LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

mercredi 30 avril 2014

1er mai

Les communistes vendront le muguet dans toutes les villes de France avant de rejoindre les différentes manifestions syndicales.
A Paris : le défilé du premier mai partira à 15h de Bastille pour se rendre à Nation par le boulevard Saint Antoine.

Le point du Front de gauche se tiendra à Faidherbe Chaligny.


mardi 29 avril 2014

Pacte de stabilité, et maintenant ? Ce mardi les députés se prononcent sur les 50 milliards d'économie

L'éditorial de Maurice Ulrich dans l'Humanité ce mardi 29 avril.
 
Les 50 milliards ne sont pas une question de chiffrage, mais d’orientation. De ce point de vue la question d’Alstom n’est pas adjacente.
Les quelques mesurettes évoquées hier suffiront-elles à calmer ce que Jean-Christophe Cambadélis a appelé une « fronde » des députés socialistes à laquelle il faudrait mettre fin ? Réponse aujourd’hui. Mais si c’est le cas, il n’est pas sûr pour autant que les électeurs pardonnent aussi facilement à leurs élus d’avoir en quelque sorte échangé leurs convictions, et avec elles les attentes populaires, pour un plat de lentilles, quand bien même elles viendraient soulager un brin la pression sur les plus modestes. C’est qu’il y a tout de même, soit dit en passant, quelque duplicité à leur annoncer qu’on va leur serrer la ceinture pour leur dire ensuite qu’on agit pour leur bien en reculant d’un petit cran.
Mais plus profondément, c’est une autre question qui se pose et qui est posée à chacun. En quoi le ralliement des députés socialistes et d’autres, dont des élus de droite, au pacte de Manuel Valls, peut-il changer la donne ? Le caporalisme, car c’est un peu de cela qu’il s’agit, ne peut-être une réponse. Les appels, d’aucuns diraient les pressions, de Jean-Christophe Cambadélis, Bruno Le Roux ou François Rebsamen à serrer les rangs et à voter comme un seul homme sans quoi on ne serait plus socialiste, même s’ils sont entendus cet après-midi, ne constituent en rien un changement de cap. Les arguments d’autorité peuvent peser sur les votes, mais pas sur la crise. Les 50 milliards ne sont pas une question de chiffrage, mais d’orientation. De ce point de vue la question d’Alstom n’est pas adjacente. Depuis quand le mot et la chose « nationalisation » sont-ils devenus incongrus, voire tabou, pour la gauche socialiste et même sociale-démocrate ? En quoi une intervention déterminée de l’État dans un dossier industriel majeur, avec des milliers d’emplois à la clé, serait-elle devenue impossible ? On mesure là à quel point sans doute la pensée libérale a pénétré les consciences. Les appels à l’ordre intiment de s’y rallier, mais l’avenir de la gauche ce n’est pas le petit doigt sur la couture du pantalon, c’est la réouverture d’un large débat, dans tout le pays, entre toutes les forces progressistes, pour reprendre les chemins du changement. C’est maintenant.

lundi 28 avril 2014

Le Front de gauche dénonce les méfaits de l'Europe ultra libérale sur les conditions de vie des femmes


Près de 200 personnes se sont retrouvées autour de Patrick Le Hyaric et Raquel Garrido, samedi 26 avril pour dénoncer les méfaits de l'Europe ultra libérale sur les conditions de vie des femmes.

Ils ont démontré en quoi les politiques austéritaires sont les mauvais remèdes pour dépasser la crise. Ils ont mis en accusation les restrictions budgétaires notamment dans le domaine de la santé dont les conséquences immédiates sont les fermetures d'hôpitaux de proximité et de centres d'IVG. Ils ont décliné des propositions alternatives permettant de bâtir une Europe féministe, sociale, écologique en bref une Europe des peuples.

Féministe, cette liste Front de gauche IDF est la seule à même de rassembler toutes celles et tous ceux qui aujourd'hui veulent que leurs conditions de vie changent en profondeur. Avec les amies espagnoles présentes, des associations féministes, le Front de gauche féministe, la JC et l'UEC, ils ont appelé à la poursuite des actions pour que toutes les femmes en Europe aient accès à une contraception et à un avortement libres et gratuits.

samedi 26 avril 2014

Chiffres du chômage : "Rompre avec cette politique qui conduit le pays dans le mur" (Olivier Dartigolles)

