LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

mercredi 30 septembre 2009

COHN-BENDIT VEUT "CASSER LES CLIVAGES"

Recomposition. L’eurodéputé défend la constitution de « nouvelles majorités »

Daniel COHN-BENDIT aime les mises en scène médiatiques. Il l’a encore prouvé ce week- end, en faisant défiler à ses côtés, sous l’œil des caméras, Jean-Louis BORLOO, Martin HIRSCH et Marielle de SARNEZ, conviés à une réunion « transpartisane ». Délivrant,, là un conseil à Jean-Louis BORLOO, ici un compliment à Martin HIRSCH, qui aurait fait, selon lui, une belle tête de liste Europe Ecologie en juin dernier, l’ex-soixante-huitard s’est posé en champion du consensus et de la main tendue à la droite. Loin du débat de fond sur les responsabilités du système capitaliste dans les désordres écologiques, la photo colle bien à « l’union sacrée » sur le climat voulue par l’eurodéputé à quelques semaines du sommet de Copenhague. « L’idée, c’est de casser les clivages gauche-droite sur des questions essentielles comme le climat » et surtout, de dégager de « nouvelles majorités », a rapporté Franck LAVAL, porte-parole des amis d’Europe Ecologie et organisateur de la rencontre. Les Verts, cheville ouvrière d’une recomposition au centre ? Marielle de SARNEZ ne rêve pas d’autre chose, qui voit dans « l’excellent score » de l’écologiste Annie POURSINOFF, soutenue par la gauche et le modem dans la 10ème circonscription des Yvelines, une validation de la « démarche » initiée par François BAYROU. « Ce résultat (…) illustre bien un besoin de rassemblements nouveaux où chacun apporte sa pierre : les écologistes avec la question vitale de la prise en compte du durable, les démocrates avec la perspective d’une société plus juste, d’un projet humaniste », a exposé, hier l’eurodéputée centriste. « Etre capable d’additionner tout en assumant en même temps nos identités respectives, c’est la clé indispensable pour réussir à créer les conditions d’un espoir nouveau pour le pays », a-t-elle insisté. Sans préciser que ces coalitions hétéroclites doivent surtout servir de tremplin à François BAYROU. Avec un seul objectif : 2012.

Article paru dans l’Humanité du mardi 29 Septembre.

On achève bien les jeunes

Le président vient d’annoncer ses mesures afin d’« agir pour la jeunesse ». En 2007, le candidat Nicolas Sarkozy annonçait un plan Marshall pour la jeunesse : « Si je suis élu je mettrai en œuvre un grand plan Marshall de la formation pour tous les jeunes de nos quartiers, pour qu’aucun ne soit laissé de côté, pour que chacun puisse tenter sa chance, pour que chacun ait un emploi. »

Les mesures annoncées aujourd’hui, loin de constituer un tel Plan Marshall, nous inspirent une seule réflexion : décidément, on achève bien les jeunes !

C’est une sorte de double peine dont les jeunes sont victimes. Avant la crise, ils étaient déjà les plus mal lotis sur le marché de l’emploi. Et, avec la crise, ce sont eux qui payent le plus lourd tribut : le taux de chômage des moins de 25 ans est, au deuxième trimestre 2009, de 23,9% (hausse de 32% entre juillet 2008 et juillet 2009). Ce sont des chiffres qui font mal. Si l’on veut que la jeune génération cesse de souffrir de la crise, il faut réagir vite et à la hauteur de l’enjeu posé à notre société. Il semble que ce ne soit pas l’objectif du président.

La multiplication prévue de contrats aidés à temps partiel sera inefficace, injuste et renforcera la précarité. Et, après le contrôle des chômeurs par la réforme de Pôle emploi, c’est le contrôle des jeunes que veut organiser le président par sa réforme du service public d’orientation. L’extension annoncée du RSA aux jeunes de 18 à 25 ans sous condition d’avoir travaillé deux ans sur les trois dernières années concernera quant à elle moins d’un jeune sur dix. L’octroi d’un dixième mois de bourse ne concernera lui qu’un étudiant sur dix.

Le président fait donc le choix politique de ne pas répondre aux aspirations de la jeunesse. Il fait aussi le choix d’utiliser la jeune génération pour tirer l’ensemble des droits vers le bas, notamment ceux des salariés. Le PCF dénonce ces choix politiques.

Au contraire, pour les communistes, il est urgent de mettre en œuvre une politique jeunesse qui soit l’embryon d’une nouvelle politique de civilisation. Les jeunes sont l’avenir de nos sociétés.

Faire le choix de la jeunesse, c’est faire le choix d’autres logiques que celles qui viennent de plonger notre monde en grave crise. C’est faire le choix de sécuriser leurs parcours de vie. C’est faire le choix de leur donner tous les moyens pour déterminer leurs aspirations et les réaliser pleinement. Faire cela, c’est initier une révolution de nos sociétés.

Parce qu’il y a urgence, dès aujourd’hui, à changer de politique envers les jeunes, le PCF propose 12 mesures. Au delà de ces mesures nécessaires, nous pensons qu’une réponse plus globale s’impose. Elle nécessitera, après un grand débat inter-générations, la rédaction d’un projet de loi qui expose l’ensemble des dispositifs, droits et pouvoirs permettant de redonner une place de premier plan aux jeunes dans notre société.

D’ores et déjà le PCF propose que cette construction soit articulée autour de six engagements : 1. Promouvoir avec confiance et respect l’exercice de la citoyenneté des jeunes. 2. Renforcer le droit à une formation initiale et continue, pour la réussite de tous les jeunes. 3. Assurer à chaque jeune un emploi ou une formation tout au long de sa vie. 4. Faciliter l’accès de tous les jeunes à la culture, aux sports, aux loisirs et à la découverte du monde. 5. Assurer le droit au logement, à la santé, aux transports et à la mobilité pour tous les jeunes. 6. Instituer de nouveaux droits sociaux pour assurer l’autonomie des jeunes.

*****

Le Parti communiste français propose 12 mesures d’urgence pour les jeunes

[Scolarité, Formation initiale]

1.Fixer l’âge limite de la scolarité obligatoire à 18 ans. Tout élève en alternance doit avoir au moins 16 ans. Le travail de nuit et de weekend est interdit pour tous les mineurs.

2.Toute formation doit mener à un diplôme, inscrit dans un cadre collectif, et reconnu sur le marché du travail. Cette mesure doit permettre à chaque jeune de faire valoir un niveau de qualification et les droits afférents sur le marché du travail.

3.Créer une « Allocation de formation » : une aide financière mensuelle pour l’autonomie des jeunes en formation ou en recherche d’un premier emploi. Elle se substitue notamment aux bourses dans l’enseignement supérieur en revalorisant leurs montants et en étendant leurs versements sur 12 mois. D’un montant adapté à la situation de chaque jeune, elle lui assure également une sécurité de revenu lors de la recherche du premier emploi.

[Emploi, Formation continue]

4.Renforcer le CDI pour tous les jeunes arrivant sur le marché du travail. Chaque jeune doit pouvoir bénéficier d’un contrat à durée indéterminée et à temps plein qui contribue à sécuriser son parcours professionnel. Pour cela, ce contrat doit assurer au jeune travailleur le même salaire que les autres salariés de même qualification et de même poste. Il doit également lui permettre de bénéficier d’un droit à une formation continue adaptée à ses diplômes et à sa qualification.

5.Installer des « Cellules Jeunesse » : un service public implanté au sein de Pôle Emploi. Chaque jeune, dès la fin de l’obligation scolaire, est affilié à ces cellules. Celles-ci assurent à chaque jeune soit un emploi, avec comme contrat un CDI renforcé, soit une formation, avec comme aide financière l’allocation de formation. Elles mobilisent pour cela d’importants moyens autour des missions locales, de l’AFPA, de l’Education Nationale...

6.Élaborer une « Charte nationale des stages » : un règlement pour encadrer la pratique des stages en entreprise. Cette charte comprend une rémunération obligatoire qui empêche toute mise en concurrence avec des postes statutaires et un contrat pédagogique entre l’entreprise et l’établissement scolaire ou universitaire. Elle impose également un quota maximum de stagiaires par entreprise.

7.Faire un état des lieux de l’Apprentissage : faire un bilan de l’organisation des CFA et évaluer le statut des apprentis. Cet état des lieux doit permettre de mettre fin à la surexploitation des apprentis et de construire les réponses aux problématiques de tous les jeunes qui aujourd’hui choisissent ces filières.

[Logement]

8.Construire 200 000 nouveaux logements étudiant attachés au CNOUS et 500 000 logements sociaux avant 2014. Accroître l’offre de logements en foyer de jeunes travailleurs. Augmenter l’ensemble des aides pour le logement.

9.Développer une « Garantie Logement » : une caution publique assurée par un fond national pour le logement. Cette garantie permettrait à tous les jeunes en formation ou en recherche d’un premier emploi d’obtenir plus facilement un logement puisque l’État garantirait toute défaillance dans le paiement du loyer. Elle serait un premier pas vers un service public du logement et de l’habitat.

[Protection sociale]

10.Prendre en compte les années d’étude et la période d’insertion des jeunes dans le calcul des retraites. Cette prise en compte va dans le sens d’un renforcement du système par répartition des retraites.

[Citoyenneté]

11.Porter le droit d’éligibilité à 18 ans. Reconnaître et soutenir le droit à l’organisation et à l’expression associative, syndicale et politique de tous les jeunes.

12.Installer de nouveaux conseils représentatifs de la jeunesse et renforcer les missions et compétences de ceux qui existent.


Parti communiste français
Paris le 29 septembre 2009.

mardi 29 septembre 2009

75% des français disent: " TOUCHE PAS A MA POSTE"

A lire les résultats d'un sondage publié aujourd'hui dans l'Humanité, on comprend aisément pourquoi, dans les départements, se multiplient les référés des préfets visant à interdire l'organisation par des communes de la votation citoyenne sur l'avenir et le statut de La Poste. On comprend tout autant que le gouvernement n'ait même pas voulu ne serait-ce qu'envisager une consultation nationale. Eh bien, cette consultation a lieu, elle a commencé dans des milliers de points de vote en France.

