LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

mardi 27 octobre 2015

Romainville : La grande braderie



NOUS PUBLIONS LE TEXTE QUE NOUS A ADRESSE FRANCOIS ANDRE

" L’Etat ayant mesuré le déficit de logements en France (dans notre pays il y aurait 1.000.000 de demandes non satisfaites, dont 1/3 pour la Région Parisienne), a pris un certain nombre de dispositions pour relancer le secteur du bâtiment. Notre ville profite au maximum de cette aubaine pour bétonner tout azimut. L’objectif non avoué de notre Maire est selon moi de se retrouver à la tête d’une ville de 30.000 habitants, ce qui lui ouvrirait bien des portes. Romainville se prête parfaitement à cet exercice ; nous serons desservis par le métro en 2019 (non, maintenant c’est pour 2022 au mieux), le tramway arrivera bien un jour à monter la côte de la Vierge, et la base de loisirs de 67 hectares (non, le bois urbain, sera rendu accessible au public sur 7 hectares dans 3 ans minimum). Belles perspectives annoncées pour attirer les investisseurs !

La méthode utilisée: Après une très ample concertation sur l’urbanisation de notre village. Ne prenez pas cela pour de l’humour, la concertation existe bien après que les projets aient été élaborés dans le plus grand secret !.... La première chose à faire est de trouver des terrains. Pour trouver des promoteurs, ce n’est pas un problème ! Des terrains constructibles, il en existe, cependant s’ils sont privés, les démarches pour les acquérir sont longues. Alors que fait-on ? On BRADE le patrimoine des Romainvillois.

Un petit tour de ville :
- Boulevard Paul Vaillant Couturier : Deux immeubles incluant Monoprix au RDC, ont été Construits sur les terrains de la ville (gymnase et groupe scolaire). En face, l’opération a pris la place des ateliers municipaux et du square.
- L’opération de la place du marché est implantée en lieu et place de la bibliothèque, de l’ex siège de l’OPHLM (locaux en suite occupés par l’OMS), d’un square (à Romainville les squares deviennent indésirables), de la salle Jean Lurçat et d’une partie d’un bâtiment de l’OPHLM.
- Rue Jean Jaurès, c’est le terrain des boulistes qui a été cédé.
- Rue Jean Jaurès encore (ça c’est nouveau), c’est le centre de loisirs Croizat qui est livré aux promoteurs.
- Rue de la République après la poste sur un espace public qui n’a jamais été entretenu : Un petit immeuble tout biscornu du fait de l’exiguïté du terrain a vu le jour.
- Rue de la République, face à la poste, c’est un terrain acquis par la ville pour en faire un parking. Après que le PLU ait été modifié pour construire plus haut, un permis a été accordé.
- Rue de la République encore, au droit de la cité Cachin, un permis pour des immeubles sur des terrains communaux : Un square, l’ancienne station-service, la maison des jeunes.

Cette énumération est probablement incomplète. Allez encore un petit sujet ! En bout de l’Avenue Stalingrad, un dépôt de la ville s’est transformé en propriété privée, un pavillon.
Un autre sujet mérite d’être évoqué, il concerne les opérations qui démarrent sur les talus de l’autoroute A3. Tous les anciens Romainvillois se souviennent des combats menés par les précédentes municipalités afin que cette tranchée qui coupe notre village en deux soit couverte. Les travaux ont eu lieu. Pour certains, il y eut de la déception, ils rêvaient d’un ouvrage beaucoup plus conséquent puisque la promesse mentionnait sans la délimiter la couverture de l’autoroute. Reconnaissons tout de même que ce qui a été réalisé est un plus pour l’environnement du secteur.

L’Etat mettait la dalle à disposition de la ville, charge à elle de l’aménager. Celle-ci nous a fait miroiter des espaces de plein air accessibles à tous. Comme vous l’avez constaté aucun équipement hors d’horribles clôtures n’ont vu le jour. Pourquoi ? Simplement parce que la Ville attendait que l’Etat lui cède à bas prix, l’emprise des talus.
Cette situation a été débloquée du fait de l’intervention d’un organisme public, la CNAUF Commission Nationale de l’Aménagement et de l’Urbanisme et du Foncier. Les terrains ont été cédés par l’Etat à la Ville, en prenant un taux de décote de 60%, par rapport à l’estimation de cet espace foncier. Cette « faveur » est assortie de conditions et impose un certain nombre de logements sociaux (de quoi calmer l’ardeur des promoteurs).

A ce jour, sur ce projet, comme sur la plupart, tout n’est pas dit. Que va devenir la dalle inconstructible ? Sera-t-elle accessible au public ? Où vont se situer les logements sociaux ? À proximité des ponts, là où ça ronfle le plus ? Comment vont être financés les équipements publics nécessaires puisque la cession des terrains par l’Etat, compte tenu de la décote, dégage ce dernier de toute participation financière à ces équipements ? Notons au passage que ce projet intègre lui aussi des terrains qui étaient propriété de la Ville.