Alors que le chômage vient d'atteindre un nouveau record,  le nouveau ministre du Travail, F. Rebsamen, assure que le gouvernement Valls « va diminuer le nombre de chômeurs » sans préciser à quel horizon. Il est vrai que F. Hollande, lui-même, après s'être cassé les dents en promettant « une inversion de la courbe du chômage » pour la fin 2013, renvoie désormais à 2017 et à la fin du quinquennat toute évaluation en ce domaine.
Ces prophéties font le pari que la croissance mondiale va tirer, via les exportations, l'activité nationale et l'emploi, malgré une austérité renforcée. Pourtant, si on note une certaine accélération de la conjoncture en zone euro, en France, au contraire, l'indicateur du climat des affaires s'est tassé en avril, revenant au niveau auquel il stagne depuis décembre 2013, six points en dessous de sa moyenne historique. 
Le second pari postule que, grâce aux 30 milliards d'euros de baisses de cotisations sociales patronales accordées dans le cadre du « pacte de responsabilité » et du Crédit d'impôt compétitivité, les entreprises créeraient quelque 800 000 emplois supplémentaires d'ici à 2017. Cette façon de prétendre améliorer l'emploi en baissant le « coût du travail » est depuis longtemps un fiasco. 
Cette prétendue médication contre le chômage ne fait qu'accroître les profits disponibles, immédiatement absorbés par le « coût du capital » en dividendes, intérêts et placements financiers. Elle torpille le « modèle social français » en déresponsabilisant toujours plus les entreprises et en reportant sur le dos des salariés et de leurs familles le poids du financement des déficits. L'insuffisance de la demande et des qualifications que cela entraîne mine l'appareil productif et accélère les délocalisations.
Il faut rompre avec cette politique qui conduit le pays dans le mur et la gauche à l'échec. Cela exige de mobiliser l'argent des profits, des fonds publics et du crédit bancaire, jusqu'à la Banque centrale européenne, pour un nouvel essor des investissements matériels et de recherche conditionné par des objectifs chiffrés d'emplois et de formations correctement rémunérés, sous le contrôle des salariés et des populations.

mardi 22 avril 2014

"Fêtons le droit de vote des femmes, mais stop au sexisme politique!"


Entretien avec Janine Mossuz-Lavau






Le 21 avril 1944, grâce à l'amendement déposé par le communiste Fernand Grenier à l'Assemblée consultative provisoire à Alger, le droit de vote et d'éligibilité des femmes est établi en France. Soixante-dix ans après, si « la femme et la politique » ne font plus qu’une, la fragilité de cet acquis social demeure… Trajectoire politique avec Janine Mossus-Levau, directrice de recherche au Cevipof (Centre de recherches Politiques de Science Po) et auteur du dictionnaire des sexualités*.

Comment expliquer que le droit de vote des femmes soit arrivé seulement en 1944, un siècle après l’obtention du suffrage universel en 1848 ?

Janine Mossuz-Lavau: 
C’est vrai que nous sommes l’un des derniers pays européens à avoir accordé le droit de vote aux femmes. Cela tient à plusieurs raisons. Entre les deux guerres, la chambre des députés avait voté en faveur de ce droit mais à chaque fois le sénat s’y est opposé. Pourquoi ? Les radicaux, qui étaient très puissant à l’époque, pensaient qu’elles voteraient à droite comme le curé ou leur mari. Ensuite, de nombreux hommes s’appuyaient sur des arguments sexistes pour faire peur à ceux qui voulaient donner le droit de vote aux Françaises. On entendait de tout : « Le foyer sera un enfer, les enfants seront négligés, la femme charmante et précieuse à pour rôle de séduire et non de se battre… ».
Mais en avril 1944, l’obtention du droit de vote pour les femmes apparait comme la suite logique et légitime d’un combat de lutte mené durant la résistance. De nombreuses femmes ont fait parti de la résistance et étaient dans les premiers rangs au moment de la libération. La lutte a permis le changement car cela aurait été scandaleux de ne pas pouvoir voter au lendemain de la seconde guerre mondiale.

A t-il été simple de devenir citoyenne ?

Janine Mossuz-Lavau: Oui, les femmes étaient prêtes à participer au devoir. Elles attendaient juste que la loi leur permette l’accès aux urnes. Dans toute la France, le sentiment d’éligibilité au féminin s’est vite ressenti. En milieu rural, on remarquera d’ailleurs très peu d’abstention du côté des femmes car dans les petites communes tout le monde se connait. Il aurait été mal vu de ne pas aller voter.

Lors des élections municipales, le 29 avril 1945, les femmes vont voter pour la première fois. Paradoxalement, jusque dans les années 1960, les femmes n’avaient pas le droit d’avoir de compte bancaire, il existait encore une notion de chef de famille…
L’accès à l’isoloir, pour les femmes, a-t-il était si évident que ça finalement ?