Les ministres de Nicolas SARKOZY assurent à ceux qui veulent bien les entendre-et ils sont minoritaires- qu'il n'est pas question de privatisation au-delà de ce changement de statut d'un service public en société anonyme. Qui peut les croire? C'est bien Nicolas SARKOZY lui même qui avait assuré qu'il ne permettrait jamais la privatisation d'EDF et de GDF. Mais les chiffres sont là. L'Etat ne détient plus que 35,6% de GDF Suez et 26,97% du capital de France Télécom, l'un des morceaux dépecés de ce qu'étaient les PTT. Il a suffi pour cela de faire sauter les verrous, de loi en loi.

C'est que la banque postale est un formidable gâteau, et comme pour tous les secteurs qui échappent encore à la soif de rentabilité du capital, elle est convoitée. La distribution du courrier sera assurée, nous assure-t-on de même. Jusqu'à quand et dans quelles conditions, quand des milliers de bureaux de poste, dans les communes rurales en particulier, mais aussi dans les banlieues, on déjà disparu? Dans nombre de communes, et c'est le cas à Romainville, les files d'attente pour la moindre opération s'allongent.Cela ressemble toujours à La Poste, mais c'est une entreprise qui va là où c'est rentable. Les postiers, de ce point de vue, ne se font pas d'illusions. La transformation du statut, si elle advient, ce sera moins de personnel, plus de tensions et de stress. L'exemple de France Télécom témoigne où cela peut conduire, dès lors qu'il ne s'agit plus de servir l'intérêt général mais les appétits des grands groupes et de leurs actionnaires.

Quelque jours après la tenue du G20, on en mesure l'inanité. Quelle mascarade que ces déclarations sur le capitalisme, ces professions de vertu quanq la politique menée est exactement celle qui a conduit, depuis trente ans que le libéralisme avait été proclamé comme la loi suprême, le moins d'Etat et de service public comme ses attendus nécessaires, à la crise que nous subissons et que nous allons continuer à subir. Les banques et les groupes du CAC 40 rétablissent leurs profits au prix de millions de chômeurs dans le monde, de secteurs entiers sinistrés. Et ils en veulent toujours plus, ils ont besoin de champs nouveaux, de gisements à mettre en coupe réglée. La Poste en est un.

Mais plus encore peut-être que ne l'étaient EDF-GDF ou France Télécom, La Poste, parce qu'elle est la proximité même, le lien entre les gens, les familles, toutes les parties du territoire, est ressentie comme un bien commun. Elle doit le rester. La votation citoyenne peut-être une levée en masse.

lundi 28 septembre 2009

Quand Jean-François Copé se fait mousser sur le dos des accidentés du travail

Communiqué de Roland Muzeau
Député des Hauts-de-Seine Porte-parole des Député-e-s Communistes, Républicains, du Parti de Gauche.
Le patron des Député-e-s UMP, Jean-François Copé ne recule devant rien pour se faire mousser à la veille des journées parlementaires du groupe qu’il préside. Après la proposition formulée par Fréderic Lefebvre de faire travailler les salariés pendant leurs congés maladie, voila Jean-François Copé qui réclame et dit avoir obtenu l’accord de Bercy pour imposer fiscalement les indemnités versées aux victimes d’accidents du travail.

Pourquoi ne pas non plus imposer les familles des salariés poussés au suicide du fait de conditions de travail insupportables comme c’est le cas chez France Télécom notamment ?

Décidemment, pour Jean-François Copé, il est plus facile de faire payer les victimes des politiques sarkozienne et patronale que de faire contribuer ceux qui profitent grassement du boulier et autres niches fiscales.

Fillon appuie sur la pédale des inégalités !

En prévision du budget 2010, François Fillon a fait, ce matin, une série d’annonces qui se résument en une formule : plan de rigueur sur le dos des ménages. Le dispositif présenté constitue en effet une véritable provocation contre celles et ceux qui, en cette rentrée, subissent plus durement encore les effets de la crise. La réponse du Premier Ministre pour réduire le déficit sera, une nouvelle fois, inefficace économiquement et injuste socialement.


D’un coté, c’est l’augmentation du forfait hospitalier, des taxes supplémentaires, une nouvelle saignée dans les effectifs de la fonction publique, de l’autre, grâce au paquet fiscal, les 1000 plus gros contribuables français font recevoir de l’administration fiscale un chèque moyen égal à 30 années de smic (350 000 euros). En conservant le même cap dans sa politique, F.Fillon, qui précise dans cet entretien qu’il s’est remis à « piloter des bolides », appuie une nouvelle fois sur la pédale des inégalités et des injustices. Le Gouvernement nous envoie dans le mur. Pour de nombreuses familles populaires, pour les femmes et les hommes privés d’emploi, contraints à une activité partielle, la mise en œuvre des mesures annoncées – avec très certainement une offensive de la droite lors du débat au Parlement sur la taxation des indemnités journalières- rendrait leurs conditions de vie encore plus dures. Ce nouveau tour de vis est celui de trop !

Le PCF prend des initiatives (ateliers de la gauche, diffusion massive d’un 4 pages de solutions face à la crise, mobilisation le 3 octobre) pour mettre en débat et en chantier d’autres solutions.

Olivier Dartigolles
Porte-parole du PCF

samedi 26 septembre 2009

ALERTE! COUP DE FORCE EN PREPARATION

METRO EN ROCADE.
GRAND PARIS.
QUELLE METROPOLE? POUR QUI?

Loin du quotidien des usagers qui galèrent dans leurs déplacements (bouchons, transports en commun insuffisants, surchargés et coûteux), depuis plusieurs mois, on nous fait rêver d’une métropole du futur, capable de rivaliser avec le monde entier.
Et le président SARKOZY se lance : promis, juré, après 30 d’abandon, l’Etat revient dans la région capitale. Et dans le Grand Paris, rien de trop beau : métro en rocade, développement économique, logement, écologie…Le tout en discussion avec les Franciliens, leurs collectivités et leurs élus. C’était dit !
UN METRO PEUT EN CACHER UN AUTRE.
A peine l’été passé, la réalité est toute autre. L’Etat revient, certes, mais avec un autoritarisme sans précédent. En septembre, Christian BLANC, secrétaire d’Etat désigné par SARKOZY pour diriger le Grand Paris, sort une loi sur les transports. La conception pose problème : avec le métro automatique de Christian BLANC, il ne s’agit pas de desservir les villes, de mailler les territoires, de désenclaver les banlieues, mais de relier en express les centres d’affaires et les futurs « clusters » de recherche, les gares TGV et les aéroports.
VA-T-ON REGARDER PASSER LES RAMES ?
Faudrait-il encore concentrer le développement de quelques zones au détriment des autres ? Où serait le progrès, s’il n’est pas partagé par tous ? Quelle avancée pour l’environnement si la banlieue est toujours aussi mal desservie par les transports et que beaucoup sont obligés de continuer à utiliser la voiture ?
MAIN BASSE SUR LESVILLES
Le besoin d’aller vite pour réaliser ce métro sert d’alibi au gouvernement pour tenter de prendre la main sur la moitié de la petite couronne. La loi BLANC invente une société du Grand Paris (la SGP, société par actions), chargée d’aménager, selon les hypothèses, 700 hectares autour de chaque nouvelle gare et tout le long du parcours. Elle aurait tous les pouvoirs sur les sols, l’urbanisme, les décisions, la gouvernance.
UN FORT RISQUE DE BETONNAGE.
Au lieu d’empêcher la spéculation, cette Société du Grand Paris aura la charge de l’orchestrer pour l’Etat, qui cherche ainsi à financer une bonne part des projets sans y mettre un sou. Autant de risques pour la mixité sociale : s’il faut que ça paie un maximum, pas de logements sociaux, et les logements ne seront pas accessibles à tous.
LA REMISE EN CAUSE DE LA DEMOCRATIE LOCALE ET DE LA DECENTRALISATION.
Et tout ce qui a été discuté avec les citoyens serait remis en cause. Gare au retour des grands projets technocratiques. On a encore le souvenir cuisant de ceux qui ont prévalu pour les grands ensembles ou les villes nouvelles- que les collectivités ont toutes les peines à réparer et à remailler quarante ans après. Construire les villes dans une métropole moderne est une tâche immense. Si l’Etat veut passer en force et tout régenter, ça ne marchera pas. La métropole ne sera réussie que si elle est solidaire, si elle s’attaque aux inégalités, si chacun est écouté et peut donner son avis.
ET CELA SIGNIFIE QU’ IL FAUT S’ OPPOSER A CETTE DEMARCHE AUTORITAIRE : CE PROJET DE LOI DOIT ETRE RETIRE ET REECRIT POUR REPONDRE D’ABORD AUX BESOINS DES FRANCILIENS.
> Ne pas opposer le métro en rocade et les autres transports en commun, travailler aux dessertes les meilleures pour le plus grand nombre.

>S’appuyer sur les structures publiques existantes telles que le Syndicat des Transports d’Ile de France (STIF), ainsi que sur les grands opérateurs : RATP, SNCF, RFF, coordonnés dans un pôle public des transports en commun qui aurait pour vocation de reprendre les 40% d’activités déjà concédés à Véolia.

>Trouver les financements non pas dans les hausses de tarifs pour les usagers, mais dans les plus-values financières réalisées par les banques et les entreprises.

>Exiger que les collectivités locales soient pleinement associées à tous les projets de la métropole.

>Exiger qu’une véritable consultation des citoyens soit organisée sur l’ensemble de ce projet, qu’un avis conforme soit demandé à toutes les assemblées locales concernées, qu’un grand débat, un référendum, soit organisé avec la population.

L’ association nationale des élus communistes et républicains.

vendredi 25 septembre 2009

DANS QUEL MONDE VIVONS NOUS?

