"Cohérence du programme du Front de gauche"
Pas réaliste, le programme du Front de gauche ? Les « experts » et économistes de services dans les médias, où ils représentent en réalité les groupes financiers auxquels ils appartiennent, s’autoproclament papes de l’orthodoxie économique.
Pour eux hors de l'austérité imposée aux peuples point de salut.Ils pratiquent le tri sélectif à la frontière du scrutin.
Les propositions que porte le candidat du Front de gauche seraient « irréalistes ».
Mais tout montre, au contraire, que pour sortir la France et les Français de la crise actuelle, la seule démarche crédible est celle en faveur de mesures radicales visant à faire reculer la domination de la finance.
Nos soi-disant experts se gardent bien de réclamer des comptes à Nicolas Sarkozy. De lui demander de s’expliquer sur sa promesse de 2007 de réduire le taux de chômage à 5 % au bout de cinq ans, sur l’assurance renouvelée aux Français que le nombre de personnes sans emploi allait enfin baisser.
Ils évitent de mettre en cause la crédibilité des candidats qui comme F. Hollande, prétendent marier l’eau et le feu, l’austérité budgétaire et sociale et la croissance économique. Comme si c’était possible !
Ils évitent de s’interroger sur cette supercherie consistant à proclamer très utiles au sein des budgets publics les dépenses d’investissement et éminemment dispendieuses les dépenses de fonctionnement, essentiellement celles consacrées aux salaires des fonctionnaires.
Comme si, lorsqu’il s’agit de déneiger une route, il fallait considérer le camion à sel comme une bonne dépense et le salaire de celui qui le conduit comme un gâchis insupportable!
Tout ce petit monde, biberonné à la pensée libérale, feint de ne pas voir la démarche radicalement nouvelle proposée par le Front de gauche.
Pour le candidat du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, les 130 milliards d’euros de mesures sociales qu’il envisage seraient financés par les mesures suivantes:-
Taxation des revenus du capital comme ceux du travail, 50 milliards.
- Taxation des revenus financiers des entreprises, 20 milliards.
- Instauration de 14 nouvelles tranches progressives à l’impôt sur le revenu, 20 milliards, issus des contribuables les plus aisés.
- Renforcement de l’ISF et des droits de succession, 10 milliards.
- Suppression des niches fiscales et sociales inutiles, entre 10 et 20 milliards.
- Taxation différentielle des fraudes fiscales, 30 milliards.
Le Front de gauche n’envisage pas dans son programme de trouver simplement des ressources dans ce qui existe afin de financer le Smic, la retraite à soixante ans, le développement des services publics, notamment ceux de la santé, de l’éducation et de la formation.
Certes, il ambitionne d’effectuer des prélèvements fiscaux et sociaux qui dégonflent les fortunes, les spéculations, mettent un terme à des gâchis.
Mais il entend également en trouver de nouvelles, bien plus importantes.
Le projet se fonde sur un changement radical des règles du jeu au cœur même du pouvoir suprême des capitalistes, au sein des banques, là où se trouve le pouvoir de créer de l’argent.
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