LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

dimanche 31 décembre 2017

" Les communistes de Romainville et leurs élues vous présentent leurs meilleurs voeux "


Les communistes de Romainville et leurs élues, leur site « Rassembleurs et solidaires » vous présentent leurs meilleurs vœux pour cette année 2018. Santé, joie et bonheur partagé. Au-delà de cette formule consacrée, nous souhaitons que cette gerbe de vœux se réalise vraiment. Des vœux de succès pour les actions et les mobilisations afin de mettre en échec les politiques de régression sociale, démocratique et culturelle, mises en œuvre depuis le printemps dernier et totalement dévouée aux marchés financiers  et aux dividendes des seuls actionnaires. Pourtant, nous sommes une majorité à vouloir faire renaître l’espoir.

Espoir que nos luttes permettent de faire reculer une politique antisociale, inhumaine et injuste.

Espoir de voir notre peuple se rassembler, non pour partager de nouveaux sacrifices, mais pour un autre partage des richesses.

Espoir de voir de l’humain, de la dignité, de la solidarité et du respect dans notre quotidien.

Espoir en une démocratie citoyenne, qui devienne enfin le levier de toute action politique.

Espoir de voir se retisser des liens de confiance dans le monde du travail et de la création, pour des choix solidaires, humains et écologiques.

Espoir, dans la capacité des forces progressistes et pacifiques d’imposer une politique de paix, de désarmement, de coopération et de protection de la planète en Europe et dans le monde.

Les communistes de Romainville et leurs élues sont convaincus que la réalisation de cet espoir passe par une forte intervention citoyenne, par la mobilisation sur un projet alternatif de toutes les forces de transformation. Dans le camp progressiste faisons le choix de jouer collectif et de porter, sans exclusive et dans le respect mutuel les idées de transformation sociale et écologique au service de tous ceux qui sont les premières victimes des politiques néolibérales et de l’austérité.

Que cette année 2108, soit une année combative et solidaire, pour que le peuple debout ait le dernier mot. Nous savons que nos vœux ne deviendront réalité qu’à la force de notre unité et de nos combats communs. C’est ce à quoi s’attacheront les communistes de Romainville et leurs élues ! Bonne année !

« Une énorme forteresse de préjugés, de privilèges, de superstitions, de mensonges, d’exactions, d’abus, de violences, d’iniquités, de ténèbres, est encore debout dans la monde avec ses tours de haine. Il faut la jeter bas. Il faut faire crouler cette masse monstrueuse. »

VICTOR HUGO (Les Misérables)

vendredi 29 décembre 2017

" Mille milliards au soleil ", l'éditorial de Patrick Apel-Muller dans l'Humanité de ce jour !


Les 500 plus grandes fortunes mondiales ont augmenté de 1000 milliards de dollars en un an, quatre fois plus qu’en 2016. Quelle performance ! Pour y parvenir, il aura fallu des plans sociaux, des cohortes de salariés surexploités, des besoins sociaux délaissés, des territoires pillés, des pays en coupe réglée, des enfants brisés dans leurs plus tendres années ! Les tableaux statistiques surplombent de grandes drames et de petites misères. Demain, la plupart des grands médias l’auront oublié et prêcheront avec conviction l’austérité et l’indécence des avantages acquis. Toute l’habileté des Jeff Bezos, Bill Gates ou Warren Buffett est de dissimuler que l’opulence des uns se construit sur l’exploitation des autres.

En France, les affaires vont bien et elles iront encore mieux grâce à la corne d’abondance fiscale et aux ordonnances qu’Emmanuel Macron destine particulièrement au club très sélect des 39 milliardaires français en dollars. Leur fortune a grimpé de 21%  dans cette seule année 2017, pour atteindre 245 milliards. Les dix plus grandes fortunes françaises ont augmenté de 950% en vingt ans, bien au-delà des 35% d’inflation. Tous nos petits ruisseaux, convergent vers ces fleuves…On comprend mieux pourquoi le mot « ruissellement » heurte les oreilles de notre président : l’injustice avance à pas précautionneux. Elle est parée des fards de la modernité ou de l’efficacité. Elle dissimule son être dans le paraître, égare l’attention dans de multiples diversions. Plus que tout, elle déteste la politique, la prise en main des affaires de la cité par la cité elle-même. La détester ou s’en détourner, c’est abdiquer. Laisser cheminer sans entraves le long cortège des inégalités.


Le dramaturge allemand Bertolt Brecht concluait : « De qui dépend que l’oppression demeure ? De nous. De qui dépend qu’elle cesse ? De nous. »

jeudi 28 décembre 2017

" Les chômeurs en existence surveillée ", l'éditorial de Patrick Apel- Muller dans l'Humanité de ce jour !


«  Nous avons une grande tradition française ; celle de l’agenda caché, ou des trahisons successives », a déclaré Emmanuel Macron, hier, dans la quotidien espagnol El Mundo. Le document sur le contrôle des chômeurs, dévoilé cette semaine par le Canard Enchainé, va prolonger cette histoire : de la flexisécurité ne reste déjà que la flexibilité, et la protection promise aux salariés après le saccage du Code du travail s’est évanouie. Doublement des sanctions, obligation de remplir un rapport mensuel d’activité, surveillance renforcée, radiations même au cas où deux formations ou petits boulots seraient refusés…L’auteur de cette note confidentielle, Antoine Foucher, un ancien du Medef, ne s’est pas creusé la tête. Il a puisé dans le stock des propositions de son ancien patron, Pierre Gattaz.

L’objectif de cette mise en examen des chômeurs répond à l’objectif de dégonfler les statistiques du chômage. Mais elle vise plus fondamentalement à contraindre les privés d’emploi à accepter n’importe quel poste, à s’engager sur un véritable toboggan social, à admettre la précarité comme un nouveau mode d’existence. Déjà, un chômeur sur deux n’est pas indemnisé.


Le paradoxe tient en ce que ce formidable ébranlement des conditions de vie et de travail vise avant tout à la conservation des privilèges des plus hautes fortunes, à la pérennisation de profits gigantesques, à la perpétuation de la domination politique des nantis. Cette contradiction constitue l’espace dans lequel le nouveau pouvoir peut se mouvoir et qui prend à contre-pied les syndicalistes et les progressistes. L’émancipation du travail doit devenir un objectif commun pour que, selon le mot de Jaurès, l’emploi cesse d’être traité «  comme une marchandise que les détenteurs du capital acceptent ou refusent à leur gré ».

mercredi 27 décembre 2017

Pour le macronisme, le chômeur est un suspect qui doit être étroitement surveillé (Olivier Dartigolles)



À en croire E.Macron et le gouvernement, après une « liberté » donnée au patronat via la casse du code du travail, la réforme sur l'assurance chômage devait « rééquilibrer » les choses, avec davantage de « sécurité » pour les salariés. Tartuferie comme en témoigne le contenu  du document provenant du Ministère  du travail, révélé par le Canard Enchaîné. Rédigée par un ancien cadre du Medef, aujourd'hui installé dans le fauteuil de la direction de cabinet de la Ministère du travail, cette note annonce un très sévère durcissement des sanctions contre les chômeurs qui devront par ailleurs remplir un « rapport d'activité mensuel ». Pierre Gattaz avait sonné la charge en octobre dernier en proposant ce contrôle. 

