LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

samedi 27 février 2010

Le Front de Gauche de Romainville vous donne rendez-vous le jeudi 4 mars à 19 h, à l'espace Marcel Cachin

Comme l’écrit l’Humanité de ce matin, au concours des boules puantes, PS et UMP sont au coude à coude. Vincent Peillon, après le lapin posé à ERIC Besson semble se spécialiser dans les coups médiatiques. En ressortant de vieilles affaires concernant deux personnalités de droite, le député européen ravive un climat nauséabond qui ne peut que favoriser l’abstention. S’il voulait clore la polémique attisée par l’UMP autour du prétendu passé criminel de la tête de liste socialiste dans le Val d’Oise, c’est raté. Les deux barons de l’UMP ayant décidé de porter plainte pour diffamation. Pendant ce temps là, Sarkozy va mettre son grain de sel en convoquant à l’Elysée Valérie Pécresse et ses colistiers. Histoire de les recadrer et de leur remonter un peu le moral. A deux semaines du premier tour, il est urgent de sortir la campagne de ce climat délétère, où les petites phrases rivalisent avec les insinuations et les accusations. C’est ce que s’efforce de faire le « Front de Gauche à Romainville » en portant à la connaissance de nos concitoyens ses propositions en matière de transports, de logement, d’emploi et de formation, notamment. Mais en les accompagnant des moyens nécessaires à leur réalisation. On peut promettre une amélioration des transports, comme le fait Valérie Pécresse, mais en oubliant de préciser qu’elle soutient le « grand huit » cher à Sarkozy. Ce métro automatique qui relierait les aéroports aux centres d’affaires de la région. C’est sûrement très utile pour les actionnaires de la Défense. Ca l’est beaucoup moins pour les millions de salarié-es qui mettront plus de temps pour se rendre à leur travail, et les habitants de notre ville, qui avec d’autres, seront à nouveau les éternels oubliés. On peut aussi, comme le Parti socialiste, proposer la mise en route de 40 chantiers d’ici 2015, mais avec quels financements ? Répétons le, pour y parvenir il faut obtenir de l’Etat, qu’il prenne en charge 50% des investissements, et créer une taxe supplémentaire pour les grandes surfaces commerciales et les promoteurs immobiliers qui bénéficient le plus des transports publics. Pour parler de son projet pour l’Île de France, le Front de Gauche vous invite à participer à une réunion publique :


LE JEUDI 4 MARS à 19 h, à L’ESPACE MARCEL CACHIN, AVENUE DE LA RESISTANCE.

AVEC LA PARTICIPATION DE HENRIETTE ZOUGHEBI, CONSEILLERE REGIONALE, DES CANDIDATES ET DES CANDIDATS DU PARTI COMMUNISTE, DU PARTI DE GAUCHE, DE LA GAUCHE UNITAIRE AINSI QUE DES PERSONNALITES DU MOUVEMENT SOCIAL.

vendredi 26 février 2010

Les déchets ménagers par aspiration au conseil municipal

Mercredi, lors du Conseil municipal, madame le Maire, répondant à des questions sur le projet de collecte des déchets ménagers par aspiration, à qui elle propose d'accorder une large place dans les investissements pour l'année 2010, a redécouvert bien tardivement les vertus de la concertation. Elle propose, en effet que se tienne une réunion publique ou bien « un Conseil extraordinaire » afin de convaincre les Romainvillois comme les futurs habitants de la Villa « Respiro » que tout a été fait dans la plus grande « transparence ». Sa tâche s’avère extrêmement ardue. Notons en premier lieu, que si la majorité municipale en est arrivée là, on le doit uniquement à la mobilisation d’un nombre croissant d’habitants contre ce projet éléphantesque. Par ailleurs, il ne s’agit au stade actuel que de faire passer la pilule, pire de justifier un passage en force. Revenons à cette « exemplaire concertation ». Un tel dossier touchant à un sujet aussi sensible, aurait mérité un autre traitement que celui qui lui été « administré ». Avec d’autres, nous avions demandé l’organisation d’un référendum d’initiative locale. Ce n’était pas une vue de l’esprit. Il nous a pourtant été refusé, pour être remplacé par quoi ? Trois articles dans le bulletin de « propagande municipale » et un atelier urbain le 1er décembre 2009, où il ne s’est agi que de faire valider des décisions prises et de permettre à la société Envac de vendre son produit. Il est certes, possible qu’à l’occasion d’autres réunions ce dossier ait été évoqué, mais de manière furtive. Une réelle concertation aurait nécessité plusieurs rencontres avec ce seul sujet « à l’ordre du jour ». Il est une réalité incontournable. Si ce projet avait bénéficié d’une totale transparence, comment expliquer la stupéfaction des participants à l’atelier urbain de décembre 2009 ? Ils venaient y chercher des informations, des réponses à des questions qu’ils se posaient sur la pertinence de ce système. Au lieu de cela, on leur a fait comprendre que la messe était dite, et que ce « machin » verrait le jour en 2010. Alors pourquoi ne pas remettre les pendules à zéro et organiser après débat un référendum ou pour l’appeler autrement une « votation citoyenne » ? Il y a encore mieux à faire : Que la majorité municipale remette les pieds sur terre et annonce comme à Narbonne ou Brest l’abandon du projet.

jeudi 25 février 2010

Le PCF s'inscrit dans une démarche unitaire pour sauver notre système de retraite

Allant au devant des désirs du MEDEF, Nicolas Sarkozy, a décidé de briser le système de retraite de la France. Ni le départ à la retraite après 60 ans, ni la baisse du niveau des pensions, ne peuvent faire l’objet de négociation avec le gouvernement et le patronat. C’est le système social français fondé sur la solidarité nationale qui est en cause.
Toutes les forces progressistes doivent s’unir pour arrêter Sarkozy.
Le Parti communiste français sera de toutes les initiatives de large rassemblement visant à faire naître un mouvement populaire capable de gagner.
C’est pourquoi, le Parti communiste français s’inscrit naturellement dans la démarche unitaire proposée notamment par ATTAC et la Fondation Copernic avec l’objectif de rassembler toutes les organisations syndicales, les associations avec le soutien des formations politiques de gauche.
Parti communiste français
Paris, le 25 février 2010.

Manifestation pour la suppression du Ministère de l'identité nationale et de l'immigration

MANIFESTATION POUR LA SUPPRESSION DU MINISTERE DE L'IDENTITE NATIONALE ET DE L'IMMIGRATION. SAMEDI 27 FEVRIER - 15h - PLACE DE LA BOURSE - M° BOURSE ( ligne 3) La France a toujours su renouveler son identité, elle est en mouvement et s’est enrichie de ses migrations, or Sarkozy pourchasse et multiplie les expulsions. Il va jusqu’à renvoyer des familles vers leurs pays en guerre osant dire qu’ils y seront en sécurité, il enferme des enfants et brise des familles. Pour respecter les chiffres qu’il s’est fixé, il piétine le droit et le respect des individus. Ceux qui sont responsables de la crise tiennent un double discours. Au nom de la mondialisation, ils prônent la libre circulation des biens, des produits et des capitaux alors qu’ils restreignent totalement la circulation des personnes.

Intervention de Chantal Guyard au conseil municipal du 24 février, au nom du groupe des élus communistes