Alors que la planète Terre est confrontée à d’effroyables difficultés dont on se demande si elles ne vont pas encore s’aggraver au point d’être fatales. Alors qu’il y règne une crise sociale et écologique sans précédent, de violentes secousses financières (mais bizarrement, dans le même temps les banques se refont une santé) et des menaces écologiques inconnues jusque-là, qu’entendons-nous ? Que voyons-nous ? Des histoires de procès entre hommes politiques de droite pour une sombre affaire de fichiers dont personne ne comprend rien. Que des matchs de football sont arrangés avec un manager qui aurait détourné de l’argent. Que des courses automobiles sont bidonnées. Que des élections dans un parti politique de gauche sont également truquées. Et puis lundi, qu’un très ancien président de la République se vante d’avoir charmé une belle princesse aujourd’hui disparue ! Mais le monde réel, ce sont 700.000 jeunes qui n’ont pas de travail, après avoir terminé leur scolarité. Le monde réel, ce sont des paysans, fiers d’un métier consistant à nourrir le monde et qui, aujourd’hui au bord d’un désespoir sans fin, jettent le lait tant ils perdent de l’argent à vouloir exercer leur profession. Le monde réel, ce sont ces gens qui parlent des restrictions qu’ils font désormais jusque dans leur budget alimentation. Le monde réel, ce sont ces femmes et ces hommes, qui les larmes aux yeux, décrivent la fermeture de leur usine. Le monde réel, ce sont ces salariés qui se donnent la mort, au bout de leur stress et de leur sentiment d’inutilité sociale dans un système où le bien public n’existe plus, où seul compte le soit disant mérite, la réussite individuelle pour alimenter le dieu profit qu’il faut vénérer sous peine d’être démodé. Le monde réel, ce sont ceux qui se font des procès, s’insultent par médias interposés et qui augmentent le forfait hospitalier, privatisent La Poste, bloquent les salaires. Le monde réel, ce sont les mêmes qui règlent à coups de matraque et devant les caméras le sort des réfugiés essentiellement afghans, fuyant leur pays que nous participons à bombarder sous le faux prétexte de la démocratie.

Il y a la politique politicienne qui ne s’élève guère au-dessus des caniveaux. Et il y a la nécessité de se retrouver ensemble pour faire une société ensemble. Il y a la mode d’une gauche bien vue dès lors qu’elle lorgne à droite. Et il y a la nécessité de repenser une gauche de ce siècle, capable d’affronter la mondialisation capitaliste pour la transformer en un monde du bien commun, des hommes en harmonie entre eux et avec la nature. Car pendant que le système médiatique nous parle de futilités, de banalités invitant toujours les mêmes à s’exprimer dans le tourniquet de la pensée unique et le labyrinthe d’une sous culture formatée, les grands de ce monde décident à l’ombre des caméras de télé, pour le seul intérêt des puissances d’argent. Pour ceux qui disposent, par exemple, de 1800 milliards de dollars gardés par le secret bancaire dans la seule Suisse, ou ceux qui détiennent 1300 milliards de dollars dans les fonds souverains. Ceux de Wall Street à New York et de la City de Londres.

La réunion du G20, qui se réunit cette semaine à Pittsburgh, ne changera rien à cet état du monde et à l’insupportable et inutile souffrance des hommes. La petite mise en scène de SARKOZY et des Européens sur le sujet des bonus n’est qu’une manière d’amuser la galerie. Même si une réglementation sur les bonus était enfin décidée, cela ne serait pas du tout suffisant pour juguler la crise. Il y a urgence à fermer les paradis fiscaux et à taxer les mouvements de capitaux pour alimenter un fonds de co-développement social ey écologique pour les pays les plus pauvres, à annuler la dette et le système financier qui produit cette dette. En lien avec le sommet de Copenhague, il est indispensable de préparer un programme mondial anti-pauvreté et la mise sur pied d’un programme mondial de modification des systèmes productifs, des transports, des logements, de l’énergie. En lieu et place de la concurrence effrénée, c’est le partage et la coopération qui sont nécessaires et qui doivent être mis à l’ordre du jour. Ce serait possible avec la création d’une monnaie commune mondiale de coopération et d’échange équitable et une modification radicale du rôle du fonds monétaire international. Celui-ci devrait inciter à un système de crédit, en lieu et place de la spéculation et de la destruction des droits sociaux et des services publics, pour un travail sécurisé et une formation pour toutes et tous. Et puis va-t-on enfin aborder la question de l’amélioration du niveau de vie des citoyens spoliés aux seuls bénéfices des actionnaires ?

Quand verra-t-on à la télévision des débats publics sur ces sujets qui concernent la vie quotidienne de milliards d’individus ? Cela changerait des tartufferies et autres banalités politico médiatiques. Que chacune et chacun s’en mêlent. C’est ce que souhaitent les communistes.

jeudi 24 septembre 2009

A L'OUEST RIEN DE NOUVEAU

En direct de New York, le président n’a délivré qu’un discours « prêt à porter » devant deux journalistes réduits au rôle de faire-valoir. Nicolas Sarkozy semble souffrir d’une triple obsession.
Première obsession : Être le président des grands patrons. Plutôt que de servir les intérêts de Dassault en allant « vendre le Rafale au Brésil », le président ferait mieux d’arrêter de supprimer des dizaines de milliers de fonctionnaires qui sont la force d’un service public utile aux français.
Deuxième obsession : Être le premier menteur de France. Le chef de l’État ose affirmer que « le risque systémique financier est derrière nous » à l’heure où tous les économistes s’inquiètent d’un possible krach monétaire, effrayés par la situation du billet vert, ou encore d’un krach obligataire sur l’endettement des États.
Troisième obsession : Être l’homme d’une politique injuste. Après la taxe carbone, il crée un nouvel impôt en taxant les indemnités journalières des salariés en cas de maladie. Cet impôt est honteux, c’est un impôt sur la souffrance. Le président fait par ailleurs ses choux gras de la misère humaine en expulsant les sans-papiers vers des pays en guerre qu’ils ont dû fuir pour survivre.
Cette prestation présidentielle renforce les communistes dans leur volonté de faire battre cette politique. Dès aujourd’hui et pendant dix jours ils se mobilisent pour porter leurs solutions face à la crise et construire avec les français une alternative à la politique du gouvernement.
Pierre Laurent, Coordinateur national du PCF

Les ateliers de la gauche : précisions de Pierre Laurent, coordinateur du PCF

Le PCF a appelé lors de la Fête de l’Humanité à la relance d’un « immense débat d’idées à gauche » sur le projet qui doit constituer l’alternative à la politique de Nicolas Sarkozy. Pourquoi ?

Pierre Laurent : Parce qu’il est urgent de sortir la gauche de l’enlisement et de rompre avec le spectacle désolant dans lesquels certains font tout pour l’enfermer. La gauche n’a ni besoin du Modem, ni de primaires pour 2012, encore moins de combats de chefs pour relever la tête, elle a besoin d’un projet clair et mobilisateur qui, à l’inverse de la politique de Nicolas Sarkozy, apporte des réponses aux urgences populaires et à la crise.

Les forces humaines et militantes, les idées, les énergies existent à gauche pour faire émerger ce projet. Encore faut-il les mobiliser, organiser leur travail commun, et non pas passer son temps à les désespérer.

Comment comptez-vous concrétiser cet appel ?

Pierre Laurent : Nous proposons d’ouvrir partout des ateliers du projet. Nous proposons à nos partenaires du Front de gauche de les co-organiser, avec pour objectif de construire sur des plateformes partagées un front encore élargi qui puisse porter dans les mobilisations sociales, dans les prochaines élections régionales, et demain au niveau du pays tout entier une politique apte à contrer les logiques libérales. Nous proposons d’ouvrir toutes grandes les portes de ces ateliers aux acteurs du mouvement social, aux syndicalistes, aux responsables associatifs, aux intellectuels de toutes disciplines, qui , comme nous, cherchent l’issue. Nous proposons d’inviter l’ensemble des forces de gauche et écologistes à cette confrontation de projets. Et on verra qui veut rassembler sur des choix aptes à construire de réelles majorités alternatives.

Où et quand auront lieu ces ateliers ?

Pierre Laurent : Nous voulons les démultiplier dans toute la France. Nous tiendrons une dizaine d’ateliers de dimension nationale au mois d’octobre (voir ci-dessous). Dès la fin octobre, nous tirerons un premier bilan d’étape national de ce travail. Le 24 octobre, lors de notre Conseil national, nous rendrons également publique notre offre politique nationale pour les élections régionales.


Le site des ateliers : http://www.lesateliersdelagauche.fr/

mercredi 23 septembre 2009

"mille feuille institutionnel": un fallacieux prétexte!