Janine Mossuz-Lavau: 
En effet, la participation des femmes aux différentes élections ne s’est pas faite en une fois mais en trois temps. Jusque dans les années 60, les femmes s’abstenaient plus que les hommes et votaient moins à gauche. Elles étaient moins réactives au débat politique que les hommes. C’est le temps de l’apprentissage. La deuxième période s’étend des années 70 jusqu’à la fin des années 80 ; véritable moment de décalage, accompagné d’une période d’épanouissement politique. Les femmes se mettent à aller aux urnes, autant que les hommes et l’écart entre les votes de gauche et ceux de droite se réduit assez notablement. Depuis 1990, l’autonomie politique est omniprésente chez les femmes. Pour la première fois, les femmes votent à gauche autant que les hommes. Je dis « période d’autonomie » car le premier tour de l’élection présidentielle de 2002  l’a démontré. Si les femmes avaient été les seules à avoir le droit de vote, Jacques Chirac serait arrivé en tête au premier tour suivi de Lionel Jospin. En revanche, si ce n’était que les hommes qui avaient eu le droit de vote, Jean-Marie Le Pen serait arrivé en tête au premier tour, suivi de Jacques Chirac.
 
Dans l’échiquier politique féminin, on retrouve Arlette Laguiller (Lutte Ouvrière), 1ère femme à se présenter à une élection présidentielle, Catherine Trautmann, (PS),  première maire d’une ville de 100 000 habitants, Edith Cresson (PS),première et unique femme 1er Ministre, Anne Hidalgo, (PS), première maire de Paris… Comment peut-on expliquer que la volonté politique de placer des femmes en tête de liste soit-elle si présente à gauche et finalement moins visible à droite ?
Janine Mossuz-Lavau: 
Les partis de gauche ont toujours beaucoup plus promu les femmes dans la classe politique qu’à droite parce que le socle idéologique de la gauche, c’est l’égalité. Le combat contre les inégalités, incarné par la lutte des classes, comprend celui de l’égalité homme-femme. Donc, la place des femmes en politique était logiquement une revendication des partis de gauche.  Tandis qu’à droite, la perception de la société renvoie plutôt à une notion de hiérarchie.
Aux élections législatives de 2012, la proportion de femmes élues atteint 26,9 %. Un très net progrès par rapport à 2007 (18,5 %). Mais à ce rythme, la parité à l’Assemblée nationale ne sera pas atteinte avant 2030… Quel est le problème ?

Janine Mossuz-Lavau: 
La loi sur la parité n’est contraignante qu’au niveau local. Il n’y a pas de contraintes pour les législatives. Les principaux partis, pendant un certain temps, ne se sont pas préoccupé de cette close, donnant comme argument : « On ne peut pas renvoyer chez eux des députés qui n’ont pas démérité, pour mettre à la place des femmes ». Elles sont donc arrivées dans un climat politique masculin où il a fallu se faire une place. En 1936, elles étaient 6% de femmes à l’Assemblée, en 1993 elles n’étaient encore que 6%. Si aujourd’hui, on atteint les 27%, le regard sur la femme politicienne reste dur. Le sexisme est omniprésent. C’est effrayant. Pour exemple, en 1997, un certain nombre de femmes entrent à l’Assemblée, suite aux élections anticipées, sous le mandat de Jacques Chirac. Quand celles-ci sont venues exposer leur programme à la tribune, on a entendu crier dans les travées « à poil ». Autre anecdote malheureuse, quand Ségolène Royale a annoncé sa candidature en 2007. Les réactions sexistes ont fusé à l’intérieur même du parti socialiste. Laurent Fabius se demandait qui allait garder les enfants, Jean-Luc Mélenchon précisait que l’élection présidentielle n’était pas un concours de beauté, Dominique Strauss-Khan souhaitait qu’elle étudie ses livres de cuisines… D’ailleurs, après l’histoire du Sofitel, de nombreuses femmes ont déploré les horribles discours sexistes que tenaient certains à l’Assemblé et leurs difficultés à exercer leurs fonctions.
 
70 ans de droit de vote des femmes, un acquis de lutte, certes, mais comment expliquer que la France soit 34e au rang mondial de la représentation des femmes au parlement ?

Janine Mossuz-Lavau: Ce droit de vote, elles l’ont gagné, elles l’ont mérité. Aujourd’hui les femmes sont salariées, elles sont exposées à d’autres messages car elles sortent de chez elles. Un véritable progrès qui s’affine depuis 70 ans. Là, où il faut maintenant agir c’est sur le droit d’éligibilité. On est très en retard contrairement aux Pays du Nord qui présentent une parité totale. L’accès tardif au droit de vote des femmes nous fait défaut, forcément. Après, je pense que l’accès à la politique, tout comme aux postes à hautes fonctions, pour les femmes est un processus qu’il faut travailler dès le plus jeune âge. Elles ne doivent plus se sous-évaluer. C’est certain qu’il y a un problème de mœurs à corriger pour faire avancer l’égalité homme-femme aussi bien en politique que dans la vie de tous les jours. Malheureusement, les derniers démêlés qu’il y a eu en France concernant le mariage pour tous et la théorie du genre prouvent que le combat est encore long et ardu.

