LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

vendredi 28 février 2014

Si rien ne change...



Les promoteurs, devenus les maîtres de Romainville, avec la bénédiction de la mairie et la « complicité du Plan Local d’Urbanisme (PLU) aiment follement notre commune et ils veulent faire partager cet amour à leurs futurs clients.

Pour vendre leurs appartements ils ne trouvent pas de qualificatifs assez beaux : « l’esprit village » de notre cité, « son calme », « ses petites rues bordées de jolies maisons qui constituent des lieux de promenade agréables ». Ils nous parlent même du « parc d’une magnifique bâtisse du 18ème en cours des restauration » qui « accueillera une base de loisirs… » etc… etc…

Sans oublier l’arrivée prochaine du métro qui permettra de rejoindre le Châtelet en quelques minutes.

C’est merveilleux.

Sauf qu’à force de bétonner nos avenues, nos rues et nos places, mairie et promoteurs vont finir par faire perdre totalement à Romainville son caractère : une ville qui est aussi village  dit la devise. Des romainvillois évoquent même la perte de son âme. Veulent-ils parler du triste sort qu’on voulait réserver à notre petite église ?

Sauf que la fameuse bâtisse, qui n’est autre que l’ancien château, s’écroule…

Sauf que la base de loisirs en question est sérieusement remise en cause…

Sauf que le métro est simplement promis…Il le fut tant de fois depuis plus de cent ans !

Sauf que si rien ne change, ils finiront par faire de Romainville une banale ville dortoir sans cœur et sans âme.


Un lanceur d’alerte

mercredi 26 février 2014

Municipales, bilan, projet !



Une échéance municipale, a ceci de particulier qu’elle doit être l’occasion de parler projets, de confronter les points de vues fussent-ils contradictoires. Ce devrait être un bel exercice de démocratie. Encore faut-il que l’équipe sortante présente un bilan de son mandat et fasse éventuellement part des difficultés ou des obstacles rencontrés. Telle est notre conception de l’exercice démocratique auquel chacun(e)devrait être tenu(e).

Faute de compte rendu de mandat, nous avons donc eu la curiosité  de consulter les engagements 2008-2014 de l’actuelle majorité municipale. Loin de nous l’idée de prétendre que rien n’ait été réalisé. L’ANRU a permis la réhabilitation de la Cité Marcel Cachin avec la construction d’un gymnase en lieu et place de Jules Vallès, la réalisation de la médiathèque,  la reconstruction de l’école Péri-Couturier. La réfection des voiries. Cependant, nous l’avons déjà exprimé, nous croyons que l’enfermement de la médiathèque au cœur de la cité n’a pas été le meilleur choix. Plus controversée et très coûteuse a été la collecte des déchets ménagers par aspiration qui notons-le en passant nous était annoncée en coopération avec la ville des Lilas, comme l’annonce de l’implantation d’une usine de traitement des déchets à la place de la déchetterie.

Nous souhaitons nous arrêter sur quelques points, parce qu’il serait naturel que soient apportées aux habitants par l’équipe municipale, les informations et les précisions leur permettant de se forger leur opinion.

En 2008, dans le document intitulé : « Romainville, la prospérité partagée » il était indiqué en matière d’emploi : « Mener à bien la ZAC de l’horloge et celle des « Coudes cornettes » pour créer 6000 emplois sur 10 ans ». « Développer Biotech et le pôle international Médicen ». Panotel n’existe plus. Les 200 derniers emplois de Sanofi ont disparu. Les effectifs de Biotech ont fondu passant ce 600 à moins de 400 emplois aujourd’hui. Dans le projet 2014, dont nous avons pris connaissance, il n’est plus question des « Coudes cornettes » ni du pôle international Médicen. Ne serait-il pas normal qu’en ce domaine, un bilan des engagements pris soit présenté ? Nous comprenons aisément la difficulté de l’exercice dès lors qu’on ne met pas en perspective les politiques nationales mises à l’œuvre,  et qui nous conduisent hier comme aujourd’hui vers des difficultés accrues. De quelle crise parle-t-on lorsqu’on sait qu’en matière de distribution des dividendes aux actionnaires la France obtient la médaille de bronze au plan mondial ?