Réforme territoriale
départements et communes en ligne de mire
Le coup de ciseaux dans la carte de France prévu par le projet gouverne­mental va mettre à mal l’organisation institutionnelle de nos territoires.
La modernité a parfois bon dos. Depuis plus de deux ans, Nicolas Sarkozy ne cesse de vilipender l’organisation de notre territoire en communes, départements, régions. Ce « mille feuille institu­tionnel » serait inefficace pour répondre aux besoins des Français. À ses yeux, la nécessaire « modernisation » de nos institutions s’impose ! Brice Hortefeux, ministre de l’Intérieur, a rendu public « un avant-projet de loi relatif aux collec­tivités territoriales ». Celui-ci conduirait, en l’état et à terme, à un véritable bouleversement de l’organisation institutionnelle de nos territoi­res remettant en cause ce qui fait l’originalité de notre pays, fruit de notre histoire et des luttes du peuple français, c’est-à-dire, pour l’essentiel, la démocratie locale de proximité avec pour corollaire, l’éloignement du citoyen des lieux de décision.
Contre l’avis maintes fois exprimé de l’Asso­ciation des régions de France (ARF) et celle des départements de France (ADF), l’avant-projet du gouvernement prévoit, suivant les préconisations du rapport Balladur, l’élection de « conseillers territoriaux », en lieu et place des conseillers régionaux et départementaux, qui siégeraient dans les deux assemblées. Ce dispositif, qui con­duirait à une diminution de 30 à 40 % du nombre d’élus, s’accompagne, pour ces deux institutions, de la fin de la « compétence générale », qui leur permettait, au-delà de leurs responsabilités spé­cifiques, de répondre aux besoins des popula­tions. Même s’il n’est pas indiqué, noir sur blanc, la fin des départements, ce qui demande­rait une révision constitutionnelle, avec ce pro­jet, c’est la mort programmée des départements et des communes.
Pour Jean-Paul Dufresne, président communiste du conseil général de l’Allier : « Quand je mesure aujourd’hui le rôle du département en terme de proximité sur les questions sociales, d’aménagement, de services aux populations, on ne peut que s’opposer à une telle réforme. » Cet avant-projet prévoit la création d’une collectivité à statut particulier : la métropole. Ces entités seraient créées à partir de 500 000 habitants, (Lyon, Marseille, Bordeaux, Toulouse, Nantes et Nice sont dans ce cas). Ce niveau pourrait être abaissé pour permettre à des villes de la taille de Strasbourg d’en faire partie. Ces métropoles se substitueraient aux départements sur leur terri­toire ; elles en récupéreraient les compétences, de même que celles des communes qui les composent. Lesquelles deviendraient de simples arrondissements ou quartiers de la métropole. L’initiative de leur création en revenant soit à une majorité de communes soit… au préfet. De même, la carte des intercommunalités, établisse­ments publics de coopération intercommunale (EPCI), devrait être bouclée au 1er janvier 2014. Leur périmètre, avec regroupement éventuel de plusieurs EPCI, permettrait de former de plus importantes entités territoriales. Le tout se fais­ant sur la base du volontariat des villes… le pré­fet tranchant en dernière instance.
Ces EPCI auront des compétences élargies, en lieu et place des communes qui les composent. Les conseillers communautaires seront élus en même temps que les conseillers municipaux, transformant ainsi les EPCI en collectivités terri­toriales de plein exercice. Nous passerons de la coopération entre communes à l’intégration dans une nouvelle entité. D’ailleurs, l’avant-projet prévoit la création de « nouvelles communes » en lieu et place des EPCI regroupant moins de 500 000 habitants. Ces nouvelles communes seraient créées sur propositions des villes con­cernées qui deviendraient des arrondissements, après référendum des habitants et… décision du préfet.
Ce texte, qui sera débattu en septembre au Sénat, avant de passer ensuite devant l’Assemblée nationale, procède d’une logique qui aboutirait, à terme, à ce dont une partie de la droite, mais pas seulement, a toujours rêvé, la disparition de ce foyer démocratique que constitue, fait unique en Europe, l’existence de 36 000 communes.
Certes, chaque année, des fusions de communes se réalisent pour faire face aux besoins des populations et au développement des territoires, mais ce qui se concocte va bien au-delà des enjeux politiciens immédiats où la droite veut faire reculer la gauche majoritaire dans les régions et les départements. Il se dessine une tout autre organisation du territoire, où il n’exis­terait plus que des métropoles et des nouvelles communes ou des intercommunalités et des régions. Celles-ci, aujourd’hui au nombre de 22, pourraient demain être moins nombreuses. La région parisienne n’est pas concernée. Pour cette dernière, au sujet de laquelle le président de la République est particulièrement attentif avec son projet de Grand Paris, une loi devrait être dépo­sée à l’automne.
La réforme des collectivités territoriales, qui des­sine la France dans laquelle nous vivrons demain, permettra-t-elle de faire vivre la démo­cratie locale ? Avec ce projet on peut craindre le contraire… quoi qu’il en soit, là est l’enjeu.

lundi 21 septembre 2009

Contre la privatisation de la poste

(Cliquez sur l'image pour afficher le tract)
A romainville pour participer à cette consultation rendez vous:
Vendredi 02 octobre
  • Place du marché 9h - 13h
Samedi 03 octobre
  • Devant la poste 8h - 12h
  • Marché des 3 communes 9h - 13h
  • LIDL Bas Pays 10h - 15h
  • Leader Price Gagarine 10h - 15h
  • Devant la mairie 8h - 12h

pour l'avenir du logement social

Congrès de l’USH – 17 septembre 2009 – Toulouse
Intervention de Jean Pierre Moineau, Président de l’OPH de Vitry sur Seine

"Mesdames, Messieurs,
Permettez-moi de commencer mon propos par quelques citations. La première est issue du dernier rapport du Conseil d’Etat « Droit au logement ; droit du logement », dont il faut souligner combien la lecture est édifiante …
« Depuis plusieurs années, le parc HLM ne croît plus à un rythme compatible avec les besoins » peut-on y lire. D’où, précise le rapport « un nombre significatif de mal-logés ou de non-logés, que les rapports publics évaluent à 3,5 millions. »
Ma deuxième citation, je l’emprunterai au discours d’ouverture de notre Président Thierry Repentin : « (…) force est de constater, nous a-t-il dit, qu’en matière de logement, en France, les douze mois qui nous séparent du Congrès de Cannes ont plutôt été marqués par un désengagement de l’Etat et un démantèlement de plusieurs mécanismes régulateurs. »
« Je pense d’abord à la loi MOLLE, poursuivait-il, adoptée au printemps dernier. Même si elle comporte d’indéniables points positifs -quelques-uns uns en tout cas- elle s’est aussi traduite par de graves atteintes au logement pour tous.
Je regrette vivement la baisse des plafonds de ressources, l’élargissement et le relèvement du Supplément de Loyer de Solidarité ainsi que la suppression du droit au maintien dans les lieux. » Toujours à propos de la loi Boutin, des paroles de locataires, empruntées au tract de la CNL que ses militants nous distribuaient ce matin.
« Toutes ces mesures (celles de la Loi Boutin) vont à l’encontre du progrès social, et des besoins des familles. Elles sont mauvaises pour l’avenir du logement social. C’est pourquoi nous demandons l’abrogation de la loi Boutin.
Il faut construire plus de logements sociaux à loyers abordables. La demande, de plus en plus sociale, ne cesse d’augmenter (…) Aujourd’hui en France, dans ce pays riche, se loger et garder son logement relève des coulisses de l’exploit.
J’aurais pu également évoquer le rapport de notre conseil social, dont le sous-titre témoigne des évolutions négatives de la situation : « aggravation du taux d’effort des locataires ».
Enfin permettez-moi de citer la déclaration l’Association Nationale des Elus Communistes et Républicains dont je suis membre. Nous vous l’avons remise ce matin aux portes du Congrès.
« L’Etat poursuit son désengagement, écrivons-nous. Sa contribution au logement locatif social est inférieure à celle des collectivités locales. Le budget logement est en recul, malgré le pillage du 1%.
L’Etat accorde plus pour les dispositifs fiscaux De Robien et Scellier qu’au logement social (…).
La rupture voulue par Mme Boutin et la volonté du gouvernement de faire de la France un pays de propriétaires favorisent le marché, la mise en concurrence, la spéculation et le profit immobilier. L’Etat tourne le dos à l’intérêt général qu’il est sensé défendre et détruit une valeur fondamentale de la République : l’égalité entre citoyens. La loi MOLLE bloque le système est aggrave la situation.
Les demandeurs modestes sont mes en concurrence avec les occupants un peu moins modestes qu’eux. Elle établit une rupture avec le principe de solidarité. Elle fait disparaître le droit au maintien dans les lieux, avec l’abaissement du plafond de ressources et l’augmentation des surloyers, elle démolit la mixité. »
Permettez-moi de vous inviter à aller sur le site de notre Association Nationale des Elus Communistes et Républicains. Vous y trouverez l’intégralité de notre déclaration et pourrez utiliser, si vous le souhaitez, la pétition nationale que nous mettons à disposition de tous, et par laquelle chacun peut exiger :
L’abrogation de la loi Boutin
La suppression du Surloyer
L’augmentation des aides de l’Etat
La création d’un service public national du logement et de l’habitat
C’est un fait, dont la conscience semble désormais s’imposer. Depuis la loi Barre de 1977, pas moins de 7 lois sont venues, peu ou prou, élargir la porte par laquelle s’est engouffré une conception marchande du droit au logement.
Le mouvement HLM et sa capacité de réalisation et de réponse aux besoins en ont été affaiblis. Au point qu’aujourd’hui on puisse s’inquiéter de leur pérennité.
Ce qui ne nous empêche pas de partager, avec toutes et tous ici, la fierté légitime du travail accompli dans des conditions de plus en plus difficiles et de mesurer la part prise par ce travail dans la réponse aux besoins de nos concitoyens, dans l’économie du pays, dans l’innovation indispensable pour relever les défis du nombre et de la qualité des logements.
Mais cette fierté côtoie l’inquiétude, la colère de voir l’Etat persister dans son désengagement et dans sa volonté de casse lu logement social et du mouvement HLM. Elle côtoie la détermination, qui doit être la notre, d’obtenir une politique nationale audacieuse et généreuse en faveur du droit au logement pour tous et partout.
Nous le regrettons, mais nous ne pourrons pas voter, en l’état, pour le projet de résolution qui nous est proposé.
Il en effet terriblement en décalage avec les exigences, avec les paroles fortes entendues ici, à cette tribune ; en décalage avec les propos de notre Président, et ne tient compte ni des inquiétudes, ni des colères, ni des exigences exprimées, tout au long de ce congrès, dans les débats, les rencontres, les allées et les stands …
Nous formulons le vœu que les Etats Généraux annoncés pour 2010 soient l’occasion pour notre mouvement HLM de parler fort de porter des propositions et des propos plus radicaux en faveur d’une vraie politique du logement social."

Oui à une politique écologique, non à la taxe carbone ! Par Bernard Teper

Nous reproduisons ici un article très intéressant de Bernard Teper, Président de l'UFAL, Union des Familles Laïques.


Cela a mal commencé. Michel Rocard présente son projet de taxe carbone à 32 euros la tonne de CO2, la ministre des Finances dit que c'est deux fois trop, Dominique Voynet dit que ce n'est pas assez et Daniel Cohn-Bendit applaudit très fort ! Honte à eux !
Regardons de plus près ce qu'il en est. Le chèque "vert" qui serait prévu pour indemniser les ménages les plus modestes sera calculé uniquement sur les consommations directes d'énergie, alors que toutes les augmentations du prix de l'énergie se répercutent immédiatement sur le prix de la grande majorité des biens et services nécessaires aux ménages.

Donc en fait, tout est fait pour que les couches populaires soient appelées à payer pour les dégâts occasionnés par les gros pollueurs industriels.