*Dictionnaire des sexualités, Janine Mossuz-Lavau, édition Robert Laffont

vendredi 18 avril 2014

110 ans d’Humanité


L'ambition qui conduit Jaurès à fonder l'Humanité demeure intacte. Par Patrick Le Hyaric, directeur de l'Humanité.

Bon anniversaire à l’Humanité ! Ce matin, voilà cent dix ans que l’Humanité paraît. De la grande œuvre de réflexions politiques, culturelles et historiques ou des conquêtes sociales et démocratiques que nous lègue Jean Jaurès, son journal l’Humanité est sa création toujours vivante, toujours active, toujours utile.
Le quotidien a dû surmonter de multiples difficultés financières, des tracasseries diverses, la censure exercée contre lui, voire son interdiction dans les années noires de la Seconde Guerre mondiale où la parution est interdite par le gouvernement Daladier, fin août 1939. Pendant la guerre d’Algérie, il est régulièrement saisi parce qu’il dénonce les exactions de l’armée française. Tout cela explique pourquoi l’Humanité est bien ancrée dans le patrimoine médiatique, culturel et politique français.
Depuis sa naissance, le 18 avril 1904, le journal ne vit que grâce au soutien militant, à l’action inlassable de ses équipes et de ses lectrices et lecteurs. Rendons ici hommage à celles et ceux qui, depuis plus d’un siècle, se sont avec courage, dévouement, abnégation mobilisés pour le faire vivre, rayonner et se développer dans des contextes souvent difficiles.
En cent dix ans, le monde a beaucoup changé. Mais l’ambition qui conduit Jean Jaurès à fonder l’Humanité demeure intacte. Son projet est énoncé dès la première phrase de son premier éditorial, « Notre but » : « Le nom même de ce journal, en son ampleur, marque exactement ce que notre parti se propose (…), la réalisation de l’humanité. » Ce puissant et beau texte, à relire sans retenue, est un véritable manifeste en faveur d’un authentique journalisme engagé. Il est plus que jamais d’actualité. L’Humanité luttera sans relâche contre la guerre, indépendamment des calomnies dont elle sera l’objet. Selon Jaurès, « la promotion de l’universelle justice sociale sera le moyen de réconcilier tous les peuples », ajoutant : « Alors vraiment, mais seulement alors, il y aura une humanité réfléchissant à son unité supérieure dans la diversité vivante des nations amies et libres. » La violence de la guerre économique qui fait rage, au détriment de la vie humaine et de l’environnement, nous appelle à amplifier cet inlassable combat et à préférer en ces dangereux moments la force de la politique à la politique de la force.
Le journal a également cette ambition de contribuer à « la grande transformation sociale qui doit libérer les hommes de la propriété oligarchique ». Les 67 familles qui disposent aujourd’hui de plus de patrimoine que les 3 milliards 500 millions d’habitants de notre planète nous rappellent à ce combat. La révolution est bien à l’ordre du jour ! Elle doit permettre une nouvelle répartition des richesses et une nouvelle manière de les produire. Et Jaurès, tirant les mêmes enseignements que Karl Marx sur l’écrasement de la Commune de Paris, insiste sur l’importance que cette révolution s’accomplisse « sans les violences qui, il y a cent dix  ans, ensanglantèrent la Révolution démocratique et bourgeoise, et dont s’affligeait, en une admirable lettre, notre grand communiste Babeuf ».
Dans ce premier éditorial, Jaurès initie une conception neuve de la presse, faisant des citoyens, des travailleurs, des créateurs, des ouvriers, des jeunes, des paysans, de leur vie, de leurs souffrances, de leurs aspirations et combats, le cœur du journal. Toujours, ce sont les visages des hommes, des femmes, des enfants qui font notre pays et le monde qui sont à la une de l’Humanité.
Tout à l’opposé du ressassement permanent de la sainte catéchèse visant à faire accepter son sort au nom des vieux livres de compte capitalistes emplis des mots « compétitivité », « concurrence », « déficits », « coût du travail », pour toujours mieux vider les comptes de celles et ceux qui n’ont que leur travail ou leur retraite pour vivre. Et il a pour ambition de donner une information rigoureuse. « C’est par des informations étendues et exactes que nous voudrions donner à toutes les intelligences libres le moyen de comprendre et de juger elles-mêmes les événements du monde. » Quelle modernité dans ce propos ! À l’opposé des autoroutes de l’information qui crachent pêle-mêle, sans repères, sans éléments d’analyse, des paquets d’informations comme des paquets de mer, aussi superficielles et aussi vite disparues qu’elles sont apparues dans les circuits troubles du média business.
Nous tentons, dans les conditions d’aujourd’hui, d’être fidèles à cet éditorial fondateur et de le faire vivre au quotidien. Les changements auxquels nous procédons actuellement visent à permettre à toutes et tous, à gauche, dans la sphère syndicale ou progressiste, d’accéder à des informations, des savoirs, de la culture, des décryptages d’événements qui stimulent leur réflexion personnelle et leur permettent ainsi d’être toujours mieux actrices et acteurs des indispensables transformations sociales, démocratiques et écologiques.
Le chantier est immense et complexe. Les résultats des récentes élections municipales, et ce qui se passe depuis, viennent d’en apporter la confirmation. Dans un contexte bouleversé par la mondialisation financière et par l’hégémonie culturelle et idéologique des droites et des extrêmes droites, la gauche est à refonder ! Jaurès en son temps avait su l’unifier et la porter haut. À nous de prendre ce grand chantier à bras-le-corps.
L’Humanité, mais surtout sa lecture, est encore plus indispensable aujourd’hui pour les grands combats, pour l’égalité et la justice, pour les libertés, de Dreyfus à Mandela et aujourd’hui de Marwan Barghouti à Mumia Abu-Jamal et toutes celles et ceux qui en sont privés partout dans le monde. Pour les grands combats à mener dans l’unité la plus large, pour l’émancipation humaine. Raison de plus pour élargir encore l’audience et la lecture de l’Humanité, de l’Humanité Dimanche et de la plateforme éditoriale, l’Humanité.fr, qui a la particularité de permettre à chacune et chacun d’intervenir, d’enrichir ou de discuter, voire de contester nos informations et nos manières de traiter les événements.
La campagne d’abonnements de parrainage, avec le Fonds solidaire pour le développement de la lecture de l’Humanité, vient de permettre la réalisation de 250 abonnements, la semaine dernière. Ce mouvement va s’amplifier !
Depuis le premier jour, Jean Jaurès savait que « faire vivre un grand journal sans qu’il soit à la merci d’aucun groupe d’affaires est un problème difficile mais non insoluble ». Tous ici, poursuivait-il, « nous nous donnerons un plein effort de conscience et de travail pour mériter ce succès : que la démocratie et le prolétariat nous y aident ».
Cela demeure notre engagement et notre espoir.