Liberté et impunité pour les « premiers de cordées » et, « en même temps », contrôle, sanctions, tri et relégation sociale pour les plus fragiles. Voilà le vrai visage du macronisme qui n'est en rien une politique équilibrée, bienveillante, pragmatique...mais une offensive inédite des forces de l'argent contre nos valeurs républicaines et le progrès social.

Faut-il rappeler qu'un chômeur sur deux n'est pas indemnisé et que cette indemnisation est un droit obtenu via les cotisations sociales ? Faut-il préciser qu'une récente enquête de Pôle emploi a fait rendre gorge à ceux qui stigmatisaient les chômeurs accusés de ne pas chercher de travail. 

Avec de telles recommandations, le contrôle et la sanction des chômeurs -qui existent déjà-  si durement renforcés seraient un basculement dans une société de la défiance et du rejet vis à vis de celles et ceux qui ne trouveraient pas leur place dans la France Start-up de Macron. Après les Gad, les costards, ceux qui foutent le bordel ou qui n'aiment pas les réformes...tout cela fait sens. 

Les chômeurs n'ont pas besoin d'un contrôle renforcé mais d'un service public de l'emploi avec des moyens supplémentaires, d'une véritable sécurisation de l'emploi et de la formation, de contrats de travail permettant de se projeter dans la vie, de salaires décents. Les combats pour des doits élargis, pour  une égalité réelle, pour la dignité des salariés comme des migrants, sont et seront essentiels pour, dans les prochains mois, faire grandir en force et en crédibilité une alternative de progrès au pouvoir actuel. Il y a urgence car E.Macron et ses alliés, eux, n'attendent pas.

" Soupçon de connivence ", l'éditorial de Sébastien Crépel dans l'Humanité de ce jour !


Emmanuel Macron a, paraît-il, une qualité extraordinaire : il fait ce qu’il a dit qu’il ferait. On nous l’a répété à longueur de média en cette fin d’année. Ce don serait tellement hors du commun qu’il se passerait de la moindre preuve, le regain de popularité du chef de l’État dans les enquêtes d’opinion suffisant à en constater l’évidence. Subtilement, un glissement s’opère ainsi au profit du président et de la majorité les plus mal élus de la Ve République : la légitimité d’une politique ne se mesurerait plus à son approbation par les Français, mais au seul fait d’avoir été prétendument annoncée avant l’élection.

On pourrait aussi demander leur avis à ceux qui font les frais de ces soit disant « promesses » tenues, par exemple en interrogeant les salarié-e-s de chez Pimkie. Deux cents d’entre elles et eux pourraient être remercié-e-s l’an prochain par la famille Mulliez, les fondateurs d’Auchan, qui pointent au quatrième rang des fortunes de France. Ces milliardaires propriétaires de la marque de vêtements auraient toutes les raisons de dire « merci patron », puisque les ordonnances leur donnent la possibilité d’éviter les tracasseries d’un plan social en cas de licenciements économiques pour leur préférer la voie de la « rupture conventionnelle collective », sans obligation de reclassement ni indemnités supra-légales. Or non seulement de telles régressions sociales n’ont jamais été évoquées pendant la campagne – le contenu des ordonnances ayant été caché puis nié par ses auteurs une fois le texte dévoilé dans la presse une semaine avant les législatives - , mais Emmanuel Macron avait aussi indiqué que son projet de rendre le licenciement moins coûteux avait pour objectif de « lever les freins à l’embauche d’un CDI »…On voit ce qu’il en est dans le cas de Pimkie.


Le chef de l’État ne joue pas plus franc-jeu que ses prédécesseurs. Être journaliste et affirmer le contraire sans sourciller est problématique dans une démocratie malade du soupçon de connivence du pouvoir et des « médias ».

mardi 26 décembre 2017

" Là où l'humanité crie ", l'éditorial de Patrick Apel-Muller dans l'Humanité de ce jour !


Faut-il le dire, au lendemain de Noël, l’Humanité et ses lecteurs se sentent plus proches de l’homélie du pape François que des circulaires du ministre de l’intérieur français et de loi anti-migrants que diligente Emmanuel Macron… »Dans les pas de Joseph et de Marie se cachent de nombreux pas », a expliqué le souverain pontife, « nous voyons les traces de familles entières, qui aujourd’hui, se voient obligées de  partir ». Et il a évoqué « les traces de millions de personnes qui ne choisissent pas de s’en aller mais qui sont obligées de se séparer de leurs proches, sont expulsées de leurs terres ».et de préciser : « dans beaucoup de cas, ce départ est chargé d’espérance, chargé d’avenir ; dans beaucoup d’autres ce départ a un seul nom : la survie. Survivre aux Hérode de l’heure qui, pour imposer leur pouvoir et accroître leurs richesses, n’ont aucun problème à verser du sang innocent. »

Ces mots ont de la force, quand, dans les neiges des Alpes, des réfugiés, politiques ou économiques, sont traqués par les policiers, quand ceux qui les secourent ou leur ouvrent leurs portes sont poursuivis devant des tribunaux, quand un régime veut transformer les associations en auxiliaires. De bonnes paroles sur l’aide au développement ne suffisent pas ; des actes urgents doivent bousculer la violence de l’ordre du monde.

Nous aurons encore demain des désaccords avec le pape lorsque nous défendrons le droit des femmes à disposer de leur corps ou celui de chaque être de vivre la sexualité de son choix. Mais qu’on les trouve dans une crèche de Bethléem ou au cœur des solidarités populaires les raisons de se dresser, les points de vue communs peuvent devenir des rencontres. Alors que des Noëls profanes ou chrétiens sont célébrés, celui qui croit au ciel ou celui qui n’y croit pas peuvent se retrouver dans le devoir que Jaurès fixait à tous : Aller »où la vérité souffrait, où l’humanité criait 

samedi 23 décembre 2017

Suppression des Conseils Départementaux de la petite couronne parisienne : " C'est aux habitants d'en décider !


Le « Monde », vient de publier, sans doute sur commande de l’Élysée, un article qui évoque la préférence du président de la République sur l’avenir du « Grand Paris ». Au-delà du fait qu’il rêve d’un grand Paris de la finance branché sur Francfort et le Grand Londres, son choix irait vers la suppression des départements de la petite couronne (Hauts-de Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne). 

On peut y lire : " La fin des trois départements limitrophes de Paris entraînerait le transfert de la plupart de leurs compétences aux Etablissements publics territoriaux (EPT), créés en 2016 pour se substituer aux ex-intercommunalités dans la Métropole. Cent trente communes sont réparties dans onze EPT, le douzième EPT étant Paris. La capitale, qui est déjà à la fois commune et département, ne verrait pas ses compétences accrues...."
" Les onze EPT deviendraient, comme Paris, des collectivités à statut particulier. Outre les compétences de proximité que leur ont transférées les communes, ces « territoires » auraient la charge de l’entretien des collèges, et l’attribution des minima sociaux dont s’acquittent les départements ".

Cela semble un peu court. Qu’en est-il des crèches, de la Protection Maternelle et Infantile, du Handicap, de l’APA, de l’Aide sociale à l’Enfance, des routes départementales et nationales, des politiques sportives et culturelles portées par les Départements ?

Comme nous l'avons exprimé à de multiples reprises, le risque est grande de voir s’aggraver les inégalités sociales, les Établissements Publics Territoriaux ne disposant pas des mêmes moyens et des mêmes ressources. Un projet de loi devrait être présenté à l’Assemblée nationale avant l’été 2018. Pour l’heure, c’est encore le grand flou.

