Communiqué de la section PCF de la RATP
Souvenez-vous : il y a quelques mois, le STIF et le Président du Conseil régional, Jean-Paul Huchon (PS), nous présentait la mise en concurrence de la gestion du futur T-ZEN 3 comme une fatalité. A l’entendre, Les usagers de cette future ligne, les élus et les populations de Seine-Saint-Denis, auraient dû se résigner à voir leur réseau de transport livré aux grands groupes privés et à leurs intérêts mercantiles.
En lien avec la mobilisation des syndicats de salariés de la RATP, notamment de la CGT, les communistes et leurs élus ont déjoué le piège de la privatisation en multipliant les initiatives en faveur d’une gestion par la RATP du futur T-Zen 3.
Motions dans les assemblées locales, au sein du Conseil d’Administration du STIF, aux côtés des salariés mobilisés, pétitions des usagers,... l’action déterminée et argumentée débouche finalement sur un succès important, avec l’annonce par le Président du Conseil régional et du vice-Président en charge des Transports d’une gestion des T-Zen 3 et 5 par la RATP !
Nous publions ci-dessous le communiqué de la section PCF de la RATP, qui tire les enseignements de cette première grande victoire :
" Les partisans du Service Public viennent de remporter une belle et importante victoire. En effet, Jean-Paul HUCHON, président de la Région et du STIF, et Pierre SERNE, vice-président chargé des transports, viennent d’annoncer que l’exploitation des lignes de bus TZen 3 (Porte de Pantin – Livry Gargan) et TZen 5 (Grande Bibliothèque – Choisy le Roi) allait être confiée à la RATP.
Il s’agit d’une volte-face complète par rapport à ces derniers mois où les élus PS au STIF avaient manifesté leur volonté de mettre la RATP en concurrence avec le privé pour définir le futur opérateur de ces deux lignes.
En octobre dernier, ils s’étaient notamment opposés à un voeu présenté par les élus communistes défendant à l’inverse le choix d’une attribution en gré à gré à l’entreprise publique.
Si la logique de concurrence l’avait emporté, elle aurait ouvert la voie à une privatisation accélérée d’une partie du réseau de bus francilien. Car derrière le cas des TZen, c’est l’ensemble des lignes de bus appelées à être restructurées à brève échéance (soit 40% du réseau) qui était concerné.
Le rôle de la gauche, ce n’est pas de favoriser la libéralisation des transports, c’est de la combattre et de défendre l’entreprise publique comme instrument aux mains des citoyens pour faire vivre le Service Public.
La défaite des thèses libérales dans l’affaire du TZen est une bonne nouvelle pour les usagers du transport, pour les personnels de la RATP et pour tous ceux qui n’acceptent pas de voir les intérêts privés s’accaparer les réseaux pour le seul profit de quelques gros actionnaires.
Elle est à mettre à l’actif :
d’abord du combat opiniâtre mené par les organisations syndicales de la RATP qui ont alerté et mobilisé depuis plusieurs mois sur ce dossier, notamment lors de la manifestation unitaire devant le STIF le 7 décembre dernier.
ensuite des multiples interventions des élus communistes, tant au niveau des départements concernés qu’au niveau de la Région et du Conseil d’administration du STIF.
enfin de la dynamique politique en cours autour du Front de gauche qui, en modifiant le rapport des forces au sein du pays et au sein de la gauche, donne plus de poids à l’exigence de rompre enfin avec les dogmes libéraux de la « concurrence libre et non faussée ».
Cette victoire en appelle d’autres. Elle démontre aussi qu’on peut gagner une vraie politique de gauche en articulant mobilisation sociale et politique, et en donnant plus d’influence et d’élus à la force qui agit pour une réelle alternative : le Front de gauche".
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