Déjà, d'une façon générale, une taxe sur la grande consommation ou la TVA est un impôt totalement injuste qui vise à favoriser les couches aisées et défavoriser les couches populaires.
De plus, les gros pollueurs industriels, eux, sont exonérés de taxe carbone car ils sont dans un régime différent : ils ont des droits à polluer qui leur sont attribués et ils peuvent acheter en Bourse d'autres droits à polluer !
Et comme le prix d'achat des droits à polluer est d'environ 14 euros la tonne de CO2, on voit là l'imposture du "socialiste" Rocard qui veut faire payer les couches populaires plus cher que les grands groupes industriels.
Cette proposition est donc une imposture ! N'ayons aucun scrupule à nous opposer à cette politique injuste. Toute politique visant à culpabiliser en premier lieu les couches populaires est à combattre sans vergogne.
L'alternative est à trouver dans une politique écologique radicalement différente supprimant le marché des droits à polluer et en organisant d'abord une diminution drastique selon un plan pluriannuel de la pollution des gros pollueurs, puis un plan pluriannuel d'économies d'énergie sur toutes les nouvelles constructions immobilières demandant de la consommation énergétique (chauffage notamment) et sur des travaux obligatoires et urgents sur le bâti, les installations, les réseaux et les transports anciens (individuels et collectifs) consommateurs d'énergie.
Et enfin, il est nécessaire d'aller vers une diversification énergétique développant au maximum possible les énergies renouvelables et donc de développer prioritairement la recherche publique en ce domaine.
Le décor est planté.
A nous de produire une éducation populaire tourné vers l'action pour combattre ces imposteurs !

dimanche 20 septembre 2009

"il faut que le front de gauche soit durable"

Afin de favoriser l’échange, nous publions aujourd’hui des extraits d’un entretien accordé par Marie George BUFFET à l’Humanité le vendredi 18 septembre.

Lors de la Fête de l’Humanité, vous avez appelé à un grand débat d’idées sur ce que doit être une politique de gauche. Pensez-vous avoir été entendue ?
Marie George BUFFET. J’ai le sentiment que l’appel que nous avons lancé a été une initiative politique qui a parcouru les allées de la Fête. Je pense qu’elle correspond très exactement à ce que qu’attendent des millions d’hommes et de femmes aujourd’hui. Je participais mercredi au rassemblement des cheminots pour la défense du fret, au Bourget. J’ai été interpellée par plusieurs d’entre eux sur cette question. Dans mon intervention, j’ai parlé du Front de gauche, de l’alternative aux politiques libérales. Je ne supporte plus que la gauche ne soit présentée que dans la rubrique des fraudes, des rivalités entre dirigeants, des clins d’œil au Modem, alors que nous vivons une crise internationale, sociale, démocratique, écologique. Beaucoup de gens pensent comme moi. Avec cet appel, ils se disent : « Enfin du concret ».

Vous proposez que des ateliers se tiennent à l’initiative du Front de gauche et soient ouverts à toute la gauche. Jean-Luc MELENCHON a exprimé son désaccord avec une présence du PS dans ces ateliers, dans la mesure où le Front de gauche ne saurait comprendre le PS. Un communiqué du Parti de gauche a confirmé cette position. Que lui répondez-vous ?
Marie George BUFFET. Il faut que le Front de gauche soit durable. Quand j’ai lancé l’appel à constituer un front de gauche, en Octobre 2008, c’était dans la perspective des élections européennes. Le scrutin passé, nous nous sommes dit qu’il fallait continuer. Mais il faut l’élargir. Le Front de gauche a vocation à devenir majoritaire. Mon idée est claire. Nous proposons aux organisations fondatrices du Front de gauche de se réunir, dès la semaine prochaine, pour préparer ces ateliers. Travaillons déjà entre membres fondateurs, éventuellement même à une plate-forme partagée pour aller à ces ateliers avec des propositions communes sur les grands sujets. Mais invitons bien toutes les autres organisations à en débattre, et surtout toutes les femmes et les hommes de gauche. Et attachons-nous bien à ancrer cette confrontation d’idées à partir des grandes revendications et des exigences portées par le mouvement social.
Il y a urgence non seulement parce que nous avons l’échéance des régionales de 2010, mais aussi parce que les hommes et les femmes qui sont aujourd’hui en lutte, en pleine crise du capitalisme, porteuse de tous les dangers démocratiques, sociaux et écologiques, ont besoin de raisons concrètes d’espérer . S’ils ont l’impression qu’à gauche rien ne bouge,, qu’elle ne sortira pas du marasme décrit à la une des médias, qu’elle ne répond pas à leurs revendications et à leurs aspirations, l’horizon est bouché. Je dis à nos amis du Front de gauche : travaillons ensemble et organisons ces ateliers sans tarder. Nous avons la responsabilité de reconstruire une alternative à gauche et beaucoup de celles et de ceux qui résistent, qui construisent à gauche comptent sur nous !

Vous parlez d’élargissement du Front de gauche. A qui pensez-vous plus précisément ?
Marie George BUFFET. Nous devons nous tourner vers les autres formations de gauche et écologistes. Parlons des socialistes. Des dirigeants du PS, des présidents de région se tournent vers un parti de droite appelé Modem. Hier, le Figaro mettait à la une : « Modem-socialistes, les tractations ont commencé ». Le Parisien ouvrait ses colonnes à Martine AUBRY : « J’accepte volontiers de rencontrer François BAYROU », tout en disant que sa priorité est le rassemblement à gauche ! Mais il y a aussi des millions d’hommes et de femmes, des militants, des élus et des électeurs socialistes qui ont envie d’être de cette gauche que nous portons avec le Front de gauche. Doit-on, parce que certains tendent la main aux libéraux, élever des barrières entre nous et ces socialistes ? Je ne suis pas d’accord avec cela. Je pense au contraire que nous devons tendre la main à ces hommes et à ces femmes et leur dire : venez débattre avec nous. Au Front de gauche nous avons commencé à travailler sur un nouveau projet pour l’Europe, les régions, notre pays, débattons, confrontons nos points de vue. Ces débats, nous les mènerons sous les interpellations des actrices et des acteurs des mouvements sociaux et démocratiques. Le but, je veux être très précise, c’est d’adopter des plates-formes partagées. Je souhaite qu’à la fin de chaque atelier, nous prenions acte des propositions qui nous réunissent. C’est sur cette base que nous pourrons nous rassembler, au lieu d’ériger des frontières infranchissables entre nous.

Ces différences d’approche découlent de conceptions différentes du Front de gauche… ?
Marie George BUFFET. Nous voulons un Front qui vive et qui grandisse avec les formations qui le composent. Nous n’avons jamais souhaité que nos formations se fondent. Nous voulons faire vivre nos partis. Mais le Front de gauche doit se développer, se tourner vers d’autres. Si nous le figeons, nous le figeons à 7%. Mon but, ce n’est pas de témoigner, mais d’agir. Nos concitoyens nous diront : est-ce utile de voter pour vous si vous ne créez pas les conditions d’une majorité populaire et politique ? Le désir profond du peuple de gauche, c’est que, dans les régions, au gouvernement et au niveau européen, les conditions soient créées pour des choix en rupture avec les logiques libérales, pour de nouveaux droits aux salarié-es, aux citoyen- nes , un pouvoir qui satisfasse leurs revendications. Le Front doit être une dynamique.

vendredi 18 septembre 2009

nationaliser, voire plus...

Lu sur le blog d’Anicet LE PORS, Ingénieur et économiste, ancien ministre de la Fonction Publique...
« La gauche a accédé au pouvoir en 1981 avec un slogan majeur « Là ou est la propriété, là est le pouvoir ». Sur la base de quoi, le secteur bancaire et plusieurs grands groupes industriels ont été nationalisés en février 1982. Ces nationalisations ont permis de sauver de la faillite plusieurs entreprises (dans la sidérurgie notamment), pourtant elles ont échoué à donner aux travailleurs la maîtrise de leur outil de travail et n’ont pas été l’instrument des changements démocratiques espérés. Il convient de s’interroger sur les raisons de cet échec. Parmi celles-ci, on peut évoquer le fait que les lois de démocratisation du secteur public et les lois Auroux sur les nouveaux droits des travailleurs sont intervenues bien tard, sans liaison avec le transfert de propriété. On peut aussi considérer que celui-ci est insuffisant à lui seul à réaliser une véritable appropriation sociale, sans considérer comme certains le font aujourd’hui que puisque ce n’était pas suffisant ce n’est plus nécessaire !

Le grand patronat et le gouvernement s’intéressent, eux, à la propriété du capital, car ils savent que celui-ci fonde leur puissance ; il suffit pour s’en convaincre de lire les quotidiens. Dès lors, comment considérer que l’on pourrait mettre en œuvre une politique de réel changement progressiste sans s’attaquer au fondement de cette domination, sans réaliser une véritable appropriation sociale, basée sur une large propriété publique complétée de mesures coercitives en matière d’emploi, de salaires, de formation, d’investissement, de recherche-développement, de coopération, d’un véritable statut du travail salarié ? On évoque timidement la mise sous tutelle d’entreprises fautives, on revendique la présence des représentants de l’État dans les banques et entreprises bénéficiaires de fonds publics. Ce serait la moindre des choses, mais c’est tout à fait insuffisant. Il faut commencer par nationaliser dans les conditions d’une effective appropriation sociale telle que précédemment définie. Un travail collectif considérable est indispensable pour définir avec précision quelles banques et entreprises doivent être nationalisées dans les secteurs de l’eau, de l’énergie, des ressources du sol et du sous sol, des industries stratégiques, des services.
Dans le passé, les plus grandes réalisations industrielles, les meilleures stratégies de gestion ont été le fait des entreprises publiques : EDF, GDF, la SNCF, l’industrie aéronautique et spatiale, le CEA, le CNRS, etc. La France fait référence en matière se services publics parce que dès la fin du XIX° siècle s’est développée une école de pensée qui en a théorisé la notion. Nous disposons d’une administration et d’un système de protection sociale dont l’efficacité est reconnue dans le monde entier. Chacun s’est plu à souligner que, face à la crise, les services publics, établis sur un large secteur public (en dépit des privatisations réalisées de droite comme de gauche), avaient joué un fort rôle d’ « amortisseur social ». L’objection selon laquelle la mondialisation nous interdirait désormais tout élargissement de la propriété publique ne tient pas, car la nécessité de l’appropriation sociale est aujourd’hui tout aussi impérative au niveau mondial et, par voie de conséquence, européen. La protection de l’écosystème mondial, l’approvisionnement en eau de tous les humains, le partage égal des richesses terrestres, les nécessités de la coopération internationale dans l’industrie et les services poseront avec toujours plus de force la nécessité de services publics dans ces domaines, entraînant nécessairement l’appropriation collective des biens publics correspondants. C’est dans ce sens qu’il faut aller, car c’est le sens de la modernité".



Le PCF demande la remise en débat immédiate de la proposition de loi contre les licenciements boursiers (Pierre Laurent)

Ce matin, des salariés de l’automobile en lutte contre les licenciements boursiers se réunissaient à la Bourse (Paris) pour manifester.