En 2008 comme en 2014, quasiment dans les mêmes termes sont évoquées, l’implantation d’un lycée d’enseignement général, l’ouverture d’une ligne régulière fluviale sur le canal de l’Ourcq, la création d’un funiculaire pour relier les Bas Pays au centre ville, l’agrandissement du conservatoire de musique pour offrir un centre des arts, la création de la base de loisirs qui va ouvrir un vaste espace vert, la réalisation d’un pôle santé au Bas Pays, sauf et ce n’est pas un détail qu’ont disparues les références à la crèche et à l’unité de soins pour les patients atteint de la maladie d’Alzheimer. Alors que s’est-il passé autour de ces projets dans les 6 années qui viennent de s’écouler ?

Deux autres questions ont attiré notre attention. En 2008, il était peu fait état des multiples opérations immobilières qui fleurissent aux quatre coins de la ville, pour le plus grand bonheur des promoteurs dont les appétits s’aiguisent. Qu’en sera-t-il à l’avenir ?

Mais c’est le chapitre sur la sécurité publique qui a attiré notre attention. L’installation d’un commissariat de plein exercice exigée en 2008 ne l’est plus en 2014. Cela pose d’autant plus problème que la création de la police municipale dont on propose l’accroissement des effectifs ne figurait pas dans les engagements pris il ya  6 ans. L’actualité est là pour nous conforter dans l’idée que la sécurité publique doit demeurer une compétence de l’État.


Dans une période de crise confiance et de doute  à l’égard du « politique ». Dans un moment où l’espoir laisse place « à gauche » à la déception face aux multiples reniements du gouvernement socialiste, nos concitoyens attendent des élu-e-s locaux de la transparence et le respect de la parole donnée. Comme nous avons eu l’occasion de le dire : « prendre des engagements c’est bien, les tenir c’est mieux ». Comptes-rendus de mandats et observatoire des engagements, plus que jamais nous les devons à nos concitoyens.

mardi 25 février 2014

La préfiguration du Grand Paris se fait sans les élus


adenotbisLe maire (PCF) de Champigny sur-Marne (Val de-Marne), président de l’Association nationale des élus communistes et républicains, est très critique sur les objectifs de la préfiguration de la future métropole imposée par le pouvoir.

N’y a-t-il pas une contradiction entre les projets des candidats aux municipales et la métropole du Grand Paris ?
DOMINIQUE ADENOT. Effectivement. Les équipes municipales partent des préoccupations des populations pour construire un projet de ville. De même, avec leurs agglomérations, ils élaborent des contrats de développement territoriaux (CDT). Est-ce que la loi créant le Grand Paris, en décembre 2013, va permettre de prendre pleinement en compte ces projets ? Je n’en suis pas sûr. Cette métropole ne part par des projets de territoires mais crée une structure centralisée extrêmement contraignante.

Est-ce à dire que les collectivités locales auront moins de marge de manœuvre ?
DOMINIQUE ADENOT. Bien sûr. Nombre de leurs compétences deviendront métropolitaines. Je le répète, les projets de territoire ne sont pas les points de départ de la métropole. Par exemple, la responsabilité de l’aménagement des territoires est une compétence métropolitaine. Mais, avec la création d’une technostructure de 6,8 millions d’habitants, la tentation va être forte d’établir des plans par-dessus les communes. Et ce, au nom de l’intérêt métropolitain. Il n’y a nulle part écrit, dans la loi instituant le Grand Paris, qu’il faut lutter contre les inégalités territoriales. La solidarité ne va pas de soi. Paris est une seule entité depuis longtemps. Pourtant, la situation n’est pas la même dans le 16ème ou dans le 20ème. Je ne crois pas au postulat selon lequel, étant dans une même métropole, les inégalités vont se résorber. Ça n’en prend pas le chemin. Car, au delà des mots sur la solidarité, la métropole vise surtout à faire des économies. Alors qu’existe un mécanisme de péréquation entre collectivités d’Île-de-France, la volonté du gouvernement est surtout de baisser la dépense publique via les collectivités, de recentrer les services pour faire des économies, de diminuer les personnels.