Où nous conduit cet emballement ? A entamer sérieusement notre patrimoine, mais de plus sans résultats bénéfiques. Construire pour loger ceux qui en ont besoin est nécessaire, c’est un acte citoyen, mais encore faudrait-il le faire avec discernement. A ce jour les investisseurs constatent un effondrement du prix de l’immobilier neuf à Romainville : Pour un studio- 16.97% en un mois, -18.93 % en six mois. Pour un 2 pièces – 6.47% en un mois, - 11.74% en six mois. Pour un 3 pièces – 3.72% en un mois, -2.63% en six mois*. Si vous considérez que ces chiffres sont de bonne augure, dites- vous bien que ce qui se bâtit à Romainville, ne correspond pas aux besoins de la population Francilienne.

Continuez Madame le Maire, vous êtes sur la bonne voie, surtout ne perdez pas de temps, car bientôt l’instruction des permis de construire sera transférée à Est Ensemble "!
*Sources : Site de l’immobilier neuf : infos.trouver-un-logement-neuf. com.

François ANDRE Octobre 2015

samedi 24 octobre 2015

" ENSEULS CONTINUONS (" À propos de la "Grand-Place - Disney Land") !



Peut-être avez-vous aperçu un tag dessiné sur la palissade derrière laquelle s’édifient les immenses immeubles de la future place du marché (encore visible aujourd’hui)
Que dit-il : « Enseuls continuons ». À première vue on pourrait y voir un barbarisme…
Mais regardons çà d’un peu plus près, au risque de trahir l’auteur. Il y a peu de risque car le message est clair : « SEULS, sans l’avis de nos concitoyens, nous continuons à bétonner la ville… »

Et ce tag continue à nous parler aujourd’hui :
« Seuls et de plus en plus seuls, nous continuons à chasser les pauvres de la ville ».
Mais cette fois-ci pas tout à fait seuls…avec l’aide des gendarmes mobiles !

Merci et bravo pour cet humour qui est bien dans l’esprit de la philosophe Cynthia Fleury qui pense avec Tzvetan Todorov que « la gaieté et l’humour constituent un climat intellectuel plus tonique que l’emphase larmoyante… » (voir « l’Humanité » du 25/O9)

Mais au fait cet « Enseuls continuons » pourrait bien être, aussi, le mot d’ordre de notre gouvernement.


UN ROMAINVILLOIS QUI LIT « L’HUMANITÉ » QUI RESTE UN PUISSANT ANTIDOTE CONTRE LES MÉFAITS DU CAPITALISME

samedi 17 octobre 2015

Article lu dans " le Monde " : À Romainville, mobilisation des habitants pour une famille nombreuse à la rue


Il y a de la colère, à la résidence Gagarine de Romainville (Seine-Saint-Denis). Malgré le froid précoce et la nuit tombée, jeudi 15 octobre, une centaine d’habitants s’étaient réunis au pied du Spoutnik, la sculpture à l’entrée de la cité. Ils étaient venus soutenir la famille Diassiguy, d’origine sénégalaise, violemment expulsée trois jours avant, et qui se retrouve à la rue avec neuf de ses quatorze enfants. A 9 heures, mardi 13 octobre, policiers et gardes mobiles cernaient le bâtiment J mais se heurtaient à des voisins accourus pour empêcher l’expulsion. « Une famille qui est là depuis vingt-cinq ans… On se connaît tous dans cette cité où il fait bon vivre. Mais les expulsions se succèdent, alors on essaie de les empêcher », raconte Mohamed Boughanmi, vice-président de l’association de quartier Spoutnik, affiliée à Droit au logement et qui a grandi là.


A l’approche de la trêve hivernale, qui débute le 1er novembre et interdit toute exécution d’expulsion jusqu’au 31 mars, le bailleur multiplie les évacuations manu militari. M. Boughanmi a d’ailleurs, en s’interposant mardi, pris un coup de matraque sur la main ce qui lui vaut une fracture à deux doigts et quinze jours d’incapacité de travail, très gênante pour cet autoentrepreneur en réparation de matériel de restauration. Accusé d’avoir blessé un policier, ce qui s’est révélé inexact par la suite, il avait été menotté et placé en garde à vue une dizaine d’heures, puis relâché sans aucune poursuite.
Romainville Habitat, le bailleur, avait engagé la procédure à l’encontre de la famille Diassiguy dès juillet 2013, avec un premier commandement de payer. A l’époque, la dette locative de 4 853 euros paraissait encore remboursable par la famille mais la Caisse d’allocations familiales (CAF), en suspendant le versement des aides au logement du fait des impayés, l’a fait rapidement enfler, le reste à charge mensuel pour la famille étant passé de 40 à 650 euros par mois. Le 27 novembre 2014, le tribunal d’instance de Bobigny prononçait la résiliation du bail, condamnait les parents à payer 6 285 euros et à quitter les lieux. Alertée, toute la famille s’est mobilisée et a tenté de combler le retard de paiement.

