3 000 emplois en ligne de mire à Air France, 3 000 également à PSA-Aulnay, 3 000 encore à Carrefour, 10 000 dans toute la filière de la grande distribution, des milliers encore à Fralib, Nouvelles Frontières, ArcelorMittal, Petroplus, SeaFrance, H2M ex-Québécor, Meryl Fiber, c’est une hécatombe annoncée.
Il nous paraît inacceptable que le gouvernement assiste impuissant à ces destructions massives de l’emploi industriel français alors que les Français ont exprimé avec force leur volonté de mettre un coup d’arrêt à ce gâchis et que votre gouvernement a affiché."
Le Premier ministre a répondu à la lettre ouverte de Pierre Laurent, sur la multiplication des plans sociaux. Jean-Marc Ayrault indique ses actions à venir et parlent de mesure contre les licenciements boursiers.
Le nouveau locataire de Matignon indique deux nouvelles possibilités de recours des salariés contre les plans de licenciements et les cessation d'activité. Mais il n'évoque pas la piste du moratoire sur les licenciements.
Le Parlement sera saisi "pour adopter rapidement un certain nombre de mesures précises sur les licenciements boursiers et sur l'obligation pour un groupe, de céder à un repreneur un site industriel rentable qu'il envisagerait de fermer".
Par ailleurs, Jean-Marc Ayrault souligne l'action du "Ministre du redressement productif" qui "s'est saisi dès son installation de l'ensemble des dossiers en cours". Vendredi, Arnaud Montebourg s'est rendu à Gémenos auprès des Fralib et a annoncé le retour d'Unilever à la table des négociations, qui voulait pourtant cesser toute activité sur ce site de production du thé l'Eléphant, ainsi que la nomination d'un médiateur.
"Chaque situation fait l'objet d'un examen et d'un suivi particuliers. Il est mobilisé avec le Ministre du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social sur les plans sociaux en cours afin de trouver les meilleures solutions pour sauvegarder les emplois et préserver notre tissu industriel et notamment nos PME", e Il rappelle enfin aux élus communistes qui l'ont interpelé la tenue de la "conférence sociale qui se réunira d'ici le 14 juillet et dont j'engagerai mardi 29 mai prochain la préparation en recevant les organisations syndicales de salariés et les organisations d'employeurs".
Mais pour l'instant, pas question de moratoire.
L'absence d'engagement sur le moratoire inquiète les communistes.
Le vote Front de gauche sera aussi un vote pour pousser le gouvernement à décréter sans plus attendre un moratoire sur les licenciements en vue d’interdire les licenciements boursiers.