D’autant que rien n’est réglé sur les questions financières…
DOMINIQUE ADENOT. La seule chose que l’on sait, c’est que l’impôt économique, anciennement taxe professionnelle, actuellement reversé aux communautés d’agglomération, sera demain entièrement accaparé par la métropole. Qu’est-ce qui reviendra aux futurs conseils de territoire, qui n’auront ni autonomie ni fiscalité propre, et aux communes ? Nul ne le sait. L’État réglera ces questions par ordonnance, loin de la transparence indispensable.
Nous entrons dans une période dite de préfiguration de ce que sera le Grand Paris en 2016. Quelles appréciations portez-vous sur la manière dont le gouvernement s’engage.
Les élus des territoires seront-ils entendus ?
DOMINIQUE ADENOT. Les premiers gestes méritent que tout le monde se mobilise car ça ne va pas du tout dans le bon sens. La loi avait prévu un travail partenarial avec les élus des collectivités. Un travail pour savoir qui va gérer l’ensemble des services publics de proximité, ce que deviendront les grands équipements, quelles compétences auront la métropole, les communes, les entre-communes. Les élus, via le syndicat Paris métropole qui les regroupe, devaient en être partie prenante. La réalité, c’est que l’État, sans réelle concertation, met en place très vite des outils qui seront ceux de la future métropole.

Paris métropole est court-circuité…
DOMINIQUE ADENOT. L’État, sans concertation, avance sur des questions structurantes comme le logement, pour lequel il veut créer un organisme unique regroupant tous les offices HLM locaux et départementaux. Dans l’absolu, c’est un monstre de 340 000 logements qui se constitue. Fini la gestion de proximité avec les locataires ! C’est effarant. Ainsi, encore, l’agence foncière d’Île-de-France, un organisme d’État qui est propriétaire de milliers d’hectares, vient d’être transformée en Grand Paris aménagement. On nous dit qu’il va travailler de façon paritaire en prenant en compte les projets de territoires. Mais la réalité risque d’être tout autre avec des décisions d’aménagement prises au seul niveau de la métropole et imposées aux territoires concernés.

Daniel Guiraud, président (PS) de Paris métropole, semble critiquer les démarches du gouvernement.
DOMINIQUE ADENOT. À la demande des élus de sensibilité communiste, le bureau de Paris métropole, à l’unanimité des présents, a demandé au gouvernement de respecter le partenariat avec les élus. Mais il y a besoin de se mobiliser car il y a une espèce de fuite en avant des organismes d’État pour mettre seul en place la métropole. On nous reçoit dans les ministères plus pour amuser la galerie et calmer la juste colère des élus de terrain qu’autre chose.
Quelle démarche pour influer sur cette préfiguration ?
DOMINIQUE ADENOT. Informer, car il nous faut dire aux populations que ce changement institutionnel peut toucher au plus profond la vie. Ne renoncer à aucun des projets que nous construisons pour faire vivre les services publics, répondre aux besoins des habitants, faire reculer les inégalités territoriales. C’est le seul gage d’une métropole réussie. La démocratie, car nous voulons qu’en toute chose les habitants avec leurs élus gardent voix au chapitre. La ville est une construction complexe, humaine, qui demande du temps, du débat, de la proximité et non un mastodonte technocratique qui impose par le haut. C’est la condition du bien vivre ensemble.

La métropole ne risque-t-elle pas, surtout en supprimant, comme d’aucuns le prévoient, les départements de la petite couronne, de nouvelles exclusions en grande couronne ?
DOMINIQUE ADENOT. Effectivement. D’abord, supprimer les départements de la petite couronne serait un non sens alors que les collectivités locales en ont besoin pour accompagner leur développement, surtout à l’heure où les agglomérations vont être supprimées, en 2016. Par ailleurs, avec cette métropole centralisée le risque est fort que la grande couronne concentre demain les populations les plus en difficulté et les activités les moins valorisantes. Tout le contraire d’une métropole solidaire.

lundi 17 février 2014

Gagarine : Notre point de vue !


Comme vous, nous avons pris connaissance de l’article qu’a publié « Marianne » sur la situation intenable et insupportable que connaissent les locataires de la Tour A à la cité Gagarine. Nous souhaitons leur exprimer notre soutien et notre solidarité. Mais ces familles n’attendent pas qu’on les berce de paroles, ils attendent des actes concrets qui puissent leur donner un autre espoir que celui de la « fuite ».

