LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

vendredi 29 avril 2011

Loppsi, Loppnon

Les Français vivaient dans la terreur d’être égorgés à tous les coins de rue. Venant à leur secours, le Président de la République déclara alors une « guerre nationale » contre la délinquance dans son « discours de Grenoble ». La loi LOPPSI 2 fut votée dans la foulée. Elle prévoit la bagatelle de six mois de prison, 3 750 euros d'amende, et confiscation du matos contre la « vente à la sauvette », c’est-à-dire « le fait, sans autorisation ou déclaration régulière, d'offrir, de mettre en vente ou d'exposer en vue de la vente des biens ou d'exercer toute autre profession dans les lieux publics en violation des dispositions réglementaires sur la police de ces lieux ». Ouf, on respire ! On peut enfin dormir sur ses deux oreillers, à condition cependant de ne pas les avoir achetés dans la rue… car le « recel de vente à la sauvette », ça peut chercher loin, surtout s’il y a deux oreillers puisque dans ce cas il y a peut-être récidive, peine plancher et tout le bazar.

Vous me demanderez : « comment peut-on prouver que j’ai acheté mes deux oreillers dans la rue ? » La réponse est dans la loi LOPPSI 2 : avec les caméras de surveillance installées dans la voie publique. A cet égard la com’ législative a fait fort. Les caméras de surveillance s’appellent désormais « vidéo-protection ». Si vous prenez une raclée devant une caméra, en effet, vous ne saignez pas, puisque vous êtes vidéo-protégés. Vous n’avez qu’à essayer, pour voir.

Il reste qu’avec les camarades de la section Glop-pas-Glop, on est ennuyés. Le premier mai, en effet, on vend le muguet sans déclaration, à la sauvette quoi. Il paraît qu’on continuera de le « tolérer ». Faudra voir. En tout cas, s’ils ne le tolèrent pas, on risque de devenir intolérants. Quant à ma grand-mère, qui vend ses haricots verts en free-style pour boucler les fins de mois, elle est inquiète. Elle se demande si ce n’est pas à cause d’elle qu’on a fait LOPPSI 2. Je l’ai rassurée en lui disant que si on lui confisque les flageolets, ils ne seront pas perdus pour tout le monde. Puis en période de guerre on réquisitionne, c’est normal.

Et pendant que mémé flippe pour ses haricots, la délinquance financière s’épanouit paisible. Et qu’on te gruge les comptes de la boîte pour « justifier » un plan social, et qu’on dissimule les actifs de la société pour délocaliser ses usines en douce, et qu’on provoque artificiellement des déficits pour justifier fermetures et suppressions de postes, et qu’on planque le pognon dans les paradis fiscaux…

Pour les délits ordinaires, ce n’est pas mieux. Les procureurs, « maîtres de l’opportunité des poursuites », grondent opportunément les fils de famille et poursuivent en justice les enfants des pauvres gens. Dans certains ghettos de riches, la police a tout bonnement renoncé à flanquer des amendes pour les infractions routières. L’amande c’est pour ceux qui n’ont pas un radis : c’est logique. Vous ne me croyez pas ? La Section a envoyé un camarade à Val d’Isère avec mission de revenir avec une amande. Si si, je vous le jure. Le copain, qui a pris la mission à cœur, a essayé de se faire toutes les infractions du Code, devant la police bien entendu. Rien ! En désespoir de cause, il s’est barré en laissant sa vieille bagnole en stationnement gênant sous un panneau d’enlèvement forcé. Résultat ? Un petit mot en trois langues pour l’informer que la municipalité est heureuse de l’accueillir, mais que ce qu’il a fait n’est pas très légal… Et pas d’amande ! Vous ne me croyez toujours pas ? Voici le texte authentique : « La station de Val d'Isère est heureuse de vous accueillir et vous souhaite un agréable séjour. Nous constatons toutefois que vous êtes en infraction. Nous vous demandons de bien vouloir changer votre véhicule de place et de regagner un parking autorisé (voir plan au dos). Un service de bus gratuit est à votre disposition. Nous vous remercions de votre compréhension et vous souhaitons un agréable séjour. La Police municipale ».

C’est classe, la justice de classes ! Ceci dit, le jour où vous entendrez la police vous dire qu’elle est heureuse de vous accueillir à Créteil, au Blanc-Mesnil ou à Boboche, je vous conseille plutôt de décarrer sec.

La tolérance zéro, la culture du chiffre, la quête des résultats policiers pour les travailleurs, les pauvres et les immigrés, l’indulgence pour les riches. C’est ça leur guerre contre la délinquance. Il est temps de riposter.

Glop Lerouge secrétaire de la section humoristique et satirique du PCF
http://glop-pasglop.pcf.fr/


jeudi 28 avril 2011

Sarkozy, Président du surendettement !

Aujourd'hui, le quotidien Le Parisien révèle que les chiffres du surendettement explosent (+17%) entre décembre 2010 et février 2011. 900.000 personnes ont déposé un dossier de surendettement à la Banque de France. Ces chiffres révèlent une situation dramatique et insupportable. Dramatique quand on pense aux terribles conséquences sociales pour des centaines de milliers de familles. Insupportable quand les grands patrons du CAC40 voient leurs salaires s'envoler en 2010, « 24 % de plus qu'en 2009 », selon le journal les Échos daté du 26 avril.

Entre multiplication des exonérations de charges et allègements fiscaux, les grands patrons se goinfrent chaque année un peu plus pendant que les plus pauvres continuent d'être aspirés dans la spirale de l'endettement. Ce système est fondamentalement vicié. C'est une toute autre logique qui doit désormais primer.

Alors que 13% des Français vivent en dessous du seuil de pauvreté, des mesures d'urgences s'imposent : augmentation des minima sociaux, revalorisation des salaires et des retraites, investissement massif dans le logement social et les services publics. Toutes ces mesures peuvent être financées en changeant l'utilisation de l'argent dans notre pays, à commencer par la suppression des dizaines de milliards d'exonérations de cotisations sociales et de niches fiscales qui profitent uniquement aux hauts revenus et aux revenus du capital.

mardi 26 avril 2011

Le piège

Le souvenir du 21 avril 2002 reste vif dans la mémoire de tous ceux qui l’ont vécu, c’est-à-dire la plupart des Français. Non seulement ceux qui étaient alors en âge de voter mais ceux qui, le soir même, se mobilisaient, dont les jeunes, pour, comme le disait notre titre dès le lendemain, «lui barrer la route». La possibilité de la réédition d’un tel scénario hante donc la politique française et il faut la regarder en face. Le problème n’est pas de l’occulter mais l’obligation de trouver les vraies réponses. De fait, les sondages concernant Mme Le Pen peuvent être agités jusqu’à faire comme si toute la vie politique française tournait autour du FN, ils n’en traduisent pas moins une réalité inquiétante, et cela d’autant plus que la montée des extrêmes droites, ou de ce que l’on appelle désormais, d’un terme passe-partout, les populismes, est d’actualité dans nombre de pays d’Europe, avec les mêmes thématiques. Immigration, indifférence des élites et des politiques au sort de leurs peuples, ravages d’une mondialisation génératrice de chômage et dépossédant les nations de leur pouvoir… À ces thématiques, les extrêmes droites apportent des réponses semblables. Xénophobie, repli, rejet de la réflexion politique au profit du vote des frustrations et de la colère.