En tout état de cause ce n’est ni au Président de la République, ni au Président de la Métropole du Grand Paris, pas plus à la Maire de Paris de décider de la suppression de ces collectivités élues au suffrage universel. C’est aux habitants. L’organisation d’un référendum serait la moindre des choses !

vendredi 22 décembre 2017

Histoire de l'urbanisme : "L'indigente plaidoirie de Monsieur Champion "


Le 18 décembre dernier Monsieur l’Adjoint au Maire chargé de l’aménagement et du patrimoine a tenté de se mettre dans la peau d’un historien pour, dans son pensum, évoquer « les cycles de l’urbanité de Romainville ». Ce qu’il y a d’objectif dans l’histoire, ce sont les faits, les dates. Et c’est cette objectivité du matériel historique que la méthode de l’historien doit garantir. C’est éviter les adjectifs, qui sont souvent le support de clichés. 

En un mot pour découvrir et transmettre la vérité intégrale sans l’altérer en rien, il faut à l’historien, à un rare degré, des qualités intellectuelles, morales et littéraires. Nous n’avons pas, pour notre part,  cette prétention. Nous tenons  seulement à témoigner à partir de faits avérés, que personne ne peut détenir à lui seul la « vérité ». Que l’histoire d’une ville, à toutes les époques, ne se résume pas à des condamnations péremptoires et à un jugement sans appel. C’est l’objet de ce papier.

Dans ce que Monsieur Champion nomme le « 3ème  cycle d’urbanisation de la ville », celui-ci nous parle de « l’urbanisme des grands ensembles, d’une piètre qualité architecturale…Il poursuit : « À Romainville de 1957 à 1975, soit en 18 ans, on passera de 0 à 5000 logements sociaux. L’histoire, ce sont des faits, avons-nous dit. Nous y voilà !

Voici ce qu’écrivait, ce même monsieur Champion, dans un article publié  dans le numéro de février 2012 du magazine d’informations municipales : SUR 4763 LOGEMENTS SOCIAUX L’OPH EN GÈRE 3450 ». 5000, en 1975, et 4763 en 2012 ????
Mais ce n’est pas tout. Après 1975, d’autres opérations immobilières ont vu le jour : les résidences des Oseraies, Husson-République, Elsa Triolet, La cité Jacques Duclos, Pablo Néruda, Paul Éluard, les logements en accession à la propriété aux Fontaines, Bd Barbusse, route de Montreuil, rue de la République, rue Jean Jaurès, rue de la Convention…Un bon milliers d’appartements. Nous sommes bien loin des chiffres énoncés par Monsieur Champion. Citons l’INSEE, et chacun jugera :

Résidences principales en 2014, selon le type de logement (social, intermédiaire accession) et la période d’achèvement :
Avant 1919 : 233 maisons et 183 appartements
De 1919 à 1945 : 776 maisons et 580 appartements
De 1946 à 1970 : 776 maisons  et 3448 appartements
De  1971 à 1990 : 409 maisons et 1761 appartements
De 1991 à 2005 : 288 maisons et 786 appartements
De 2005 à 2011 : 81 maisons et 476 appartements
Voilà pour les faits, qu’il était bon de rétablir. Ce n’est pourtant pas l’essentiel.

Dans son propos Monsieur Champion parle de « cités enclavées, sans adressage, QUI FAISAIENT PEUR » ! Quel mépris, quelle indécence ! Ce morceau d’histoire de notre ville devrait nous inciter à traiter avec objectivité et rigueur le parcours de ces femmes et de ces hommes, comme Gervaise Gallèpe, Pierre Kérautret, Gérard Machelart, Albert Giry, Georges Blache et André Léonet, qui dans les conditions de leur époque ont contribué à faire de notre ville ce qu’elle est devenue aujourd’hui. Au lendemain de la libération, tout était à refaire. La tâche était immense. 

Ce qui marque cette période de l’après-guerre, c’est l’état dans lequel se trouvait l’habitat. Des maisons avaient été édifiées un peu partout. La plupart en matériaux légers, sans eau, sans gaz, sans électricité, sans assainissement. La première des obligations était donc de sortir ces milliers de familles de ces infâmes taudis. C’est grâce aux élu-e-s de cette époque que des milliers d’enfants, de jeunes, de femmes et d’hommes ont pu retrouver le « droit de vivre ». Il fallait voir la joie éclairant les visages de ces familles, quittant leur taudis, leurs baraques sans eau, sans sanitaire pour rejoindre leur « Palace ». C’EST ICI QUE L’HISTORIEN DOIT ÊTRE CAPABLE DE RETRANSCRIRE LE PLUS FIDÈLEMENT POSSIBLE L’HISTOIRE D’UNE ÉPOQUE SANS ÉMETTRE DE JUGEMENT OU LIRE LES FAITS AVEC LE FILTRE D’UN ESPRIT MODERNE : LES VALEURS D’AUJOURD’HUI NE SONT PLUS LES MÊMES QUE CELLES D’AUTREFOIS. 

Nous notons toutefois que monsieur Champion, si prompt à condamner les tours s’empresse, avec ses ami-e-s de la majorité municipale, de garder celles se situant à Cachin, comme à Gagarine, dans le cadre de la rénovation urbaine. Et d’en construire une autre de 11 étages, en bordure de l’autoroute. Mais que nous sommes bête !, ce n’est pas une tour, c’est « UN SIGNAL ». Il y aurait encore beaucoup à dire, sur le pensum du 18 décembre. Nous nous en tiendrons donc à quelques brèves remarques.
  • Nous nous félicitons que grâce à l’action déterminée des citoyens et des initiatives d’associations telles que l’ASVR, on en soit enfin arrivé à admettre comme indispensable la protection l du patrimoine architectural. Mais quel temps perdu !


  • ·   Nous ne savons pas ce que les historiens retiendront du 4ème cycle que monsieur Champion appelle « le tournant ». En tout état de cause, il restera celui des records en matière de modifications du Plan Local de L’Urbanisme. Il est celui d’une période où les promoteurs immobiliers ont imposé leur loi. Celui d’une cession sans précédent, de biens communaux à ces mêmes promoteurs, dans des conditions assez avantageuses, parfois, si l’on en croit le rapport produit par la cour des comptes récemment.



  • ·    Enfin, s’il est une leçon à tirer de ce 18 décembre, succédant à bien d’autres prestations du même acabit, c’est qu’il faut savoir, hier, comme aujourd’hui, faire preuve de modestie, d’humilité et de retenue. Il semble que ce soit beaucoup demander à Monsieur l’Adjoint au Maire, chargé de l’aménagement et du patrimoine.

CR réunion PLU Patrimoine à Romainville ! d'un extrême à l'autre !



urba ROMAINVILLE
France


22 déc. 2017 — Bonjour,

Après un long panorama de l’histoire démographique de Romainville où Jacques Champion a rappelé l’évolution de la ville du Moyen-Age jusqu’à aujourd’hui …

Après une intervention très détaillée de l’APUR (Atelier parisien d'urbanisme) sur les différents types de bâtis, vues, sentes présents à Romainville, il a été annoncé que 154 maisons ou ensembles d’immeubles avaient été identifiés (103 au centre, 21 aux Bas-Pays). Chacun fera l’objet d’une fiche avec des mesures de conservation concernant le bâti, les boiseries, les ferronneries, les matériaux, l’isolation, le ravalement, etc.