Alors que faire ? Proposer, comme le fait une responsable de Romainville Habitat, de déménager ou de partir. Non, il importe que toutes les parties concernées prennent leurs responsabilités. Romainville Habitat, en tout premier lieu qui doit mettre, sans baisser les bras, les moyens nécessaires à la propreté des parties communes. La municipalité devrait par ailleurs prendre des initiatives pour retisser des liens sociaux, restaurer des rapports humains et de solidarité entre les locataires. Rien n’est pire que le repli sur soi et l’isolement. Il faut que la peur change de camp. Médiation et présence humaine sont indispensables.

Si les périodes ne sont pas comparables, il n’est tout de même pas inutile de rappeler que dans cette même cité, dans un autre bâtiment, nous avons connu dans les années 1980 une situation analogue. Et bien, à l’appel des élus, de militants associatifs et politiques, les habitants se sont rassemblés calmement dans un moment festif pour que le droit à la tranquillité et à la sécurité soit retrouvé. Certains à l’époque ont parlé de dissuasion populaire. Peu importe les mots, ce fut un acte citoyen, répété lorsqu’il l’a fallu. On peut encore ajouter que dans la foulée fut créée la police de proximité avec la présence d’îlotiers.

S’agissant du rôle de la police. On peut faire état de 420 interventions de la police municipale en 2013. Cette annonce prend la forme d’un aveu d’impuissance de la police municipale dans ce genre de situation. Tout simplement parce que cela ne fait pas partie des ses missions. Si elle doit évidemment collaborer avec la police nationale, la police municipale n’a pas pour mission de lutter contre la délinquance, la sécurité publique ou le trafic de drogue. La sécurité publique est une responsabilité nationale. Seule la police nationale a les compétences pour lutter contre tous les trafics.

Mais disons le tout net, la création de polices municipales dans les villes de la circonscription n’a fait que favoriser le désengagement de l’État. En septembre 2013, 71 postes de policiers étaient non pourvus en Seine-Saint-Denis. Pendant que les polices municipales disposent de véhicules flambant neuf, de locaux, de moyens informatiques, le commissariat des Lilas est dans un état de délabrement avancé, les moyens matériels dont il dispose sont dérisoires.


Il revient à l’État de continuer d’assurer le droit à la sécurité pour tous. Il importe que dans les meilleurs délais soient créés un nombre conséquent de postes d’agents supplémentaires avec le rétablissement d’une police de proximité (îlotage). Par ailleurs, alors que la circonscription dont dépend Romainville est l’une des plus importantes pourquoi faudrait-il renoncer à l’installation d’un commissariat de plein exercice dans notre ville ? Face à cette situation, les arguments de madame la Maire sont ridicules. Invoquer la responsabilité de la gestion communiste lorsqu’on est Maire depuis 16 ans, prêterait à sourire si la situation n’était pas aussi grave. L’indifférence doit laisser place à des actes concrets.