DEBAT D'ORIENTATIONS BUGETAIRES. ROMAINVILLE- 24 FEVRIER 2010. INTERVENTION DE CHANTAL GUYARD, AU NOM DU GROUPE DES ELUS COMMUNISTES.
Madame Le Maire,
Comment, parler de débat démocratique, lorsque, une nouvelle fois, aucune commission des finances ne s’est réunie et aucune analyse précise sur la situation financière de notre ville ne nous a été communiquée?
Comment parler de débat démocratique sur un budget qui est amputé d’un quart de ses dépenses d’investissements car elles ont été votées, certes comme la loi le permet, par anticipation le 16 décembre 2009?
Comment, enfin, parler de débat démocratique alors que nous avons en notre possession, comme chaque année d’ailleurs, un rapport qui s’attache essentiellement à nous rappeler, par une liste à la « Prévert » tous les investissements, qui ont été faits en 2009 et ceux qui seront effectués en 2010? Un rapport qui ne consacre que quelques lignes seulement sur le fonctionnement.
Pourtant, le débat d’orientations budgétaires, sorte de déclaration d’intension de la majorité municipale en attente des arbitrages qui auront lieu le mois prochain, devrait permettre aux élus de s’exprimer sur les priorités et les évolutions de la situation financière de la collectivité. Par conséquent, le DOB devrait permettre d’améliorer la démocratie participative, et ce, au travers d’une discussion sur les priorités financières de la commune.
Aussi, outre le fait que le débat d’orientations budgétaires soit inscrit dans la loi et donc obligatoire, nous ne voyons malheureusement pas, avec le peu d’informations que nous avons en notre possession, son intérêt.
Il est évident que vous avez fait une nouvelle fois le choix de privilégier l’information au moment du vote du budget lorsque tout sera bouclé.
Au-delà de ces réflexions, je peux prétendre, sans me tromper, que, tous les élus de gauche de cette assemblée, qu’ils soient dans la majorité ou dans l’opposition, seront d’accord pour déclarer que la politique menée par le couple SARKOZY-FILLON ampute systématiquement, un peu plus chaque année, les moyens des communes, surtout ceux des communes populaires.
Cette politique qui n’épargne pas les gens d’en bas et qui leur fait payer l’opulence de cette France d’en haut qui continue de s’enrichir sous leurs yeux en toute impunité.
Le paquet fiscal, adopté par la majorité présidentielle en 2007 et maintenu en 2009, est une mesure qui accentue les inégalités en protégeant les plus fortunés des Français. Sa suppression permettrait de dégager 15 milliards d’euros par an et de mener une vraie politique pour améliorer le quotidien des français et de sortir notre pays de la crise.
Grâce au bouclier fiscal, en 2008, année de déclenchement de la crise, 834 contribuables disposant d’un patrimoine supérieur à 15 millions d’euros ont, chacun, reçu un chèque de l’Etat de 368 000 euros, soit 349 SMIC nets mensuels.
La suppression de la taxe professionnelle remplacée par la Cotisation Economique Territoriale risque d’engendrer, à terme, une perte pour les collectivités. En effet, si conformément à la réforme, le manque à gagner sera totalement compensé en 2010, cette compensation diminuera chaque année de 1/20 ème de l’équivalent du manque à gagner pour aboutir à une compensation zéro en 2030. De plus, c’est l’essence même de l’esprit de la constitution sur l’autonomie des collectivités territoriales, qui est menacé.
En effet, cette réforme est une remise en question de la décentralisation, car en diminuant l’autonomie fiscale des collectivités locales, on supprime, non seulement le lien fiscal qui lie les communes et les entreprises, mais on introduirait également un déséquilibre profond, injuste, inédit dans la répartition des contributions fiscales entre les ménages et les entreprises, au détriment des premiers.
Actuellement, selon une source de l’AMF (Association des Maires de France) en moyenne nationale, la part des impôts locaux est supportée à 48% par les ménages et à 52% par les entreprises. Après la réforme, les ménages auront à supporter 68% des impôts locaux contre seulement 32% pour les entreprises.
Aussi, permettez-nous de nous inquiéter quant à l’élaboration du budget de Romainville pour 2010.
A en croire votre rapport, tout va bien à Romainville, le fonctionnement est maîtrisé et le tout investissement peut continuer.
L’autofinancement se tasse légèrement pour s’élever à 6,9 millions d’euros. Encore mieux, vous nous faites remarquer, je cite, qu’il « reste cependant à un niveau élevé ». Sur quelles lignes budgétaires ces dépenses ont-elles été contenues ? Sur les dépenses de personnel, sur les prestations, sur le fonctionnement des services ? Une maîtrise des dépenses de fonctionnement, pour l’heure et au vue de la situation économique, s’est purement et simplement la traduction d’une diminution du service rendu à la population de Romainville. Cette population qui va connaître, encore cette année, une augmentation tarifaire des prestations de 2%, alors que je le rappelle, l’inflation est de 1,20%. Aussi, les élus communistes continueront à voter contre toute augmentation.
Quant au programme d’investissement, dont vous nous faites à longueur d’année l’éloge dans votre bulletin municipal, vous persistez à le poursuivre et ce sans recourir à l’emprunt. Permettez moi d'ajouter que vous ne recourez pas à l’emprunt, pour le moment, car vous avez recours, entre autre, à, je cite votre rapport, la «cession d’immobilisations stratégiques ». Vous évoquez certainement la vente du patrimoine communal. Et lorsque tout aura été vendu, à quel recours ferez-vous appel ?
Vous indiquez, dans ce même rapport, vos opérations phares et notamment la collecte par pneumatique. Alors que nous continuons à démontrer que ce projet est un gouffre financier pour une commune telle que la nôtre, qu’il y a d’autres priorités et alors qu’une grande partie de la population est mécontente, vous persistez à l’inscrire au budget 2010. Alors que vous nous parlez de valorisation du patrimoine, nous constatons que toutes les voiries communales qui ont connues, pour la plupart d’entres-elles, une rénovation coûteuse pour les finances communales, sont en train d’être défoncées. A combien s’élèvera le coût de leur re-rénovation?
Enfin, vous nous dites ne pas alourdir la charge de la dette. Alors par curiosité, je suis allée regarder, sur le site de Bercy, les comptes individuels des communes et notamment leur endettement. J’ai pu faire une nouvelle fois le constat qu’en 2008 notre endettement par habitant s’élevait à 2193 euros soit 92,37% d'augmentation depuis 2005 (1140 euros.Ce plan de financement est-il vraiment équilibré et n’aura-t-il vraiment aucune incidence sur les générations à venir. Permettez-nous, une nouvelle fois, d’en douter.
Effectivement, comme vous le soulignez dans le rapport, notre pays traverse la plus grave crise économique et sociale depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. La crise financière a comme conséquence une croissance voisine de 0,50% en France, un déficit public record de 141 milliards d’euros et approchera les 9% du PIB en 2010, tirant le ratio de la dette publique au-delà des 85% du PIB. Le taux de chômage dépassera le seuil des 10% de la population active courant de l’année.
Aussi, Romainville a besoin d’une politique de résistance face à cette crise, une politique qui accompagne et soutienne chacun de ses habitants, une politique de gauche qui réponde au plus près aux besoins des romainvillois. C’est en ce sens que nous, élus communistes, resterons vigilants quant à l’élaboration de ce budget.
De plus, pour la défense de l’autonomie communale, nous appelons à une large mobilisation pour une vraie réforme de la fiscalité locale assurant la justice sociale et les moyens des communes.
Comme en 2005, exigeons un référendum national et le dernier mot au peuple français.
Je vous remercie de votre attention.

mercredi 24 février 2010

Marie- George Buffet: "La victoire doit reposer sur une gauche de combat"

A dix huit jours du premier tour des élections régionales, la droite ne se fait plus d'illusions. Elle sait qu'elle va être battue. Elle est donc obsédée par une seule question : Comment faire pour ne pas être dérangée, ne pas être gênée après cette échéance pour imposer ses réformes régressives ? Il faut pour cela, éviter que le débat ne porte sur les contenus des politiques régionales. Les grands médias, à la solde de la bande du Fouquet's, ont reçu le message cinq sur cinq. Il n'est question que d'accusations, d'insinuations, de plaintes en justice. Pour reprendre une formule de Pierre Laurent cette campagne ressemble à "un concours de boules puantes". Et pour donner le change, Sarkozy nomme Michel Charasse au Conseil constitutionnel et Didier Migaud, Président de la cour des comptes. Pour apporter un peu de fraîcheur et d'air pur à cette campagne, nous mettons en ligne des extraits d'un entretien avec Marie George Buffet. Elle explique comment "la droite peut voir sa politique contrariée si les élus des listes, porteuses d'une vraie politique de gauche, peuvent s'appuyer sur de bons résultats électoraux"
Tous les instituts 
de sondage prévoient une victoire de 
la gauche aux élections régionales. 
À moins de trois semaines 
du premier tour, pensez-vous que les choses soient jouées  ?
Marie- George Buffet : La profonde colère et l’exaspération que nous ressentons contre la politique de Nicolas Sarkozy peuvent effectivement s’exprimer par une poussée de la gauche et le basculement de nouvelles régions. Mais aujourd’hui, la question qui demeure est  : cette victoire de la gauche, on la veut, mais pour quelle efficacité dans les régions, pour quelles solutions pour notre pays  ? Il faut défaire la droite, mais pour réduire vraiment sa capacité de nuire, cette victoire doit reposer sur une gauche de combat, qui se dote d’élus porteurs des grandes réformes fondamentales dont le pays a besoin pour sortir des logiques libérales. Le bon sujet des trois semaines de débat qu’il nous reste est donc  : quel contenu donner à une victoire de la gauche  ? C’est tout le sens de l’existence des listes du Front de gauche.
Est-il encore possible de bousculer le débat électoral, qui ne semble guère passionner les Français  ?
Marie-George Buffet : Le débat se focalise sur des petites phrases qui occupent les médias. Nous, nous mettons en débat les questions qui touchent à la vie quotidienne. Par exemple, sur les retraites, la droite tend un piège aux Français en leur demandant, de façon biaisée, s’ils seraient d’accord pour travailler plus afin d’avoir une meilleure retraite. Or, la plupart n’atteindront pas le nombre requis d’annuités pour une retraite complète. Des propositions alternatives existent, elles reposent sur trois piliers  : la fin des exonérations de cotisations pour les employeurs, la mise à contribution des revenus financiers et la création d’emplois qualifiés. Sur ce volet de l’emploi, la gauche peut agir dans les régions  : va-t-elle mettre partout en œuvre des fonds régionaux pour l’emploi et la formation, conditionnés à des critères sociaux, environnementaux et d’égalité professionnelle  ? Va-t-elle faire monter l’exigence d’un pôle public bancaire, pour réorienter l’argent du crédit vers l’emploi  ? Au travers de cette exigence, la gauche serait utile tout de suite et elle donnerait à voir ce qu’elle pourrait faire si elle était en responsabilité nationale.
On peut décliner d’autres exemples. Les régions de gauche seront-elles debout pour défendre le service public des transports en appelant à la mobilisation contre l’introduction de la concurrence et du privé  ? Ou bien se plieront-elles aux diktats de l’État pour réduire le nombre de fonctionnaires, en laissant disparaître des missions utiles aux populations  ? La victoire de la gauche ne peut se réduire à l’alternance  ; le sens du vote pour le Front de gauche, c’est de donner à voir une exigence d’ambition pour les régions, une exigence de courage dans le combat contre la politique nationale de la droite.
Ces élections régionales peuvent-elles vraiment servir à infléchir la politique de la droite, alors que tout le monde redoute un nouveau « tour de vis » social après le scrutin  ?
Marie-George Buffet Oui, ces élections peuvent être un point d’appui pour les luttes. Je pense aux salariés de Sanofi, que nous soutenons avec Pierre Laurent en Île-de-France contre les restructurations du groupe. Je pense aussi aux agents de la Jeunesse et des Sports, en lutte contre la révision générale des politiques publiques. Dans toute l’Europe, les gouvernements s’apprêtent à faire les fonds de poche des peuples pour laisser le champ libre à ceux qui s’enrichissent. En 2009, en France, les actionnaires ont touché 35 milliards malgré la crise, mais la bande du Fouquet’s s’apprête à serrer encore la ceinture à ceux qui vivent de leur travail. Si c’est la simple continuité dans les politiques régionales qui l’emporte, le gouvernement ne sera pas trop dérangé. La droite peut voir sa politique contrariée si les élus des listes, porteuses d’une vraie politique de gauche, peuvent s’appuyer sur de bons résultats électoraux pour tenir une position de résistance et d’innovation. Sinon, Nicolas Sarkozy évitera l’orage et tentera d’imposer ces réformes régressives tout au long du mandat.
Si le Front de gauche fait un bon score, quelle en sera la signification  ?
Marie-George Buffet : Cela voudra dire que notre peuple relève la tête et qu’il rejette le fatalisme auquel on voudrait le cantonner  ; qu’une perspective et un espoir se lèvent en politique pour changer les choses. Si le Front de gauche crée la surprise au premier tour, cela signifiera que les digues du libéralisme peuvent céder.
Quel contenu porterez-vous dans le rassemblement 
entre les deux tours pour 
que l’acquis du 14 mars 
ne se dilue pas au soir du 21  ?
Marie-George Buffet : Il faudra veiller à ce que le rassemblement pour battre la droite se fasse sur les contenus les plus élevés possible. Et, au-delà, ce qui importe est que les élus du Front de gauche continuent à porter leurs propositions et à se battre pour les mettre en œuvre durant tout le mandat. Et ils les porteront avec d’autant plus de détermination qu’ils pourront s’appuyer sur le maximum de voix au premier tour.
Entretien réalisé par Sébastien Crépel