L’objectif annoncé : éviter la spéculation et la démolition (en cas de vente à un promoteur), mais aussi la surélévation ou les modifications de matériaux. Pourtant, le patrimoine peut aussi être mis en valeur de façon contemporaine si tant est qu’on fasse appel à des professionnels compétents, en témoigne le Pavillon de l’horloge. Ce PLU s’appliquera à l’été 2018.

Si nous ne pouvons que saluer, ce que nous demandions depuis longtemps, ces mesures de protection du patrimoine bâti et paysager, ainsi que l’extension du taux de pleine terre sur la ville à 40%, nous nous interrogeons sur la méthode, et le calendrier :

- les 154 propriétaires n’ont pas été informés ni conviés à cette réunion, ils auront des échanges ultérieurs un par un, avec les services de l’urbanisme …

- aucun dispositif d’aide financière ou de soutien n’a été envisagé pour soutenir les particuliers. Le délégué de la Fondation du Patrimoine du département présent, a pourtant rappelé que cela se faisait dans le cadre des AVAP (Aire de mise en valeur de l'architecture et du patrimoine) afin d’obtenir les aides de l’état.

- certaines vues, sentes (en pente) et programmes récents (Soléa, Respiro, etc.) seront préservés, le tout principalement dans le centre (Stalingrad, Veuve Aublet, Jardins de Nicolas) et dans 2 rues du Bas-Pays.

- Ces mesures ne concernent pas le patrimoine des autres quartiers, oubliés dans ce programme patrimonial !!!

- Les hauteurs des maisons mitoyennes et l’emprise au sol seront réglementées pour ces maisons, mais quelle cohérence à l’échelle des rues ou des quartiers (Place Carnot, avenue de Verdun, Place du 19 mars) ou les zones limitrophes entre deux villes (Sente Ferrand) ? Rien n’a été précisé à ce sujet, ni sur les vues aux abords de la Corniche déjà sacrifiées par la construction du complexe Stalingrad et par bien des programmes immobiliers (Nexity).

- Les modalités de travail avec les habitants sur ces questions n’ont pas été précisées ! Une prochaine réunion devrait avoir lieu …

Le public présent s’est largement interrogé sur la récente destruction du patrimoine commun des romainvillois et de la perte d’identité des différents quartiers. Rien que sur ces dernières années de mandat a été détruit (ou laissé détruire) : la halle de 1922 et la place du marché, la bibliothèque de style paquebot attenante, certaines maisons en meulière, le quartier de l’Horloge et ses jardins vivriers (bientôt transformé en centre commercial low cost), le patrimoine industriel vendu à bas prix, le château, le bâtiment historique de l’antenne, le lavoir, certains abords de la Corniche des Forts, etc., etc.

Bien sûr un élu de la majorité nous a reproché avec force de mélodrame notre « égoïsme » compte-tenu de la forte demande et la nécessité de produire des logements, ce qu’aucune association, jusqu’à ce jour, ne conteste.

Ce que les associations et les habitants contestent : c’est la méthode, les évolutions incessantes du PLU, l’absence de prospective et de données précises, la médiocrité de l’urbanisme et l’absence d’écoute et de dialogue avec les habitants, ce qui se constate sur ce sujet, une fois de plus. Maintenant que l’équipe municipale a bétonné et vendu nombre de nos biens communs aux plus offrants et à bas coût, c’est aux habitants de préserver, dans une vision très figée du patrimoine, le peu qu’il en reste et sur un périmètre très restreint.

Faites ce que l’on dit, pas ce que l’on fait ! Nous aurions souhaité que cette exigence architecturale s’applique pendant toute la durée des mandats des élus et de leurs soutiens, et non à l’approche, pas si lointaine, des prochaines élections ...

Les lieux ont une mémoire, les habitants aussi. Belles fêtes à tous !

Patrimoine et Environnement (ASVR, Spoutnik, Romainville Sud, Romainville sur Argile)

" Modestes et inestimables ", l'éditorial de Michel Guilloux dans l'Humanité de ce jour !


Humanité, équilibre, honnêteté, inconditionnalité de l’accueil…Ces mots, prononcés depuis mercredi, sont tellement en phase avec l’idéal de la France, ce qui la distinguerait du reste du monde quand elle trouve les ressources comme tant de fois dans l’histoire, d’être plus grande quelle même. En ces temps de fin d’année en pente douce, ils accompagnent l’aspiration de tant et tant d’habitants de notre pays à goûter du répit de la trêve, qui rime avec rêve. Celui qu’une autre vie existe, et qu’elle est dans celle-ci, aurait-on envie de dire, paraphrasant le poète. Ce rêve fou qui prend parfois le nom d’utopie avant de devenir vague qui balaye la fatalité, et que ce pouvoir entreprend avec méthode d’étouffer. Paul Éluard nous mettait en garde par ailleurs contre « Le mensonge menaçant les ruses dures et glissantes/Des bouches au fond des puits des yeux au fond des nuits ».

Ces mots, sortis des bouches du chef de l’État et de son premier ministre, servaient en fait de tentative de contre-feu, hommages du vice à la vertu, à la levée de boucliers autour des dispositifs précédant la future loi sur l’immigration. L’encre à peine sèche, le projet a dû déjà être raturé, par crainte…d’anticonstitutionnalité d’une de ses dispositions. La volonté d’envoyer des fonctionnaires préfectoraux jusque dans les centres d’hébergement humanitaire d’urgence révulse à juste titre  bénévoles et responsables associatifs, pour qui la solidarité n’est pas un mot creux, mais un engagement concret. Il s’agit là d’« un tri inadmissible qui attente aux droits fondamentaux de la personne humaine », écrivent trois anciens ministres socialistes ayant eu la charge de ces dispositifs d’accueil. Gérard Collomb peut se prévaloir du renfort du cousin de droite de François Bayrou, Jean-Christophe Lagarde. On a les soutiens qu’on mérite.


En Italie, des bourgades entières revivent grâce au travail des migrants. À Vienne, les néonazis désormais au pouvoir entendent leur faire la chasse, en priorité. En France, il y a ceux qui pervertissent les mots et ceux qui les transforment en actes quotidiens, modestes et instimables.

mercredi 20 décembre 2017

" La vitrine brisée de l'humanisme ", l'éditorial de Maud Vergnol dans l'Humanité de ce jour !


La bienveillance. Ce fut le mantra d’Emmanuel Macron, candidat. Employé à chacun de ses meetings de campagne ajoutant le geste à la parole, mains jointes en forme de prière. Emmanuel Macron s’est fait élire sur cette publicité mensongère d’un libéralisme « protecteur » et « humain ». « Nous devons accueillir les réfugiés, c’est notre devoir et notre honneur », affirmait, la main sur le cœur, le candidat. C’est qu’il fallait bien donner un os à ronger à l’imposture « et de gauche et de droite ». Ainsi, Emmanuel Macron allait faire la différence sur les sujets dits sociétaux. On allait voir ce qu’on allait voir avec l’ouverture de la PMA aux couples homosexuels, repoussée depuis aux calendes grecques. Les grands discours sur les libertés publiques ont accouché d’une loi antiterroriste destinée à sortir le pays de l’état d’urgence, qui pérennise au contraire dans le droit commun ce régime dérogatoire. L’éducation made in Macron ? Sélection à l’université, retour de la dictée quotidienne et port de l’uniforme…

« Libérer…protéger ! » continue d’asséner celui qui a installé au sommet de l’État la langue du CAC 40 et la culture du privé. « Donner aux mensonges l’accent de la vérité, rendre le meurtre respectable et donner l’apparence de la solidarité à un simple courant d’air », disait Orwell. « D’ici la fin de l’année, je ne veux plus personne dans les rues, dans les bois ! » lançait, en juillet, le président de la République. Aujourd’hui, à Calais, les couvertures et abris de fortune des réfugiés sont jetés au gré des interventions policières. Dans la capitale, leurs toiles sont lacérées.


