LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

lundi 31 mai 2010

Le PCF appelle toutes les forces progressistes à soutenir les travailleurs sans papiers en lutte

Une délégation du PCF conduite par Marie-George Buffet et Pierre Laurent s’est rendue le 28 mai Place de la Bastille pour soutenir les salariés sans-papiers qui occupent les marches de l’Opéra Bastille depuis hier soir.
Le PCF réaffirme son soutien à ces travailleurs qui luttent pour leurs droits de salariés. Nous exigeons du gouvernement qu’il apporte une réponse claire et objective à leur demande de critères de régularisation, et ce, quelle que soit la taille de l’entreprise, le département et la nationalité du travailleur.
Marie-George Buffet a, à ce sujet, écrit au Premier Ministre pour lui demander « de tout mettre en œuvre pour que les dossiers de ces salariés, de ces travailleurs, soient examinés avec la plus grande bienveillance. Leur désarroi, palpable lors de ce rassemblement, incite à la plus grande humanité dans le traitement de ces situations particulières ».
Le PCF appelle toutes les forces progressistes à venir soutenir ces salariés sans papiers dans leur combat pour l’obtention de nouveaux critères de régularisation.

Parti communiste français

mercredi 26 mai 2010

Pierre Laurent : Fin de la retraite à 60 ans, la réforme ne doit pas passer !

La vérité a fini par faire son chemin, le gouvernement a décidé de repousser l’âge légal de départ : ils ont osé, la fin de la retraite à 60 ans est programmée. La droite a délibérément menti aux français depuis des mois. Elle veut mettre en pièce une conquête majeure pour laquelle les salariés ont cotisé toute leur vie.

Alors que les banques et les marchés financiers, responsables de la crise financière que nous connaissons, sont portés à bout de bras à coups de centaines de milliards d’euros, la pression la plus abominable est mise sur les salariés, sur ceux qui espéraient pouvoir avoir du temps pour eux, pour leur famille et non plus sous l’autorité d’un employeur.

Nous ne laisserons pas faire cette injustice, cette expropriation du faible par le fort. L’heure est au rassemblement le plus large, de tous ceux pour qui la justice sociale a encore du sens.

J’appelle les forces politiques de gauche et écologiques à déployer par tous les moyens la mobilisation et à tout faire pour assurer le succès de la journée d’action et de grève organisée par les syndicats le 27 mai.

La réforme ne doit pas passer et le PCF se battra aux côtés des salariés pour la faire échouer.

Marie-George Buffet, Secrétaire nationale du PCF, Pierre Laurent, Coordinateur national du PCF ainsi que des élu-e-s et militant-e-s communistes participeront à la journée d’action du 27 mai. Le rendez-vous est fixé à 14h, Place d’Italie à Paris.

Pierre Laurent, Coordinateur national du PCF
Paris, le 25 mai 2010.

vendredi 21 mai 2010

La gauche à besoin d’idées neuves et des réponses audacieuses pour l’avenir des retraites

Le débat sur la réforme des retraites prend une voie dont l’issue est déjà connue : l’échec. L’allongement de la durée des cotisations, déjà expérimenté lors des réformes précédentes, vide de son sens le droit effectif à la retraite à 60 ans.

Après l’annonce du plan gouvernemental qui nous propose de « Travailler plus longtemps pour gagner moins », les propositions du PS déçoivent. En s’inscrivant dans l’allongement de la durée de cotisation, le parti socialiste prend le mauvais chemin.

A quelques jours de la grande journée de mobilisation du 27 mai, nous avons besoin à gauche d’idées neuves, de propositions audacieuses pour une réforme juste et efficace. Seule une offensive déterminée, avec des contre-propositions claires et précises au projet de la droite est de nature à mettre en échec le plan gouvernemental. Elles passent par : Le développement de l’emploi qualifié et bien rémunéré.

Une réforme du financement passant par une refonte des cotisations favorisant les entreprises qui réduisent l’emploi et les salaires et pénalisant les autres.

La mise en place de cotisation au même taux que pour les salaires sur les revenus financiers des entreprises pour la protection sociale.