mardi 23 février 2010

Les franciliens ont le droit à un vrai débat

Depuis quelques jours, la campagne des élections régionales en Ile-de-France prend un tour particulièrement inquiétant. D’insinuations en accusations contre les candidats en lice, le débat s’éloigne des préoccupations des Franciliennes et les Franciliens. Les hommes et les femmes que je rencontre chaque jour attendent autre chose qu’un concours de boules puantes. Ils veulent une confrontation d’idées et de projets pour la région. A trois semaines du premier tour, il est grand temps de revenir à un débat de fond sur l’avenir de l’Ile-de-France. C’est ce que je fais, chaque jour, au contact des habitants. C’est aussi tout le sens du débat qui m’opposera à Valérie Pécresse, tête de liste UMP, le 4 mars prochain. Enfin, les Francilennes et les Franciliens auront le vrai débat auquel ils ont droit !
Pierre Laurent, Coordinateur national du PCF, tête de liste Front de Gauche en Île-de-France
Paris, le 22 février 2010.

Péage urbain : la droite pénalise les usagers

Après la taxe carbone, le péage urbain ! Hier, sur Radio J, Chantal Jouanno, tête de liste UMP à Paris, a proposé la mise en place d’un péage urbain à l’entrée de Paris. Une fois de plus, sous couvert d’écologie, la droite entend pénaliser les usagers. Une telle mesure constituerait une discrimination manifeste vis-à-vis des habitants de banlieue qui n’ont pas d’autre choix que de prendre leur voiture pour se rendre au travail faute de transports collectifs adaptés. C’est un véritable apartheid urbain, un nouveau mur qui serait érigé en Ile-de-France. Il est d’autant plus regrettable que Daniel Cohn Bendit ait repris à son compte cette proposition, hier également, sur Canal Plus. La réduction de la place de la voiture passe, au contraire, par un développement sans précédent de l’offre de transports collectifs. Le Front de Gauche propose un investissement massif en faveur des transports en commun. Nous voulons des transports attractifs avec la mise en oeuvre d’un pass Unigo qui permettra d’aller partout en Ile-de-France au tarif de la zone 1-2. Nous voulons des transports étendus et modernisés avec la création de 250 nouvelles lignes de bus et l’aménagement de 2 nouvelles rocades ferrées (la rocade métro Arc Express en proche banlieue et tangentielles en moyenne couronne). C’est en maillant tout le territoire par les transports en commun qu’on fera face efficacement au défi écologique.
Pierre Laurent, coordinateur national du PCF et tête de liste Front de Gauche en Île-de-France
Paris, le 22 février 2010.

lundi 22 février 2010

Ecouter quelqu'un, ses difficultés, sa détresse, ses mots, reconnaître sa dignité de personne : C'est redonner des couleurs à l'action politique

Les communistes ont récemment rencontré les locataires du bâtiment J6 de la Cité Marcel Cachin. Ils nous avaient invité pour nous faire part de leurs inquiétudes, au fur et à mesure que s'approche l'heure de devoir quitter leur appartement.Au cours de cet entretien, nous avons ressenti le besoin qu ’ils avaient de se confier, d’être écoutés et entendus. C’est ce que nous avons fait avec attention. Leurs témoignages étaient tout à la fois empreints d’une profonde colère mais aussi d’une angoisse bien difficile à dissimuler. Revenons à leur récit. Le 19 janvier 2009, ils reçoivent un courrier les informant que leur escalier allait être « déconstruit », et les invitant à une rencontre. Dix jours plus tard, le 29 janvier, l’OPH leur indique avoir pris connaissance de leur souhait « d’obtenir un logement de type F3 dans les bâtiments neufs avenue de Verdun ». Le 3 novembre, ils sont invités à visiter un logement sur ce site, le 18 novembre. Puis, dans un autre courrier, daté du 5 novembre ils sont sollicités pour visiter un logement témoin au 99 rue Saint Germain, le 17 novembre. C’est par téléphone, qu’au début de l’année 2010, il leur est proposé un logement de type F2 au 99 rue Saint Germain. Proposition qu’ils ont refusé. Depuis, plus aucune proposition ne leur a été faite et ce n’est pas leur récente rencontre à l’OPH qui les rassure. Imagine t-on ce que peut être le désarroi d’une personne de 86 ans, disposant d’un appartement de 89m2 , dans une cité où elle a passé la moitié de sa vie, et qui devrait se séparer d’une partie de ses biens et de ses souvenirs ? Est-il anormal qu’elle souhaite disposer d’une douche comme c’est le cas aujourd’hui ? Nous sommes évidemment bien loin des discours et des écrits apaisants des élus de la majorité municipale, présentant ces déménagements forcés comme «d’ immenses bonheurs » pour celles et ceux qui les ont vécus. On trouvera des locataires satisfaits de leur relogement. Mais pensons un instant à ceux qui ont quitté Romainville parce qu’ils n’avaient pas d’autre choix ? Nombre d’habitants entretiennent avec ce qui a été leur lieu de vie pendant des décennies un rapport ambivalent, oscillant entre l’envie d’en partir et l’attachement à un morceau de leur histoire. Et lorsque arrive le moment de le quitter, c’est ce dernier sentiment qui l’emporte. En tout état de cause, un principe doit être respecté pour les locataires du bâtiment J, comme pour tous ceux concernés par les « déconstructions » : Ni augmentation de loyer, ni diminution des surfaces. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. Pour un loyer identique on propose un logement de 40 m2 au lieu de 89 m2. Et puis l’inquiétude ne concerne pas seulement les locataires qui doivent déménager. Si, au départ les habitants de Cachin ont plutôt adhéré au principe de cette rénovation urbaine, ils n’avaient pas forcément intégré l’idée qu’un tel projet, avec la destruction de 423 logements, s’inscrivait forcément dans le long terme. Ils prennent conscience que ce chantier permanent risque de durer encore de très nombreuses années. C’est difficile à vivre dans son quotidien. Par ailleurs cette opération devait aboutir à une « dédensification », mais les espaces libres se trouvent réduits. Etait-il donc opportun d’implanter la médiathèque au cœur de la cité ? Ces questions sont dans les têtes. Qui ne les a pas rencontrées ? Comme quoi, il ne suffit pas de s’occuper d’aménagement, d’urbanisme et des façades, il faut davantage penser aux gens qui sont derrière : des jeunes, des femmes, des hommes avec leurs souffrances et leur mal vie. Soulager une détresse, une solitude, refuser l’inacceptable. S efforcer d’écouter l’autre en le respectant, d’être utile et efficace pour répondre aux problèmes tels qu’ils se posent : C’est ainsi que les communistes et, beaucoup d’autres avec eux, conçoivent leur action politique. Nous en terminerons par un clin d’œil. Peut-être, vous arrivera t-il, d’ici le 14 mars, de croiser un dimanche matin sur le marché, le premier des responsables socialistes de Romainville ? Si c’est le cas, évoquez avec lui, le désarroi de ces personnes qu’on « déménage », le non respect par la direction de l’OPH de ses devoirs, l’absence de toute dimension humaine dans ses rapports avec les locataires. Il vous écoutera poliment, puis vous dira, avec détachement « Je vous laisse, je vais faire de la politique ». Comme nous, vous resterez sans voix, déconcertés par cette pensée, au terme de laquelle « faire de la politique » et « s’occuper des problèmes que rencontrent nos concitoyens » seraient deux choses totalement distinctes. Fort heureusement cette conception de l’action politique a pris quelques rides. Et innocemment, nous la croyions dépassée.

