LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

vendredi 19 février 2016

2017 : Le vrai défi ! (Robert Clément)


Nous vivons un moment politique d’une extrême gravité. HOLLANDE/VALLS/MACRON et consorts sortent la grosse artillerie. Après la déchéance de nationalité, la prolongation de l’état d’urgence, les coupes sombres dans les dépenses sociales, les cadeaux colossaux attribués au patronat, voici venue l’effarante offensive contre le code du travail. Du jamais vu depuis la libération. Le Medef et la droite applaudissent des deux mains. Ce dont rêvait SARKOZY, HOLLANDE l’a fait !

Dans les semaines qui viennent, osons espérer un sursaut de notre peuple pour dire, non cette fois çà suffit. Que les organisations syndicales, tout ce que compte notre pays de forces progressistes se lèvent pour arrêter ce libéralisme forcené. C’est l’urgence !

En même temps nous voyons les grands médias nous mijoter un plat indigeste pour l’échéance de 2017. JUPPÉ est lancé sur orbite, Marine Le Pen a annoncé la couleur et François HOLLANDE s’y prépare. À moins qu’il ne soit contraint de laisser la place à l’un de ceux qui l’ont accompagné dans le dynamitage des conquêtes sociales qui ont marqué l’histoire du mouvement ouvrier dans notre pays.

Dans cette situation, nous sommes nombreux à manifester notre inquiétude, notre mécontentement parfois, sinon notre désarroi à la vue de la dispersion, de l’éclatement des forces de transformation sociale et écologique. Pourtant, j’en ai la conviction, il suffirait d’une étincelle, pour que des millions de Françaises et de Français attachés aux valeurs d’une gauche courageuse qui ne baisse pas pavillon devant le capital se remobilisent. Certes, la fenêtre est étroite, les obstacles ne manquent pas, mais nous devons tout faire pour sortir du piège qui nous est tendu. Se retrouver dans un tripartisme, qui verrait au second tour la droite et le Front national se disputer l’Élysée. Nous ne pouvons rester dans une indifférence coupable devant un tel scénario !

Alors, cette étincelle, cet espoir, cette dynamique comment les rendre incontournables ? La crise politique est telle que ce n’est pas un concours « des meilleurs personnages » qui le permettra. Nos concitoyens depuis plus d’un quart de siècle, à chaque élection présidentielle ont voté pour le « moins pire », pour « s’opposer » mais non par adhésion à un projet mobilisateur, précis, convaincant. Nous avons connu un frémissement en 2012 avec le candidat du Front de gauche et « l’Humain d’abord ». C’est d’abord ce projet qui a permis de créer la dynamique, parce qu’il proposait une rupture avec les politiques au seul service de la finance.

Nous  ne sommes plus en 2012. La crise économique, sociale, politique, démocratique s’est aggravée. Des millions d’électrices et d’électeurs qui ont cru au changement en votant contre SARKOZY, sont déçus, restent sur le bord de la route et s’abstiennent. Soyons lucides, malgré les efforts déployés par le Front de gauche, et particulièrement les communistes, elles, ils sont restés chez eux. Pire certains d’entre eux ont voté pour le FN.

Nous devons en tirer tous les enseignements, à 15 mois de l’échéance de 2017. Certainement pas pour organiser des combats de personnes, mais pour nous tourner vers toutes ces forces disponibles pour débattre, échanger, construire un projet qui donne envie de se battre et qui, le moment venu, sera celui de la candidate, du candidat, la, le mieux à même de le porter. Le pire serait de vouloir mettre la charrue avant les bœufs. Alors un projet, un candidat de témoignage, assuré d’être emporté par le vote utile ! Non, un projet et un candidat, avec l’ambition de représenter toutes les forces de transformation sociale et écologique AU SECOND TOUR DE LA PRÉSIDENTIELLE ! 

Tel est à mon sens l’enjeu et le défi qu’il nous faudrait relever. Utopie, rêve insensé penseront certains. Possible, mais un peuple uni sur des objectifs qui tournent le dos à ces deux quinquennats mortifères, ce peuple peut renverser des montagnes. Je ne sais pas si nous y parviendrons. Mais dans tous les cas c’est à mon sens l’ambition qui devrait être celle des communistes dans les prochaines semaines et les prochains mois. L’heure est trop grave pour ne pas y jeter toutes nos forces. Cet appel s’adresse au front de gauche, aux écologistes, aux socialistes, aux syndicalistes, aux associatifs, à toutes celles et tous ceux qui résistent, qui croient en une refondation d’une gauche digne de ce nom. Jean-Luc Mélenchon a annoncé sa candidature. Il devrait reprendre sa place dans ce débat collectif et contribuer avec d’autres à la construction d’un projet commun.