dimanche 9 février 2014

Logement : les élu-e-s communistes mobilisé-e-s pour le logement social


Locprecduf
Les locataires et leurs amicales, les demandeurs de logement et les élus locaux sont déçus du projet de loi « Duflot », du nom de la ministre EELV du logement. Ils attendaient duGouvernement PS-EELV (Europe Ecologie-LesVerts)une loi qui réparerait les dégâts produits par la potion libérale imposée par la droite (notamment la loi Boutin), une loi qui aurait eu pour ambition de sortir le logement des logiques de marchandisation  et qui s’attaquerait à la racine de la crise du logement. Il n’en sera rien. La loi Boutin n’est pas abrogée. La grande réforme de gauche espérée n’est pas au rendez-vous. Mm Duflot, représentante d’EELV au Gouvernement se plie aux exigences de l’austérité imposée par F. Hollande et le PS.
Elle présente un texte  fourre-tout qui ne coûte rien, ne permet aucun financement nouveau pour la construction et la réhabilitation. Pire : 
ce dispositif de la ministre EELV se contentera d’accompagner la hausse des loyers, avec un risque d’impact très sérieux sur les loyers HLM. Les demandeurs de logement clichois doivent mesurer le danger : le projet Duflot  est un véritable cheval de Troie de l’acte III de la pseudo décentralisation qui dévitalise les communes au profit des intercommunalité et des métropoles. Au final, toute la politique du logement et de l’utilisation des sols serait confiée aux intercommunalités, ou en zones tendues aux métropoles, donc pour nous au Grand Paris.Toutefois, l’action opiniâtre des sénateurs du Groupe Communiste, Républicain et Citoyen au Sénat commence à payer et ils réussissent à introduire enfin des éléments positifs et à les faire adopter par le Sénat. Voici un extrait de leur communiqué…
Le Sénat vient d’adopter, en deuxième lecture, le projet de loi pour l’accès au logement et à un urbanisme rénové.
L’action du groupe communiste républicain et citoyen a permis des avancées et une évolution positive du texte. En effet, après l’allongement de la trêve hivernale et la pénalisation des expulsions manu militari adopté en première lecture, nous avons acquis de nouveaux droits pour les prioritaires DALO  (Droit au Logement Opposable pour les sans toit) ainsi que le renforcement des sanctions contre les bailleurs qui useraient de motifs frauduleux pour donner congé à leurs locataires.
Un amendement du groupe a permis de rééquilibrer le dispositif de la Garantie Universelle des Loyers (GUL) en permettant que celle-ci puisse effacer les dettes de loyers si le locataire éprouve des difficultés économiques et sociales exceptionnelles. Il s’agit d’une avancée très importante.
Représentant des collectivités, le Sénat a confirmé son attachement au compromis sur le PLU (Plan Local d’Urbanisme), garantissant la prise en compte de la volonté des communes. Par nos amendements, nous avons été plus loin en leur permettant de conserver leur office public de l’habitat et en rétablissant la possibilité d’un  Coefficient d’occupation des Sols (COS).
Les sénatrices et sénateurs communistes se félicitent donc de ces avancées positives, qui les ont conduits à apporter leurs voix au texte, tout en reconnaissant que le chemin sera encore long pour répondre au défi de la crise du logement.
Nous continuerons de travailler pour maintenir ces acquis en commission mixte paritaire, le 11 février prochain. Parallèlement, nous continuerons d’exiger le rehaussement des aides à la pierre et des dotations aux collectivités, car nous savons que la crise du logement, ne se résoudra que par un effort massif de construction.

vendredi 7 février 2014

Mon coup de gueule !


Nous mettons en ligne ce billet que Jacques nous a fait parvenir.

Ah messieurs les promoteurs, arrêtez de bétonner Romainville, arrêtez d'agir en terrain conquis ! Arrêtez de vous jeter sur notre commune comme de véritables oiseaux de proie !

Dans vos luxueux dépliants imprimés sur papier glacé, vous vantez les mérites de notre ville. Vous osez parler de son calme, de son aspect village, de ses espaces verts, mais vous vous employez à lui faire perdre son caractère, à transformer notre cité en une quelconque ville de banlieue sans âme...en une future ville dortoir.

Vous vouliez même coller

 devant notre église un grand immeuble qui l'aurait carrément fait disparaître !

Et puis, vous parlez à vos chalands d'une base de loisirs qui n'existe pas. Vous faites figurer sur vos plans des stations de métro et de tramway qui ne sont qu'en projet.

Si on pouvait imaginer vous faire entendre raison, on vous dirait que vous êtes en train de "tuer le poule aux oeufs d'or".

Mais il vous importe peu que Romainville conserve une image qui nous est si chère, une image chère à ses habitants. Pour vous, il n'y a que le fric qui compte, accessoirement loger les gens, mais sûrement pas donner un toit aux mal-logés romainvillois !

JACQUES


mercredi 5 février 2014

Se souvenir !




L'année 1954, souvenez-vous Messieurs-Dames !



À Romainville on détruit des centaines de logements HLM. Certes, on reloge les locataires concernés, mais cela ne fait pas un appartement de plus. Et pendant ce temps, la liste des demandeurs ne cesse de s’allonger au désespoir des familles en quête d’un toit. (On parle de 2000 demandeurs !) On nous dit qu’il y aurait suffisamment (voire trop) de logements de ce type. C’est une erreur. Pourquoi ? Parce que le logement HLM demeure le seul moyen de se loger, pour l’immense majorité des Romainvillois, dans l’impossibilité d’acquérir un appartement.