samedi 20 février 2010

Gérard Mordillat : "notre place est d'être aux côtés des sans papiers et nulle part ailleurs"

Romancier et cinéaste français, Gérard Mordillat réaffirme son soutien total aux travailleurs sans papiers et fustige un système qui vise à persécuter sans cesse les plus démunis.
Dans quel état d’esprit avez-vous signé cette pétition  ? Gérard mordillat. Il est évident qu’il y a une sorte de scandale permanent, d’hypocrisie monstrueuse vis-à-vis des travailleurs sans papiers. Ils sont d’abord des travailleurs et ensuite des sans-papiers du fait même des lois qui les ont transformés en hors-la-loi. Or ces gens qui travaillent ici et sont indispensables à l’économie et au bon fonctionnement de la société ne méritent pas d’être traités comme ils le sont, c’est-à-dire comme des parias. À la fois, on veut d’eux pour faire ce qu’ils font mais on ne veut surtout pas les voir ni reconnaître leur travail. Et en plus, la police a des ordres pour les traquer comme s’ils étaient des criminels. Il y a donc toutes les raisons du monde de signer cette pétition.
L’attaque permanente dont 
ils sont l’objet cristallise 
une régression des mentalités envers l’étranger, au sens large. Cette pétition n’est-elle pas un signal large pour proposer un rapport différent à l’autre  ?
Gérard Mordillat. Les travailleurs sans papiers incarnent aujourd’hui très précisément ce que l’on peut appeler la classe ouvrière. Ils sont dans une condition qui nous renvoie à la condition des ouvriers du début du XXe siècle. Éric Besson veut faire une sorte de carnet, comme il en existait avant, un carnet que les ouvriers devaient faire signer pour se déplacer. Nous sommes dans un mouvement incroyablement régressif, réactionnaire et, n’ayons pas peur des mots, néofasciste. Puisque s’ajoute à cela évidemment la dimension raciste et xénophobe qui s’exerce contre ces personnes qui sont toutes d’origine africaine, maghrébine, asiatique ou des pays de l’Est. Tout le monde sait que 80 % du Stade de France a été construit par des sans-papiers. La défense des donneurs d’ordres est toujours la même. Ils se défaussent sur les sous-traitants, qui eux-mêmes sous-traitent… Les donneurs d’ordres assurent avoir l’âme pure et les mains blanches, comme le dit Martin Bouygues. Pendant qu’on protège les riches industriels, on désigne des boucs émissaires et on condamne toute forme de contestation.
Vous réaffirmez également la légitimité du droit de grève…
Gérard Mordillat. Oui, car ce droit est contesté pour les sans-papiers, mais aussi pour des employés français. On constate une judiciarisation d’un certain nombre d’affaires, avec des entreprises qui n’hésitent pas à utiliser des milices privées. J’ai un sentiment d’une horrible régression.
Vous vous engagez 
à les protéger. Physiquement s’il le faut  ?
Gérard Mordillat. Évidemment  ! C’est la moindre des choses. Nous étions avec eux samedi à manifester dans le froid. Si on se fait une certaine idée de ce qu’est la République, notre place et là et nulle part ailleurs.
Entretien réalisé par Ixchel Delaporte

vendredi 19 février 2010

Nexity et la collecte des déchets ménagers par aspiration

Nous mettons en ligne un courrier adressé aux acquéreurs d'un appartement à la villa "Respiro" (sur l'ancien site Nokia) où devrait être construite la centrale d'aspiration. Il faut que l'indignation et la colère des futurs propriétaires soient fortes pour que la société Nexity se voit contrainte de s'adresser à eux pour les inviter à une présentation de ce "machin" par la société Envac. Comment la société Nexity peut-elle parler d'un projet "nouveau" alors qu'elle est en rapport avec la ville de Romainville depuis Octobre 2007, et que dans le journal de Romainville de janvier 2008, on pouvait lire dans un article qui était consacré à la pompe à ordures, nous le citons : "le site d'un hectare où était implanté Nokia accueillera la future centrale d'aspiration" ? Ajoutons encore que c'est Nexity qui a vendu à la ville de Romainville le terrain où devrait être installée la centrale. Pour répondre aux intérêts des acquéreurs et des Romainvillois un seul choix s'impose : l'abandon par la majorité municipale de ce projet démesuré.


Cliquez sur l'image pour agrandir le texte

jeudi 18 février 2010

Le gouvernement et sa politique de casse de l'éducation nationale méritent une sanction

Les professeurs du lycée Adolphe-Chérioux, qui avaient cessé leur travail après l’agression d’un élève le 2 février dernier, ont reçu dans leur casier, mercredi 17 février une lettre leur indiquant que leurs « absences pour service non fait » avaient été transmises au rectorat de Créteil « pour retrait de salaire ». Ce procédé constitue une véritable provocation. Alors que la colère du monde enseignant commence à faire tâche d’huile, le Ministre cherche à décourager ceux qui se mobilisent en les frappant au porte-monnaie. Lorsque je suis allé soutenir les personnels du Lycée Adolphe-Chérioux comme ceux des autres établissements en grève le 10 février, j’ai pu mesurer leur attachement au service public de l’Education nationale et leur colère face au mépris du Ministre Luc Chatel. Ce ne sont pas les enseignants qui méritent une sanction. C’est le gouvernement et sa politique de casse de l’Education nationale. Les électeurs auront l’occasion de le faire, le 14 mars prochain, en faisant le choix du Front de Gauche. La liste que je conduis fait de la promotion de l’école publique l’une de ses priorités. Les moyens financiers et humains que réclament les enseignants doivent être dégagés sans tarder, c’est ainsi qu’on agira efficacement pour la sécurité de tous les élèves et qu’on fera reculer les violences.
Pierre Laurent, Coordinateur national du PCF et tête de liste Front de Gauche en Île-de-France
Paris, le 18 février 2010.

mardi 16 février 2010

Le 14 mars : 1er round de la bataille pour sauver la retraite à 60 ans

Le président de la République a annoncé, en rencontrant hier les partenaires sociaux, que la concertation sur la réforme des retraites débutera début avril avec en perspective le vote d’une loi cette automne. La droite a annoncé la couleur, elle cherche à présenter la facture aux seuls salariés en épargnant le patronat. Face à cette offensive, le PS a engagé un "pas de deux" préoccupant qui n'augure rien de bon pour le mouvement social. Sortons du"travailler plus" ou du "moins de pension" ! Il existe d'autres solutions. Le PCF propose de faire cotiser les entreprises en taxant les revenus financiers des entreprises en fonction de leur politique en matière d’emploi et d’investissement. Même modérément, cette cotisation est susceptible de financer les 70 ou 100 milliards d’euros manquants. Les élections régionales vont être d'une importance cruciale. Elles seront même le 1er round de la bataille que nous engageons pour sauver la retraite à 60 ans. Le vote "Front de Gauche" sera l'occasion de faire voler en éclat un faux consensus que la droite appelle de ses voeux.
Parti communiste français
Paris, le 16 février 2010.

L'Île de France "est une région monde"

Mackendie Toupuissant, ou l'itinéraire d'un gamin de Pantin né à Port-au-Prince, des tours de la Défense, au Conseil régional. Ilest le second sur la liste du "Front de Gauche dans le 93. Habituellement, Mackendie Toupuissant, né en Haïti et arrivé en France à l’âge de cinq ans, se sent plus français qu’originaire d’Haïti. Enfant de Pantin, en Seine-Saint-Denis, où il rejoignit son père en 1982, et où il est aujourd’hui conseiller municipal, la souffrance du peuple haïtien le ramène dans la Caraïbe, par la solidarité. Et il a fort à faire comme président de la plate-forme des soixante-dix associations franco-haïtiennes de l’Hexagone. Officiellement, environ 70 000 Haïtiens sont recensés en France. « En réalité, ils sont au moins 100 000 », corrige-t-il.
EN PREMIERE LIGNE DE LA CAMPAGNE ELECTORALE.
Le Front de gauche en Île-de-France et les communistes de Seine-Saint Denis lui ont demandé de figurer sur la liste des candidats. Figurer, en l’occurrence, ne signifie pas faire de la figuration, puisque le jeune homme est deuxième sur la liste du 93, juste derrière Marie-George Buffet. Le voilà donc en première ligne de la campagne électorale et il s’apprête, lui, l’enfant de Port-au-Prince, à siéger à l’assemblée de la région-capitale. Quoi d’extraordinaire  ?
« L’Île-de-France est une région-monde On y parle toutes les langues de la terre. Haïti est le seul État francophone outre-Atlantique. On y parle aussi le créole, comme en Martinique et en Guadeloupe. » « La solidarité des Antillais a été formidable après le séisme. Les autorités locales se sont engagées à fond. Pour l’accueil des blessés. Des étudiants vont pouvoir poursuivre leurs cours en Guadeloupe le temps que la situation se stabilise. »
agir pour une coopération décentralisée
En France, les associations antillaises organisent des rencontres avec les originaires d’Haïti, se réjouit Mackendie. Il a même rencontré une représentante de la communauté dominicaine, alors que les rapports entre les deux pays sont loin d’être au beau fixe.
Le drame haïtien va-t-il renforcer la solidarité entre les peuples de la Caraïbe  ? « Je sais que les Haïtiens ont été enthousiasmés par les nouvelles qui leur sont parvenues de Guadeloupe l’an dernier lors des mouvements sociaux impulsés par le LKP. Nous avons le même passé, nous avons eu les mêmes maîtres esclavagistes. Après la victoire du peuple haïtien contre les troupes napoléoniennes, de nombreux colons sont allés en Guadeloupe où l’esclavage avait été rétabli. Aujourd’hui, Haïti subit les mêmes agissements des grands groupes de distribution qui organisent la vie chère. »
Nul ne sera surpris que Mackendie Toupuissant souhaite agir au conseil régional dans le domaine de la coopération décentralisée. « L’une des régions les plus riches du monde pourrait apporter tant à l’Afrique ou et à la Caraïbe. » Il rêve d’un monde du partage, de la mise en commun, c’est pour cela que le jeune ingénieur informaticien, qui a fait ses premières expériences professionnelles dans les tours de la Défense, est devenu communiste en 2005 et fut présenté par le PCF candidat aux cantonales de 2008 à Pantin. « Alors que le candidat socialiste n’était autre que Claude Bartolone, actuel président du conseil général, j’ai tout de même réalisé plus de 21 %   ! »
Jean-Paul Piérot