Ces réponses sont les pires qui soient et elles sont illusoires et trompeuses. Car ce qui est en jeu, c’est la possibilité ou non de construire une Europe des peuples et du progrès social, de construire une alternative politique, véritablement de gauche, à l’Europe du capital, du dumping, de la concurrence entre les salariés, les pays, les régions. Il n’y a pas d’avenir dans le repli, la haine de l’autre, l’exaltation du sol, du sang, voire de l’identité nationale et des racines chrétiennes. Pas plus qu’il n’y a d’avenir dans l’Europe, que dessinent Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, de gel des salaires, de privatisation des services publics, de soumission aux grands groupes.

De ce point de vue et en France, la reprise par l’UMP des thèmes du FN n’est pas seulement électoraliste. Elle tend également à détourner l’attention de ses choix politiques, au service du capital. La gauche, si elle veut vraiment changer le cours des choses, ne peut se laisser piéger. Candidat à la primaire socialiste, Manuel Valls, hier matin sur France Inter, était presque pathétique dans son rôle de chantre de l’ordre. C’est tout ce qu’un candidat socialiste aurait à proposer ? Ce n’est, dira-t-on, que Manuel Valls et c’est vrai. Mais c’est d’une certaine façon le signe du malaise de la gauche socialiste, et ce n’est certes pas l’attente de la primaire du PS qui peut tenir lieu de réponse politique à la droite, tandis que, l’idéologie ayant horreur du vide, ses thèmes occupent le terrain.

Le risque, le piège, il est là. La probabilité de la réédition d’un 21 avril sera d’autant plus forte que le débat politique dérivera dans ce sens et que les réponses proposées à gauche n’en changeront pas les termes. Sans attendre sa conférence nationale sur la candidature du Front de gauche, le PCF entend engager tout de suite le débat politique de l’élection présidentielle, avec la volonté que ce débat irrigue toute la gauche pour de réels changements. Il lance une campagne contre la vie chère et appelle à un meeting le 3 mai, contre «le pacte euro +» d’Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, pour une autre construction européenne. D’autres peuvent s’y mettre. La gauche en sera d autant plus forte.

Il n’y a pas à occulter l’hypothèse d’un 21avril bis, mais il faut apporter les vraies réponses.

Maurice Ulrich, l’Humanité

vendredi 22 avril 2011

Le programme secret de Sarkozy pour 2012

Nous publions ici un article de P. Le Hyaric (PCF) dévoilant au grand jour les plans de Sarkozy.

Cela ne se sait pas. Mais M. Sarkozy et l’UMP ont déjà un programme pour les prochaines élections législatives et présidentielles.
Son nom de code : « PNR 2011-2013 » (Programme national de réforme 2011- 2013). C’est ce document, toujours secret, que le gouvernement et l’Elysée sont en train de rédiger pour le déposer sur l’autel sacrificiel de la Commission de Bruxelles.
Il est la cynique traduction des diktats qu’imposerait le « pacte pour l’Euro » dont M. Sarkozy lui-même et Mme Merkel sont les co-auteurs. Il s’agit d’une bombe à fragmentation contre tous les droits sociaux et humains, contre les travailleurs, avec autant de mines déposées sur le chemin de la jeunesse en quête d’avenir.
La casse du système des retraites est mise en exergue comme un modèle « juste, crédible et équilibré qui répond aux besoins de soutenabilité des dépenses publiques ».

Aux jeunes, sont offertes comme seules perspectives les nasses de la précarité massive, alors que les entreprises qui les exploiteraient seraient encore plus exonérées de cotisations. Le cœur du projet se trouve dans l’obsession affirmée et écrite d’abaisser ce qu’ils appellent « le coût du travail ».
Le pouvoir se vante auprès de la Commission de Bruxelles en ces termes : « Le gouvernement a décidé de ne pas octroyer un coup de pouce et de s’en tenir aux règles minimales de revalorisation pour la 5ème année consécutive»…
« Le gouvernement a privilégié les dispositifs alternatifs (RSA, prime pour l’emploi)» ajoutant que « le renforcement des allégements généraux sur les bas salaires vise également à contenir le coût du travail ».
En clair, il faut permettre au grand patronat de disposer d’une main d’œuvre de plus en plus sous-payée sur laquelle il sera toujours plus exonéré des prélèvements de solidarité que constituent les cotisations sociales.
Cette surexploitation du travail se doublera d’une peine supplémentaire : celle de l’augmentation des impôts et des taxes ; des cotisations sociales des travailleurs, des chômeurs, des retraités ; des réductions de droit à la santé et des services publics, au nom de la lutte des déficits publics que continueront de creuser les cadeaux aux plus fortunés.
Et pour cadenasser la super austérité, M. Sarkozy et ses amis envisagent le dispositif quasi dictatorial d’une loi cadre, à valeur constitutionnelle, « d’équilibre des finances publiques ».
Voilà bien un sujet de confrontation qui devrait normalement préoccuper les responsables politiques au moment où la crise économique et sociale en Europe prend des tours de plus en plus dramatiques, tandis que les vautours de la banque et de la finance regorgent de profits. Il n’en est rien ! Ils s’occupent à détourner les regards ailleurs.
Heureusement que partout en Europe et ici même les salariés commencent à réclamer leur dû. Ce programme antinational de contre-réformes a vocation à aller au-delà de l’élection présidentielle.
Tout candidat, toute force politique prétendant améliorer la vie des gens doit dire si oui ou non il sortira notre pays de ce pacte diabolique et en appellera aux peuples européens pour élaborer enfin un pacte social de progrès humain, écologique, avec une transformation de la Banque centrale européenne, un autre Euro, un nouveau crédit, de nouveaux services publics ; la revalorisation de la rémunération du travail et des retraites et la sécurité de l’emploi.
Voilà un sujet fondamental de débat pour l’avenir. Aux citoyens d’imposer qu’il vienne sur le devant de la scène.

Les hirondelles de Guéant ne font pas le printemps de la sécurité

Claude Guéant vient d’annoncer la création de « patrouilleurs » chargés d’assurer la visibilité de la police. Il s’agit d’un retour par la petite porte de la police de proximité. Pour Nicolas Sarkozy et son équipe, il s’agit d’un formidable aveu d’échec après tant d’années passées à saccager la police de proximité créée par la gauche.

Pour autant, le retour de ces « hirondelles » ne fait pas le printemps de la sécurité. L’annonce de Claude Guéant reste particulièrement floue. Tout indique que ces nouvelles unités se feront par le biais d’un redéploiement des forces de police existantes qui souffrent déjà cruellement de sous-effectif.

La France a besoin d’une politique ambitieuse en matière de sécurité. Cela passe d’abord par un grand service public de la sécurité. Cette politique nécessite d’en finir avec la RGPP destructrice d’emplois de fonctionnaires de police ou de gendarmes. Dans le même temps, une politique de sécurité efficace devra s’appuyer sur une lutte sans merci contre l’argent sale et les trafics qui prennent leurs racines dans les beaux quartiers et pourrissent la vie des habitants des quartiers populaires.