Le plan gouvernemental de casse des retraites s’inscrit dans une politique européenne d’austérité aux mesures socialement et économiquement dangereuses. Refusons que nos pays emboîtent le pas de cette capitulation devant les profiteurs de la crise.


Marie-George Buffet, Secrétaire nationale du PCF
Paris, le 19 mai 2010.

mardi 18 mai 2010

Retraites : le gouvernement prolonge son opération de dissimulation

Dans le « document d’orientation sur la réforme des retraites » qu’il vient de rendre public, le gouvernement prolonge son opération de dissimulation, avec l’objectif d’empêcher l’indispensable débat public et citoyen.

Mais il a beau cacher ses intentions en n’annonçant toujours pas les mesures précises, la vérité se dessine maintenant clairement. Le gouvernement ne retient qu’une seule piste : l’allongement de la durée d’activité envisagé par le recul de l’âge légal et l’augmentation de la durée de cotisation. C’est la fin de la retraite à 60 ans qui est programmée !

Le gouvernement ne cherche pas à sauver les retraites mais à donner des gages aux tout puissants marchés financiers, aux agences de notation et aux spéculateurs. Il ferme la porte à tout débat sur l’augmentation des cotisations patronales pour protéger la part des profits dans la valeur ajoutée et ignore toute mesure sur la relance de l’emploi qui peut seule assurer la pérennité du système.

La contribution de solidarité sur les hauts revenus et les revenus du capital que certains estiment à 2 milliards d’€ égratignerait à peine les immenses gâchis financiers actuels tandis que le niveau des pensions s’effondrerait. C’est une nouvelle fuite en avant !

Ce plan s’inscrit dans un plan d’austérité aux mesures socialement et économiquement dangereuses. En Grèce comme en France, en Europe, refusons que nos pays emboîtent le pas de cette capitulation devant les profiteurs de la crise.

La retraite à 60 ans à taux plein n’est pas négociable et son financement est possible. Le PCF propose :
-Une réforme du financement passant par une refonte des cotisations avec la modulation de leur calcul, pour pénaliser les entreprises qui réduisent l’emploi et les salaires.
-Dans l’immédiat la mise en place de cotisation au même taux que pour les salaires sur les revenus financiers des entreprises pour la protection sociale dont les retraites qui rapporterait 22 milliards d’€.

Dans ces conditions, le PCF invite à un rassemblement de riposte :
le 19 mai à Paris, place de la rotonde au métro Jean-Jaurès.
Soyons nombreux ce soir là à crier haut et fort « Ce n’est pas aux peuples de payer la crise du capitalisme ! »

Nous appelons à une très large mobilisation le 27 mai à l’appel de l’intersyndicale pour défendre l’emploi, les salaires et les retraites, et aussi dénoncer le gel des dépenses publiques annoncé par le gouvernement.

Olivier Dartigolles, Porte-parole du PCF

Paris, le 17 mai 2010.

jeudi 13 mai 2010

« Les Ultra-libéraux ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnait ! »

En voulant examiner les projets des budgets des pays de la zone euro avant qu’ils ne soient votés par les parlements nationaux, la commission européenne veut imposer la mise sous tutelle de ces parlements.
L’exécutif européen s’était déjà distingué par un laissez-faire généralisé aux marchés financiers pour leur permettre de spéculer en toute impunité, se permettant même de voler à leur secours en pleine tempête financière.
Non-contents d’imposer l’orthodoxie budgétaire, les marchés financiers veulent maintenant cadenasser la démocratie.
Devant un tel scandale et pour paraphraser Michel Audiard, « les Ultra-libéraux ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnait ! ». A l’image de la mobilisation en Grèce et de la riposte qui commence à s’organiser dans notre pays face au plan de rigueur mis en place par le gouvernement, la commission européenne doit savoir que les peuples ne se laisseront pas manipuler de la sorte.
Que Bruxelles arrête de prendre ses désirs pour la réalité. Le pouvoir des actionnaires n’a pas encore remplacé la démocratie !