Retraites : Le PCF est disponible pour résister, agir et proposer

A l’occasion du sommet social qui se tient lundi 15 février, Nicolas Sarkozy compte mettre sur les rails son projet de réforme des retraites. Ses objectifs sont connus : casser les deux piliers que sont le droit à la retraite à 60 ans et le système de financement par répartition. Sa méthode aussi : faire mine d’organiser un débat pour finalement passer en force avant l’été en imposant coûte que coûte la réforme qu’il a déjà décidée. Tout cela est en opposition complète avec ce qu’attendent nos concitoyens sur ce sujet. La mobilisation doit d’ores et déjà s’organiser pour empêcher ce mauvais coup.
Il faut dès maintenant exiger qu’aucune décision ne puisse être prise sans qu’un réel débat d’ampleur nationale soit instauré , associant l’ensemble des syndicats, des citoyens et des salariés, l’ensemble des partis politiques, de leurs élus, des associations et mouvements concernés. L’avenir du système de retraites est une question de société majeure. La tentation du coup de force permanent du gouvernement doit être mise en échec. Pour promouvoir des solutions alternatives permettant le maintien du droit à la retraite à 60 ans, un front unitaire social et politique le plus large possible doit être recherché. Un front de résistance, d’action et de propositions.
Des solutions existent. Nous voulons les mettre en débat et rassembler autour d’elles. Les revenus du capital et les revenus financiers doivent financer le système au même titre que les salaires. Le recul du chômage et de la précarité parmi les jeunes, les femmes et les salariés de plus de cinquante ans doit aussi être une piste d’action essentielle, car améliorer le niveau et la qualité de l’emploi est la meilleure et la plus saine des recettes pour financer les retraites. Ce ne sont que deux exemples. Beaucoup d’autres propositions existent. Pour résister, agir et proposer, le Parti communiste est engagé et disponible sans attendre.
Pierre Laurent, Coordinateur national du PCF
Paris, le 15 février 2010.

lundi 15 février 2010

Grand Paris : Main basse sur les sols!


Dominique Adenot (PCF) revient sur le Grand-Huit de Sarkozy et l'autoritarisme de l'Etat. Il montre que derrière cette opération conduisant à l'aggravation des ségrégations en ile de France, se cache aussi un projet dément visant à livrer la banlieue aux spéculateurs immobiliers.

Avec la construction du « Grand Huit », un métro de 130 kilomètres reliant la Défense, les grands aéroports et quelques pôles (ce qui ne concerne que 1,7% des transports actuels), les conditions de transport entre domicile et travail, (45% du trafic actuel), ne seront pas forcément améliorées. le « Grand Huit » éloignera encore plus les populations modestes des gares. Le développement inégalitaire et ségrégatif de l ’ a g g l o m é r a t i o n s e r a a c c e n t u é (développement en « peau de léopard ») . Pendant 40 ans, au nom du retrait de l’État en Ile de France, on a favorisé la régression de l’industrie et du rôle moteur de la région pour la France. Le retour annoncé de l’État ne signifie pas la discussion, le dialogue, une construction commune et partagée mais, au contraire, le dictat de choix ultra-libéraux. Ainsi, le projet contenu dans la loi du Grand Paris, adoptée à l'assemblée nationale, ne se limite pas à la question d'un mode de transport, mais tente d’imposer un tout autre modèle de développement de l'Île-de-France.

Avec la nomination d’un secrétaire d'État, ce n'est pas le retour d'un État pour répondre aux besoins de chacun, pour favoriser des péréquations et faire régresser les déséquilibres et les inégalités, mais celui de l'État autoritaire qui impose, avec l'argent des autres collectivités, ses choix au service des grands groupes capitalistes.

Main basse sur les sols :

Le projet de construction du « Grand huit» est le prétexte pour créer la « société du grand Paris » qui prendra le pas sur le droit des sols des communes (droit attribué aux élus et aux populations dans le cadre des lois de décentralisation de 1975 et de 1983 – 1985) et sur les plans locaux d'urbanisme. Les terrains que cette société pourrait préempter autour du chapelet de gares du grand Paris représentent quatre fois la surface de Paris, Une société dans laquelle les élus sont exclus (un seul maire pour représenter les 180 villes concernées). Ainsi l'État est le seul qui va décider la stratégie. (…)
En effet le financement du grand Paris, et de son « Grand Huit » est envisagé à partir d'une monumentale spéculation sur les terrains autour des gares accaparés par la « société du Grand Paris » ; 35 % des 35 milliards nécessaires pourraient provenir de taxe sur les constructions immobilières réalisées autour des gares.
Ce projet est en fait une promesse incertaine d’investissement à plus ou moins long terme qui dédouanerait l’État de ses responsabilités actuelles en matière de remise à niveau du réseau actuel des transports franciliens. Parallèlement les réformes institutionnelles sur les collectivités locales visant la suppression des départements et le regroupement forcé des communes visent à imposer l'État stratège décidant de tout. Le retour des pouvoirs concentrés de l’État avec confiscation des pouvoirs locaux.
Et cela sans aucune ressource nouvelle puisque la valorisation des sols ne rapportera qu'à la « société du Grand Paris ». Les communes, elles, devront s'endetter pour réaliser les équipements publics.
Les conventions d'aménagement par projet entre la « société du Grand Paris » et les communes concédées dans la loi sont un simulacre de concertation : rien n'est prévu en cas de désaccord. Et de toute façon, c'est le préfet qui tranchera en dernier ressort.Ajoutez à cela la réforme des collectivités prévue au Sénat en avril : tout est fait pour transformer les collectivités en services déconcentrés de l’Etat. Au lieu de cette fuite en avant dans l'ultralibéralisme il faudrait s’attaquer aux vraies questions.

mercredi 10 février 2010

Voitures réservées aux femmes : L'isolement ne doit pas être la mesure pour lutter contre l'insécurité

La tête de liste UMP en Seine-Saint-Denis a proposé, avant de se rétracter, de réserver un « wagon » aux femmes dans les transports en commun.
Le manque de sécurité dans les transports, et principalement pour les femmes est un vrai problème et je m’indigne que cela soit traité aussi légèrement par le représentant du principal syndicat de Police en Seine-Saint-Denis. L’isolement ne peut pas être la mesure pour répondre au fléau de l’insécurité. C’est de moyens humains dont nous avons besoin, de personnels qui assurent la sécurité des voyageurs dans les voitures mais aussi dans les couloirs et aux abords des gares. Si Monsieur Beschizza veut parler de sécurité en Seine-Saint-Denis, il doit exiger de sa majorité qu’elle cesse de supprimer des postes de police. Il faut qu’il dise à ses ami(e)s du gouvernement de réinstaller une police de proximité dans le département et dans les transports en commun qui le traversent.
Marie-George Buffet, Secrétaire nationale du PCF, tête de liste Front de Gauche en Seine-Saint-Denis
Paris, le 9 février 2010.

