par la droite s’amplifient.

Il est donc plus que jamais nécessaire de construire une alternative à gauche localement et nationalement.

Le Parti Communiste, le Parti de Gauche, le Comité Citoyen Romainvillois et la Gauche Unitaire (issue du NPA) poursuivront la démarche unitaire et appellent toutes les Romainvilloises et tous les Romainvillois à s’associer à cette démarche afin que le Front de Gauche devienne FRONT POPULAIRE.

Contact : fgromainville@gmail.com


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L’espoir porté par le Front de gauche


Le score national obtenu par le Front de gauche est de 6,47% (6,17% en métropole) soit un résultat en progression de 0,6 points par rapport aux européennes de 2004. Les scores progressent dans l’ensemble des circonscriptions.
Le Front de gauche dispose depuis hier de 5 élus (3 sortants) :

  • Jacky Hénin est élu dans la circonscription du Nord-Ouest (6,84%)
  • Patrick Le Hyaric est élu dans la circonscription d’Ile de France (6,32%)
  • Marie-Christine Vergiat est élue dans la circonscription du Sud-Est (5,90%)
  • Jean-Luc Mélenchon est élue dans la circonscription du Sud-Ouest (8,15%)
  • Elie Hoareau est élu dans la circonscription des DOM

lundi 8 juin 2009

le chemin de l'espoir

Une nouvelle fois, l'abstention aura augmenté, battant avec 60% un record pour les élections européennes. C'est le signe d'une crise majeure dans le fonctionnement de notre démocratie. Les citoyens ont l'impression que leurs voix ne sont pas entendues et qu'elles et qu'elles sont méprisées. N'avaient-ils pas participé à 70% au référendum sur le traité constititionnel, se prononçant à une nette majorité en faveur du "NON" pour qu'ensuite cette expression populaire soit niée par l'imposition du traité de Lisbonne? Qui peut ensuite parler le verbe haut de la démocratie en Europe? Certains ont boudé les urnes parce qu'ils ont l'impression d'avoir été dupés, quatre ans plus tôt. De surcroît, les deux partis dominants ont tenté de banaliser ce scrutin en ne s'engageant que dans une campagne de dernière heure. Il aura fallu attendre les derniers jours pour qu'un débat soit organisé à la manière d'une foire d'empoigne. Il s'agissait, aux yeux de ces politiciens polytraumatisés du référendum sur le traité constitutionnel, de tourner cette page qui avait vu les Français se mêler passionnément de leur avenir européen. Ils voulaient éviter toute mauvaise surprise en marginalisant l'élection au Parlement de Strasbourg.

Hier soir, les leaders de la droite exibaient leur poucentage, comme un plébiscite. En faveur de Nicolas Sarkozy. Quelle performance pour la majorité présidentielle réduite à la moitié de son score du deuxième tour de la présidentielle! Personne ne peut y voir un blanc-seing pour la suite. L'autre donnée majeure de ce scrutin, c'est le mauvais résultat du PS, victime de ses ambiguités-écartelé entre les revendications sociales des salariés et sa participation à la direction de l'Europe libérale-et de son incapacité à offrir de vrais changements. Les résultats recueillis parmi les vingt-six autres pays témoignent d'un revers pour la social-démocratie qui permet aux conservateurs de conforter leur présence à Strasbourg. Les différents PS européens sont trop engagés dans des politiques communes avec la droite- certains gouvernent avec elle- pour présenter une issue crédible face à la crise. En France, les responsables socialistes auraient tort de s'enferrer dans des stratégies d'alliances avec les centristes de tout poil.

Le score de Daniel Cohn-Bendit, qui supplante François Bayrou au centre, ne sera pas une piste féconde pour la gauche. Trop de libéralisme imprègne sa démarche, alors que les désordres du monde appellent à des remises en cause profondes de l'ordre social, soulignent le besoin de construire des perspectives de transformation clairement anticapitalistes, des rassemblements larges sur des contenus précis pour obtenir des majorités de gouvernement. De ce point de vue le Front de gauche a ouvert une voie. Il recueille les premiers fruits d'une stratégie unitaire sur un contenu précis de transformation. Le NPA avait choisi de faire cavalier seul: il piétine. Les 5 députés du Front de gauche, en incluant ses alliés de l'outre-mer, s'attacheront à révéler ce qui s'ourdit dans les coulisses du Parlement, où s'agitent experts patronaux, lobbystes et libéraux de tout poil. Mais ils feront plus en dessinant les contours d'une autre Europe, sociale, celle-là, qui par exemple donnerait plus de pouvoir aux salariés pour s'opposer aux licenciements, interdirait les licenciements boursiers et définirait une règle du mieux-disant social.Ils deviendront des porte-voix des résistances sociales.