Aux frontières, des enfants sont refoulés et pourchassés au détriment du droit. Où est l’humanisme ? Où est la bienveillance ? Cet hiver, de jeunes personnes vont marcher pieds nus dans la neige, au risque de leur vie, victimes de la violence des États et de la fermeture des frontières. Ce n’est pas hier ou à l’autre bout de la planète. C’est ici et aujourd’hui, sous l’ère Macron, l’«humaniste »…

mardi 19 décembre 2017

L'urgence : " Ouvrir des perspectives " (Robert Clément)


Avec cette année 2017 qui se termine, nous assistons, ces derniers jours à une vaste opération de communication de la part du « président des riches ». Après la fête de « Chambord », il déambule dans le palais de l’Élysée avec un serviteur zélé, dépêché par France 2 pour jouer les cireurs de pompes. Puis, à 19 mois des élections européennes, on nous gratifie d’un sondage où les européistes d’En marche  l’emporteraient largement devant les nationalistes….avec le FN en seconde position. Tout y est,  sauf que d’ici 2019, beaucoup d’eau aura coulé sous les ponts. Et en apothéose voilà qu’on annonce aujourd’hui une cote de popularité en forte hausse, tant pour Macron que pour son premier ministre. On oubliera de préciser, comme par hasard, que cette « montée en flèche » est due, pour l’essentiel,  à ceux, qui à droite se reconnaissent totalement dans les choix miss en œuvre. N’est-ce pas un éditorialiste du Figaro qui indiquait que la droite avait maintenant le choix entre Wauquiez et Macron ? Alors faut-il y voir, après le vote des ordonnances, une tentative de nourrir une certaine désespérance chez celles et ceux qui ont à souffrir de ces politiques régressives ?

Il m’apparaît important de s’y arrêter. Pour ma part je ne fais pas partie de ceux qui constateraient, sans aller plus loin dans l’analyse de la période politique complexe et contradictoire, que Macron marque un point, voire plusieurs. En tout premier lieu, disons-le beaucoup plus fort et plus clairement : MACRON MET EN PLACE UN PROJET DE SOCIÉTÉ COHÉRENT AU SERVICE DU CAPITALISME FINANCIER, AVEC LE SOUTIEN DES MILIEUX D’AFFAIRES. Il l’a dit, dimanche soir : « j’ai mis en œuvre des réformes, qu’aucun autre, avant moi, n’avait eu le courage de faire ». Ce n’est donc pas simplement de la poursuite des politiques mises en œuvre par ses deux prédécesseurs dont il est question. Il y a une profonde unité dans le programme ambitieux du couple Macron/Philippe. Code du travail, baisse de l’ISF, remise en cause du financement solidaire de la Sécurité sociale, mise en cause des services publics, privatisations, abandon des fleurons industriels, attaque en règle contre les collectivités territoriales avec la remise en cause de l’article 72 de la constitution, casse du logement social et du statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite….La liste des réformes ? C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place à la libération. « Adieu 1945 et défaire méthodiquement le programme du Conseil National de la Résistance », comme le clamait Denis Keesler, en 2007. POUR MACRON CELA S’APPELLE, EN FINIR AVEC « LE MONDE D’HIER ». Bien évidemment ces choix sont inséparables de la recomposition  dont l’objectif est de détruire l’ancien paysage politique pour en construire un  nouveau réunissant une partie de la droite et socio-libéraux.


Ainsi, nous assistons à un aiguisement sans précédent du combat de classes. Le pouvoir avance et mène une intense bataille idéologique. Alors, Macron et les siens auraient-ils partie gagnée ? Sans sous-estimer la dureté du combat, je ne le pense pas. Que la droite se retrouve dans ces politiques, quoi d’étonnant ? Mais, et c’est une évidence, Macron n’a pas de majorité populaire pour soutenir sa politique. Hier, au-dessus des « partis », le voilà aujourd’hui affublé du titre de « Président des riches », dont il n’est pas prêt de se défaire. L’approbation des ordonnances par l’Assemblée nationale ne fait pas disparaître pour autant les 60% de nos concitoyens qui s’y opposent et qui pensent qu’ils sont les « perdants » de la politique de Macron. Les salariés n’ont pas renoncé dans leur ensemble à en découdre. Dans les entreprises, on se mobilise pour des augmentations de salaires, pour l’emploi, pour l’amélioration des conditions de travail à HOLIDAY IN, dans le groupe ALIAXIS, à CASTORAMA, eu MCDO dans l’Aveyron. À France Télévisions, la CGT, FO et le SNJ sont vent debout contre la purge et le dynamitage de l’audiovisuel. Collectifs citoyens et associations s’unissent progressivement pour faire face à la réforme inhumaine du gouvernement sur l’immigration. On évoque ici où là quelques craquements chez certains députés d’En marche  sur ce sujet. Bref, dans cette période d’instabilité politique, le pire serait de ne pas prendre en compte une contestation multiforme des politiques  de Macron, des colères qu’elles suscitent et des exigences nouvelles qu’elles portent. Et comment pourrions-nous nourrir ces luttes sans ouvrir de perspectives, sans initiatives s’inscrivant dans la construction de solutions cohérentes et alternatives. C’est naturellement là que le bât blesse. Pour l’heure, cette perspective ne prend pas forme à gauche. Et ce n’est pas en se proclamant seule force d’opposition, ou en refusant tout contact avec les autres forces de la gauche de transformation, comme le fait la FI, que nous créerons les conditions d’un rassemblement pourtant nécessaire pour faire front ensemble et travailler à des solutions convergentes. Nos concitoyens aspirent à cette union, à ce rassemblement riche de sa diversité et respectueux de chacune des forces qui le compose. Il nous faut y répondre. C’EST POURQUOI, JE CONSIDÈRE COMME ESSENTIELLE L’ORGANISATION DES ÉTATS GÉNERAUX DU PROGRÈS SOCIAL, INITIÉE PAR LES COMMUNISTES, AVEC LE PREMIER RENDEZ-VOUS DU 3 FÉVRIER. L’objectif est de mettre à disposition des salariés en lutte, des syndicalistes, des élu-e-s, des actrices et des acteurs de la vie associative un lieu pour  confronter les points de vue, de décider si possible les moyens de faire front ensemble et de commencer à travailler des solutions alternatives. En assurer le succès, en s’ouvrant largement au monde du travail et de la création pour faire évoluer la situation dans le sens des intérêts populaires. C’est ainsi que les communistes entreront de plein pied dans la préparation de leur congrès extraordinaire qui se doit d’être marquant, à un moment où le combat communiste, n’a jamais été autant d’actualité.  C’est dire si l’année 2018 sera une année qui va compter.

" Un sinistre tri sélectif ", l'éditorial de Patrick Apel-Muller dans l'Humanité de ce jour !