jeudi 17 avril 2014

Valls : "plus vite, plus fort, mais pas plus juste" (Olivier Dartigolles)

Dans une déclaration à l'issue du conseil des ministres, Manuel Valls, en lieu et place du porte-parole du gouvernement, a poursuivi une storytelling sur l'action gouvernementale avec, au final, un seul et unique message : "ça va saigner. Et à tous les étages".
Pour l'Etat et ses opérateurs, avec l'annonce du maintien du gel du point d'indice pour les fonctionnaires. Pour les collectivités territoriales, avec une ardoise de 11 milliards d'euros de baisse des dotations d'ici 2017. Pour la santé et la sécurité sociale avec la confrmation des 21 milliards d'euros, c'est sans précédent, amputés dans les dépenses de santé et de sécurité sociale. Le Premier ministre porte une attaque sévère avec l'annonce de la non revalorisation des prestations d'ici octobre 2015, ce qui aura des conséquences très douloureuses, notamment pour les retraités.
"Plus vite, plus fort", en effet, mais en aucun cas "plus juste". Si le Premier ministre retouche à la marge les arbitrages sur l'affectation des 50 milliards d'économies, sans consultation du parlement et des partenaires sociaux, le pacte de responsabilité est gravé dans le marbre d'une austérité que surveillent de près la commission européenne et le patronat. Dès aujourd'hui, à n'en pas douter, l'un comme l'autre diront au Premier ministre de la France : "des efforts mais peut et doit mieux faire".

lundi 14 avril 2014

Jean-Claude RUAUX vient de nous quitter

C'est avec une immense tristesse que nous venons d'apprendre le décès brutal de Jean-Claude RUAUX. Beaucoup de de celles et ceux qui l'ont connu se souviennent du militant et de l'élu communiste dévoué qu'il a été. 

Jean-Claude a d'abord assumé des responsabilités à la MJC  de notre ville dans les années 1970. Il a ensuite assumé les fonctions de directeur dans différentes Maisons de Jeunes et de la Culture en province. De retour à Romainville, il travaillera à Vacances Voyages Loisirs. 

Elu conseiller municipal en 1995, il exercera les fonctions de Maire-Adjoint aux sports de 1998 à 2001. Puis Jean-Claude retournera dans sa région Nantaise qu'il affectionnait  tant. 