Quelles que soient les difficultés et les obstacles les communistes ont toujours répondu présents dans les grands moments de l’histoire de notre pays. Nous vivons l’un de ces moments. Plus que jamais, ils se doivent de faire renaître l’espoir. Deux écueils doivent à mon sens être évités. Celui qui consisterait à ne pas rompre avec les politiques actuelles et ceux qui en sont les maîtres d’œuvre et l’autre, qui écarterait de ce rassemblement des socialistes qui ont décidé de rompre avec la politique gouvernementale. Ce repli sectaire, aurait pour conséquence d’écarter ces millions d’électrices et d’électeurs qui ont cru que le « changement, c’était maintenant ». Je n’ignore en rien les doutes et les incertitudes, qui sont aussi les miennes. Mais « les seuls combats que l’on perd sont ceux que l’on ne mène pas ».

Robert Clément

mercredi 17 février 2016

Tour maraîchère...un peu d'histoire !




La presse, puis le magazine d’informations municipales viennent de remettre au premier plan de l’actualité Romainvilloise, la construction d’une tour maraîchère. C’est une sorte de remake vécu il y a plus de trois ans. Le 6 octobre 2012, c’est par la presse locale que nous «citoyens », apprenions  la volonté de la municipalité d’implanter ce qui était alors appelée la « ferme verticale » de 7 niveaux. Il était écrit dans cet article que le principal financeur serait « Romainville Habitat ». Autrement dit par les 3500 locataires. Le 13 mars 2013 nous avons pris connaissance d’un reportage sur France 2 qui nous apprend que l’agriculteur qui aurait la gestion de cette opération serait assuré d’avoir un salaire de 2000 euros par mois, alors que nombre de producteurs , propriétaires de modestes exploitations arrivent tout juste à s’assurer le SMIC. Dans ce reportage, le chiffre d’une production annuelle de 50 tonnes avait été évoqué.

Le 11 avril 2013, ce même quotidien du matin nous apprend, dans un article consacré à cet effet,  la visite d’un New-Yorkais appelé à la rescousse par nos édiles municipaux pour vanter la « fameuse ferme urbaine ». Que cela a-t-il apporté ? Personne ne le saura. Nous nous souvenons seulement que cet article arborait ce titre : « Alors Romainville, le nouveau Seattle du 93 ». Le 30 Novembre 1999, 133 pays se réunissaient pour développer encore plus le libre échange, dans les marchés des biens, des services et des produits agricoles. Le 3ème millénaire devait être celui du libéralisme à tout crin, des multinationales et des actionnaires. Face à  l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), pour la première fois, l’ensemble des mouvements activistes ont manifesté à SEATTLE : les écologistes, les paysans, le Tiers-Monde, les militants occidentaux. Tous unis autour d’autres valeurs que le capitalisme marchand. C’était la naissance de l’altermondialisme. Comme nous aurions aimé que Romainville soit le « SEATTLE du 93, alors que sa gestion est davantage marquée par le « laisser faire » du marché et des promoteurs.

Ce fut le dernier épisode du feuilleton de la « ferme verticale »,  jusqu’à cette nouvelle opération séduction pour trouver des mécènes à la « tour maraîchère », pour reprendre les propos de la journaliste résumant dans un article la présentation  par les architectes de ce projet ressorti de ses limbes. Rien que nous ne sachions déjà. « vitrine mondiale » « innovation » « du jamais vu en France ». Toujours les mêmes mots pour justifier un « caprice ». Car au fond rien de bien nouveau, si ce n’est la confirmation que « l’objet » promis pour 2018, coûte 4 millions d’euros et qu’il en manque les trois quarts.

Et c’est là que la vigilance s’impose. Le Conseil d’administration de Romainville Habitat a délibéré pour la création d’une fondation. Le Conseil municipal doit le faire également dans sa séance du mercredi 17 février. Il serait invraisemblable que ce soit les locataires de Romainville Habitat qui soient doublement « taxés ». Comme locataires et comme contribuables. Il serait heureux que leurs représentants au Conseil d’Administration de l’OPH, les tiennent informés.