La Sorbonne n’était qu’un épisode de la communication présidentielle, pas le signal d’une ambition. Le gouvernement s’est saisi du scandale des étudiants privés de place dans les universités par le système APB pour mettre en place des procédures qui excluront des centaines de milliers d’entre eux de l’enseignement supérieur de leurs rêves. « Du vice de forme, faisons la loi fondamentale », s’est empressé de suggérer un conglomérat de réactionnaires désireux de protéger une chasse gardée des élites et de libéraux fanatiques de la concurrence et de l’austérité. Les uns et les autres tressent un tamis de « prérequis et d’attendus », un charabia qui masque la mise en place d’une sélection enfermant les jeunes dans les rails que d’autres traceront. Les universités étranglées par le manque de moyens auront la charge de couper les ailes et d’adapter la demande à leur offre. Le virus de la concurrence risque encore d’amplifier la sélection.

Ce projet constitue un complément de la déstructuration du travail engagée par Emmanuel Macron. Pourtant, les mutations accélérées des métiers, l’explosion des technologies, mais aussi des besoins collectifs et des savoirs, requièrent toujours plus de jeunes dans l’enseignement supérieur, capables de s’adapter aux changements tout au long de leur vie professionnelle, dotés des connaissances générales nécessaires et de parcours sécurisés. Néanmoins le président préfère le tri sélectif ; les rejetons des « premiers de cordée » auront des chemins balisés, tandis que les enfants de ceux qui « n’ont rien » resteront dans les voies de traverse, des impasses ou des parcours obligés.


Le pouvoir parie sur la peur de l’échec ou le découragement pour imposer son projet. Mais il ne suffira pos d’une communication péripatéticienne dans un palis de la République pour faire disparaître l’envie renouvelée de chaque génération de « vivre à pleins bras de lumière », selon le mot de Tristan Tzara. La rentrée de janvier sera scrutée…

lundi 18 décembre 2017

Journée internationale des migrants : Pour des politiques d'accueil, d'hospitalité et de fraternité !


Aujourd'hui, lundi 18 décembre, journée internationale des migrants sous l'égide de l'ONU, est l'occasion de manifester notre solidarité avec ces hommes et ces femmes et d'appeler à des politiques d'accueil, d'hospitalité et de fraternité.

Le président de la République et son gouvernement veulent passer aujourd'hui à une nouvelle étape en se livrant à une véritable chasse à l'homme en triant les migrants au sein même des centres d'hébergement qui sont censés les accueillir et les protéger.
Sont concernés les réfugiés, ceux en attente de leur demande d'asile ou déboutés, ou enfin relevant des accords de Dublin.
Cette circulaire du 12 décembre -la circulaire de la honte- provoque colère et condamnation de la part des associations, de toutes celles et ceux attaché-es à la défense des droits humains.
Le Parti communiste français exige son abrogation immédiate. L'accueil inconditionnel de toute personne en situation de détresse doit être respecté.
Cette circulaire annonce une série de projets de loi en janvier renforçant une politique de dissuasion migratoire, d'expulsion massive et d'externalisation.
Cette politique du chiffre est vouée à l'échec : son inhumanité, son coût, son inefficacité rendent nécessaire plus que jamais le besoin d'une autre politique migratoire.
Celle du respect et de l'accueil, celle de l'investissement pour qu'aucun migrant et migrante ne dorme dans la rue, que soit entamé un processus de régularisation et favoriser leur intégration au sein de la société française.

Le PCF tient à saluer les associations, les citoyens qui sont engagés dans des actes de solidarité concrète et pérenne à l'égard de ces hommes et ces femmes qui ont droit à notre hospitalité. Il exige l'arrêt des poursuites à l'égard des militants injustement poursuivis.
Le PCF, ses élus, ses militants sont à leurs côtés et travaillent ensemble à trouver des solutions durables, à instaurer de nouveaux critères pour élargir l'accueil et la protection des migrants.

A l'heure de la mondialisation, les migrations sont une réalité incontournable. Un Pacte mondial pour les migrations devra être adopté en 2018 lors de l'Assemblée générale de l'ONU pour protéger encore mieux et plus les droits des migrants et des réfugiés. Devront à cette occasion être réaffirmés la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, la Convention de Genève et des traités internationaux et européens. Ils devront s'élargir à des nouvelles dispositions en faveur de l'accueil des migrants environnementaux et fuyant la pauvreté.

" Cordée solidaire ", l'éditorial de Paule Masson dans l'Humanité de ce jour !


Qu’on se souvienne. C’était en juillet dernier. Emmanuel Macron, grandiloquent : « Je ne veux plus d’ici à la fin de l’année, avoir des hommes et des femmes dans les rues, dans les bois. » Pendant que le président de la République fait sa fête dans le luxueux confort du château de Chambord, les migrants gèlent sur les sommets des Alpes. La route côtière de Vintimille les a poussés vers les hauteurs. Avec l’aide des passeurs solidaires de la Roya, ils ont pu, un temps, percer la frontière. Les « check-points » ont tari leur élan. Depuis ils montent plus haut, quel que soit le péril. Sans la "cordée solidaire" du collectif briançonnais Tous migrants, beaucoup trouveraient la mort sur ce chemin de survie.

Fermer les frontières n’empêche pas les exils. En France, comme en Europe, chaque route migratoire que bouche la répression policière en ouvre une autre, souvent plus périlleuse. Le repli contre la solidarité, la peur contre l’accueil, l’égoïsme contre l’entraide, c’est le choix de la mort pour les migrants, de la prison pour ceux qui les aident, de la montée en puissance des nationalismes. En Autriche, le parti conservateur s’est fait élire en se vantant d’être l’artisan de la fermeture de la route des Balkans. Résultat de cette surenchère sécuritaire : une extrême droite campée sur la « défense de l’Occident chrétien contre les musulmans », qui s’octroie trois ministères régaliens dans le gouvernement.

Cette logique inhumaine habite pourtant la réforme du gouvernement Macron sur l’immigration. Le projet en débat accélère les expulsions, allonge la durée de rétention et installe la France dans le cortège indigne des pays qui se murent. « Il est triste de jouer à cache-cache dans ce monde où nous devrions nous serrer les uns contre les autres », disait Jean Cocteau.


Hier, à Briançon, les professionnels de la montagne ont tenu la corde des passeurs de solidarité. De Menton à Briançon, la chaîne d’humanité gravit des sommets aux côtés des migrants.

vendredi 15 décembre 2017

Neutralité du net : " Internet doit rester un Commun numérique mondial "


L'administration Trump vient de mettre fin à la neutralité de l'Internet aux États unis. Ce qui est présenté comme une victoire des opérateurs de télécom sur les GAFAM (Google-Apple-Facebook-Amazon-Microsoft) et les NATU (Netflix, AirBnB, Tesla, Uber) est en fait une défaite pour la démocratie. C’est l'instauration d'un Internet à plusieurs vitesses, la fin de l'égalité d'accès au réseau sans discrimination, c'est-à-dire la négation même de ce qui fait d’Internet un Commun numérique mondial. Alors que la gouvernance de l’Internet avait commencé à s’émanciper du gouvernement des Etats-Unis, cette décision constitue une grave régression.

Certes en Europe, la neutralité du net est protégée par les décisions du Parlement européen. Mais déjà en France le lobby des opérateurs de télécom s'active pour remettre en cause ce principe. Lorsqu'on connait l'implication et les ambitions de ces opérateurs dans les médias dominants, on ne peut qu’être inquiet pour l’avenir du pluralisme dans notre pays.