Ian Brossat, responsable aux questions de sécurité à la direction nationale du PCF

jeudi 21 avril 2011

Nicolas Sarkozy, le père Noël des Bettencourt

Nicolas Sarkozy est le meilleur ami des riches. Des très riches mêmes puisque le chef de l'Etat vient d'offrir quelques beaux cadeaux fiscaux à la famille Bettencourt.

Le Canard enchaîné de ce mercredi matin dévoile le pot aux roses du jour. La suppression du bouclier fiscal couplée à la réforme de l'Impôt sur la fortune (ISF) annoncée la semaine dernière part Bercy vont faire gagner de l'argent à la déjà très fortunée Liliane Bettencourt. Là n'est pas la seule bonne nouvelle pour l'héritière de L'Oréal. Comme l'explique le Canard et le Figaro du jour, l'héritière de L'Oréal a discrètement rapatrié en France tous ses avoirs frauduleux à l'étranger grâce à un petit prix du Fisc qui ne tapera pas très fort contre cette évasion fiscale. Et, comble de bonheur, le gouvernement a aussi pensé à gâter la fille de Liliane, Françoise Meyers-Bettencourt, en ne touchant pas à ses 300 millions d'euros encaissés lors d'une opération financière. Revue de détail de ces "bonnes nouvelles".

Des impôts divisés par 4: merci Nicolas!
Après l'annonce de la suppression du bouclier fiscal et de la réforme de l'impôt sur la fortune voulue par Nicolas Sarkozy, le Canard enchaîné a sorti sa calculatrice. Grâce à ces deux mesures, l'hebdomadaire a calculé que la ponction fiscale sur les biens de Liliane Bettencourt "sera divisée par quatre" en 2012 et peut-être même dès 2011, "passant - pour l'impôt sur le revenu et l'ISF - de 40 millions (en 2010) à 10 millions d'euros. A comparer avec des revenus tournant autour de 250 millions. Qui dit mieux?"

Tout cela grâce à un tour de passe-passe. Première ristourne: pour atténuer la suppression du bouclier fiscal, la réforme de l'ISF taxe moins qu'avant les grandes fortunes. Deuxième ristourne: même s'il est supprimé, le bouclier fiscal reste effectif jusqu'en 2012. Liliane Bettencourt est gagnante sur les deux tableaux!

L'évasion fiscale rentre au bercail sans bobo
Liliane Bettencourt assure avoir mis de l'ordre dans ses comptes et être en train de régulariser sa situation fiscale, dans un entretien au Figaro mercredi. Via son avocat et "portecteur aux biens" Pascal Wilhelm, la milliardaire est en lien avec l'administration pour règler "ce qui doit être réglé".

Et c'est en bonne voie, aux dires du Canard Enchaîné, qui assure que l'héritière de L'Oréal a "discrètement rapatrié ses avoirs à l'étranger" en décembre dernier. Leur montant s'élèverait à 200 millions d'euros, pour lesquels Mme Bettencourt devrait acquitter une pénalité que le journal chiffre à environ 35 millions d'euros. "Tous les avoirs qui s'étaient égarés à l'étranger ont été rapatriés en attendant que Bercy envoie la facture fin juillet", qui sera "évidemment immédiatement payée", écrit de son côté Le Figaro. Son île d'Arros, aux Seychelles, louée à une fondation domiciliée au Liechtenstein, pourrait être bientôt vendue. "Cela ne me fera pas tourner de l'oeil si je dois m'en séparer", assure la dame de 88 ans.

300 millions, mais pas de prime aux salariés
Le troisième cadeau, celui-ci offert à Françoise Meyers-Bettencourt, est narré ce matin par le Progrès et Pascal Jalabert: "Voilà le grand patronat français rassuré par la ministre de l'Économie Christine Lagarde: la prime de 1.000 euros pour les salariés d'entreprises affichant des bénéfices ne sera pas obligatoire. Pas de " gagner plus sans travailler plus ". "L'héritière de l'Oréal Françoise Meyers-Bettencourt ne redistribuera donc pas aux salariés les 300 millions d'euros qu'elle a encaissés en début d'année sur simple opération financière et n'en rendra même pas une part au contribuable puisqu'elle bénéficie d'un abattement ISF de 75 %. Merci Bercy."

Gel du point d'indice : la droite appauvrit ceux qui servent le bien public

Pour la deuxième année consécutive, le gouvernement n'augmentera pas l'indice salarial des fonctionnaires. Du fait de l'inflation, cette décision aura pour effet de baisser le pouvoir d'achat des agents de l'État. Depuis 2000, d'après la CGT, le décrochage de la valeur du point d'indice représente une perte annuelle de 184 à 350 euro selon les catégories d'agents. Voilà la réalité de l'action de la droite en matière de salaire : appauvrir ceux qui servent le bien public!

Les discours gouvernementaux lénifiant sur le pouvoir d'achat passent, mais rien ni fait, le pouvoir d'achat des français reste exsangue. Moins de fonctionnaires moins payés c'est moins de service public. Cette politique qui ne connait qu'une seule opération mathématique élémentaire - la soustraction - doit être arrêté au plus tôt. Sous peine de mise en danger de la société tout entière.


mercredi 20 avril 2011

Nicolas Sarkozy ou la prime à la démagogie

Face à la montée de la protestation et de la désaffection des salariés contre sa politique, Nicolas Sarkozy essaye l’esbroufe. D'un coté, il s'oppose à toute augmentation générale des salaires, retraites, minima sociaux et renouvelle le gel du point d'indice des traitements de la fonction publique. De l'autre, il promet une soi-disant prime aux salariés dans les seules grandes entreprises où il y aura « une forte augmentation des dividendes » et dans les petites « si ça va mieux ». Avec, à la clef, de nouvelles exonérations de cotisations sociales... De quoi alourdir le déficit de la Sécu et de tirer un peu plus vers le bas tous les salaires! Pour résumé : une prime à la démagogie.

Cette politique s'inscrit dans les plans d'austérité décidés par Nicolas Sarkozy lui-même et Angela Merckel au dernier Conseil européen des 24 et 25 mars avec le pacte de l'euro qui prétend interdire toute hausse générale des salaires et contenir chaque augmentation sous la barre des gains de productivité. Cela mène la France dans le mur: Selon des prévisions officielles la croissance française serait amputée en 2011 et 2010 de 1% du fait de la politique nationale d'austérité et de 0,4% supplémentaire du fait de la politique d'austérité dans les autres pays européens.

Les discours sur la redistribution des richesses ne peuvent être crédible que s'ils ne sont appuyés sur une ferme volonté de changer les critères des crédits bancaires et des aides publiques, d'inciter les entreprises à réorienter leur gestion pour accroitre la valeur ajoutée disponible pour les salariés et les populations, contre les prélèvements financiers du capital, avec la croissance de l'emploi, de tous les salaires, des qualifications et des prélèvements nécessaires à une expansion des services publics.

mardi 19 avril 2011

Prime de 1000 euros : Nicolas Sarkozy remet son costume d'illusionniste

Le gouvernement propose une prime de 1000 euros aux salariés des entreprises qui distribuent des dividendes à leurs actionnaires. Diantre ! L'affaire sent l'arnaque à plein nez. Ne pouvant plus dissimuler les indécents profits affichés en 2010 par la bande du Fouquet's , Nicolas Sarkozy tente de nouveau d'exister dans un domaine ou il a particulièrement échoué : celui du pouvoir d'achat des Français.
Las, le dispositif s'annonce déjà comme un tour de passe-passe des plus minables qui soit. La ministre Christine Lagarde vient de dévoiler l'astuce. Pour financer la mesure, l'idée du gouvernement est de baisser les cotisations sociales des entreprises qui font des bénéfices. En résumé, le patronat payera ses salariés avec l'argent de l'État. Autant donner directement les clés du ministère de l'économie au MEDEF!