Pour le reste, il a été question d’une production de 16 tonnes de fruits et légumes par an. Aucune information n’aura été fournie sur le fonctionnement et la gestion de cette tour maraîchère. Gestion publique ? Gestion privée ? Si tel est le cas, le coût de l’investissement sera-t-il pris en charge par les gestionnaires ? Le flou demeure.


L’argument majeur employé par les laudateurs d’un tel projet tient en ces mots « Romainville veut renouer avec l’agriculture ». Parce qu’elle fut une terre agricole. Alors que la moindre parcelle de terrain tombe immédiatement dans les escarcelles des promoteurs. Alors que des projets immobiliers fleurissent dans tous les coins de la ville. Alors que nous n’en sommes qu’au tout début, si l’on en croit l’annonce régulière des 30.000 habitants. De telles affirmations apparaissent comme une forme de provocation. Enfin et c’est sans doute l’essentiel. Pourquoi ne pas demander aux habitants de notre ville, quelles sont à leurs yeux LES PRIORITÉS !

mercredi 10 février 2016

Aménagement : Au delà des mots...et des chiffres !


Le mag’ de Romainville consacre l’essentiel de son contenu aux questions d’aménagement. Loin de nous l’idée de contester une série d’opérations en cours ou à venir. Nous remarquons cependant qu’elles portent toute la marque de projets à la discrétion totale des promoteurs immobiliers. Le privé règne en maître. Dans une expression libre, nous lisons «  Romainville est devenue la première ville bâtisseuse de France ». Rien de moins. « La fierté » n’est pas incompatible avec la modestie et la retenue.

Madame la Maire en ce début d’année, s’est exprimée en ces termes : «  Nous l’avons toujours dit, nous en avons débattu en atelier urbain, nous sommes favorables à une évolution maîtrisée de la population à 30.000 habitants à l’horizon 2030. Aujourd’hui notre population évolue à peine, 25881 habitants au dernier recensement et ce, parce qu’encore trop de nos concitoyens vont chercher ailleurs un premier logement en location, un pavillon, un appartement en accession, un nouveau cinq pièces ».

Madame la Maire exprime son choix. Nous le respectons. Cependant nous avons un point de vue et nous entendons l’exposer.


  • Au-delà du constat, interrogeons-nous sur les raisons de cette stabilité de la  population  depuis une dizaine d’années, et cela malgré un solde migratoire positif et l’arrivée de quelques deux mille habitants. Madame la Maire semble dans son propos culpabiliser les « Romainvillois qui vont chercher ailleurs ».
  • Oui c’est un fait, des centaines de familles et de jeunes quittent notre ville parce qu’ils ne trouvent pas à se loger dans le logement social. « Le tous propriétaires » n’est  malheureusement pas pour demain. Par ailleurs, nombre de familles accèdent à la propriété, mais plus loin.  Tout simplement, parce que le coût de l’immobilier dans notre ville est hors de leur portée.
  • Cela signifie que si les choix qui sont aujourd’hui à l’œuvre devaient être maintenus, ce n’est pas pour demain que notre ville comptera 30.000 habitants. Sauf à voir se multiplier encore davantage les opérations immobilières.
  • On fait le reproche à celles et ceux qui s’interrogent sur ces décisions, d’être opposés à la mixité sociale. Comme s’il suffisait de construire aux abords de la cité Marcel Cachin 300 logements en accession pour que l’on puisse parler de réelle mixité sociale. Plus de 130 millions d’euros ont été dépensés dans l’opération ANRU, avec des réussites, certes. Mais cela ne peut faire oublier que 40% des jeunes de 18 à 25 ans sont sans emploi et qu’une grande pauvreté s’y installe durablement. Et comment, les élu-e-s de notre ville, quelque soit leur sensibilité, ne s’interrogeraient-ils pas sur les 30% des voix obtenues par le  Front national aux élections régionales ?
  • Notre dernière observation concerne les équipements publics, ou plutôt leur absence dans la plupart des opérations qui voient le jour ou qui sont annoncées. Nul doute que les questions de l’enfance, et particulièrement les places en maternelle et en crèche vont se poser avec une grande acuité. Nous estimons, pour notre part, que ces sujets devraient faire l’objet « d’ateliers urbains ». Ces derniers étant davantage consacrés à la seule présentation d’opérations immobilières.
  • Cela pose, évidemment la question des priorités. Consacrer l’essentiel d’un magazine à l’agriculture urbaine n’est peut-être pas sans intérêt. Il serait sans doute utile d’interroger nos concitoyens pour savoir s’ils préfèrent une « vitrine mondiale » ou une  réponse à leurs besoins.


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