Au nom des communistes de notre ville mais aussi de toutes celles et tous ceux qui l'ont connu et apprécié, nous tenons à dire à Jocelyne, son épouse, à ses trois enfants que nous partageons leur douleur. Nous leur présentons nos plus sincères condoléances et les assurons de toute notre affection.

mercredi 9 avril 2014

12 avril


mardi 8 avril 2014

Marche du 12 avril : Rendez-vous place du marché à 13 h !

LE FRONT DE GAUCHE DE ROMAINVILLE VOUS DONNE RENDEZ-VOUS LE SAMEDI 12 AVRIL A 13 h PLACE DU 19 MARS 1962 (PLACE DU MARCHE) A 13 h POUR UN DEPART COLLECTIF


Maintenant ça suffit ! Marchons contre l’austérité pour l'égalité et le partage des richesses

Conseil municipal : intervention de Jean-Claude Mamet au nom du groupe des élu-e-s du Front de gauche sur le règlement intérieur



Madame le maire,

Nous vous faisons part de plusieurs remarques critiques et propositions nouvelles concernant le règlement intérieur du conseil.

1-     Nos remarques critiques portent sur les articles 4, 5, et 8. Elles touchent au débat démocratique, dont les règles ne doivent pas conduire  à entraver le travail des conseillers, ou le rendre très difficile.  Ainsi, il est indiqué dans l’article 4 que « la consultation des dossiers ne sera possible que sur demande écrite adressée au maire 24 heures avant la consultation ».  C’est une mesure très excessive ! Nous proposons que la demande de consultation puisse être faire 24 heures avant par voie orale (il pourrait aussi y avoir un simple formulaire à remplir) au secrétariat du maire.

Il est également indiqué dans l’article 5 que les questions orales ne donnent lieu à aucun débat, que le maire ou son adjoint y répond et qu’ensuite « le débat est irrémédiablement clos ». Nous sommes dans une enceinte républicaine. Cette façon de procéder ne permet pas le libre débat. Nous proposons qu’une question orale puisse donner lieu à quelques échanges, et ensuite de définir une procédure avec les présidents de groupe pour qu’elle soit traitée ultérieurement, soit au conseil, soit directement avec les adjoints, suivant l’importance du problème.
Dans l’article 8, il est indiqué que les commissions sont convoquées au minimum 1 jour avant. 3 jours nous semblent nécessaires, notamment en utilisant les moyens informatiques.
Enfin, concernant les tribunes du bulletin municipal, il ne nous parait pas du tout équitable qu’il y ait 5 tribunes attribuées à la majorité et deux à l’opposition. Surtout que l’orientation générale du bulletin, et son éditorial,  correspond largement à celle de la majorité.

2-     Nos propositions portent sur les commissions municipales. Il nous semble que la vie démocratique de Romainville et la prise en compte des attentes et des propositions des Romainvillois seraient mieux pris en compte si plusieurs autres commissions étaient mises en place, dans le respect évidemment des règles de fonctionnement de celles-ci.
Nous proposons :


-        Une commission écologie : sur cette question, des débats ont eu lieu, avec des divergences, mais aussi des points qui pourraient converger, comme par exemple le tri des déchets et le projet d’usine TMB. Nos concitoyens sont demandeurs d’une participation aux décisions. Une commission  permettrait d’entendre leurs propositions, avant de délibérer. 

Intervention de Sofia DAUVERGNE au nom du groupe des élu-e-s du Front de gauche lors de la séance d'installation du Conseil municipal


Lors de ces élections municipales, force est de constater qu’un signal important a été adressé à la gauche. Un mouvement massif et national d’abstention à gauche s’est manifesté.

En effet, cette abstention traduit un réel mécontentement et le rejet des politiques nationales dans lesquelles ils ne se reconnaissent pas.
Les 5 élus de la liste « L’avenir de Romainville : décidons le Ensemble ! », seront des points d’appuis indispensables pour d’une part défendre des choix de progrès bien ancrés à gauche et d’autre part, porter de manière constructive nos propositions durant la prochaine mandature.

Nous avons entendu le message d’espoir qui s’est exprimé autour de nous.
Nous n’allons donc rien lâcher.
Nous continuerons à défendre nos valeurs.

Le rôle des élus du Front de gauche sera aussi d’agir pour représenter pleinement la gauche dans le conseil municipal, pour porter l’exigence d’une République renouvelée, pour marier les revendications concrètes et l’ambition de vraies transformations dans notre pays. Car sans changement politique, rien ne sera possible pour la gauche demain.

Et nous seront aussi présents pour s’opposer aux politiques de droite et d’extrême droite qui s’imposent ou vont s’imposer et pour retrouver les valeurs de solidarité, d’égalité et de justice que la politique gouvernementale a abandonnées et que l’électorat populaire attend, malgré la profondeur de son désenchantement.