Logement et Régionales : propositions du PCF

Notre pays connaît une crise profonde du logement:1,4 millions de demandeurs de logements.
3,5 millions de personnes mal logées, 100 000 personnes à la rue, et 100 000 personnes vivent toute l’année dans des terrains de camping !
La dépense liée au logement a explosé ces dernières années de + 60% en 10 ans, alors que les salaires dans la même période n’ont progressé que de 29%. Aujourd’hui les ménages consacrent 40 % de leurs revenus pour les dépenses de logement.
Et avec la crise la précarité augmente, entraînant celle des expulsions locatives.
Nous réaffirmons que l’accès à un logement de qualité pour tous est un droit constitutif du service public que nous voulons construire et un moteur de qualité urbaine, de progrès social, de développement durable.
Le droit au logement est un des enjeux principaux de la lutte contre l’exclusion et les Régions doivent être des points d’appuis pour assurer la garantie de son accès et le maintien dans les lieux sur tout le territoire. Nous proposons la création d’un service public national du logement, de l’habitat, du droit à la ville.
Nous proposons de l’associer au développement d’agences régionales de l’habitat , outils démocratiques d’évaluations et de contrôle de l’utilisation des fonds publics , de maîtrise foncière, d’incitation à la construction de nouveaux logements, de lutte contre les logements vétustes, insalubres et dangereux, d’aide à la gestion locative pour les petits propriétaires..
Nous proposons une juste représentation des acteurs concernés (collectivités territoriales, organismes HLM, partenaires sociaux, Etat, locataires et leurs associations) au sein de ces structures régionales.
Nous déclarons la région, territoire anti-expulsion et proposons, en relation avec les autres collectivités locales, l’accompagnement des locataires présentant des dettes naissantes et le dialogue avec les organismes bailleurs avec la volonté de préserver la dignité des familles concernées et l’avenir des enfants..
La région doit garantir aux locataires l’interdiction des coupures d’eau et d’électricité, de chauffage dans le parc public comme dans le parc privé. Nous proposons la revalorisation de l’allocation logement.
Pour inciter à la création de nouveaux logements, la région renforcera les moyens de son outil foncier pour les programmes présentant plus de 30% de logements sociaux.
La région doit peser pour :
- Imposer dans les plans locaux d’urbanisme (PLU) l’obligation d’inclure un nombre conséquent de logements sociaux
- Assurer une égalité de traitement pour tous les usagers, lutter contre la ségrégation spatiale.
- Exiger le respect du un pour un dans toute opération ANRU, a construction avant toute destruction de logement, sans augmentation des loyers ni réduction des surfaces.
Dans cette période de crise profonde du logement, il est nécessaire d’engager le débat politique pour le respect des contraintes posées par la loi SRU sur les communes, pour appliquer la loi de réquisition de 1945 pour répondre à l’urgence, et dénoncer la loi Boutin qui pousse les organismes HLM à une gestion marchande de leur patrimoine et à la ghettoïsation via l’application du surloyer.

mardi 9 février 2010

Le Front de Gauche propose de mettre en place un Pass NaviGo en Île de France à tarif unique, soit 56€

Rames bondées, trains et horaires inadaptés, les conditions de transport en Île-de-France sont devenues insupportables. Pour répondre aux besoins des franciliens, il faut garantir le droit au transport pour tous et favoriser les déplacement propres.
Le Front de Gauche propose de mettre en place un Pass NaviGo en Île-de-France à tarif unique, au prix de la zone 1 et 2, soit 56€. Pierre Laurent, tête de liste Front de Gauche en Île-de-France, Marie-George Buffet, Secrétaire nationale du PCF et tête de liste Front de Gauche en Seine-Saint-Denis, et Éric Coquerel, Tête de liste Front de Gauche à Paris se rendront mercredi 10 février à 9h00 à la Gare du Nord (Parvis) pour distribuer le Pass « UniGO » aux usagers. A cette occasion, le Front de Gauche exprimera ses propositions en matière de transports en Île-de-France.
Parti communiste français
Paris, le 8 février 2010.
DANS LE CADRE DE CETTE JOURNEE TRANSPORTS, LES MILITANT(ES) DU FRONT DE GAUCHE (Parti communiste et Parti de gauche) DE ROMAINVILLE SERONT PRESENTS DEMAIN, A LA PLACE CARNOT ET PLACE DU MARCHE, DE 7h à 9h.

Réquisition de logements : les Français disent oui

Selon l’IFOP, 69 % des Français se déclarent favorables à la réquisition des logements privés. Un large consensus qui témoigne de l’ampleur de la crise du logement. Si la gauche se rassemble, la droite quant à elle se divise sur le sujet.
La question fut sans ambages, les résultats sans appel. Interrogé sur « la réquisition par les pouvoirs publics des logements privés inoccupés », 69 % des Français s’y déclarent favorables. 30 % se veulent opposés car cela constituerait « une attente au droit de propriété ». Voilà ce que révèle une enquête réalisée par l’IFOP pour l’Humanité (voir ci-contre). En filigrane apparaît la préoccupation des Français pour le logement. « Nous le savons les Français sont sensibles à ce sujet », prévient Jérôme Fourquet, directeur adjoint du département Opinion et stratégies d’entreprise à l’Ifop. Pour lui, trois raisons expliquent des résultats si nets : « Premièrement la crise du logement, ensuite le travail des associations qui a contribué à populariser le problème des réquisitions. Enfin, le contexte actuel. Devant un tel écart de richesse entre les Français, la précarité devient de plus en plus inacceptable par la majorité d’entre eux », analyse-t-on du côté de l’Ifop.
Principal « supporter » de cette mesure donc, les jeunes. Chez les moins de 35 ans ils sont 80 %, et 84 % pour la tranche des 18-24 ans, à penser à la réquisition comme solution au mal logement. Á l’autre de bout de cette pyramide des âges, les 65 ans et plus, on remarque le plus grand nombre de réfractaires, avec 42 % d’opinions défavorables. Une situation qui s’explique « par les difficultés plus grandes pour la jeunesse à se loger », confie le directeur adjoint de l’Ifop. Concernant les activités professionnelles, là encore les retraités sont en léger recul avec 61 % d’adhérents à la réquisition alors que le chiffre culmine à 80 % chez les employés, 78 % pour les artisans ou commerçants et 75 % chez les ouvriers. Sur l’échiquier politique, la surprise provient des rangs des sympathisants de l’UMP : ils sont 49 % à se déclarer favorables à la réquisition. Á gauche, le score est particulièrement élevé avec 80 %. Le pic est atteint par les proches du Front de gauche avec 86 % d’avis positifs. Du côté des associations, le sondage est accueilli avec « enthousiasme ».
Pour Julien Bayou, porte-parole du collectif Jeudi noir, ces résultats sont « une agréable surprise ». « Je ne m’attendais pas à un score aussi élevé », explique-t-il. Selon lui, une conclusion s’impose : « Ce sondage prouve que Nicolas Sarkozy mène une politique à l’encontre de l’intérêt général et contraire aux préoccupations des Français. Il va falloir s’intéresser sérieusement à leurs problèmes. Nous poursuivrons nos actions. » Á la Fondation Abbé Pierre, on se veut plus prudent. Pour Patrick Doutreligne, délégué général, « ces résultats sont une bonne chose. Pour la première fois, le droit au logement est à la mesure du droit de propriété. La réquisition est une mesure forte et symbolique. Si à l’avenir elle est appliquée, attention de ne pas créer des réactions contraires, une crainte ou une frilosité chez les propriétaires qui rendrait encore plus difficiles les conditions d’accès à la location. Á la fondation, nous lions cette question avec la mise en place possible d’une taxe de vacance des logements ». Selon Jean-Claude Amara, responsable de Droits devant ! et cofondateur de l’association Droit au logement (DAL), ces résultats confortent l’idée d’un « large consensus populaire, au-delà des clivages politiques ». Et de rappeler : « Déjà en 1990, lors de la création du DAL, nous avions le soutien des Français. Il y a une récurrence de l’opinion pour l’application de la loi de 1945 sur les réquisitions mais, hélas, aussi une récurrence des pouvoirs publics à ne pas appliquer cette loi du général de Gaulle. Qui, d’ailleurs, n’était pas réputé pour être un fervent gauchiste. » Un large consensus qui gagnerait à être relayé politiquement : « Si la gauche s’empare du débat, cela posera de grandes difficultés au gouvernement aux prochaines élections régionales », conclut Jérôme Fourquet.

lundi 8 février 2010

A propos de la fermeture de la librairie du Boulevard Barbusse

Depuis plusieurs semaines déjà, la librairie qui se trouve à l'angle de la rue Irène Joliot Curie et du boulevard Barbusse a fermé ses portes. Les personnes qui géraient ce commerce ont été dans l'obligation de cesser leur activité, et cela après plusieurs années difficiles. Nous les connaissions bien, et ce n'est pas avec gaieté de coeur qu'ils en sont arrivés à cette extrémité. C'est avec tristesse que les habitants du quartier, mais aussi les enfants qui venaient acheter quelques bonbons avant de rentrer en classe, ont retrouvé les grilles de cette librairie, baissées. Sans compter évidemment, le manque à gagner pour les quelques commerçants qui se trouvent à proximité et qui tentent de survivre. Cette question pose évidemment l'avenir du petit commerce. Chose complexe, s'il en est. Dans de nombreuses petites villes de province, ce n'est que grâce à l'intervention des collectivités locales que peuvent être maintenues quelques activités commerciales essentielles. Mais, ne nous y trompons pas, c'est aussi le cas dans quelques villes de notre banlieue. Lorsque l'on sait le rôle social que peuvent jouer certains commerces de proximité, on peut se poser la question de savoir si dans certains cas, comme celui de cette librairie, une telle intervention ne s'avère pas indispensable. Naturellement, c'est une affaire de choix. Continuer à investir dans des dépenses de prestige à des coûts démesurés, ou bien s'attacher à améliorer la vie quotidienne de nos concitoyens ? Pour notre part nous estimons que s'agissant d'une librairie, il n'est pas impensable que la collectivité locale décide de s'engager. Le débat est ouvert. Et si comme nous, vous estimez cette intervention nécessaire, alors, demandons-la.

L'équipe d'animation du blog.

