LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

lundi 6 décembre 2010

Après les retraites, c’est au tour du budget 2011...

Baisse de 20 % des crédits pour l’emploi, de 5 % pour l’agriculture, de 1,45 % pour le logement…
Dans l’esprit du pacte de stabilité européen renforcé et décidé par les gouvernements de droite et socialistes de l'Union européenne, le gouvernement Fillon programme d’ici à 2013 une baisse terrible des dépenses utiles.
Les responsables de la droite et les grands médias à leur botte se gardent bien de le faire savoir aux citoyens.
Dans le prolongement de sa réforme des retraites, le pouvoir entend maintenant s’attaquer aux dépenses utiles du budget de l’État afin que le déficit des comptes publics soit ramené de 7,7 % du PIB en 2010 et à 3 % en 2013.
Et pour cela, plutôt que de taxer le capital et les spéculateurs pour améliorer les recettes fiscales, le gouvernement préfère sabrer dans les dépenses publiques utiles au plus grand nombre : santé, éducation, logement, retour à l'emploi, etc....
Les coupes programmées entre 2011 et 2013 dans le cadre de la loi de programmation triennale sont sans précédent.
Une série de dépenses vitales pour les Français, notamment les plus frappés par la crise, le chômage, la précarité, subissent des baisses nettes.

Ainsi, la mission la plus touchée, celle concernant le travail et l’emploi, voit ses crédits de paiement passer de 11,37 milliards d’euros à 9,09 milliards, diminuant ainsi de plus de 2 milliards et de 20,05 %.
Au sein de la mission, les crédits à l’accès et au retour à l’emploi d’un montant de 6,9 milliards d’euros en 2011 tomberaient à 4,4 milliards en 2013, chutant de 28,4 %. D’autres missions pâtissent également d’importants coups de rabot. L’agriculture est privée de 5,21 % de ses crédits, l’écologie de 1,25 %…
Même celles dont les ressources stagnent ou progressent un peu n’échappent pas à l’épreuve. En effet, les montants et les évolutions indiqués ne tiennent pas compte de la hausse des prix.
Selon le plan de stabilité de la France 2011-2013 transmis à la Commission de Bruxelles pour validation, qui a servi de cadre à cette programmation budgétaire, l’inflation pour ce qui concerne les consommations publiques devrait être de 1,5 % en 2011 et de 1,75 % pour chacune des deux années suivantes.
C’est dire que le 0,83 % de diminution des crédits de paiement de l’enseignement scolaire programmé pour la période 2011-2013, qui devraient passer de 45,55 milliards d’euros en 2011 à 45,17 milliards en 2013, sont en réalité, si l’on tient compte de la hausse des prix, plutôt proches de – 3 % ou – 4 %.
Cela vaut évidemment pour d’autres missions telles la culture ou la santé dont les crédits de paiement sont gelés en valeur respectivement autour de 2,52 milliards et de 1,22 milliard. Dans les faits, les ressources de ces missions vont baisser, érodées par la montée des prix.
Il en est ainsi également pour ce qui concerne les crédits de la recherche et de l’enseignement supérieur qui devraient passer de 23,7 à 24,03 milliards durant la période, avec donc une majoration de 600 millions et de 1,39 %.
Eux aussi vont subir l’érosion des prix. Il est à noter que certaines hausses sont en trompe-l’œil. Il en est ainsi pour ce qui concerne les crédits du sport, de la jeunesse et de la vie associative. Formellement, ils devraient progresser de 12,2 % entre 2011 et 2013, en réalité, cette hausse s’explique par l’intégration au sein de la mission des dépenses liées à la préparation de l’Euro de football qui doit avoir lieu en France en 2016.

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