A un an de la présidentielle, Nicolas Sarkozy remet son costume d'illusionniste, pourtant largement élimé. Pas sur que l'artiste fasse le plein de spectateurs.

lundi 18 avril 2011

Le Portugal entre dans la nasse du plan de sauvetage

Les représentants de l'Union européenne et du FMI entament ce lundi à Lisbonne des négociations politiques avec les autorités portugaises pour définir le montant, et surtout les conditions, d'un plan de sauvetage financier qui doit être conclu d'ici la mi-mai.

Après les évaluations "techniques" menées la semaine dernière par des experts de la Commission européenne, de la Banque centrale européenne (BCE) et du Fond monétaire international (FMI), leurs chefs de mission entrent en scène pour aborder le vif du sujet avec le gouvernement démissionnaire portugais. Ces discussions se tiendront "dans la discrétion" et pourraient durer une semaine, a indiqué à l'AFP un porte-parole de la délégation de la Commission européenne au Portugal.


Les Allemands Jürgen Kröger et Rasmus Rüffer seront respectivement à la tête des délégations de la Commission et de la BCE, tandis que la mission du FMI sera dirigée par le Danois Poul Thomsen, qui a déjà joué ce rôle en Grèce il y a un an. Côté portugais, le ministre des Finances Fernando Teixeira dos Santos et le ministre porte-parole du gouvernement Pedro Silva Pereira se partageront la "double tâche" de conduire les négociations et de tenir les partis d'opposition au courant de leur progrès, a précisé M. Socrates.


• Le gouvernement socialiste et l'opposition de droite s'entendent sur l'austérité


Le gouvernement socialiste et l'opposition ont convenu mercredi dernier d'ouvrir des négociations discrètes en vue d'un compromis politique, qui permette au Portugal de s'engager sur le futur programme d'austérité "indépendamment du résultat des élections", selon M. Silva Pereira.Le chef de l'opposition de centre-droit et favori des sondages, Pedro Passos Coelho, a réaffirmé qu'il était prêt à soutenir les efforts du gouvernement, tout en réclamant une "mise à plat" préalable de la situation financière du pays, plombé en 2010 par un déficit public de 8,6% du PIB et une dette de 159,5 milliards d'euros (92,4% du PIB).


La démission de M. Socrates, dont le gouvernement minoritaire a été désavoué par le rejet au Parlement d'un nouveau plan d'austérité, a plongé le pays dans une crise politique qui a accentué la pression des marchés financiers, inquiets pour sa solvabilité.


• Aide contre programme d'ajustement


L'Union européenne comme le FMI se sont déjà dits prêts à aider le Portugal, mais à la stricte condition que Lisbonne adopte d'ici la mi-mai un "programme d'ajustement" qui devra impliquer "les principaux partis politiques", en raison des élections législatives anticipées qui se tiendront le 5 juin. Ce plan d'aide, d'un montant estimé à environ 80 milliards d'euros par le commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn, sera assorti de mesures d'austérité "ambitieuses" et d'une politique de "croissance et compétitivité" alliant réformes structurelles et privatisations.


La conclusion d'un accord d'ici la mi-mai est cruciale pour le Portugal, qui doit rembourser le 15 juin près de 5 milliards de dette. Dans ce contexte, l'Etat testera à nouveau les marchés mercredi, pour tenter de lever 750 millions à un milliard d'euros à court terme.

dimanche 17 avril 2011

Le gaz de schiste fait l'unanimité contre lui

Visiblement, ils n'ont pas cru aux annonces du gouvernement. Les opposants aux gaz de schiste sont très nombreux ce week-end à se rassembler dans plusieurs villes de France pour combattre l'exploitation de ces hydrocarbures.

Le rassemblement phare car symbolique a eu lieu à Donzère samedi, dans la Drôme, dont le maire est le ministre de l'Energie, Eric Besson. Quelque 4.000 personnes, selon la gendarmerie et les organisateurs ont participé à un pique-nique devant la mairie de la ville devant laquelle une banderole "Elus solidaires Non au gaz de schiste" a été déployée. Une motion a été glissée sous la porte, alors que l'édile était absent.

La députée européenne d'Europe Ecologie, Michèle Rivasi, le président socialiste du conseil général de l'Ardèche, Pascal Terrasse, et de nombreux élus locaux et régionaux étaient présents dans le cortège.

A Meaux (Seine-et-Marne), ils étaient entre 1.500 selon la police et 2.000 selon les organisateurs. A l'appel du collectif Stop Pétrole de schiste 77, les manifestants parmi lesquels Eva Joly, candidate aux primaires d'Europe Ecologie Les Verts (EELV), ont appelé à plus de vigilance et au maintien de la mobilisation, sans se contenter des dernières annonces du gouvernement à ce sujet.

Des rassemblements ont également eu lieu à Rousson (Gard) avec 200 à 300 personnes selon les organisateurs, à Marseille où une cinquantaine de manifestants ont défilé de la préfecture jusqu'au Vieux-Port au cri de "Non, non au gaz de schiste" en brandissant des écriteaux sur lesquels on pouvait lire: "No pastagaz", "Fillon, arrête le gaz de schiste" ou encore "Avec Borloo, le gaz de schiste devient un gros mot".

A Lons-le-Saunier (Jura), ils étaient 200 selon des organisateurs et 120 selon la police. La coordination nationale des collectifs opposés au gaz et à l'huile de schiste organise depuis vendredi et jusqu'à dimanche une série de rassemblements dans le Sud et l'Est, ainsi qu'en région parisienne, dans des zones où le gouvernement a délivré des permis d'exploration ou en a étudié la possibilité.

Des rassemblements ont eu lieu vendredi à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) et à Brignoles (Var).

Ce dimanche, ce sera au tour de Cahors (Lot), Blyes (Ain) et surtout Nant, fief aveyronnais du député européen EELV José Bové qui est le chef de file de la contestation. C'est de cette vaste région couverte par trois permis accordés en 2010 qu'est partie une protestation qui n'a cessé de s'amplifier. Anne Lacouture, assistante de José Bové, dit attendre des milliers de personnes à Nant dimanche. Face à la fronde que suscite ce sujet,

le Premier ministre François Fillon a annoncé mercredi l'annulation des permis déjà accordés. Il a laissé la porte ouverte à une exploitation future des gisements, avec d'autres techniques. Mais, dans les faits, la France semble près d'interdire l'exploration et l'exploitation des gaz et des huiles de schiste. L'examen, selon la procédure d'urgence, d'une proposition de loi en ce sens est prévu le 10 mai.