Pierre Laurent, Coordinateur national du PCF
Paris, le 12 mai 2010.

samedi 8 mai 2010

A. Chassaigne (PCF): le capitalisme est mortellement destructif pour l'écologie

A. Chassaigne (PCF) a défendu la motion de rejet préalable du texte bidon sur le Grenelle 2 de l'environnement.

ll a mis en avant une autre vision du combat écologique en démontrant que le capitalisme n'est pas éco-compatible.
Voici des extraits de son intervention à l'assemblée nationale.

Le projet de loi Grenelle 1, suffisamment consensuel, semble-t-il, pour avoir suscité l’enthousiasme parlementaire du plus grand nombre, n’avait pourtant pas reçu notre assentiment. L’année écoulée est venue confirmer nos craintes quant à sa portée réelle, et plus encore quant à la fermeté des intentions écologiques de ce gouvernement. (..)

Notre exaspération porte sur les résultats, les contenus des mesures et des moyens proposés, issus de ces trois années d’activité dans le champ de la réflexion environnementale. Car au gré des engagements non tenus, des paroles contradictoires aux petites phrases qui en disent long, au gré des fanfaronnades et des reculades, le reflux environnemental de ce gouvernement est patent !

Une question vient donc immédiatement à l’esprit de toutes celles et de tous ceux, citoyens, représentants associatifs et syndicaux, scientifiques, élus locaux, qui partagent une même préoccupation pour l’avenir de notre planète : pourquoi un tel renoncement ? Pourquoi renoncer si rapidement à porter une véritable politique écologique à la hauteur des défis environnementaux de notre siècle ? (..)

La pensée occidentale des rapports de l’homme à la nature oscille entre deux pôles extrêmes : d’un côté, la nature est vue comme la puissance suprême, spontanée et créatrice, à l’origine de toute vie et de toutes choses, qui fait naître et mourir, imposant sa loi à la contingence humaine ; de l’autre, elle est conçue comme un ensemble de phénomènes soumis à des lois, que les sciences ont pour vocation de percer et de maîtriser pour en prendre le contrôle.
Dans les deux cas, les maîtres mots sont « contrainte » et « domination », que celles-ci soient assurées par la nature ou par les progrès des sciences et techniques. Entre ces deux extrêmes, le problème demeure entier de trouver les conditions d’une harmonie entre les hommes et la nature. Je parle bien ici des hommes, et non pas de « l’homme ».
Car c’est sur la base de ce concept de l’homme, conçu d’abord comme un individu, que se fondent toutes les approches néolibérales pour traiter des rapports hommes-nature – comme d’ailleurs chez certains tenants de l’écologie profonde. Elles excluent donc ainsi, par un coup de baguette magique, toute logique de domination sociale et économique de l’analyse des problématiques écologiques. À cette fin, il faut évacuer le caractère social de l’homme en limitant la compréhension du monde à la seule thèse, devenue religion, de l’individualisme.

Une telle démarche évite tout naturellement de se poser les bonnes questions, de savoir si ce sont certains hommes, certaines classes d’hommes, par le biais de leur système social ou de production, et certaines institutions, qui ont une responsabilité prépondérante dans les menaces écologiques qui pèsent aujourd’hui sur la planète ; cela évite de formuler des critiques de fond susceptibles d’apporter des remises en cause conceptuelles, scientifiques, sociétales et politiques ; cela permet de couper court à toute mobilisation des intelligences pour discerner le vrai du faux, la conséquence de la cause, le déterminant de l’accessoire ; cela évite bien des détours par la raison si chère aux Lumières, en multipliant les références au sens commun, à l’inné, à ce qui « va de soi »…

C’est pourtant sur une base bien plus vaste qu’il nous faut analyser les problèmes environnementaux planétaires qui se posent à nous. Le grand public est aujourd’hui largement sensibilisé aux détériorations de l’état de la planète, ainsi qu’aux risques globaux qui en découlent. Tel est le cas des principales manifestations en cours ou attendues du réchauffement climatique lié aux émissions de gaz anthropiques : l’élévation du niveau des eaux, l’accentuation de la polarisation géographique des précipitations, l’intensification des phénomènes météorologiques violents et des inondations, les déplacements d’aires de répartition animales et végétales, les perturbations des systèmes de production agricoles, l’épuisement des sols, les pénuries d’eau douce, l’appauvrissement majeur de la biodiversité.