Tous les sondages témoignent à la fois de l'attachement des citoyens à construire un avenir ensemble et de leur déception sur les politiques conduites face à la crise,leur désenchantement. Ce sont des choix au service des marchés financiers qui tuent les possibilités d'un destin commun. L'Europe sera antilibérale ou elle ne sera pas. En tout cas, pas une espérance.

vendredi 5 juin 2009

le vote front de gauche c'est le "tous ensemble" de la rue et de l'espoir

La droite n'est pas guérie du grand frisson qui lui a parcouru l'échine, au soir du référendum sur le traité constitutionnel. Elle a donc décidé de décliner toute la gamme des coups politiciens pour s'éviter un nouveau cauchemar. Elle a d'abord tout fait pour retarder l'ouverture d'un débat public sur la nature de la construction européenne, puis elle a tiré les fils d'opérations en cascade, un jour mettant François BAYROU sur un piédestal médiatique, puis l'en délogeant pour une promotion de Daniel COHN-BENDIT, et censurant l'expression du Front de gauche,comme c'est le cas presque sans exception dans l'audiovisuel public ou privé, l'Elysée agitant avec constance l'épouvantail de l'insécurité...Des jeux dans lesquels nos concitoyes ne peuvent se reconnaître et qui visent à détourner les colères vers l'abstention, quitte à décridibiliser la République même et le suffrage universel.

L'inquiétude a aussi tenu lieu de conseillère dans les rangs du PS, écartelé entre la revendication croissante d'une Europe sociale parmi les salariés et son engagement dans la construction d'une Europe libérale, pilotée par Manuel BARROSO; Martine AUBRY en est réduite à des acrobaties arithmétiques pour justifier un "vote utile" que contredit cette élection à la proportionnelle. A l'aune de la résistance au libéralisme, un député du PS ne fait pas le poids par rapport à un député du Front de gauche, comme l'a montré l'enquête publiée hier dans "l'HUMANITE" concernant les votes des différentes forces politiques sur les grands dossiers soumis au Parlement de Strasbourg.

Cette campagne serait bien morne et son résultat écrit d'avance si le Front de gauche n'avait semé une graine d'espoir en offrant à ceux qui luttent pied à pied contre l'offensive libérale de Nicolas SARKOSY la perspective d'une gauche combative, résolue à rassembler une majorité sur des contenus anticapitalistes, dans la rue comme dans les urnes. Aux côtés du Parti communiste, du Parti de gauche, des unitaires du NPA, des syndicalistes des militants associatifs ou d'autres formations de gauche se sont engagés. Des intellectuels y ont décelé un signe d'espérance. Là, germe de quoi rompre le cycle infernal des promesses oubliées et des défaites annoncées. Le 7 Juin en sera le baptême, républicain.

Les heures qui viennent vont être décisives pour que ces élections ne soient pas un coup pour rien, une occasion manquée de freiner les entreprises de la droite et du patronat, de dessiner un autre avenir que celui de l'envolée du chômage et des dividendes. Chacun peut mettre du sien dans la balance, convaincre des proches, des collègues, des voisins. C'est ainsi que le "NON" l'avait emporté, il y a quatre ans. La recette est d'une redoutable efficacité.

jeudi 4 juin 2009

le vote Front de gauche:un vote unitaire pour aider la gauche à être bien à gauche!