Source L'Humanité

jeudi 14 avril 2011

ISF : Un numéro de funambule fiscal au service de la bande du Fouquet's

Le Président de la République a rendu ses arbitrages sur la fiscalité du patrimoine. Obligé de mettre fin à l'injuste bouclier fiscal, il en profite pour enlever le peu de dents qu'il reste à l'impôt sur les grandes fortunes : taux d'imposition maximum réduit de 1,8% à 0,5, et exonération de 300.000 contribuables.
Mais ce numéro de funambule est vain. Les mesures annoncées par Nicolas Sarkozy reviennent à résoudre la quadrature du cercle ! Comment satisfaire les voraces appétits de la bande du Fouquet's tout en continuant de donner à l'Etat les moyens d'exister. Impossible sinon continuer par exemple, comme c'est le cas, de faire payer aux Français les plus modestes les taxes injustes que sont la TVA ou la TIPP sur les produits pétrolier et poursuivre le dogme de la RGPP.
La politique fiscale de l'UMP va continuer à appauvrir l'Etat. Au final, les conséquences sont déjà connues : c'est moins de profs, de policiers, d'infirmières, et donc une société française qui s'affaiblit.
Le PCF fait 4 propositions sur l'ISF : un accroissement du prélèvement sur les fortunes financières ;
une élévation du taux sommital de 1,80 % à 2,5 % ; l’assujettissement des équipements professionnels avec une modulation pour en encourager un usage favorable à la création d’emplois et pénalisant la croissance financière ; une exonération des contribuables qui sont entrés depuis dix ans dans le champ d’application de l’ISF par l’unique effet de la flambée de l’immobilier.



Ce que gagnent les compagnies pétrolières sur un litre de SP95, par P. Ivorra


Formidable opération d'intox du pouvoir, des médias et des pétroliers : les hausses à la pompe seraient inévitables...mais qui parlent des profits ahurissants des pétroliers: 10 milliards d'euros pour TOTAL, 20 pour Shell, 30 milliards pour Exxon Mobile ?
Et l'Etat, comment ne pas évoquer le siphonage des automobilistes auquel il a recours? Les taxes ( TVA + TIPP) représentent environ 66% du prix payé à la pompe !
Le PCF souhaite aujourd'hui que soit instauré "un prix maximum à la pompe".
Hors taxes publiques, la formation des prix des carburants est de plus en plus opaque et complexe.
En février dernier, le cours de référence OPEP (l’Organisation des pays producteurs de pétrole) était de 100 dollars le baril de 159 litres, ce qui donnait le litre à 0,629 dollar, soit environ 0,46 euro.
Ce prix de référence est déterminé à partir d’un panier de bruts produits par les membres de l’organisation allant du Sahara Blend algérien au Merey vénézuélien. Cependant, au fi l des années, le prix du Brent, le pétrole de la mer du Nord, s’est imposé comme la référence mondiale bien que ses volumes échangés soient très en deçà de ceux de l’Arabie saoudite.
Aujourd’hui, le Brent serait utilisé pour fixer les deux tiers des pétroles bruts vendus dans le monde. Qu’exprime cette évolution ? D’abord cette réalité : les livraisons de l’OPEP ne représentent que 36 % de la production mondiale.
Ensuite et surtout, il y a là l’un des effets de la prise de pouvoir de la finance sur l’activité physique et du rôle grandissant des marchés à terme, notamment celui de Londres, dans le domaine des matières premières. Comme nous l’avons déjà fait remarquer dans nos colonnes, ces marchés sont très spéculatifs. Pour se protéger des évolutions de cours ou de taux de change, les intervenants achètent et vendent du pétrole virtuel dans des quantités bien plus importantes que le pétrole réel sortant effectivement des puits.
Aussi, dans des situations où la demande est supérieure à l’offre, la spéculation fait gonfler les cours comme un soufflé. Elle y parvient d’autant plus facilement qu’en raison de la surexploitation des travailleurs, des économies de coûts permises par les nouvelles technologies et du soutien sans faille des États, il y a une énorme quantité de capitaux accumulés dans le monde qui ne trouvent pas dans l’activité réelle les moyens de se rentabiliser et qui, de ce fait, se rabattent sur les marchés financiers.
Les pétroliers qui interviennent à la fois sur ces marchés spéculatifs, et par ailleurs exploitent et vendent le pétrole réel, en tirent des profits colossaux. En France, pour un litre de SP95 à 1,46 euro, 0,84 euro échoit à l’État.
Sur le prix hors taxe de 0,62 euro, on peut considérer qu’au pire 0,15 euro, soit environ 26 %, tombe dans l’escarcelle des pétroliers. C’est considérable. C’est d’ailleurs ce qui explique les énormes profits réalisés par ces derniers en 2010.
Dix milliards d’euros de bénéfices pour Total qui fait aussi bien qu’en 2009 ; vingt milliards de dollars pour Shell qui les augmente de 61 % ; trente milliards pour Exxon Mobil qui les booste de 58 %.
Pierre Ivorra (source l'Humanité)

mercredi 13 avril 2011

20.000 emplois bientôt supprimés dans l'aide à domicile

Un appel à l'aide. C'est ce que viennent de lancé un collectif de seize fédérations d'associations d’aide à domicile aux pouvoirs publics. Ces professionnels qui interviennent auprès des familles en difficulté, des personnes âgées et handicapées, des malades, demandent la mise en place rapide d'un fonds d'urgence pour les aider à faire face à une situation financière "désespérée".
• Des emplois supprimés, des familles en difficulté


Depuis fin 2009, le collectif tire la sonnette d'alarme sur ses difficultés dues à la crise et demande un fonds d'urgence de 100 millions d'euros. Il craint 20.000 suppressions d'emplois sur 2010 et 2011. De plus, la suppression de certaines exonérations de cotisations patronales depuis le début de l'année entraîne des coûts supplémentaires de 2% (aide aux personnes âgées et handicapées) à 15% (familles fragiles), selon le collectif. Beaucoup de services fonctionnent "à découvert permanent" à la banque, selon Emmanuel Verny, directeur général de l'UNA et risquent le dépôt de bilan.

Marie Alcantara, d'une association du Rhône, a cité l'exemple d'une famille aidée, dont la mère a une sclérose en plaques et le père est en prison. "Qui va emmener leur fille à l'école" si l'association ne peut plus s'en charger, s'est-elle interrogée?

• Le fonds d'urgence se fait attendre
L'aide aux familles, financée à hauteur de 140 millions par la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) et de 110 millions par les Conseils généraux, a besoin de 25 millions de plus, selon Jean-Laurent Clochard, secrétaire confédéral de la FNAAFP (aide aux familles). L'aide à domicile a déjà élaboré des réformes plus structurelles, en particulier pour rationaliser leur tarification.
Mais, "en attendant cette réforme, il faut tenir", avec un fonds d'urgence, a ajouté Emmanuel Verny. Selon lui, "l'argent existe et il est facilement mobilisable", via la Caisse des dépôts ou des crédits non consommés de la Cnaf.
La ministre des Solidarités Roselyne Bachelot avait évoqué en début d'année un fonds de 50 millions, prélevés sur les crédits de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA). Mais depuis, "il ne se passe rien", selon Jean-Marie Barbier, président de l'Association des paralysés de France.



Source l'Humanité

Aide à domicile « Le gouvernement nous met la tête sous l’eau »

Emmanuel Verny,directeur général du réseau UNA (Union nationale de l’aide, des soins et des services à domicile).
Depuis plusieurs années, on alerte les pouvoirs publics sur l’écart croissant entre nos coûts d’intervention et les prix auxquels on est payé pour les faire.

