Avec le vote en faveur du candidat du Front de gauche, on exprime un choix, pas une résignation !
Angoisse à droite, inquiétude à gauche, c’est l’affolement face à la vague montante de la « révolution citoyenne » portée par Jean-Luc Mélenchon, le candidat du Front de gauche. Éditorialistes et journalistes « vedettes » y vont de leurs caricatures et de leurs mensonges.
Les dizaines de milliers de participant-e-s aux meetings iraient voir un animal, comme on se rendrait au cirque. Le « programme du Front de gauche écarterait la crise », il « serait flou », « sans financement ». Ces gens vivent dans un monde à part. Ils n’écoutent que ce qu’ils veulent bien entendre. Ne s’aperçoivent-ils pas qu’en Europe, la politique ultra libérale est rejetée ? Savent-ils qu’il y a eu une grève générale en Espagne ? Qu’en Grèce, le peuple continue de lutter contre les plans d’austérité ? Qu’au Portugal le peuple renâcle aux cures d’amaigrissement ? Se rappellent-ils qu’ils applaudissaient, avec nous, à la révolution du jasmin en Tunisie ? Le mot révolution ne leur faisait pas peur à ce moment là. Mais dès que la vague émancipatrice des peuples franchit l’Atlantique et la Méditerranée, ils s’affolent.
Qu’ils aillent voir dans la rue, les cités, les usines, les bureaux, les hypermarchés ce qui s’y passe. Qu’ils aillent écouter les vrais gens. Ils seront peut-être plus compatissants pour le peuple et plus dur à l’égard des puissants.
Et puis on s’emballe, on perd ses nerfs. Le maire socialiste de Lyon compare le programme du Front de gauche à celui de Pol Pot. Ce régime qui a fait deux millions de victimes au Cambodge. Pour un homme qui se réclame de la gauche, c’est odieux. François Bayrou y voit « un péril pour notre société ». Les dirigeants d’EELV agitent les épouvantails du productivisme, voire de la dictature. Pour Nathalie Kosciusko-Morizet, « Jean-Luc Mélenchon promet la faillite, en fait il nous promet la Grèce et l’Espagne ».
Et voilà que Françoise Parisot nous annonce « le retour à la terreur. Rien que cela. Dans des portraits collés sur des tasseaux de bois, place de la Bastille, la Présidente du MEDEF y voit des têtes plantées sur des piques comme en 1789. Pour elle, la Révolution française, ce n’est pas l’abolition des privilèges dans la nuit du 4 au 5 août, ni la prise de la Bastille, ni l’invention de la République, ni le triptyque « Liberté, égalité, fraternité » mais la Terreur. On comprend qu’elle et ses amis soient terrifiés. Le programme du Front de gauche s’attaque précisément à leurs privilèges. Imaginez, il ne leur resterait « que » 30.000 euros par mois pour vivre ! Combien de familles se contenteraient du sixième de cette somme pour nourrir sa famille, se loger, se soigner, se vêtir. Pour vivre, tout simplement.
Droite, FN et patronat qui espéraient que la montée du Front de gauche affaiblirait l'opposition de gauche commencent à s’inquiéter sérieusement et à déchanter. Au contraire, elle profite à l’ensemble de la gauche, dont le total des intentions de vote n’aura jamais été aussi élevé. Plus de 45%, à moins de 3 semaines du premier tour.
Voilà pourquoi ils ont ordonné un pilonnage en règle contre le programme du Front de gauche et son candidat. Nous regrettons simplement que nombre de dirigeants du Parti socialiste et d’EELV mêlent leurs voix à cette meute. Assurer une nouvelle progression de Jean-Luc Mélenchon, c’est la garantie du succès et d’un vrai changement à gauche.
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