Le PCF demande au Président de la république de s'engager à garantir solennellement en France et dans les instances européennes la neutralité de l’Internet. Du fait de la fin du service public des télécommunications, de la déréglementation et de l’ouverture à la concurrence, il existe dans notre pays une discrimination territoriale très forte dans l'accès aux réseaux en particulier à très haut débit. L’État doit imposer une péréquation tarifaire et se poser comme garant de l'égalité territoriale en faisant les investissements nécessaires financés par une fiscalité adaptée à une taxation de l’activité réelle des GAFAM et des NATU dans notre pays.

La neutralité de l’internet est Commun numérique mondial précieux, tout doit être fait pour la préserver et la développer.

" Théorie des cordes ", l'éditorial de Michel Guilloux dans l'Humanité de ce jour !


C’est clair, Emmanuel Macron ne croit pas au « ruissellement » mais aux « premiers de cordée ». Plutôt que de se prévaloir trop ouvertement de Reagan ou de Thatcher, évoquer les seconds correspond mieux à la vision éthérée du chef de l’État. Lui tutoie les cimes de l’Olympe et en même temps les PDG du CAC 40. Ces derniers et leurs semblables, gavés de dividendes jusqu’à plus soif, seraient les « créateurs de richesses » qu’il conviendrait d’attirer en France. Président, gouvernement, majorité s’y emploient, jour après jour.

Nous vivons là des temps furieusement rétrofuturistes : la même et seule vieille obsession du rentier balzacien – le fric, le fric, le fric –, écran  de smartphone à la main, dans des costumes cintrés. Oui cette logique est bien aussi nocive qu’archaïque. « Efficacité », disent-ils ? Prenons cette simple information en provenance de la cour des comptes, jeudi, au sujet des « PPP » et des bâtiments de la justice. L’institution indique que ces « partenariats public-privé » sont bien la pompe à phynance que dénonçaient leurs détracteurs. Élargissons la focale. Ce système capitaliste a étendu une logique désormais mortifère à toute la planète, révèle le rapport de l’équipe de chercheurs en économie réunis autour de Thomas Piketty. Notons que les inégalités sociales exacerbées dues partout à ce même accaparement des richesses par quelques-uns créent autant de replis nationalistes que les conditions et l’exigence d’un travail de solidarité internationale – auquel s’emploient d’ailleurs nombre de syndicats de salariés.


Ces données sont publiques et accessibles. Leur lecture étaye l’engagement des défenseurs de la lutte contre l’évasion fiscale, des promoteurs du levier public dans la lutte contre les inégalités et pour une autre efficacité économique. Elle éclaire les bénéficiaires, accapareurs de notre époque et non « créateurs », de la spoliation des richesses publiques et du travail. Elle indique une belle route de justice sociale. Le pouvoir a décidé de la prendre à rebours. Le jeune Marx, qui revit joyeusement ces jours-ci grâce à Raoul Peck, signe de ce qui nous attend en 2018 de fils à reprendre, parlerait de bégaiement de l’histoire et de vieille boue. Il est temps de se débarrasser des cordes.

jeudi 14 décembre 2017

" Contre-révolution girondine ", l'éditorial de Maud Vergnol dans l'Humanité de ce jour !


D’un côté, les métropoles, ces territoires conquérants où devrait s’épanouir la « mondialisation heureuse ». De l’autre, une immense « périphérie », des banlieues aux territoires ruraux ou postindustriels, menacés de tomber en lambeaux sous les coups du néolibéralisme. Partout, la métropolisation libérale produit les mêmes effets, redessinant une carte de paysages dévastés par la désindustrialisation, d’autres désertés par les services publics, où germe le sentiment d’abandon et de déclassement…

Sous l’ère Macron, on ne parle plus d’égalité entre les territoires mais de « cohésion ». Les départements, comme les multinationales, sont désormais classés en « espaces high po » (comprendre « haut potentiel », ou encore en « centres de coûts ». « L’égalité qui ambitionne de créer de l’uniformité n’assure plus l’égalité des chances entre les citoyens des différents territoires », lançait en juillet le nouveau chef de l’État lors de la première conférence des territoires, pour annoncer, « en même temps », un nouveau « pacte girondin ». Un double langage typiquement macronien qui masque mal la reprise en main autoritaires des collectivités par le nouveau monarque. Tout est pourtant minutieusement orchestré et parfaitement cohérent : mise sous tutelle des budgets locaux, baisse drastiques des dotations, retour au contrôle à priori des décisions, désintégration du logement social, suppression des contrats aidés… « Nous allons nous imprégner de la réalité des territoires », a cru bon de lancer hier Édouard Philippe dans un énième coup de com qui consiste à décentraliser Matignon dans le Lot.


Mais le premier ministre aurait bien tort de se penser en terrain conquis dans un département où l’on croise de moins en moins de services publics, où 19 écoles ont fermé en trois ans et où les pompiers en sont réduits à embarquer des sages-femmes pour pallier la fermeture des maternités. Loin de la novlangue technocratique, c’est cette réalité que vivent une majorité de Français, à qui Emmanuel Macron avait promis une « révolution » politique. Guizot plutôt que Robespierre…

mercredi 13 décembre 2017

RER A et B : " Usagers et salariés unis pour de bonnes conditions de transport et de travail "


Les salariés des RER A et B ont engagé un mouvement de grève ce mardi 12 décembre. Ils se plaignent d’une pression croissante sur leurs conditions de travail.
Ces deux axes de transport sont les lignes les plus chargées des transports urbains en France : plus de 1,2 million de passagers par jour pour le RER A, plus de 900 000 pour le RER B. Ils sont saturés, ce qui induit des conditions de déplacement très difficiles pour les usagers à l’heure de pointe, et des conditions de travail difficiles pour les salariés, qui subissent la pression pour assurer la régularité de lignes totalement saturées. Alors que la RATP utilise chaque année des dizaines de millions d’euros pour son expansion à l’international.
Cette saturation ne doit pourtant rien au hasard.

Pour Jacques Baudrier, conseiller de Paris (PCF) et Administrateur d’Île-de-France Mobilités : « la saturation du RER A est le résultat du raz-de-marée de bureaux à l’ouest de l’Île-de-France et en particulier à La Défense. L’État pour la seule année 2016 vient encore d’agréer la construction d’1 million de mètres carrés de bureaux dans les Hauts-de-Seine (50 000 salarié(e)s), soit plus de la moitié du total de la région. Cela va aggraver considérablement le déséquilibre habitat-emploi entre l’est et l’ouest, et totalement saturer le RER A. Il faut enfin une politique d’aménagement en Île-de-France, et stopper les chantiers de tours à La Défense.L’État a tout à fait les moyens réglementaires de le faire, en stoppant les agréments de bureaux dans les Hauts-de-Seine et en réformant la taxe pour construction de bureaux ».

Le RER B doit, lui, être soulagé par la construction des lignes du Grand Paris Express, ligne 14 au sud, lignes 16 et 17 au nord. Mais ces dernières sont menacées par les arbitrages du gouvernement qui voudrait faire des économies sur le dos de ces projets essentiels pour la banlieue nord alors qu’il persévère dans l’erreur avec son projet CDG Express.