Chaque année, nous avons plus de personnes à prendre en charge. D’autre part, on est dans une logique de professionnalisation : en dix ans, le pourcentage de salariés qualifiés du secteur est passé de 10 % à 30 %. Forcément, cela fait augmenter les coûts. En 2009, on a averti qu’on allait dans le mur si rien n’était fait. Il y a eu une concertation, des groupes de travail, qui ne débouchent sur rien. La seule mesure que le gouvernement a prise, c’est l’article 90 de la loi de finances qui nous supprime des exonérations. Nos facturations vont donc augmenter, et alors, nos financeurs, qui sont eux-mêmes aux abois, vont nous dire : « Je ne peux pas suivre votre tarif. » Inévitablement cela entraînera une baisse du volume d’interventions auprès des personnes fragiles, et une destruction d’emplois. Donc, nous disons : « Attention, on est en train de se noyer », et le seul geste du gouvernement, c’est de nous mettre la tête sous l’eau !


Le réseau UNA intervient auprès de 40 000 familles 
en situation difficile : si rien n’est fait, d’ici trois mois, une bonne partie de ces interventions auront peut-être disparu. Déjà une soixantaine de nos structures ont leur trésorerie à zéro. On n’arrête pas de nous dire que l’aide à domicile, c’est formidable, on a des discours lénifiants, mais dès qu’il faut passer au tiroir-caisse, il n’y a plus personne. 
Nous demandons un fonds d’intervention et de soutien 
à hauteur de 100 millions d’euros. On peut les trouver dans le budget de la CNSA (Caisse de solidarité autonomie), 
qui est excédentaire.


Je suis pour la lutte contre les déficits, mais ce n’est peut-être pas sur l’action sociale, la solidarité nationale, qu’il faut taper en premier…

Vous connaissez le rapport Carrez sur les niches fiscales, qui représenteraient 65 milliards d’euros ? Certaines sont peut-être justifiées, mais il y a une bonne marge de manœuvre quand même ! La niche Copé (exonérations d’impôts sur les plus-values réalisées sur la vente de filiales – NDLR) a coûté plus de 20 milliards à l’État. Pour faire des cadeaux aux grands groupes économiques, pas pour les PME… Notre secteur de l’aide à domicile, avec des emplois non délocalisables, est une vraie solution de sortie de crise sur le plan économique. 
Il faut nous considérer comme un secteur économique 
à finalité sociale, avec une vraie valeur ajoutée pour notre pays, puisqu’on apporte du mieux-vivre et du bien-être 
à la population.


Propos recueillis par Yves Housson pour l'Humanité

lundi 11 avril 2011

Appel à un premier mai "unitaire"et "solidaire"

Cinq organisations syndicales - CGT, CFDT, FSU, Solidaires et UNSA - appellent ensemble à des "manifestations unitaires" le 1er mai, qu'elles placent sous le signe de la "solidarité internationale" avec les peuples arabes et du "progrès social" contre "l'exclusion et le racisme".


Dans un communiqué commun, les cinq syndicats - qui avaient également défilé ensemble au 1er mai l'an dernier - expriment "leur soutien aux peuples des pays arabes qui se soulèvent pour la dignité et la liberté". En France, selon eux, "le 1er mai 2011 se déroule dans un contexte de crise économique et sociale qui creuse les inégalités et mine la cohésion sociale". "Mobilisons-nous pour le vivre ensemble, la solidarité entre les salariés et l'égalité des droits, le choix de la paix, le choix du social. C'est de cette façon que reculeront l'exclusion, le racisme, le rejet de l'autre", affirment-ils.



Les cinq organisations appellent à "des manifestations unitaires dans toute la France", et exigent notamment que "priorité" soit donnée à l'emploi, par une "réelle politique industrielle qui réponde aux impératifs écologiques" et par des "services publics de qualité". Ils appellent aussi à "lutter pour l'égalité des droits et contre toutes les discriminations, notamment concernant tous les travailleurs migrants".



Parmi leurs autres revendications: donner la priorité aux "mesures en faveur des jeunes", "mettre fin au non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite", "améliorer les salaires, les pensions et le pouvoir d'achat", garantir le droit à "une protection sociale solidaire et de haut niveau tout au long de la vie", "améliorer les conditions de travail et faire reconnaître la pénibilité". Le 1er mai sera aussi "une journée de solidarité européenne", affirment les cinq syndicats qui dénoncent "les politiques d'austérité imposées par les Etats" de l'UE.

Comme en 2010, FO ne s'est pas associé à l'appel commun des cinq autres syndicats.

dimanche 10 avril 2011

Carrefour : "Succès sans précédent" de la grève

Les communistes de Romainville solidaires des salariés de Carrefour.Magasins tout ou en partie bloqués, caisses fermées, réception des marchandises à l'arrêt: les salariés des hypermarchés Carrefour se sont fortement mobilisés samedi lors d'un mouvement de grève "sans précédent", selon les syndicats, pour ce géant de la grande distribution. FO, la CFDT et la CGT avaient appelé à la grève pour exiger de la direction qu'elle revoie à la hausse ses propositions salariales pour 2011 pour les 65.000 salariés du groupe. Les syndicats avaient maintenu leur appel malgré l'annonce in extremis, vendredi, par la direction qu'elle allait rouvrir les négociations, en dénonçant un "piège grossier" destiné à casser la mobilisation. "C'est la première fois que je vois toutes les organisations appeler à la grève le même jour, après 38 ans chez Carrefour", a souligné samedi Serge Corfa, de la CFDT Services. "Je n'ai jamais vu une mobilisation aussi importante, touchant même de petits hypermarchés comme Beaucaire (Gard) qui a suivi à 80%", a-t-il ajouté, en estimant qu'entre 150 des 200 hypermarchés avaient été affectés. "Certains ont arrêté la grève après quelques heures. C'était prévu, le but n'étant pas de faire perdre excessivement d'argent à l'entreprise, mais de montrer le malaise profond des salariés", a commenté M. Corfa, évoquant notamment les "8.000 suppressions d'emploi en deux ans, les réorganisations incessantes et les 6 milliards d'euros que vont toucher les actionnaires". "Les gens veulent une redistribution dans les entreprises", a pour sa part déclaré le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, au Mans où il est venu soutenir les salariés de l'hypermarché local. Les grévistes ont parfois érigé des barrages de chariots pour entraver l'accès aux magasins ou aux parkings, laissant passer les seuls piétons auxquels ils distribuaient des tracts. Ainsi, dans les Bouches-du-Rhône, ils bloquaient les entrées de parkings, selon une responsable FO, Dominique Beltrand. "Je peux vous dire qu'à Aix-en-Provence, le magasin est mort", précisait-elle dans la matinée. Ailleurs, comme au magasin d'Illzach-Mulhouse (Haut-Rhin), ils empêchaient aussi la réception des marchandises. A Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), une centaine de salariés ont manifesté devant l'établissement, en prévenant les clients qu'ils s'exposaient à une longue attente aux caisses, "tenues par les cadres" du magasin, selon Marc Zeiller, du Syndicat des commerces et services. Selon Terglav Dejan, secrétaire fédéral FGTA-FO, dans de nombreux magasins la proportion de grévistes étaient comprise entre 85 et 100%. "Même là où nous sommes moins présents, il y a 30 à 50% de grévistes", a affirmé le responsable de FO, premier syndicat chez Carrefour (environ 45% des voix), parlant d'un "succès sans précédent". Qualifiant le mouvement de "mémorable", Franck Gaulin, délégué syndical central CGT, a souhaité que "la direction l'entende". Cette dernière a proposé de reprendre mercredi prochain les négociations salariales. Les syndicats jugent insuffisante l'augmentation proposée des salaires de 1% en mars et de 1% en octobre, assortie d'une remise de 10% (au lieu de 7%) sur les achats dans les magasins de l'enseigne et d'une participation aux frais d'entretien des tenues de travail de 6 euros par trimestre. Selon eux, cela ne suffit pas à compenser l'inflation et la perte de pouvoir d'achat des dernières années. "Il faut savoir que les trois quarts de nos caissières vont faire leur courses dans des hard-discount", indiquait samedi une responsable FO du Var, Chantal Puig.