Nous continuerons à oser critiquer, à faire émerger une parole, à croire que rien n’est figé, que d’autres espérances sont possibles pour les habitants de notre ville.
Aujourd’hui, et parce que nous sommes des Républicains et que nous n’irons pas contre le choix des électeurs, nous ne participerons pas au vote des désignations du Maire et des adjoints, nous utiliserons le bulletin blanc.

Merci de votre attention.


jeudi 3 avril 2014

Remaniement / Valls / Marche du 12 avril / Européennes / Point presse de Pierre Laurent


La situation que connaît notre pays est d'une profonde gravité. Elle ne l'est pas seulement parce que notre pays souffre d'un chômage et d'une précarité endémique qui rongent la vie de familles chaque jour plus nombreuses, d'inégalités toujours plus grandes, d'une hémoragie industrielle qui ne s'interrompt pas, d'une crise historique du logement.
Elle est insupportable parce que, face à ces difficultés criantes pour le plus grand nombre, le monopoly financier des grands groupes se poursuit sur le dos du monde du travail, des salariés de toutes conditions, comme sur celui de beaucoup de PME, le chantage du patronat à la baisse des cotisations sociales et des droits du travail ne connaît plus de cesse, les dividendes versées à des actionnaires de plus en plus désintéressés par l'intérêt général continuent de grimper avec constance, et comble du cynisme, comme un très mauvais poisson d'avril, le CAC 40 vient de battre son reccord annuel, le mardi 1er avril, en dépassant les 4 400 points, un record notamment porté par l'excellente montée des actions des groupes bancaires français.
Mais surtout, oui surtout, la situation est grave et insupportable, parce que les alertes lancées par nos concitoyens continuent d'être ignorées, méprisées. François Hollande qui avait été élu, après les années terribles du gouvernement Sarkozy, pour redresser notre pays, pour enfin l'écouter et le respecter, pour redonner le sens de la justice sociale, continue de tourner le dos à ses électeurs.
Désavoué massivement dans les urnes aux élections municipales, il devrait entendre le message. Non, il vient de nommer Manuel Valls à la tête du gouvernement comme un camouflet de plus infligé aux attentes populaires à gauche. Le pays s'enfonce aussi dans une crise politique, démocratique et institutionnelle qui risque de s'aggraver encore. La France, la gauche sont mises en danger par cette fuite en avant. La droite et l'extrême droite rivalisent de démagogie pour profiter de cette crise en espérant reconquérir tous les pouvoirs. François Hollande a nommé, autour de Manuel Valls, un gouvernement qu'il appelle "de combat" pour mettre en oeuvre à marche forcée un pacte de responsabilité, négocié avec le Medef et un programme de 50 milliards de réduction de dépenses utiles qu'aucune majorité populaire, qu'aucune majorité de gauche n'est, en réalité, prête à soutenir dans le pays.

Le Président de la République utilise les pouvoirs inconsidérés qui lui sont donnés par les institutions de la Ve République pour contourner le message politique adressé par le pays. Cette situation met, une fois de plus, le doigt sur l'anachronisme de ces institutions. Il est temps de reconstruire une nouvelle République, où un Parlement démocratisé, élu à la proportionnelle et rénové dans sa composition, grâce à la modification des modes de scrutins et au changement des pratiques politiques, retrouve le pouvoir de décider la politique nationale, où les droits des citoyens sont renforcés à tous les niveaux de décisions, pour garantir la souveraineté populaire sur ces choix, où le gouvernement est placé sous le contrôle du Parlement et non l'inverse.

Face à cette situation, il y a une urgence : faire respecter les exigences des Français qui veulent le retour de la justice sociale, d'une lutte efficace contre le chômage et les pouvoirs exorbitants de la finance, le retour au centre de toutes les politiques menées de la réponse aux grandes urgences du pays : ce ne peut être seulement des mots, encore moins quand ils sont contredits par les actes.

J'appelle les forces vives de notre peuple, les forces vives de la gauche sociale, politique, syndicale, culturelle, intellectuelle à se ressaisir. Je les invite à se rapprocher, à parler, à redéfinir ensemble les objectifs d'un nouveau cap politique à gauche, à décider d'agir ensemble pour imposer le retour à ces choix. Je leur lance à toutes et à tous un appel solennel au rassemblement et à la construction commune.
Aux travailleurs de toutes conditions, aux jeunes, aux abstentionnistes qui ne se reconnaissent plus dans le pouvoir actuel mais se reconnaissent dans les valeurs d'égalité, de justice, de fraternité de la gauche, aux socialistes qui ressentent, je le sais en grand nombre, douloureusement le désastre en cours, aux écologistes qui viennent de décider de sortir du gouvernement, à tous, je dis travaillons ensemble pour reconstruire une feuille de route partagée, une ambition commune, l'espoir d'une alternative politique à gauche.
Les besoins sont immenses, la France a la force d'y répondre.