Présent à cette manifestation, j’ai pu mesurer la colère montante des salariés, contre le saccage des emplois et de notre industrie.
Nous avons sous les yeux un exemple très précis : depuis 11 mois, les salariés de Molex (31) se battent pour conserver leurs emplois. Seulement 15 emplois et peut être 50 avant la fin de l’année sur 280 vont être conservés par le fonds d’investissement repreneur, HIG. Il est intolérable et totalement indécent que le Gouvernement à travers son « Ministre des ouvriers », Christian Estrosi, ose parler de « dénouement heureux » alors qu’il s’agit de mettre à la porte de leur entreprise des centaines de salariés.

Au nom du PCF, je demande la remise en débat immédiate de la proposition de loi déposée par les communistes à l’Assemblée Nationale, pour l’interdiction des licenciements boursiers. Cette proposition apportera une réponse immédiate aux urgences exprimées par les salariés.

Pierre Laurent, Coordinateur national du PCF

Paris, le 17 septembre 2009.

jeudi 17 septembre 2009

INTERCOMMUNALITE: UN REEL DEBAT EST URGENT

Les principaux textes présentés par le gouvernement et la majorité partagent la même orientation politique. Derrière, il y a la volonté de renforcer le pouvoir d’Etat, le pouvoir exécutif, au détriment des autres pouvoirs. C’est très clair avec la réforme des collectivités territoriales qui s’inscrit dans la même démarche. Ce projet et les élections régionales sont pour le gouvernement une étape décisive de la restructuration de l’Etat, des pouvoirs et des territoires. Elle risque de bouleverser profondément la vie démocratique du pays. Au nom de la « modernisation »de nos institutions, l’avant projet de loi présenté cet été par le ministre de l’intérieur, Brice HORTEFEUX, dans la droite ligne des propositions de BALLADUR six mois plus tôt, remet en question la démocratie de proximité, en éloignant les centres de décision du citoyen. En créant une nouvelle catégorie d’élus- les conseillers territoriaux- qui siégeront dans les conseils régionaux et généraux, le gouvernement vise en fait les compétences des départements et des communes. Ces deux collectivités ont des compétences essentielles pour les habitants : gestion des services à la population, action sociale, aménagement du territoire. La création des métropoles, nouvelles entités de 500.000 habitants, va permettre de court-circuiter à la fois communes et départements .sur les zones où elles seront créées, puisqu’elles hériteront des compétences des deux…Au total « 100.000 conseillers municipaux devraient disparaître ». Plus de 20% des élus départementaux et régionaux seraient fusionnés en 2014 et élus par un scrutin uninominal à un tour, le plus antidémocratique qui soit.

Par ailleurs le secrétaire d’Etat au Grand Paris, Christian BLANC, s’apprête à déposer un projet de loi rappelant les temps anciens, bien avant la décentralisation où des structures technocratiques décidaient au nom de l’Etat, en lieu et place des collectivités locales, de tous les aménagements urbains avec les conséquences que l’on sait et que tous les élus dénoncent aujourd’hui. L’histoire semble se répéter. En effet, Christian BLANC propose de créer un établissement industriel et commercial (EPIC) dit « société du Grand Paris » dans lequel l’Etat aurait la majorité absolue lui permettant de décider de tout et tout seul. Du tracé de la ligne ferroviaire autour de Paris, qui risque fort, en l’état actuel des choses,de relier les pôles de développement économique sans répondre, en proximité, aux besoins des populations de banlieue, à l’aménagement urbain, sur un rayon de 1500 mètres autour des futures gares, afin de rendre la métropole parisienne concurrentielle au plan international. Exit les projets des collectivités concernées en termes de logements, particulièrement de logements sociaux, de services publics. Un tel projet ne ferait qu’accentuer les inégalités sociales et territoriales.
Ainsi n’inaugure-t-on pas en Ile de France une gestion des affaires publiques où l’Etat, court-circuitant les élus du suffrage universel dans leurs prérogatives et par là même les citoyens, décide de tout et en tout lieu?

Enfin le gouvernement a présenté le 8 juillet dernier son projet de réforme de la taxe professionnelle qui entrera en vigueur dès la fin de l’année, avec le vote de la loi de finances.
Après les réformes successives qui l’ont déjà en grande partie vidée de son contenu, les propositions gouvernementales vont considérablement fragiliser les ressources des collectivités territoriales avec toutes les conséquences pour les populations.
Le projet vise de facto à aboutir à sa suppression.

C’est dans ce contexte que monsieur le Préfet de la Seine-Saint-Denis vient de signer un arrêté définissant le périmètre de l’intercommunalité dont fait partie Romainville avec huit autres villes, après l’adoption par ces dernières de l’association de préfiguration de la communauté d’agglomération.
Face aux attaques portées contre les collectivités locales et leurs finances, ne serait-il pas temps de mettre l’ensemble de ces questions entre les mains des habitants ?
Comment est-il possible de débattre de la constitution d’une communauté d’agglomération de 400.000 habitants en la déconnectant totalement du contexte économique, social et politique dans lequel nous nous trouvons en cette rentrée 2009 ?
Sans ignorer les économies d’échelle qu’elle peut éventuellement permettre, comment s’avancer aussi imprudemment sur l’impôt local lié à l’intercommunalité, alors que pour l’essentiel les ressources des communautés d’agglomérations proviennent de la taxe professionnelle que le gouvernement SARKOZY va supprimer en 2010 ? On nous parle évidemment des compensations de l’Etat. Mais chacun sait ce qu’il en est. Par exemple, en Seine-Saint-Denis ce sont 500 millions d’euros qui n’ont pas été versés au département, suite aux transferts de compétences de 2004, notamment du RMI.
Comment évoquer un projet de développement urbain et d’aménagement du territoire sans le mettre en rapport avec la « société du Grand Paris » qui disposerait de pouvoirs exorbitants en matière d’urbanisme et d’aménagement, constituant ainsi le bras armé avec lequel l’Etat agirait et imposerait ses choix aux collectivités, aux élus et aux habitants ?
N’est-il pas temps pas temps de donner une autre dimension au débat avec la volonté d’y associer le plus grand nombre d’habitants, de mettre la construction de la communauté d’agglomération en rapport avec les projets destructeurs du gouvernement contre lesquels une large mobilisation s’impose. En rester à la surface des choses et à un débat de caractère technique serait mortifère ?

Ce débat est d’autant plus nécessaire que d’autres questions se trouvent posées. Et elles sont d’importance. Il en est ainsi de l’élection des conseillers communautaires qui figure dans le projet gouvernemental.

Dans un entretien accordé au journal du dimanche le 20 juillet Elisabeth GUIGOU, notre députée et secrétaire du Parti Socialiste chargée de la réforme de l’Etat et des collectivités territoriales, répondant à une question sur le renforcement de l’intercommunalité indiquait, nous la citons : « Mais je vous rappelle que sur ce point c’est le PS qui a été le pionnier et montré la voie. Cela a commencé avec la loi CHEVENEMENT de 1999, puis avec le rapport MAUROY de 2000, qui estimait que toutes les communes devaient avoir intégré une structure intercommunale avant 2010. L’UMP ne fait que reprendre notre proposition mais en la détournant. Nous avons toujours été pour l’élection d’un représentant intercommunal, donc on se réjouit de les voir nous rejoindre sur ce point. Mais nous avons toujours dit vouloir que cette élection se fasse au suffrage universel direct avec un scrutin proportionnel, mais surtout sur une liste spécifique. L’UMP, elle veut que ce représentant soit élu lors du scrutin municipal parmi les conseillers municipaux, donc lors d’un scrutin indirect, et là on n’est plus d’accord ».

Oui décidément, un débat s’impose. Il ne s’agit pas pour la gauche de s’engager dans des polémiques inutiles. Mais enfin, qu’adviendra-t-il des communes, si demain nous élisions au suffrage universel direct un conseil communautaire avec à sa tête un super maire ? Le danger n’est-il pas d’éloigner encore davantage les citoyens des pouvoirs de décision ? La commune ne deviendrait-elle pas rapidement une coquille vide ? Cadre essentiel de notre démocratie et lieu vivant d’organisation sociale et politique, nos concitoyens restent profondément attachés à leur commune.

LA CHUTE DU "MUR", 20 ANS APRES

La chute du "mur" a en quelque sorte, apporté une preuve irréfutable de la désintégration du système dont une analyse lucide pouvait déceler de longue date une avalanche de symptômes. Des chars russes face au peuple Tchécoslovaque en 1968 à l'état de siège en Pologne face à Solidarnosc en 1981, les contradictions entre les aspirations des peuples concernés et les "réponses" apportées étaient explosives. Dans un autre domaine, la catastrophe de Tchernobyl, par exemple, en disait long sur les retards de développement qu'accusait désormais un pays, qui,dans le passé, avait su ouvrir la voie à l'aventure spatiale. En un mot, avec la chute du mur, un type d'alternative au capitalisme s'est éteint.
Pour autant, cela n'a pas débouché sur un ordre international "plus juste et fondé sur le droit", comme l'espoir en avait été suscité! Le basculement du rapport des forces a, au contraire, libéré les tendances les plus agressives du capitalisme.

C'est ce que reconnaît, par exemple, Jean BOISSONNAT, grande figure du monde économique libéral, lorsqu'il déclare: "L'économie de marché (...) s'est laissée aller, pendant vingt ans, à ses mécanismes naturels qui l'ont conduite à une financiarisation à outrance et à la recherche de toujours plus de profits pour ses principaux acteurs." De fait, le chômage et la précarité ont explosé, de même que les inégalités. Et le nombre d'êtres humains luttant contre la faim vient de dépasser... le milliard de personnes! Sur le plan militaire, cette période a été "inaugurée" dès 1990 par la guerre du Golfe, suivie par celle dans l'ex-Yougoslavie, puis par celle en Irak et en Afghanistan. Au nom du Bien, du Droit, de la guerre contre le terrorisme, avec les résultats que l'on sait. Et concernant la planète, s'agissant des conditions dans lesquelles la "communauté internationale" gère la lutte contre le réchauffement climatique, le secrétaire général de l'ONU, M. BAN KI-MOON,annonce tout de go "Nous fonçons vers l'abîme"...Le bilan n'est pas brillant.