samedi 9 avril 2011

Michel Billout et Vincent Bony rencontrent Salah Hamouri, emprisonné à Guilboa

A l’initiative de l’Association des élus communistes et républicains (ANECR) et de l’APJF (association des villes françaises jumelées avec des camps palestiniens), une délégation de 54 élus et représentants d’associations a décollée mercredi 6 avril pour Tel Aviv, d’où elle rayonnera sur de nombreuses villes israéliennes et palestiniennes jusqu’au 11 avril. Michel Billout, sénateur de la Seine-et-Marne, qui conduit la délégation de l’ANECR et Vincent Bony, membre du conseil national du parti communiste français, ont rendu visite ce jeudi matin à Salah Hamouri, jeune franco-palestinien emprisonné sans motif depuis 5 ans en Israël. Plusieurs points ont été abordés lors de cet échange particulièrement intéressant. Salah Hamouri a notamment insisté sur les points suivants : Il a expliqué combien les mouvements de libération dans les pays arabes, le renversement des régimes autoritaires et totalitaires de ces pays, donnaient espoir aux prisonniers politiques et au peuple palestinien de pouvoir se libérer eux aussi de l’oppression. Pour y parvenir, il estime nécessaire que le peuple palestinien retrouve son entière unité. Il appelle de ses voeux la tenue d’une forme de conférence nationale palestinienne réunissant l’ensemble des partis et sensibilités politiques. Il souhaite dire sa très grande inquiétude face à deux propositions de lois israéliennes : l’une vise à suspendre les subventions aux ONG travaillant à des intérêts jugés contraires à ceux de l’État d’Israël. La seconde vise à aggraver la situation des prisonniers politiques palestiniens en leur interdisant l’enseignement à distance, la lecture, en restreignant la visite des proches et de leurs avocats. Il a souhaité alerter l’opinion publique sur la situation des prisonniers politiques palestiniens laissés pour certains à l’isolement pendant des années. Et de citer la situation de l’un de ses codétenus, âgé de 80 ans, emprisonné depuis près de 30 ans ! Il a enfin tenu à remercier toutes celles et tous ceux qui, en France, agissent pour la libération des prisonniers politiques et la défense des revendications du peuple palestinien.

vendredi 8 avril 2011

Communiqué de la section de Romainville du Parti communiste Français

Nous venons d'apprendre que la médiathèque Romain Rolland qui doit être inaugurée demain avait été l'objet d'actes de vandalisme dans la nuit de mercredi à jeudi. La section de Romainville du Parti communiste Français condamne avec la plus grande fermeté ces comportements odieux et gratuits. Ils scandalisent toutes celles et tous ceux qui attendent avec impatience l'ouverture de ce lieu de savoir et de culture. La participation des habitants de notre ville aux journées portes ouvertes sera la meilleure des réponses à apporter à ces actes indignes et inqualifiables. Romainville le 8 avril 2011

jeudi 7 avril 2011

Comment on fabrique une France à deux vitesses

Nous publions le billet qui nous est parvenu sous le pseudonyme d'Astérix. Au moment où notre département fait encore bien malheureusement parler de lui, après le drame de Noisy-le-Sec, il serait plus qu'urgent de se poser une vraie question : comment éviter que nos banlieues ne deviennent, encore plus, des zones de relégation, des zones d'exclusion où parfois 25% des jeunes sont privés de travail.


Une situation que des lois et autres décisions gouvernementales risquent d'amplifier. D'abord, la loi sur les surloyers (gaillardement appliquée à Romainville), une loi qui va vider les cités HLM, les couches moyennes de la population, qui étaient jusqu'ici garantes de la mixité sociale.


Et puis, il y a cette fameuse désectorisation scolaire qui conduira les enfants en difficulté à se retrouver ensemble dans des "bahuts" que les meilleurs élèves auront quitté, déserté, pour des établissements "cotés en bourse" (voir le classement des lycées...) Voici comment on fabrique une France à deux vitesses. Il est temps d'arrêter le massacre !

Astérix

mercredi 6 avril 2011

Touchez pas à l'impôt sur la fortune !

Sondage exclusif. Très largement opposés à la suppression de l'ISF, les Français sont aussi hostiles, à 64%, à un "simple" allègement de cet impôt, selon un sondage Ifop-l'Humanité. Oubliés la claque aux élections cantonales et le message envoyé dans les urnes, le gouvernement entend maintenir sa réforme de la fiscalité du patrimoine et tout particulièrement de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF). Seul bémol à l’entêtement, il pourrait n’y avoir qu’un « simple » aménagement plutôt que la suppression pure et dure de cet impôt payé par seulement 560 000 contribuables, dont le patrimoine total est supérieur à 790 000 euros. Un impôt qui rapporte quelque 3,9 milliards d’euros à l’État. Or, tous les sondages vont dans le même sens : quelle que soit l’hypothèse retenue, les Français sont majoritairement opposés à une réforme de l’impôt de solidarité sur la fortune. Le sondage réalisé par l’Ifop pour l’Humanité montre que 64 % des Français se déclarent « opposés » à ne serait-ce qu’une « baisse de l’ISF ». Même si les ouvriers sont les plus hostiles à cette réforme avec 80 % d’opinions défavorables, la désapprobation est largement majoritaire chez les professions libérales, les cadres, les artisans et commerçants. Parmi les sympathisants UMP, le refus monte jusqu’à 40 %. Interrogée sur une éventuelle suppression totale de l’ISF, l’opinion publique s’avère encore plus hostile : 7 personnes sur 10 se disent contre cette hypothèse, selon un sondage CSA réalisé pour le Cercle des épargnants. Même les plus aisés, dont les revenus sont supérieurs à 4 500 euros net mensuels, plébiscitent le maintien de l’ISF sous sa forme actuelle et la fin du bouclier.

lundi 4 avril 2011

Le débat, rien que le débat mais tout le débat !