Ensemble, nous pouvons refuser le pacte de responsabilité imposé par le Medef et les 50 milliards de réduction des dépenses publiques, en exigeant la remise à plat des politiques d'exonération de cotisations sociales coûteuses et inefficaces pour reconstruire de nouvelles politiques d'emplois, de formations, de services publics.

Ensemble, nous pouvons travailler à de grands programmes de relance de l'investissement public, industriel et de services, adossé à la mobilisation du crédit bancaire, de l'épargne et à un changement de la politique monétaire pour, d'un même mouvement, répondre aux immenses besoins de développement du pays et engager l'indispensable mutation sociale et écologique de tout notre système productif.

Ensemble, nous pouvons exiger l'ouverture de grandes conférences sociales, pour des Etats Généraux de la justice fiscale, la relance des services publics, la réouverture de toutes les négociations salariales, la revalorisation des minimas sociaux.

Ensemble, nous pouvons pousser la France à engager le bras de fer contre les orientations ultra-libérales européennes pour sortir des politiques d'asphyxie austéritaires, et permettre la relance sociale, industrielle et écologique dont les peuples d'Europe ont un besoin commun.

Demain, je serai aux côtés des syndicats et des travailleurs d'Europe à Bruxelles pour la grande manifestation de la CES.

Le sursaut citoyen et populaire de toutes les forces vives de la gauche doit se manifester, sans attendre, et se consolider dans la durée.
C'est dans cet esprit que nous avons initié, avec les forces du Front de gauche et de nombreuses personnalités et responsables syndicaux, associatifs, poilitiques, cutlurels, la grande marche du 12 avril contre l'austérité, pour l'égalité et le partage des richesses.

Cette marche, nous la mettons à la disposition de toutes celles et tous ceux qui veulent engager le sursaut politique salutaire dont toute la gauche a besoin, contre la droite et l'extrême droite, pour des politiques de justice. Nous y engageons toutes nos forces. Nous appelons à y participer massivement.

J'appelle tous nos concitoyens, tous ceux qui ont le coeur à gauche, tous ceux qui n'en peuvent plus, étouffent et veulent reconstruire l'espoir, à se joindre au cortège qui défilera de Républqiue à Nation, à Paris, le 12 avril, à 14 heures.

Cette dynamique, nous voulons aussi la porter dans les urnes avec tout le Front de gauche et tous ceux qui voudront se joindre à nous, le 25 mai prochain, lors des élections européennes.
Ce jour là, contre l'Europe de l'austérité et des marchés financiers, nous voulons, avec notre candidat commun en Europe : Alexis Tsipras, une victoire de la gauche qui refuse de se plier aux injonctions d'austérité, de déréglementation, de recul des droits sociaux, une victoire pour la refondation sociale et démocratique de l'Europe.
Nous jugeons indispensable et urgente l'entrée en lice des listes du Front de gauche, car le bulletin de vote Front de gauche, le 25 mai prochain, sera le seul bulletin qui dit clairement non à l'Europe de la finance, non au dumping social, à la mise en concurrence, aux salaires au rabais, oui à la protection et au développement des droits sociaux, de notre industrie, de nos coopérations.

Le Conseil national du PCF unanime a transmis, hier, à ses partenaires une offre pour la constitution des listes respectueuses de toutes les forces du Front de gauche, avec la volonté d'aboutir d'ici la fin de cette semaine.

L'enjeu et les responsabilités du Front de gauche sont immenses. Le groupe de la GUE-NGL auquel nous sommes rattachés, peut devenir le troisième ou le quatrième groupe du Parlement européen. C'est un défi et une chance.
Les forces démocratiques françaises ont une part essentielle à apporter à ce résultat. Ne tardons plus. C'est notre appel pressant. Le PCF est, pour sa part, d'ores et déjà, totalement motivé et engagé.

Avec le Front de gauche, nous avons rassemblé des forces lors des élections municipales. Après les résultats de ces élections, le PCF reste, avec le Front de gauche, la troisième force politique en terme de municipalités et d'élus locaux. Très loin devant le FN, présenté abusivement par les médias, comme le grand vainqueur du scrutin municipal.
Nous dirigeons, après ce résultat, malgré nos pertes et avec des gains significatifs, comme Aubervillers et Montreuil, 149 villes de plus de 3 500 habitants.
Ces forces et ces élus, dans tout le pays, sont et seront des points d'appui solides et indispensables pour toutes nos batailles.

mardi 1 avril 2014

Résultats du second tour


Inscrits : 13614 - Votants : 6438 ( 47.29%) - Exprimés : 6214 - Participation : 47.29% - Abstention :52.71%


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