Sans excès d’alarmisme, tout porte à penser que de telles évolutions, si fondamentales pour les hommes et leurs sociétés, exacerberont au niveau local, régional et international les conflits liés à l’accès à l’eau, à l’appropriation des ressources énergétiques ou aux migrations dites « écologiques » dues aux déplacements massifs et forcés de populations ne pouvant plus trouver les moyens de leur subsistance sur leur territoire.

Les grands problèmes que nous soulevons ici ne peuvent être saisis sans se référer à un cadre théorique qui prenne pour objet le système global, mondial, dans lequel nous vivons. Nous ne pouvons concevoir que ce système et ses orientations soient le fruit de la seule nature humaine ou de l’agglomération d’hommes ayant chacun une action autonome et prédéterminée par la nature. Ce ne sont donc pas les hommes en général, mais bien des groupes, des classes et des nations dominantes qui dirigent la marche du système.

Ce système est structuré par des rapports complexes d’interdépendance lui donnant sens. En ce début du XXIe siècle, ce système est celui du capitalisme mondial.

C’est sur la base de cette analyse que s’impose la compréhension des relations existantes entre les hommes et la nature, et non pas seulement sur la base de comportements individuels ou de situations locales spécifiques.
Le problème central du devenir écologique de la planète lié aux conséquences des activités humaines se pose donc en ces termes : le système capitaliste mondial est aujourd’hui devenu une menace contre l’humanité et l’ensemble de la biosphère terrestre ! Une citation pour illustrer ce postulat : « La cause de tous les désordres écologiques, de la pollution, de la raréfaction des énergies, est le modèle capitaliste et libéral que tout le monde avait pour référence jusqu’à aujourd’hui.
Or, ce modèle n’est pas tenable. Mais il y a évidemment de grandes résistances à changer les choses car cela dérange de nombreux intérêts. » Ces mots ne sont pas ceux d’un député communiste, mais ceux de Nicolas Hulot, en conclusion de son interview à Aujourd’hui en France, le 2 avril dernier, où il expliquait sa décision de se retirer du Grenelle. Vous vous en doutez, je partage son point de vue. C’est le signe d’une véritable prise de conscience et de l’effort d’analyse indispensable auquel je faisais référence au début de mon intervention ; c’est sur cette base qu’il nous appartient de placer le débat.

À quelques mois d’intervalle, ces propos résonnent comme un écho approbateur à ceux qu’Hugo Chavez prononçait à la tribune lors du Sommet de Copenhague en décembre dernier : « On pourrait dire … pour paraphraser le grand Karl Marx, qu’un fantôme parcourt les rues de Copenhague, et je crois que ce fantôme rôde en silence dans cette salle ; il est là parmi nous, il se faufile entre les rangées, il sort en dessous, monte, et ce fantôme est un fantôme effrayant.…« Presque personne ne veut le nommer : c’est le capitalisme ! Les peuples sont là, ils rugissent, on les entend là, dehors. … Ne changeons pas le climat, changeons le système et, en conséquence de cela, nous commencerons à sauver la planète. Le capitalisme, le modèle de développement destructif est en train d’en finir avec la vie. Il menace d’en finir définitivement avec l’espèce humaine. »

L’exemple de Copenhague est particulièrement éclairant : il démontre le refus manifeste des classes et des nations dominantes de porter le débat climatique mondial sur les bases que nous venons de définir ; il démontre comment les dirigeants du capitalisme mondial ont œuvré contre toute remise en cause des fondements de ce système qui menace la vie sur notre planète. Il ne fallait en effet pas être dupes des priorités fixées par les pays du Nord lors de la négociation de Copenhague.
Il n’était même pas besoin d’être un observateur parlementaire attentif, comme je l’ai été avec d’autres au sein du Bella Center, pour comprendre ce qui se tramait dans les couloirs et les arrière-salles. Depuis des mois, les économistes d’ambassade, les experts de tout poil issus des think tanks néolibéraux étaient mobilisés pour disséquer les opportunités des recettes néolibérales applicables au changement climatique, avec trois mots d’ordre : un, sauvegarder par tous les moyens le système ; deux, faire valoir des outils de marché hautement spéculatifs pour prendre en compte la gestion des gaz à effet de serre par le système ; trois, mobiliser le changement climatique pour trouver un prétexte à l’extension du libéralisme en prêtant caution à la délocalisation et à l’externalisation dans les pays en développement des entreprises polluantes et émettrices de gaz à effet de serre. (…)