Dans ces conditions, nombre de familles romainvilloises sont obligées de quitter une ville à laquelle ils sont attachés, dans laquelle certains ont grandi.

Il faut rappeler, qu’à l’initiative des élu-e-s communistes, les HLM ont rendu, depuis la guerre, d’immenses services à la population. Des générations de Romainvillois y ont fondé une famille et y ont vécu une existence heureuse…

Et puis nos HLM, parfois décriés,  étaient-ils si laids, si inconfortables ? Sommes-nous si sûrs de l’esthétique et de la qualité des nouveaux immeubles, construits aujourd’hui par des promoteurs ?

Et puis souvenons-nous de ce terrible hiver 1954 (60 ans cette année !) lorsque l’abbé Pierre a lancé son appel, la municipalité communiste fût, on ne peut plus claire : la création cette année-là, d’un Office Public HLM, qui allait donner un toit à des milliers de nos concitoyens.


UN CITOYEN ROMAINVILLOIS QUI LUI N’A PAS PERDU LA MÉMOIRE

lundi 3 février 2014

Edito : De la détermination



L'éditorial de Jean-Emmanuel Ducoin. "Se souvenir des sourires et des poings dressés, de la confiance sans relâche de la force de nos convictions, car le progrès n’est pas rêve vide dans la matrice du « dessein intelligent » des hommes".
Les contrastes sont par définition saisissants. Mais ceux auxquels nous avons assisté, ce week-end, les yeux grands ouverts et la conscience en éveil, ont provoqué en nous des sentiments tellement inversés que nous avons oscillé entre, d’un côté, la joie philosophique de se retrouver autour de valeurs indiscutables qui conjuguent l’être-ensemble et l’épanouissement humain et, d’un autre côté, l’effroi d’un immonde pressentiment de dégoût quand des conservateurs, des ultraréactionnaires et des fascisants de toute espèce défilent ensemble.
Lumières ou ombres : deux visions du monde se sont opposées dans des défilés si différents que rien, absolument rien, ne peut les rapprocher. Samedi, à Paris, à Madrid et dans toute l’Europe, des dizaines de milliers de progressistes ont dénoncé les atteintes aux libertés des femmes et défendu le droit à l’IVG – et bien plus que cela en vérité. Hier, à Paris et à Lyon, des milliers d’illuminés de dieu et autres adulateurs d’obscurantisme, propagateurs de peurs en tout genre et de rejets de l’autre ont de nouveau souillé le pavé avec leur « Manif pour tous » et leur « Jour de colère », comme ils disent. Une fois encore, ce mouvement de revanchards fidèles aux vieux principes de la réaction nous lasse autant qu’il nous inquiète…
Rongés par la haine de l’esprit, de la raison et des principes même d’égalité, les tenants d’une vision de la France identitaire et éternellement figée dans un moule traditionaliste réactivent les bas instincts et entravent l’à-venir. Par un mouvement d’involution qu’on croyait inenvisageable, jamais depuis la guerre certains Français n’ont à ce point engendré une logique de bouc émissaire dont les ressorts, probablement, nous ramènent en partie aux années 1930 et sur lesquels se greffent les ressentiments d’une époque dont la conscience démocratique, en tant que projet collectif, a vacillé sous les assauts du libéralisme globalisé. Le repli identitaire n’est que désespérance. Mais la montée des pulsions ultraréactionnaires et d’extrême droite ne se nourrit pas seulement de l’inculture crasse, du rejet de la différence et de vrais débats de civilisation, du goût de l’ordre et de la baisse de l’idéal républicain. Elle tient aussi à l’accroissement spectaculaire de la crise économique et sociale, et à la détresse qu’elle produit en particulier dans les couches populaires…
Ce lamentable épisode de notre histoire contemporaine n’est pas fatal. À condition de ne pas se laisser faire. D’abord : répliquer, partout et en toutes circonstances, pour combattre sans merci les cris haineux, racistes, antisémites, homophobes, sexistes et les pensées crépusculaires des cyniques nihilistes qui banalisent le rejet de la République. Ensuite : se souvenir des sourires et des poings dressés, de la confiance sans relâche de la force de nos convictions, car le progrès n’est pas rêve vide dans la matrice du « dessein intelligent » des hommes. Qu’on se le dise : l’espoir est aussi de la détermination.


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