Un homme pressé !
Nous sommes aujourd’hui destinataire d’une image représentant François Hollande aux côtés de Claude Bartolone. Dans une période où nous allons élire successivement le président de la République et nos députés, il n’y a là, rien de choquant. C’est la démocratie. Toutefois sous le portrait de Claude Bartolone, nous lisons « votre député ». Le président du Conseil général est coutumier du fait. Cela fait plus d’un an que ces pratiques d'auto-proclamation sont à l’œuvre. C’est cependant désagréable et irrespectueux à l’égard des habitant-e-s de notre ville. Les élections législatives ont lieu les 10 et 17 juin et d’ici là notre députée reste madame Élisabeth Guigou. Laissons les électrices et les électeurs décider souverainement de la femme ou de l’homme qui aura l’honneur de les représenter à l’assemblée nationale.
En compagnie de François Hollande, Claude Bartolone nous promet donc le changement pour demain. Nous sommes heureux de constater que le candidat(e) à l’élection présidentielle n’est ni DSK, ni Martine Aubry et que ce n’est pas « APOCALYPSE NOW » comme le président du Conseil général nous l’assurait le 27 septembre 2010. Mais plus sérieusement, on ne peut à la fois se présenter comme un défenseur du service public, hostile à un « libéralisme dégénéré » et en même temps se retrouver en compagnie de la droite et de deux majors du BTP pour signer des contrats de partenariat public/privé pour la construction de 12 collèges.
Comme l’écrit sur son blog Gilles Garnier, conseiller général de Noisy-le Sec, commentant la photo immortalisant cet acte, nous le citons : « Je ne peux regarder une telle image sans qu’elle m’évoque la résignation de la gauche face à l’offensive de la finance privée à la conquête des services publics. Je ne me trompe pas d’adversaire. J’affirme que l’étouffement des collectivités locales par la droite au pouvoir est responsable de notre mauvaise santé financière. Mais je trouve décevant qu’une collectivité de gauche abdique aussi facilement et trouve autant de vertus à ceux qui s’engouffrent dans la brèche ainsi ouverte par le profit comme seul but. Il y a le discours du Bourget où l’ennemi est « le monde la finance » et il y a « les actes » ici à Bobigny !
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