"Le baiser de la lune" censuré par Luc Chatel

Le Ministre de l’Education nationale vient d’annoncer qu’il s’opposait à la diffusion du film d’animation « Le baiser de la lune » aux élèves d’écoles primaires. Ce film participe pourtant à l’éducation au respect de la diversité des personnes et de leurs préférences amoureuses.
Nous nous indignons de cette décision qui s’apparente à un réflexe homophobe et irrationnel, manifestement très tenace à droite, comme en témoignent également les positions de Madame Boutin. Nous dénonçons la censure du « Baiser de la Lune » dans les écoles primaires et demandons au gouvernement de reprogrammer la diffusion du film d’animation. Le Front de Gauche propose l’élaboration de « Chartes pour l’égalité » pour s’engager à combattre toutes les formes de discriminations, la participation aux plans territoriaux de lutte contre les discriminations ou encore la création d’un Observatoire régional pour la lutte contre les discriminations.
Pierre Laurent, Tête de liste Front de Gauche en Île-de-France
Paris, le 5 février 2010.

dimanche 7 février 2010

Marie George Buffet, ce matin à Romainville !

MARS 2010 : ELECTIONS REGIONALES

MARIE GEORGE BUFFET QUI CONDUIT EN SEINE SAINT DENIS LA LISTE DU FRONT DE GAUCHE "POUR DES REGIONS SOLIDAIRES, ECOLOGIQUES ET CITOYENNES" ETAIT CE MATIN SUR LE MARCHE DE ROMAINVILLE

La grève des profs gagne du terrain en Seine Saint Denis

Rassemblés hier devant la mairie d’Aubervilliers, environ 150 professeurs et élèves de plusieurs établissements ont marqué leur opposition au démantèlement du service public.
Tout est parti de la cité scolaire Henri-Wallon, à Aubervilliers. Lundi dernier, une vingtaine de professeurs ont voté la grève contre la suppression de 16 000 postes dans l’Hexagone et pour l’amélioration des conditions de travail. « Il fallait bien qu’un établissement ouvre le bal. Aujourd’hui, on est 60 % de collègues en grève », explique Loris Castellani, professeur d’histoire-géographie au collège Henri-Wallon. Depuis, six autres établissements les ont rejoints  : le lycée Le Corbusier, le lycée professionnel Jean-Pierre-Timbaud, le collège Jean-Moulin et le collège Diderot à Aubervilliers, le lycée Paul-Éluard à Saint-Denis, le collège Gabriel-Péri à Pantin et le lycée Jacques-Brel à La Courneuve. Déterminés, les professeurs semblent n’avoir plus rien à perdre. « Dans la Seine-Saint-Denis, nous sommes les plus mal lotis. Nous devons faire face à des situations d’élèves en grande difficulté. Comment peut-on imaginer, dans un contexte de chômage à la hausse, que le gouvernement supprime des postes dans l’éducation nationale  ? » s’insurge Camille Jouve, professeur d’histoire-géo. Les classes surchargées, le non-remplacement des personnels, la précarité programmée… Tout cela va à l’encontre d’une certaine idée du service public à laquelle les grévistes sont très attachés. « Nous ne sommes pas là pour cautionner la réussite de quelques-uns et faire de la garderie pour les autres. Le gouvernement veut institutionnaliser un système à deux vitesses », renchérit Camille.
Au milieu des pancartes contre la casse de la formation, Laurent Igheroussene, prof de maths à Henri-Wallon, explique sa surprise de voir autant d’établissements rejoindre le mouvement  : « Nous nous sommes rendus dans les collèges et les lycées alentour pour expliquer notre grève. Les collègues sont à bloc, prêts à se mobiliser parce qu’ils n’en peuvent plus. »
Devant la mairie, les professeurs, qu’ils soient syndiqués ou non, partagent le même sentiment  : « On ne peut pas laisser faire le ministre sans rien dire. Si les mobilisations ponctuelles organisées par les syndicats ne donnent rien, cela ne doit pas nous empêcher de réagir et de nous mettre en grève illimitée s’il le faut », explique une enseignante du lycée Le Corbusier. Ce mouvement encore très localisé, soutenu par la FCPE, la CGT éducation et le Snes, marque peut-être le début d’une mobilisation plus large. « Ça fait un moment que ça frémit, lance au micro un jeune prof de maths. Il n’y a pas de miracles. Il faut continuer la grève dans la perspective d’une lutte plus longue."

samedi 6 février 2010

Le pluralisme est toujours un combat !

LCI organiserait, ce lundi 8 février, un débat entre les quatre "principales" têtes de liste aux élections régionales en Île de France : Valérie Pécresse pour l'UMP, Jean-Paul Huchon pour le PS, Cécile Duflot pour Europe Ecologie et ? Alain Dolium pout le Modem (vous savez...celui qui est crédité de 4% dans les sondages)...
Pierre Laurent, tête de liste du Front de Gauche en Île de France, n'a pas été convié par une rédaction visiblement plus soucieuse d'entretenir un consensus médiatique que d'informer ses téléspectateurs des véritables enjeux du scrutin régional.
On attend évidemment (sans naïveté toutefois que les"chouchous" de la filiale de TF1, en particulier à gauche, s'insurgent de cette atteinte au pluralisme et à la démocratie...
5 février 2010
Le communiqué de Pierre Laurent :
Les derniers seront les premiers
A en croire son site Internet, lundi 8 févrer, LCI organise un débat entre les quatre principales têtes de liste aux élections régionales en Île de France : Valérie Pécresse pour l’UMP, Jean-Paul Huchon pour le PS, Cécile Duflot pour Europe-ecologie et ?… Alain Dolium pour le Modem. Celui là même qui plafonne à 4% dans les sondages. Mon absence comme tête de liste du Front de Gauche, est pour le moins surprenante quand on considère que les sondages nous placent nettement devant la liste du Modem. Une erreur, sans doute, une inattention... bref, les arguments sont minces !
Au Conseil Régional, le nombre d’élus sortants communistes et du parti de Gauche est très largement supérieur à celui du Modem. En France, le Front de Gauche connaît une belle dynamique depuis les élections européennes, à l’inverse du Modem. Pourtant, c’est son représentant que l’on invite sur les plateaux et dans les studios. C’est dommage pour des dizaines de milliers d’électeurs qui soutiennent une gauche solidaire, écologiste et citoyenne... Nous leur expliquerons que leur choix « n’a pas retenu l’attention de la rédaction ».
Pierre Laurent,Tête de liste du Front de Gauche en Île de France.
Paris, le 5 février 2010.
Les Romainvillois peuvent apporter une première réponse à ce déni de démocratie, en venant rencontrer, demain dimanche, sur le marché,Marie George Buffet, tête de liste du Front de Gauche en Seine Saint Denis.

vendredi 5 février 2010

Conseil général de la Seine Saint Denis : La CGT refuse une "RGPP version services départementaux"

L'annonce du non remplacement de 250 départs en retraite ainsi que le non renouvellement de 150 contrats en 2010 provoque une vive inquiétude dans les services départementaux. La CGT dénonce "l'agenda social du Président Bartolone" qui se traduit-phénomène sans précédent au Conseil général de Seine Saint Denis- par l'annonce de 400 suppressions d'emplois en 2010 ans le service public. Elle appelle au contraire Claude Bartolone à mettre toute son énergie (et sa communication ) au service de la lutte pour obtenir de l'Etat qu'il règle sa dette au département (60 millions d'euros). Une bataille qui a donné lieu, rappelons le, à une nouvelle initiative des élus communistes, la semaine passée, qui s'étaient rendus à Matignon pour exiger que le premier ministre rembourse à la Seine Saint Denis le coût de toutes les compétences transférées au Département.
COMMUNIQUE DE PRESSE DE LA CGT :
"Le Conseil Général de la Seine-Saint-Denis annonce un manque de 100 millions d’euros pour
équilibrer son Budget 2010, du fait des compétences transférées par l’Etat au Département
depuis 2 ans (routes, personnels techniques des collèges, protection de l’enfance, etc). Le
Conseil Général chiffre ainsi à 650 millions d’euros le montant total des transferts de l’Etat
non-compensés à ce jour.
Pour assurer l’équilibre du budget départemental, le Président Claude Bartolone adopte une
politique d’austérité basée sur la restriction des moyens de fonctionnement, et singulièrement
sur la réduction massive de l’emploi public.
Le Président Bartolone a ainsi inscrit à son Agenda social 2010 un programme de 400
suppressions d’emplois, dont le non-renouvellement de contrat de 150 contractuels de
soutien (remplaçants et renforts) et le non-remplacement de 250 départs (retraite,
mutation, etc).
Cette politique ne tient compte ni des conséquences sociales, ni des effets sur la qualité du
service public qu’elle risque d’engendrer.
Qui va assumer les missions ? Qui se soucie du devenir des contractuels remerciés ? Qui se
soucie du gaspillage du savoir-faire, de l’expérience de ces salariés ?
Le Président du Conseil Général qui n’hésite pas à pourfendre les pratiques patronales qui
engendrent de la souffrance au travail, ne semble pas avoir la même attention sur les
conséquences de ces choix en terme de stress et de souffrance sociale pour les salariés du
Conseil Général qui risquent de se retrouver aux chômage, et pour les agents qui vont voir
leurs charges fortement augmenter.
Dénoncer avec force et à juste titre la politique de l’Etat, qui fait des collectivités territoriales
la variable d’ajustement de sa politique national injuste, est insuffisant et inefficace si dans le
même moment ont met en place des mesures qui font payer la facture aux agents
départementaux. Cette situation appelle au contraire des initiatives et des actions fortes pour
exiger et obtenir de l’Etat qu’il restitue les 650 millions d’Euros qu’il doit au département et
ainsi assurer un équilibre budgétaire pérenne.
La CGT exige d’autres choix.
La CGT exige que le recouvrement des sommes dues par l’Etat soit entrepris, que tous les
recours soient engagés.
La CGT exige le renouvellement de tous les contrats et la création de 300 postes de soutien
supplémentaires.
Pour débattre et mobiliser autour de ces enjeux la CGT organise une Assemblée Générale de
tout le personnel le Vendredi 12 Février, de 14h à 16h, Salle des Conférences,
immeuble Picasso à Bobigny, pour l’emploi et le service public."
Bobigny, le 5 Février 2010
Syndicats du Conseil Général de
la Seine-Saint-Denis