Sans doute déçu par les résultats du récent scrutin, monsieur Champion a perdu toute mesure. Pour notre part nous ne nous placerons pas sur le terrain qu’il a choisi, celui de l’agressivité et de l’outrance. Nous ne sommes pas en guerre. Par contre il n’y a pas de démocratie sans opposition, fût-elle de gauche, et sans débat contradictoire. Mais revenons au nécessaire échange d’arguments. Quel rôle devrait être celui d’une collectivité territoriale aujourd’hui ? Les habitants de notre ville n’attendent pas de leurs élus « qu’ils les guident et les gouvernent » comme l’a indiqué monsieur le président de l’OPH au dernier conseil municipal. Ne faudrait-il pas parler davantage de partage des pouvoirs ? Les habitants de notre ville aspirent avant tout à être entendus et associés aux décisions. Qui pourrait croire, par ailleurs, que les élus locaux auraient la possibilité de « donner à nos concitoyens les moyens de leur réussite » ? Qu’on nous permette également de revenir sur l’une des affirmations de monsieur Champion. Il déclare s’adressant à Sofia Dauvergne et Chantal Guyard, nous le citons au mot à mot : « Selon elles, les impôts baissent mais ils augmentent, car la taxe d’ordures ménagères aurait apparu en 2004. Cela est faux, archi faux, elle était auparavant inclus dans la taxe d’habitation et les locataires la payait comme aujourd’hui ». Alors qu’en est-il ? De 1980 à 2004, la taxe d’enlèvement des ordures ménagères était intégrée au foncier bâti, et non à la taxe d’habitation. Les propriétaires l’acquittaient par l’intermédiaire de celui-ci. Pour les locataires, elle était comprise dans le loyer. Mais laissons la parole à madame le Maire qui écrivait dans le journal d’informations municipales en avril 2004 : « Nous avons créé cette année la taxe sur les ordures ménagères afin que les enjeux liés à la collecte sélective et donc, à la politique environnementale, soient clairement identifiés. Cette taxe, bien évidemment, est compensée par une BAISSE DE LA TAXE FONCIÈRE, QUI DOIT, POUR LES LOCATAIRES, APPARAÎTRE SUR LEUR QUITTANCE DE LOYER ». Ce n’est donc pas archi faux. Monsieur le président de l'OPH est bien placé pour le vérifier sur les quittances de loyer adressées chaque mois aux locataires. Le taux de la taxe foncière a donc baissé et une nouvelle ligne concernant la taxe des ordures ménagères est apparue sur les feuilles d’imposition des propriétaires. Cela s’est traduit par une hausse plutôt modérée. Mais, c’est pour les locataires que la note a été salée. Ils n’ont pas vu leur loyer baisser et sur leur quittance, une nouvelle mention est apparue : « Taxe ordures ménagères ». Cela s’est traduit pour un F3 à l’amitié, par une augmentation annuelle de 120 euros, de 168,96 euros pour un F4 à la cité Maurice Thorez ou Parat. Rapportée à la taxe d’habitation qui s’élevait pour un couple dans ce même F4 à 599 euros, l’augmentation de l’impôt a donc été de 28% sur une seule année. C'est-à-dire une augmentation moyenne de 5,5% par an de 2005 à 2010. Ce n’est ni une rumeur, ni une rengaine usée. C’est une évidence.

vendredi 1 avril 2011

"Celui qui ne connaît pas l'histoire est condamné à la revivre" (Karl Marx)

Nous publions le billet que nous a adressé Robert Clément."Serai-je, une fois encore, voué aux gémonies lorsque les censeurs auront pris connaissance du sujet que j’évoque dans ce billet ? J’espère sincèrement qu’il sera considéré pour ce qu’il est. L’expression d’une volonté de voir les élus de la République, comme toutes celles et tous ceux qui y sont attachés, traiter de notre histoire commune en toute équité, dès lors que les faits rapportés sont avérés et recevables.


Le conseil municipal de mercredi a décidé la dénomination de la voie ouvrant l'accès à la médiathèque en « rue Albert GIRY ». La délibération adoptée à cette occasion rappelle « le passeur de mémoire » qu’il a été. Elle évoque également l’ancien conseiller municipal et Maire-Adjoint honoraire qu’il fût de 1953 à 1983. Elle précise qu’elle souhaite honorer Albert GIRY pour son sens « du devoir et de transmission de la mémoire ». Je m’associe volontiers à cet hommage et à cette heureuse initiative. Qu’il me soit cependant permis, d’évoquer l’impartialité dont devraient être porteurs les élus de la République, lorsqu’il s’agit de saluer des générations de femmes et d’hommes qui ont apporté leur générosité, leur désintéressement, leur imagination à la construction de notre ville. Ces observations se veulent constructives. Je souhaite qu’elles soient entendues.


En juillet 2009, Georges VALBON nous quittait. Outre le fait qu’il a présidé aux destinées du Département de la Seine Saint Denis depuis sa création en 1967 jusqu’en 1993, qu’il fût à l’origine de réalisations exemplaires, comme le parc de La Courneuve, qui n’était qu’un bidonville au début des années 1960, du retour du tramway qui fera école dans toute la France, de la naissance du salon du livre de la jeunesse, il fut aux côtés de David ROSENFELD l’un de ceux qui participa à la libération de Romainville, en août 1944. Et pourtant le décès de Georges VALBON n’a pas mérité la moindre information dans le journal municipal.


Le 25 novembre 2009, c’est Léon MÉRINO qui nous quittait. C'est un homme qui a compté dans l’histoire de notre ville. Premier responsable du Parti communiste de 1967 à 1971, après avoir été durant de longues années le collaborateur de Jacques DUCLOS, il a été élu conseiller municipal en 1971. Il le restera jusqu’en 1983, après avoir assumé la responsabilité de premier adjoint auprès de Gérard MACHELART. C’est en 1967, que Léon MÉRINO deviendra conseiller général du canton de Romainville, auquel s’ajoutait à l’époque la partie Nord de Montreuil. Il le restera jusqu’en 1985. Président de la commission des affaires économiques, dans une période marquée par la désindustrialisation, il mettra toute son énergie au service de la défense des salariés et de leurs emplois dans notre Département. Durant près de trente ans Léon MÉRINO a habité la cité Marcel Cachin. Et pourtant pas une ligne ne lui sera consacrée dans le magazine municipal.


Le 28 septembre 2010 nous avons appris le décès de Gérard MACHELART, maire honoraire. Élu conseiller municipal en 1953, en même temps qu’Albert GIRY, Gérard MACHELART devient en 1959 premier adjoint, et cela jusqu’en 1966. Durant toute cette période il jouera un rôle essentiel pour répondre aux besoins de la population, notamment en matière de construction de logements, d’équipements sportifs et culturels. C’est après le décès de Pierre KÉRAUTRET, en 1966, qu’il sera élu maire de Romainville. Il le restera jusqu’en 1980. Et pourtant pas un seul mot dans le mensuel d’informations municipales.


Le rappel de ces faits ne doit pas être interprété comme un procès d’intention. Je tenais à souligner combien les « valeurs républicaines » sont incompatibles avec une vision sélective de l’histoire. Mais également la nécessité d’agir contre l’oubli, de traiter avec attention, objectivité et rigueur la transmission de la mémoire et des connaissances, et particulièrement le parcours de ces femmes et de ces hommes, qui dans les conditions de leur époque, ont contribué à écrire quelques belles pages de l’histoire de notre ville. N’oublions pas que l’histoire est le cœur de nos vies, qu’elle n’a de sens que lorsqu’elle permet de construire l’avenir". « Celui qui ne connaît pas l’histoire est condamné à la revivre » (Karl MARX).


Robert Clément


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