Conclusion? Ce n'est pas "la fin de l'histoire" qui est à l'ordre du jour, mais bien le dépassement du capitalisme! La crise du système permet et oblige à poser des questions de fond. C'est le moment de faire preuve d'une créativité politique à la hauteur des défis de civilisation de notre époque. Le Parti communiste est pleinement dans son rôle en se fixant cette ambition.
Francis WURTZ

mercredi 16 septembre 2009

BARROSO, LE PYROMANE RECOMPENSE

Election du Président de la commission européenne aujourd'hui
Le candidat des fauteurs de crise a été réélu aujourd’hui Président de la Commission européenne, par la droite et une partie des Députés socialistes européens.
Le Président du groupe socialiste, gérant les contradictions d’une social-démocratie en crise et les lamentables marchandages entre PPE et PSE pour les postes de Commissaires, affirmait hier : "si j’avais été Chef de gouvernement, je l’aurais moi-même désigné".
Une déclaration en signe d’aveu : lorsque les socialistes conquièrent des positions gouvernementales, ils ne les usent pas pour changer les cours de l’Europe.
Le groupe GUE, au sein duquel siègent les Députés communistes, a voté contre le candidat de la poursuite d’une politique qui a échoué.

CASSE DU FRET FERROVIAIRE: MARIE GEORGE BUFFET INTERPELLE SARKOZY

Monsieur le Président,
A l’heure où vous vous interrogez sur la nature du développement économique, la mesure et la soutenabilité de la croissance, je souhaite attirer votre attention sur la dramatique situation du fret à la SNCF.
Le fret ferroviaire constitue une alternative écologique reconnue au tout routier ; c’est un chantier d’avenir essentiel pour relâcher notre dépendance économique au pétrole, assurer la sécurité de nos approvisionnements, réduire toutes les pollutions non évaluées aujourd’hui par les statistiques du PIB occasionnées par le transport routier.
Malgré cela, le fret ferroviaire se meurt aujourd’hui en France. Des milliers d’emplois sont menacés par l’abandon par la SNCF de l’activité « wagon isolé » ; de nombreuses entreprises qui font l’aménagement de notre territoire sont fragilisées par le choix stratégique de la SNCF de les abandonner. Et des dizaines de milliers de camions supplémentaires risquent de se retrouver bientôt sur nos routes...
Cette situation dramatique a plusieurs causes : l’absence de mesure des coûts réels pour la société du choix du tout routier, et donc la concurrence déloyale de la route contre le rail ; la faiblesse de l’investissement dans le fret ferroviaire due en partie aux difficultés de la SNCF ; le choix stratégique de la SNCF d’abandonner ses missions de service public en délaissant ses clients jugés les moins rentables, qui sont souvent les plus petites de nos entreprises.
Au-delà de la SNCF, cette situation grave interpelle toute la Nation.
C’est bien la nature de notre développement, notre capacité à répondre aux objectifs du Grenelle de l’environnement, notre détermination à assurer le développement des plus petites comme des plus grandes des entreprises, qui sont aujourd’hui en cause.
Aussi je vous demande, Monsieur le Président, dans quelle mesure vous pourriez concrètement soutenir le service public du fret ferroviaire en cherchant notamment à lever toutes les contraintes qui, aujourd’hui, paralysent cette activité essentielle à notre économie.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments respectueux.

mardi 15 septembre 2009

RELANCER LE DEBAT D'IDEES A GAUCHE

Afin de favoriser la réflexion et le débat nous publions aujourd’hui un article de Jean-Paul PIEROT paru dans l’Humanité.

« La fête de l’Humanité 2009 n’a pas seulement remporté un succès considérable de fréquentation (six cent mille hommes et femmes réunis pendant trois jours), de participation aux débats organisés tant à l’agora que dans les stands les plus modestes. Le rendez-vous de La Courneuve a donné l’occasion de redynamiser le débat d’idées à gauche, ainsi que l’a constaté l’Agence France Presse dans une dépêche qui dressait le bilan politique de ces trois journées particulières sous le titre : « La Fête de l’Huma s’achève, le débat d’idées à gauche est relancé. » A six mois des élections régionales, toute la gauche a débattu au grand jour, devant des milliers de citoyens, sur la meilleure stratégie à mettre en œuvre pour barrer la route à la droite à l’assaut des assemblées régionales. En 2004, la gauche (socialistes, communistes, verts) a été installée aux commandes dans vingt régions sur les vingt-deux que compte la France métropolitaine.

Le Front de gauche constitué à l’automne 2008 à l’initiative du PCF dans la perspective des élections européennes de juin 2009 a enclenché une dynamique. Le résultat du scrutin (gain de deux eurodéputés, qui passent de trois à cinq) est ressenti par la plupart des militants comme un encouragement à poursuivre dans cette voie. C’est aussi l’avis de la direction du PCF ; Au cours des deux débats tenus à ce propos, le premier à l’agora de l’Humanité, le second dans le stand du parti de gauche, Pierre LAURENT, coordinateur national du Parti, l’a souligné avec force. Le Front de gauche, actuellement composé du Parti communiste, du Parti de gauche et de la Gauche unitaire (qui regroupe des anciens membres de la LCR et du NPA), a vocation à s’élargir, à se renforcer, estiment toujours les communistes. Pour Marie George BUFFET, « il est nécessaire de remettre l’ouvrage sur le chantier pour donner plus de force au Front de gauche ».

Dans cette perspective, la secrétaire nationale du PCF avait lancé à la réception -fort fréquentée-, organisée dans le stand national du Parti communiste, un appel à tous les partis de gauche pour que ceux-ci participent à un immense débat d’idées visant à faire émerger un projet politique. La dirigeante communiste a détaillé les modalités qu’elle propose : les partis politiques composant le Front de gauche organiseraient des ateliers thématiques auxquels participeraient tous les partis de gauche. Début novembre, a expliqué Marie George BUFFET devant les journalistes en accueillant Martine AUBRY dimanche matin à la fête, le PCF fera une offre politique « en fonction de ce qui se sera passé dans les ateliers ». La proposition communiste a largement alimenté les débats de la Fête. Commentée dans les stands, l’initiative lancée sur la Fête de l’Humanité correspond à l’exigence d’unité qui fédère le peuple de la Fête. L’idée d’élargir le Front de gauche, de ne pas se contenter de sa configuration actuelle, est partagée. Mais la présence du PS dans les ateliers, proposition que Martine AUBRY a immédiatement acceptée, a suscité des inquiétudes du côté des amis de Jean-Luc MELENCHON, qui redoutent que l’invitation faite au PS ne préfigure l’acceptation par le PCF de faire cause commune avec le PS dès le premier tour. Aux yeux du président du PG, le Parti socialiste n’a pas sa place dans les ateliers, car il n’a pas sa place dans le Front de gauche. Dans un deuxième temps un accord politique pourrait être négocié avec le PS sur la base du projet travaillé par le Front de gauche.

Le PCF serait-il tenté de se rapprocher du PS pour sauver ses quelque 180 conseillers régionaux, et de s’éloigner de la démarche du Front de gauche ? Non, assure-t-on place du Colonel Fabien. Le PCF n’est pas à mi-chemin entre le PS et le Front de gauche. Il est dans le front de gauche, veut qu’il soit durable et plus fort qu’aujourd’hui. Engager une réflexion sur un projet politique en excluant à priori une composante de la gauche ne serait pas le meilleur moyen d’élargir l’audience du Front de gauche dans l’opinion publique progressiste. Le débat public est relancé. Le Front de gauche devrait en ressortir renforcé, estiment les responsables du PCF. La présence de tous les dirigeants de gauche au rendez-vous de La Courneuve et l’appel au débat lancé par Marie George BUFET font de la Fête 2009, une date clé ».

Tract : La Poste ou Poste-SA ?

Le gouvernement entend privatiser prochainement La Poste. Encore une proposition qui conforterait les logiques financières. Notre société, les citoyens, ont besoin de La Poste et de grands services publics. C’est efficace pour résister à la crise et répondre aux besoins humains. Avec d’autres, les communistes entendent participer à la défense et à l’amélioration du service public. La Poste et les télécommunications sont notre bien commun. Au peuple, de décider de son avenir. Commençons le samedi 3 octobre, partout en France avec les référendums.

jeudi 10 septembre 2009

QUE PAS UNE TETE NE ( ME ) DEPASSE !

FAUSSAIRES. La visite de l'usine Faurecia le 3 Septembre par Nicolas SARKOZY a fait grand bruit. Non par ses annonces mais parce que tout y a été truqué, jusqu'au casting des employés recrutés en fonction de leur taille. Que pas une tête ne dépasse, telle était la consigne présidentielle. Question d'image. Et l'on sait à quel point le président et son gouvernement soignent leur communication: en août déjà Luc CHATEL, d'un côté, et Nadine MORANO, de l'autre, s'étaient fait filmer en compagnie de pseudo-mères et pères de famille- des militants et élus de l'UMP- s'extasiant sur l'efficacité de l'action gouvernementale. A croire que la droite au pouvoir a décidé d'appliquer le trait d'humour selon lequel, quand tout va mal, ce n'est pas la politique qu'il faut changer mais le peuple!

lundi 7 septembre 2009

HOMMAGE A GEORGES VALBON


Samedi dernier, à Bobigny, un hommage a été rendu à Georges VALBON décédé le18 Juillet. Nous publions aujourd’hui l' intervention prononcée à cette occasion par Hervé BRAMY, Conseiller général, secrétaire départemental du Parti communiste français.

Georges VALBON, alors jeune lieutenant des F.T.P a participé à la libération de Romainville
Le 19 Août 1944, comme il l’a fait aux Lilas aux côtés de David ROSENFELD.
Ce « morceau d’histoire » fait partie de notre patrimoine local. Nous avons un devoir de
Mémoire. Pour leur part, les communistes ne l’oublient pas.
Samedi 5 septembre 2009 - BOBIGNY

Allocution d’Hervé BRAMY


Monsieur le Préfet,

Mesdames et messieurs les Parlementaires, ma chère Marie-George, ma chère Eliane,

Monsieur le Président,

Madame la Maire,

Mesdames et Messieurs les élus,

Chers amis,

Chère Catherine,

En apprenant la disparition de Georges Valbon le 18 juillet dernier, m’est revenu à l’esprit ce jour où, pour la première fois, j’aperçus cet homme à la stature imposante, qui se doublait d’une détermination si aigüe - je compris très vite que Georges, malgré un parcours qui suscitait le respect de tous demeurait un personnage simple, facile d’accès pour ses concitoyens et pour ses camarades.