Pour Didier Le Reste, président de l’association « Non au CDG Express » et conseiller de Paris (PCF) : « La construction du CDG Express, de cette ligne pour riches, est une aberration économique, sociale et technique. Le CDG Express aura en plus un impact très négatif sur le fonctionnement du RER B, car il empruntera les voies du faisceau nord. Comment peut-on imaginer dégrader les conditions de transport de 900 000 voyageurs par jour pour une ligne qui ne concernera que 20 000 usagers plus aisés par jour ? ».

Il faut enfin des politiques d’aménagement et de construction d’infrastructures cohérentes, pour de bonnes conditions de transport pour les usagers et de bonnes conditions de travail pour les salariés.

" La bulle " bitcoin, l'éditorial de Jean-Emmanuel Ducoin dans l'Humanité de ce jour !


Aristote définissait une monnaie par ses trois fonctions essentielles : unité de compte, réserve de valeur et intermédiaire des échanges. Celle-ci, au fond, ont assez peu varié. Si ce n’est bien sûr la dématérialisation progressive des supports monétaires eux-mêmes. En 2009, au lendemain de la grande crise financière globalisée, le « code source » d’accessibilité du bitcoin était officiellement publié. Cette monnaie numérique aux mécanismes complexes et à la finalité obscure, crée par un mystérieux Satoshi Nakamoto – le pseudonyme d’une personne ou d’un groupe –, ne vaut alors que quelques centimes. Elle disparaît plus ou moins des radars, ressurgit de temps à autre à la faveur de son principe, qui intrigue : le bitcoin est une monnaie à émission limitée, 21 millions d’unités, ce qui signifie que son cours ne peut que progresser, lentement mais inexorablement. Deux pas en avant, un pas en arrière. Et puis, brutalement chacun a voulu être à la fête. En six mois, le nombre de ses utilisateurs a doublé. La valeur a explosé de 3000% en trois ans, jusqu’à dépasser, lors de sa première cotation sur le Chicago Board Options Exchange (CBOE), les 18000 dollars.


Une sorte de folie boursière. Car, voyez-vous, ce qui n’était au départ qu’une énième tentative de lancer une monnaie électronique alternative un brin « libertaire » et/ou socialiste afin de court-circuiter les banques excite désormais la convoitise de Wall Street. Cette « technologie monétaire » laisse entrevoir aux grands argentiers de nouvelles frontières du profit, ils ne s’en privent pas ! Du coup deux questions légitimes se posent. Assistons-nous à une – improbable – intégration de cette monnaie virtuelle « libre » dans le système officiel ? Ou plutôt à l »éclatement programmé de sa « bulle », simple symptôme supplémentaire ? Un actif financier reste toujours soumis au vent du capitalisme…au XVIIe siècle, la tulipe, dont le bulbe coûta jusqu’à plusieurs milliers de florins, fut le miracle financier des Pays-Bas. Cela ne dura qu’un temps, tout s’effondra du jour au lendemain. Une indication en dit long sur l’actuelle ruée vers cette crypto-monnaie : les fonds spéculatifs multiplient les placements en bitcoin.

mardi 12 décembre 2017

Le sommet pour la planète : de l'affichage pour se donner bonne conscience ?


La COP 21 s'était conclue sans engagements contraignants pour les états. Les COP 22 et 23 se sont révélées être de vrais fiasco. Le 2 Août l'humanité avait consommé l'ensemble des ressources renouvelables et nous sommes toujours sur une trajectoire qui nous mène à un réchauffement de 3°C. Les aides financières aux énergies fossiles sont toujours deux fois plus importantes que pour celles des énergies renouvelables.

Que la France tente de relancer la lutte pour le climat est une bonne chose mais ce sommet sera-t-il autre chose que de l’affichage pour se donner bonne conscience? On est en droit de s'interroger. Déjà, il est acté que les états s'effacent devant les acteurs privés et la "finance verte"...
Pourtant les questions sont pressantes, elles demandent des réponses urgentes :
  • Les pays riches vont-ils enfin contribuer au Fonds vert de solidarité internationale à la hauteur de leur responsabilités de principaux pollueurs ?
  • En France, le réseau ferré restera t-il le parent pauvre et mal entretenu favorisant le fret par un camionnage polluant ?
  • les ENR (éolien et photovoltaïque) resteront-ils une niche à profit grâce aux taxes versées par les usagers (CSPE) ?
  • Un mix énergétique peu carboné sera-t-il maintenu grâce au nucléaire  ?
  • Qui doit financé l'isolation des logements quand la diminution des APL doit être compensée par les sociétés HLM ?
  • Va-t-on autoriser l'exploitation aurifère en Guyane au détriment des forêts primaires et continuer à réduire les moyens de l'ONF pour l'entretien de la forêt en France même ?

Sans illusions sur des financiers qui ne rechercheront que le profit, nous attendons de juger sir pièce les annonces du président de la République pour voir s'il se convertit vraiment à la défense de la planète.

Israël/Palestine : Macron doit prendre une initiative de médiation pour la solution à deux Etats !



Les déclarations de Donald Trump du 6 décembre, considérant de manière unilatérale Jérusalem comme capitale d'Israël, violent le droit international et éloignent la perspective d'une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens en niant les résolutions adoptées par l'ONU pour y parvenir.

Rien ne serait pire que de prendre acte de la décision américaine sans réagir : la reconnaissance, aux côtés d'Israël, de l'Etat palestinien dans les frontières de 1967 et avec Jérusalem-Est pour capitale doit devenir une priorité des gouvernements attachés à la paix, au respect du droit et à une solution politique juste.

La décision étasunienne a été dénoncée et condamnée lors de la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU du 8 décembre et, le 9 décembre, par les membres de la Ligue arabe réunis au Caire. L'Union européenne comme le Vatican a réaffirmé son soutien aux résolutions de l'ONU et à la solution à deux Etats conforme à ces résolutions.
En ce 10 décembre, journée internationale des droits humains, le président français a manqué de prendre l'initiative politique qui était et demeure vivement attendue de la France à travers le monde pour relancer un véritable processus politique de paix au moyen d'une médiation internationale multilatérale.

Le président français qui recevait dimanche le premier ministre israélien a « désapprouvé » Donald Trump et qualifié de « regrettable » le pas franchi par l'administration américaine, et redit l'attachement de la France au droit international, aux résolutions de l'ONU et à la solution à deux Etats.
Emmanuel Macron a évoqué un « gel de la colonisation » mais a préféré renvoyer les protagonistes à un hypothétique tête-à-tête en appelant Benjamin Netanyahu à « des gestes courageux envers les Palestiniens » pour « sortir de l'impasse actuelle ».
La colonisation et l'occupation israéliennes redoublent de violences à l'égard du peuple palestinien, les habitants de Gaza, prisonniers d'un blocus illégal, sont bombardés quasi quotidiennement par l'armée israélienne : la paix, une paix juste, une paix durable, n'attend plus.

Le président Emmanuel Macron aurait pu s'appuyer sur le vote du Parlement français en faveur de la reconnaissance de l’État palestinien, et conformément aux préoccupations exprimées par le ministère des Affaires étrangères obtenir la libération de notre compatriote, le jeune avocat Salah Hamouri.

Le PCF appelle au rassemblement le plus large des forces démocratiques et à la solidarité internationale pour le plein respect des droits du peuple palestinien, pour une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens et prend l'initiative d'une large campagne de pétition électronique adressée au président Macron pour la reconnaissance officielle de l’État de Palestine.


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