Dans la continuité des tentatives qui ont suivi la convention-cadre de l’ONU sur le changement climatique de 1992, et plus particulièrement dans la continuité de l’un de ses prolongements, le protocole de Kyoto de 1997, la conférence de Copenhague, douze ans plus tard, mettait les nations dominantes au pied du mur. Pourtant, c’est avec la même boîte à outils que celles-ci avaient décidé de s’attaquer au péril climatique, en développant toujours plus les mécanismes de flexibilité issus de Kyoto, au premier rang desquels le marché des droits à polluer, destiné ainsi à une extension mondiale.

La réalité de l’après-Kyoto et de l’application des recettes libérales à la lutte contre les émissions mondiales de gaz à effet de serre est loin de rassurer, tant l’ensemble des pays émetteurs se sont éloignés des objectifs, pourtant très insuffisants, qu’ils s’étaient fixés en 1998. Qualifié de meilleur élève, l’Europe offre un exemple particulièrement parlant. En effet, avec la mise en place du système communautaire d’échange de quotas d’émission de carbone, l’Union européenne a été la pionnière pour instituer un marché de permis de polluer échangeables sur un marché libre et non faussé.
Cet outil est le pendant écologique de l’innovation financière qui a conduit à la crise financière que nous connaissons. Son soubassement idéologique est simple : permettre l’octroi d’indulgences aux firmes transnationales « subventionnées-carbone » pour qu’elles puissent réaffirmer leur hégémonie planétaire en délocalisant leur activité dans les pays à bas coûts salariaux pour faire du développement plus propre. C’est la panacée pour les plus zélés exploiteurs qui trouvent là une véritable caution écologique pour délocaliser toujours plus vite.
C’est aussi un alléchant et prometteur terrain de jeu pour tous les Madoff en culotte verte, pour tous les fonds spéculatifs et tous les requins de la finance ! Il fallait bien leur offrir un nouveau débouché après les déboires qu’ils ont connus sur les marchés de l’immobilier ! L’atmosphère en cadeau, pourquoi ne pas y avoir songé plus tôt ?
Ces émissions doivent faire l’objet d’un commerce mondial favorisant naturellement les gens les plus riches qui s’empresseront d’acheter sur le marché des permis d’émission négociables ou de capitaliser sur les grandes forêts mondiales, réserves de carbone bientôt monnayables.
Ce système les autorise ainsi à demeurer les plus gros pollueurs, sans rien changer à leur comportement destructeur pour l’environnement. Mes chers collègues, le Grenelle de l'environnement est devenu le rêve incarné du libéralisme écologique français, laissant, dans les faits, le soin à la main invisible de résoudre l'ensemble des problèmes environnementaux de notre pays.
Voilà pourquoi chaque mécanisme avancé dans le cadre des conclusions du Grenelle est désormais retravaillé et passé au crible du libéralisme, afin de préserver les intérêts du système, la rentabilité du capital.