Après beaucoup d'autres, nos édiles locaux, dans un matériel luxueux,et se souvenant soudain que nous votions aussi à Romainville, nous refont le coup de "l'Europe sociale" "des services publics" et du vote utile. Objectifs qui seraient communs au gouvernements de gauche et aux partis socialistes des 27 pays et qu'ils porteraient au parlement européen". Mais la politique se juge sur des actes. C'est un fait tout à fait vérifiable: la droite et les socialistes européens votent ensemble dans la plupart des cas les directives européennes(les "lois" du parlement européen). Mais si le PS fait le choix de la cogestion avec la droite, pourquoi ne pas clairement l'assumer auprès des électeurs, à qui il appartient,in fine, de valider ou pas cette approche? Par ailleurs comment faire croire à l'unité des partis socialistes des 27 pays lorsque l'on sait que le parti social-démocrate Allemand gouverne avec la droite. Lorsqu'il est de notoriété publique que les partis socialistes d'Espagne, du Portugal, le parti travailliste de Grande-Bretagne et le PSD Allemand soutiennent la candidature de monsieur BARROSO, homme de droite s'il en est, à la présidence de la commission européenne.
On ne peut pas faire une Europe sociale tant qu'on ne touche pas aux profits qui sont réalisés par les entreprises dans l'union européenne et dont le total s'élève, sans compter ceux des banques et des assurances, à 2400 milliards d'euros. L'équivalent de 16 fois le budget européen. Une fiscalité sur les profits des sociétés, de telle sorte qu'on réoriente une part de l'argent vers la rémunération du travail, permettrait de donner rapidement 250 à 300 euros à chaque salarié et à chaque allocataire de minima sociaux dans l'union européenne. C'est faisable. Qui le propose? Faire l'Europe sociale concrètement, c'est aussi s'opposer aux directives de libéralisation des services publics. Qui s'y oppose, qui approuve? Ã droite comme à gauche, ceux qui en temps de campagne se réclament de l'Europe sociale approuvent les traités européens depuis le début, lesquels déclarent que les services publics doivent s'ouvrir à la concurrence au nom de la "liberté de prestation des services" Enfin, dans l'élection européenne, il n'y a pas de vote utile au sens partidaire. C'est une élection qui n'est pas une élection au scrutin à deux tours, laquelle oblige parfois des gens de gauche à voter dès le premier tour pour celui dont il pensent qu'il doit être absolument au second. L'élection des députés européens est différente. C'est une élection à la proportionnelle, à un tour, sans rayer aucun nom sur les listes. Chaque voix qui se portera sur la liste du Front de gauche permettra d'élire un député du Front de gauche. Il ne s'agit pas de sauver un parti, qui serait en difficuté ou en perdition. Le vote utile, c'est celui qui se décide par rapport à soi-même. Il doit répondre à la question: quel est le vote le plus efficace pour changer l'Europe, pour la transformer? Ce qui est utile aujourd'hui pour changer le paysage politique, porter des coups à l'ultralibéralisme et peser en faveur, par exemple de la non-ratification du traité de LISBONNE; pour l'abrogation d'un certains nombre de directives, allonger le congé maternité des femmes, défendre les services publics dans les transports, l'énergie; pour revenir sur le choix du 26 Mars dernier,voté par tous les groupes à l'exception du groupe de la Gauche unitaire européenne, qui prévoit de construire un marché transatlantique; c'est le vote Front de gauche! Le vote Front de gauche est un vote unitaire pour aider la gauche à être bien à gauche et donc utile aux citoyens. Enfin en Ile-de-France, le vote à la proportionnelle fait que le parti socialiste aura ses trois parlementaires. Même en réalisant 2% de plus, il n'aura pas de quatrième parlementaire. En revanche, le seul siège de parlementaire européen pour la gauche se joue entre le Front de gauche et un député de plus pour l'UMP. Ã force d'en appeler au vote utile,le parti socialiste pourrait donc priver la gauche d'un parlementaire supplémentaire, celui du Front de gauche en Ile- de France. Or être utile quand on est de gauche, c'est permettre d'obtenir un quatrième parlementaire en Île-de France.