Manifestation à l'appel du Collectif national pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israëliens

Manifestation à l’appel du Collectif national pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israëliens : Samedi 6 février - 14h RDV République-Magenta. On se souvient de la consternante agression israélienne contre le peuple palestinien à Gaza : 1400 morts palestiniens dont une majorité de civils et des bombardements dévastateurs. Le Rapport Goldstone, adopté par l’Assemblée générale des Nations Unies, en a fait une description rigoureuse. Sans épargner le Hamas, ce rapport identifie les crimes de guerre voire les crimes contre l’humanité commis par Israël. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois depuis le début des années 2000 que les dirigeants israéliens sont ainsi accusés de bafouer les valeurs et les normes juridiques les plus fondamentales ainsi que les Conventions de Genève de 1948 sur le droit humanitaire et la protection des personnes civiles.

jeudi 4 février 2010

Solidaires du peuple Haïtien

200.000 morts
500.000 blessés
Aujourd'hui jeudi un Numéro spécial de l'Humanité
Pour reconstruire Haïti, chaque euro compte
Un reportage de Joël Lumien, envoyé spécial, avec les équipes du Secours Populaire
Un euro versé au Secours Populaire sur chaque exemplaire acheté
20 pages consacrées à Haïti acec : Un grand reportage suer le défi de la reconstruction du pays
De nombreux entretiens avec des historiens, des écrivains, des sociologues
Un reportage auprès des Haïtiens de France
Un grand débat : "Quel avenir pour haïti ?"
Et un poème de Syto Cavé : Ma place parmi les vivants

mercredi 3 février 2010

Brèves de campagne !

Île de France : La gauche l'emporterait au second tour. Ifop et Opinion Way annoncent la défaite de Valérie Pécresse au second tour des régionales en mars prochain même si au premier tour, ils lui donnent 30%; A gauche, le socialiste J-P Huchon, avec 23% distance les Verts-Europe-Ecologie, crédités de 16%, tandis que le Front de Gauche, avec Pierre Laurent, fait 7% devant le Modem à 6% et le NPA à 3%.

Poitou-Charentes : Des militants PS s'opposent à Ségolène Royal. 67 responsables PS de Poitou-Charentes refusent publiquement l'ouverture au Modem de Ségolène Royal. Pour les signataires " elle prend le risque d'empêcher le rassemblement de toute la gauche au second tour". Ils appellent "à privilégier l'alliance avec nos partenaires de gauche".

Languedoc-Roussillon : La volte-face tardive du PS. "Nous estimons très positive la décision du PS de ne plus soutenir Georges Frêche", explique René Revol, tête de liste du Front de Gauche en Languedoc-Roussillon,"pour autant, avoir attendu dix jours avant le dépôt des listes pour s'en préoccuper ne nous paraît pas très sérieux"..."Nous avons averti d'entrée que nous serions prêts à fusionner au second tour avec le PS et sans Frêche.

Show Sarkozy sur TF1. Il a beau dire : "Je vous supplie de me croire", sa parole, à force de commentaires et de descriptions, de mensonges et de vieilles recettes libérales et populistes, a perdu tout crédit.

Logement HLM. Benoît Apparu, secrétaire d'Etat au logement, a annoncé que le gouvernement entend contraindre les organismes HLM à vendre 1% de leur parc par an et ceci sur une durée de 10 ans. Un véritable attentat contre le logement social. Nous serions curieux de savoir ce qu'en pense le président de l'OPH de Romainville.

Nicolas Sarkozy : "Vous verrrez que le chômage va baisser en 2010. C'est indispensable !"Lors de son show télévisé sur TF1, le Président de la République a inauguré un nouveau style pour faire passer son message. Après "l'argument d'autorité" dont le plus beau fleuron reste le célèbre "casse-toi pauv'con !", c'est maintenant "l'argument de conviction". Un genre qui s'apparente au fameux sketch du fakir interprété par Francis Blanche et Pierre Dac dans les années 60. Il en découle ce curieux dialogue : "Monsieur le Président, pouvez-vous nous dire si le chômage va baisser en 2010 ?" "Oui, je peux le dire !" "Formidable, il peut le dire !". Et le tour est joué ! Sauf que les économistes un peu sérieux prévoient au minimum 300.000 chômeurs de plus l'an prochain. La "com" ne peut pas tout.

Catherine Mills, économiste : Le gouvernement et le Médef entendent faire de l'année 2010 un rendez-vous majeur de casse de nos retraites : report de l'âge de la retraite, introduction de la capitalisation, régression des pensions servies. Toutes les forces progressistes se doivent de mobiliser pour défendre l'âge de la retraite à 60 ans et promouvoir le financement de la retraite par répartition. Les récentes déclarations de Martine Aubry sont un coup de poignard au mouvement social, même si elle a été contrainte, faceaux protestations à gauche et aux félicitations à droite, de brouiller les pistes en semblant défendre l'âge de la retraite à 60 ans....La retraite est un enjeu de civilisation...Une réforme de progrès visant à répondre aux nouveaux besoins pour sortir de la crise systémique est possible..."( propositions à lire dans l'Humanité du 3 février.)

La situation du mal-logement en France était connue et largement prévisible !

Pierre Laurent s'est rendu le 1er février à la Grande Halle de la Villette pour le débat sur la crise du logement organisé par la Fondation Abbé Pierre. Plusieurs représentants d'autres formations politiques étaient présents, François Bayrou (Modem), Harlem Désir(PS), Marc-Philippe Daubresse (UMP).La situation du mal-logement en France était connue et largement prévisible
Le mal logement selon le 15è rapport du mal-logement en France c’est :
10 millions de personne victimes de la crise du logement 3,5 millions de mal-logés 80% des français qui estiment qu’il est « difficile » de trouver un logement, 37% « très difficile » (+11% par rapport à 2007). Un coût du logement en augmentation et qui constitue le premier poste de dépense des ménages : il est passé de 7890 euros en 2002 à 9700 euros en 2007 (+23%) et tient à la progression des charges de remboursement d’emprunt et des loyers.
Ce constat est d’autant plus révoltant qu’il signe l’échec patent de la politique de cette droite incapable du moindre résultat.
La progression du coût du logement a été d’autant plus forte que l’on dispose de revenu faibles et elle a donc pour conséquence de creuser les inégalités sociales au sein de la société française et de renforcer l’inégale distribution des revenus. Les difficultés d’accès au logement et le mal-logement constituent à la fois une insécurité sociale majeure et une atteinte à la dignité des personnes. Le silence des pouvoirs publics est coupable. La politique actuelle préfigure une aggravation de la crise du logement. Or, l’intervention publique s’est toujours révélée indispensable (pour favoriser le logement ouvrier au début du siècle, pour soutenir la construction après la seconde guerre mondiale, pour lutter contre la ségrégation et favoriser l’accès des plus modestes depuis vingt-ans).
Maison à 100.000 euros puis à 15 € par jour ; droit opposable au logement inappliqué ; vente à la découpe du logement social et aujourd’hui la proposition de Benoist Apparu d’acheter les logements vacants... Cette liste est bien trop longue de fausses solutions qui bénéficient aux seuls propriétaires de logement. Nous avons besoin d’une rupture ! L’élection régionale sera un véritable test. Si la région n’a pas à proprement les compétences en matière de logement, les leviers existent pour que ça change. C’est pourquoi, nous proposons :
La suppression de toute aide régionale aux communes qui ne respectent pas la loi SRU : Plus de subvention aux ghettos de riches ! La création d’un syndicat régional sur le modèle du STIF, première étape vers la constitution d’un service public du logement. Demander l’abrogation de la loi MOLLE et s’opposer à l’organisation par l’État de la spéculation foncière autour des gares du « grand huit » dans le cadre de son projet de Grand Paris. Soutenir la création de 50 000 logements sociaux et augmenter le nombre d’hébergements. Tripler les moyens consacrés par la Région au logement social et à la maîtrise publique du foncier par l’établissement public foncier. Suspension de l’ensemble des aides de la Région aux communes qui ne respectent pas la loi SRU. Aller vers la création d’un service public du logement et de l’habitat par la création d’un syndicat régional sur le modèle du STIF assurant le respect des objectifs territoriaux de création de logements sociaux fixés dans le SDRIF. Établir un programme de rénovation thermique des logements sociaux.


  ©Template Blogger Elegance by Dicas Blogger.

TOPO