vendredi 7 mai 2010

La recette « made in gouvernement » d’une école à plusieurs vitesses

Nicolas Sarkozy s’est exprimé sur la violence et l’absentéisme scolaire.
Pour l’occasion il a endossé son traditionnel costume de père fouettard.
Face à l’échec patent de la politique gouvernementale, le président de la République se défausse de ses propres responsabilités en accusant les chefs d’établissements et les professeurs de « laxisme ». Après s’être attelé à la destruction de la formation des enseignants, à celle de la carte scolaire, le Président propose que les chefs d’établissements recrutent les enseignants sur leur « profil » : voilà la recette « made in gouvernement » d’une école à plusieurs vitesses !
Parmi les mesures proposées, de la suppression des allocations familiales en cas d’absentéisme pour les parents, aux travaux d’intérêts généraux pour les élèves les plus turbulents, en passant par la création des internats « pour perturbateurs », nous avons assisté ici à l’énumération d’une collection de non-solutions dangereuses pour le service public de l’éducation.
L’école ne doit pas être un centre de tri social voulu par le Président, mais un lieu d’émancipation de chacun.
Une fois encore, les grands absents des propositions sont les moyens à allouer à l’éducation nationale : pas de création de postes, de surveillants, de conseillers d’éducation, d’infirmières, d’assistants sociaux... Pire, c’est plus de 40 000 postes qui ont été supprimés dans l’éducation nationale depuis 3 ans. C’est là, l’accablante responsabilité du gouvernement.

Parti communiste français
Paris, le 5 mai 2010.

mercredi 5 mai 2010

Une réforme des retraites pour rassurer les marchés

Selon des informations communiquées hier, Nicolas Sarkozy et le Gouvernement envisageraient de porter l’âge légal de la retraite à 61 ans en 2015, 62 ans en 2020 et 63 ans en 2030. A peine commencée, la grande « concertation » est déjà terminée !

La stratégie est double : préparer l’opinion publique sur l’inéluctabilité des « solutions » proposées et donner, dès à présent, des gages aux marchés financiers.

Dès vendredi, Alain Minc, le conseiller personnel du Président, l’avouait tranquillement. La question est bel et bien de se faire bien voir des agences de notation par la vente à la découpe de notre protection sociale, en commençant par les retraites. Aujourd’hui, les choses sont claires. Nous voilà prévenus.

Olivier Dartigolles - Porte Parole du PCF

mardi 4 mai 2010

Grèce : Le PCF se mobilise contre le plan d’austérité imposé par l’Union européenne et le FMI

Grèce : le PCF répond positivement aux propositions formulées par ATTAC d’une conférence de presse le 4 mai et d’une initiative publique le 5 mai rassemblant le maximum d’organisations politiques, syndicales et associatives.

Le 5 mai sera une journée de mobilisation et de grève générale en Grèce contre le plan d’austérité draconien imposé par l’Union européenne et par le FMI. Les nouvelles dispositions prévues signifient, en effet, l’application de mesures restrictives socialement accablantes et économiquement dangereuses puisqu’elles conduisent au risque évident et sérieux de récession.

Il faut répondre positivement et vite à la demande de solidarité des mouvements grecs qui organisent cette journée du 5 mai. Nous sommes tous concernés.
A peine sauvés par les États, les banques, les spéculateurs et les divers acteurs des marchés financiers s’en prennent maintenant à eux. Ce n’est pas aux peuples de payer la crise.
Il est plus nécessaire que jamais de combattre la stratégie de Lisbonne, le pacte de stabilité et les règles de la BCE et toutes ces politiques européennes qui convergent dans leur volonté d’imposer aux peuples l’austérité et la régression au seul bénéfice des acteurs spéculatifs à la recherche des profits maximum.

Il est urgent de rassembler et de lutter pour de véritables politiques européennes de coopération budgétaire et fiscale au service d’objectifs sociaux, écologiques et pour le développement de l’emploi ; urgent d’imposer un contrôle strict et des taxations significatives des mouvements financiers ; urgent de mettre à contribution les revenus des acteurs financiers et des grands actionnaires dans le cadre de la création de pôles bancaires publics coopérant à l’échelle européenne ; urgent de transformer profondément la BCE pour qu’elle devienne un outil au service des Etats de l’Union et de leurs peuples.

Pour toutes ces raisons, au moins, nous sommes d’accord avec les propositions formulées par ATTAC d’une conférence de presse le 4 mai et d’une initiative publique le 5 mai rassemblant le maximum d’organisations politiques, syndicales et associatives. Cette action devrait, selon nous être tournée en direction des instances politiques de l’Union Européenne et de ses Etats, responsables des politiques mises en place. Nous participerons à la réunion de préparation envisagée le 3 mai à 20H.

Parti communiste français
Paris, le 30 avril 2010.


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