mercredi 3 juin 2009

C'est maintenant que ça se joue

Plus que quelques jours!Quelques jours de porte à porte, de présence aux entreprises, sur les marchés, de discussion en famille et au travail,quelques jours de mobilisation exceptionnelle pour convaincre que le 7 Juin,il y a bien un vote utile aux élections européennes:le vote Front de gauche.
Vote utile, car né au coeur du mouvement social, il en porte les colères et les exigences.
Vote utile car le Front de gauche est en pointe de la défense de l'emploi, des services publics et des salaires, il est donc le meilleur vote sanction car porteur de propositions alternatives pour changer en France et en Europe; les députés communistes et républicains l'ont encore démontré à l'assemblée nationale le 28 Mai.
Vote utile, encore parce que le 7 Juin, les Françaises et les Français auront la possibilité d'élire des député-e-s qui n'oublieront pas sitôt entrés au parlement qu'ils ont été élu-e-s sur un programme de gauche pour stopper le déferlement de directives de mise en concurrence et faire avancer les intérêts des salariés et des peuples d'Europe. On connaît l'apport de nos députés sortants Francis et Jacky. Si l'on multipliait leur nombre avec Patrick, Jean-Luc, Hélène, Jacques, Marie-France, Elie, et bien sûr la réélection de Jacky, cela décoiffera (les libéraux!) au parlement européen!
Vote utile toujours car avec l'exceptionnelle unité du monde du travail face à la crise et les politiques libérales en France et en Europe il y a un grand besoin d'un débouché politique tout aussi unitaire: le Front de gauche! En faisant du Front de gauche l'évènement politique du 7 Juin, on donnera à voir que la droite a face à elle une gauche déterminée, unie, capable de créér la dynamique populaire et politique apte à les bouter hors de tout pouvoir!
Vote utile, enfin car face à toutes ces multinationales, ces marchés financiers et ces banques, il n'y a qu'un lieu où chacun d'entre nous est l'égal de son patron ou de Nicolas Sarkozy: le bureau de vote. Dans l'urne et les luttes, unis et solidaires, à gauche, le peuple a la capacité de reprendre la main: saisissons-nous de cette occasion!
On le voit bien: nous ne manquons ni d'arguments, ni de détermination, et encore moins d'écoute attentive de la part de beaucoup d'électeurs de gauche. Aussi donnons tout pour ces derniers jours de campagne! Du meeting du 4 Juin à la halle Carpentier, à nos cages d'escalier, de notre bureau aux stations de métro, soyons présents pour convaincre électeur après électeur, gagner voix après voix,et ainsi faire la surprise le 7 Juin au soir!

MARIE-GEORGE BUFFET

lundi 1 juin 2009

LE 7 JUIN, ON VOTE AUSSI A ROMAINVILLE

Il y a deux jours, nous avons publié sur ce blog un appel des leaders du front de gauche pour que soit décrétée une mobilisation maximale de tous les moyens de débat public pour conjurer un risque record d'abstention pour les élections européennes du 7 Juin.Le risque est en effet très sérieux. Cette abstention n'est cependant pas fatale. Lorsque les conditions d'une réelle confrontation sont créées, comme nous l'avons vu en 2005, les électrices et les électeurs peuvent se mobiliser et se passionner. C'est une évidence les dirigeants de l'UMP, du parti socialiste, des verts et du MODEM, tous partisans du "oui" en 2005 en organisant ou en justifiant le déni de démocratie qui a consité à effacer le"non" des français portent une responsabilité dans la situation que l'on connaît aujourd'hui. Il convient également d'évoquer le refus des grands médias, branchés sur l'élysée, d'organiser de réels débats pluralistes et contradictoires.
Mais peut-on s'en tenir là? Suffit-il de rechercher les responsabilités au seul plan national?
Certainement pas. Ainsi, si vous avez l'occasion de feuilleter le bulletin d'informations municipales du mois de Mai, dans les dates à retenir, vous ne trouverez pas la date du 7 Juin.
Pas un mot pour rappeler que les romainvillois, comme tous les français sont appelés ce jour là à élire leurs députés européens. Pas un mot d'information sur les conditions d'organisation de ce scrutin.
Pourtant le rôle des élus locaux n'est-il pas d'encourager l'expression citoyenne dans leurs territoires?N'est-on pas en droit d'attendre de ces mêmes élus qu'ils contribuent à rendre à l'enjeu européen la dimension démocratique qui lui fait tant défaut?
Comme quoi il ne suffit pas de parler de "république équitable" de"démocratie locale". Encore faut-il la faire vivre au quotidien du local au mondial.

Tous ensemble à Cachin le 3 juin (Contribution d’Erasmus)

Le débat de « MOTS CROISES » de lundi dernier à la télé s’intitulait « Drôle de campagne ».
En effet, seules 4 formations politiques y étaient représentées : l’UMP, le PS, les VERTS et le MODEM. Ce qui pose déjà la question de la neutralité de notre chère télé. Et puis, comme le constatait et le dénonçait le député Dupont Saint Aignan (non invité physiquement) aucun des partisans du « NON à la constitution » n’avaient été conviés. Ce qui n’a d’ailleurs provoqué aucune réaction des 4 compères ?
Et donc une fois de plus le FRONT DE GAUCHE n’était pas invité !
Faut-il s’en étonner ou rechercher les véritables raisons dans la montée de son audience. Ce qui commence à inquiéter les biens pensants de tout bord de l’Europe libérale ou sociale libérale.
Alors continuons le combat,
ENSEMBLE LE 3 JUIN à 19 heures à CACHIN


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