Des souvenirs mêlés à ceux de notre dernière conversation – c’était la veille de sa disparition -, durant laquelle Georges me proposait de prendre, une nouvelle fois, ensemble le temps de discuter de la Seine-Saint-Denis, de l’avenir du Parti, tout en trouvant quelques instants pour évoquer – non sans fierté – son statut de grand-père et d’arrière-grand-père.

Georges a toujours été plus qu’attentif à la vie de notre Parti, au devenir du département et de tous ses habitants. Pas un trimestre sans un coup de fil ou bien un petit mot.

Tout de suite, Georges que je ne connaissais pas, a fait vivre pour moi ce joli mot de camarade. Il m’a fait bénéficier de son intelligence politique. Cela a été pour moi un grand bonheur d’entretenir jusqu’à ces derniers moments cette relation intellectuelle de grande qualité.

Devenu communiste dès quinze ans, il n’a jamais renié son choix d’agir pour la justice et la paix et a été de tous les combats pour l’émancipation humaine. Un combat d’abord les armes à la main, quand il prit le chemin courageux de la Résistance et participa à la Libération de notre région. Une Histoire qu’il avait à cœur de transmettre aux jeunes générations en participant aux destinées du Musée National de la Résistance. Un combat poursuivi contre la Guerre d’Algérie et le droit du peuple algérien à l’Indépendance.

Ces combats, tous ceux qu’il mena comme syndicaliste et militant communiste, ont, à l’évidence, forgé une identité singulière aux différents mandats d’élus qu’il accepta d’exercer. A Bagnolet puis comme Maire de Bobigny ou comme Président du Conseil général de Seine-Saint-Denis, Georges ne concevait ainsi l’efficacité de son action que dans une gestion où l’intérêt des familles populaires primait sur tout le reste et où parfois les luttes seules, rendaient réalistes les projets décidés avec leur participation. Jamais ainsi Georges ne s’est résigné à l’impuissance, aux compromis ou aux compromissions dès lors qu’étaient en jeu les besoins de la Seine-Saint-Denis et de sa Ville Chef-lieu.

Agaçant ceux qu’il appelait fréquemment les « affairistes de tout poil », il clamait haut et fort que notre Seine-Saint-Denis ne se résignerait pas à être un «terrain de jeu » pour les spéculateurs et que l’action politique pouvait contrecarrer les logiques implacables du marché pour satisfaire les exigences populaires. La politique foncière départementale traça une alternative progressiste au « laisser-faire », en permettant l’accueil et le développement de nombreuses PME, la construction de logements sociaux ou la réalisation d’équipements publics utiles aux habitants.

Ses convictions profondément enracinées ne l’ont pourtant jamais conduit à l’enfermement dogmatique, ni à une conception personnelle de l’exercice du pouvoir. Grand républicain, il a impulsé des partenariats sans exclusive, nouant une coopération respectueuse mais toujours exigeante avec les représentants de l’Etat – et notamment avec le Préfet Bourret -, dialoguant avec les Eglises, s’enrichissant de ses rencontres avec les femmes et les hommes de culture.

Moderne - il a mené toutes ces réalisations avec un service public dont il a toujours encouragé l’efficacité - convaincu que cette forme d’organisation politique et sociale était la plus conforme à son idéal de justice.

Soucieux de sa ville, Bobigny, dont il avait à cœur d’obtenir tous les attributs d’une véritable ville-chef-lieu, il y avait fait le pari de la jeunesse en proposant comme maire mon ami Bernard Birsinger. Homme de terrain et de proximité - y compris dans son activité de militant communiste puisqu’il demeura adhérant de la cellule des NMPP de longues années - sillonnant le département, il fut novateur dans la définition des politiques publiques, notamment la culture, la jeunesse, l’environnement, la santé.

Vous comprendrez qu’avec mon ami Robert CLEMENT, qui lui succéda à la tête du Conseil général, je tienne tout particulièrement à souligner ce que la Seine-Saint-Denis doit à notre regretté Georges.

Sa présidence a engagé la Seine-Saint-Denis sur les rails de l’exemplarité en matière d’écologie urbaine, avec la création du système de traitement informatisé des eaux et bien sûr les parcs départementaux. Une exemplarité aujourd’hui reconnue jusqu’à l’ONU, et avec l’attribution du label européen NATURA 2000 pour leur riche biodiversité.

C’est également sous son impulsion que la Seine-Saint-Denis est devenue cette terre de culture, de création, tant appréciée des artistes et des publics. Alors que notre société laisse de moins en moins de place à l’expression de l’intelligence humaine et à la créativité, Georges a notamment mis sur orbite un lieu exceptionnel dans le paysage culturel français, avec la MC93 où se produisent les artistes les plus inventifs de notre époque, au plus grand émerveillement des publics, parisiens ou séquano-dionysiens. Attentif aux aspirations de la jeunesse il a créée Chroma afin de favoriser la découverte éclectique des musiques amplifiées.

Révolté par les inégalités face au droit à la santé, il a promu en Seine-Saint-Denis la politique de prévention bucco-dentaire dont profitent tous nos enfants, et l’action élaborée avec le Pr Papiernik en matière de périnatalité qui a permis d’assurer un haut niveau de sécurité à la naissance dans toutes les maternités privées ou publiques..

Précurseur, il a, malgré les railleries, remis le tramway dans le paysage des transports collectifs des métropoles modernes, en obtenant la création de la première ligne francilienne dans notre département. Quelle fierté de voir Paris, la Capitale, suivre cette réussite !

La Seine-Saint-Denis d’aujourd’hui doit beaucoup à l’inventivité, à la créativité, au courage politique de Georges. Elle est entrée dans le 21ème siècle avec de formidables atouts que nos luttes doivent continuer à faire fructifier, quitte à aiguiser ce que Georges n’hésitait pas à qualifier de « combat de classes ».

Ma chère Catherine,

Je veux te redire, ainsi qu’à tes enfants, petits et arrière-petits enfants, combien nous sommes fiers d’avoir côtoyé Georges, de lui avoir succédé et de nous être nourris de nos échanges avec lui.

J’ai le sentiment, en sillonnant notre Seine-Saint-Denis, que Georges est là, tant il a façonné ce territoire en impulsant la création de nombre d’équipements publics, à la tête notamment du Conseil général.

Dans quelques jours, c’est au parc de La Courneuve, ce lieu magnifique qui s’identifie tant à Georges, que va bruisser l’espoir de centaines de milliers de citoyens en une société émancipée des dominations et des exploitations, en un monde respectueux des droits des peuples et de ses ressources naturelles.

Cet espoir, comme Georges le fit tout au long de sa vie, nous allons, avec les militants communistes et tous leurs amis, continuer à le cultiver et le développer pour poursuivre les combats de ton époux, de votre père et grand-père, de notre ami et camarade.

Au nom de tous les communistes de Seine-Saint-Denis, je vous entoure de mon affection

ON NOUS BALADE !

Dans l'art d'accomoder l'essentiel avec des futilités, les commentateurs politiques s'en sont donné à coeur joie ce week-end pour nous expliquer comment et pourquoi il était logique que l'UMP donne le ton de "tous les débats", tel un "creuset idéologique". On croit rêver. Les atermoiements concernant la taxe carbone, qui ont occupé une partie du campus d'été du parti du prince-président, illustrent à eux seuls la tactique d'occupation du terrain médiatique par SARKOZY. Entre la parole présidentielle, celle de FILLON, celle de BORLOO, celle de BERTRAND, ou celle de COPE, l'éventail fût assez large. Il aura fallu attendre Alain JUPPE, qui, avec une franchise désarmante s'employa à mettre les points sur les "i" quand tout le monde s'évertuait à tourner autour du pot. "La taxe carbone est évidemment un impôt", lâcha l'ancien premier ministre, sourire en coin.

Le même jour, un certain ministre de la culture, charme et formules de style en prime, parvenait à faire acclamer le nom de "MITTERRAND" à des militants sarkozistes.
L'opération "plan de com" du week-end était réussie. Ne manquait au tableau de chasse, pour ravir le naïf, que le "ralliement"supposé de François BAYROU "au centre gauche"...vous avez bien lu. A la faveur de la rentrée, l'alliance Modem-PS redevient donc un sujet imposé. Comme si" l'offre de dialogue" formulée par le président du Modem pouvait constituer une alternative dite de gauche et de transformation sociale. La bonne blague!

On nous balade...car pendant ce temps là, il est une réalité plus évidente aux yeux des Français: celle des drames sociaux qui s'accumulent et des mauvaises nouvelles les accompagnant. Le chômage de masse, les taxes, les nouvelles menaces sur nos retraites, en particulier celles des femmes, le coût de la vie, les déremboursements, les hausses de l'énergie carbonisant le pouvoir d'achat, du forfait hospitalier,etc. On peut nous répéter à longueur d'antenne qu'une"sortie de crise" se profile, les noirceurs visibles de l'horizon démentent cette propagande. Malgré un trimestre de croissance non négative, qui, au passage aura légitimé de nouveaux bonus octroyés aux traders, nous sommes bel et bien dans l'épicentre de la crise et ce ne sont pas les "mesurettes" qui enclencheront une sortie de récession, comme le montrent les dramatiques chiffres de la productivité. Comment croire, d'ailleurs,que les entreprises ne vont pas chercher à rétablir leurs profits en bloquant les salaires ou en ajustant encore un peu plus leurs effectifs, faisant voler en éclats tous les dispositifs "tampon" comme le chômage partiel? Sans mesures à la hauteur, les mois à venir verront s'enclencher une nouvelle boucle récessive.

On aurait donc tort de se laisser impressionner par le sentiment général de "retour à la normale". François FILLON, hier encore, disait exclure toute hausse de prélèvements et toute politique de rigueur: mais n'est-ce pas déjà le cas? "Changer le monde" clame sans rire l'UMP. En vérité, tous les tenants des intérêts sociaux dominants n'ont qu'un seul objectif: celui de rétablir en douceur le fonctionnement du capitalisme antérieur à l'éclatement de la crise. Le cinéaste Michaël MOORE déclarait hier: "Le capitalisme c'est le mal et l'on ne réforme pas le mal, on l'éradique...". Manière comme une autre de revenir à l'essentiel.


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