« Cette solidarité fait chaud au cœur »

Si un des enfants n’a pas suivi le droit chemin, quatre autres, devenus adultes, ont pris leur autonomie, travaillent et réussissent : Aissatou, 22 ans, est vendeuse dans un commerce à Créteil, Mama, technicienne à la CAF, Mariama en quatrième année de droit à Nanterre, se dirige vers une carrière d’avocate en droit social, et Moktar travaille dans la finance. En mars, ils obtiennent de la justice un sursis pour quitter les lieux au 30 septembre, mais l’office HLM se montre intraitable et refuse tout protocole d’accord qui aurait permis la reprise du versement des aides au logement. Pourtant, en cumulant les efforts de remboursement des impayés de la famille avec les arriérés d’allocations qu’aurait versé la CAF, la dette aurait facilement était éteinte.
« Depuis dix ans, la famille Diassiguy paie très irrégulièrement sa quittance malgré de multiples plans d’apurement et un accompagnement social, se défend la présidente de l’office, Asma Gasri, ajointe de Corinne Valls, maire (PS) de Romainville. Il y a une question d’équité vis-à-vis des autres locataires qui font des efforts : 1 000 de nos 35 000 locataires ont des retards et nous accordons habituellement des délais. Mais là ce n’est plus possible », estime- t-elle. Le bailleur argue aussi de troubles de voisinage qui sont pourtant loin d’être démontrés. L’appartement est en mauvais état et surpeuplé, mais la dizaine de locataires interrogés par un huissier dépêché par l’office témoigne de l’absence de nuisance de la famille à l’exception des enfants qui courent dans les étages.
Jeudi, la mobilisation du quartier était impressionnante : des professeurs et le principal du collège voisin ont manifesté leur soutien, des voisins ont recueilli les enfants, une pétition de 60 signataires réclame leur réintégration. « Cette solidarité fait chaud au cœur », souriait Mariama, la future avocate, suspendue à son portable pour appeler le 115 et trouver une solution : peut-être des nuits d’hôtel... payées au prix fort par l’Etat.

vendredi 16 octobre 2015

Elections Régionales : Brigitte Moranne candidate sur la liste du Front de gauche !




mardi 6 octobre 2015

Commerces dans le quartier des Bas-Pays : Mensonge et dissimulation !


  

Les habitants des Bas-Pays vivent douloureusement l’absence de services publics et davantage encore de l’absence de commerces. Particulièrement depuis le fermeture de LIDL en octobre 2013. Voilà maintenant deux ans. Il n’est pas dans nos intentions de faire porter la responsabilité de la commune sur cette fermeture. Mais cela n’autorise nullement les approximations, les contrevérités et les déclarations fantaisistes qui entourent ce dossier.

Le 15 février 2014, à la veille de l’échéance électorale, sans doute pour calmer les esprits,  nous avons pris connaissance, sur ce sujet, d’un texte publié sur le site du Mouvement de la Gauche Citoyenne dont est membre madame VALLS. Curieux nous sommes allés sur ce site et stupéfaits ce texte n’était plus visible. Cependant, précautionneux, nous avons pris soin de conserver ce texte (voir ci-dessous).

Il indique clairement « que les habitants des Bas-Pays pourront à nouveau faire leurs courses dans un super marché, la municipalité ayant signé un accord avec le groupe Casino (par l’intermédiaire de la holding ABT) pour permettre l’implantation d’un magasin d’ici 6 MOIS ». Nous avons même retrouvé sur ce même site dans le cadre d’un jeu « vrai ou faux » cette formule : VRAI : « Nous regrettons ce départ et recherchons activement des solutions. Deux repreneurs se sont déjà fait connaître ».

Nous pouvons comprendre les difficultés que peut rencontrer la municipalité sur un tel dossier, mais cela ne saurait excuser cet enfumage et ces dissimulations. Pourquoi un silence assourdissant a remplacé aujourd’hui les promesses proférées il y a maintenant 19 mois. Loin du procès d’intention, nous posons trois questions : Le groupe Casino s’était-il réellement engagé à s’implanter sur le site de LIDL ? Où en est cette implantation ? Les habitants des Bas Pays peuvent-ils espérer voir une supérette s’établir dans des délais rapprochés ? Ce sont ces réponses qu’attendent nos concitoyens des Bas-Pays !








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