Le vent souffle en faveur du Front de gauche : ils ont peur !
Comme l’écrit ce matin Patrick Apel-Muller, dans « l’Humanité », « les cloches ont sonné à toute volée ces derniers jours, sans doute agitées par le vent qui souffle avec le Front de gauche ».
Le président sortant brandi la menace Mélenchon pour rallier à sa candidature les électeurs centristes effarouchés et ceux de l’extrême droite épouvantés par le « rouge ».
Marine Le Pen multiplie les coups bas contre le candidat du Front de gauche, prise d’une peur panique à l’idée de se retrouver en quatrième position.
Éva Joly et Daniel Cohn Bendit jouent malheureusement dans le même registre, espérant sans doute que le PS aurait la reconnaissance du ventre, en leur laissant les sièges de député-e-s qu’il leur a promis.
Ce week-end de Pâques nous en a appris aussi une bonne. France2 avait envisagé d’organiser deux débats. Mais voilà, Sarkozy ne voulait pas débattre avec Hollande. Ce dernier, tout comme Marine Le Pen, ne désiraient absolument pas se retrouver face à Jean-Luc Mélenchon. Un véritable casse-tête. Et au moment où on pouvait espérer que les rôles avaient été distribués, hier matin Sarkozy intervient auprès de la direction de France2 pour qu’il n’y ait aucun débat. Résultat, les candidats auront 20 minutes chacun pour répondre aux questions de journalistes. Oui, vous avez bien lu, c’est l’Élysée qui en a décidé ainsi. Vivement la sixième République !
Après cela, vous entendez Sarkozy et les proches du candidat socialiste tempêter contre le piège de l’abstention. Quelle crédibilité peuvent-ils avoir, alors que l’un et l’autre préfèrent limiter les risques en refusant tout débat sur la portée des choix en jeu en se projetant déjà vers le second tour ? Ce qui permet, une fois encore, de réactiver le vote « utile ».
Pour faire bonne mesure, depuis ce matin les médias martèlent l’idée que les jeunes de 18 à 24 ans voteraient pour Le Pen. Dans leur immense majorité les jeunes rejettent le racisme, la xénophobie et la haine des autres. Nombre d’évènements l’ont montré. Les jeunes sont reconnaissants au candidat du Front de gauche d’avoir jugulé la menace « frontiste », d’avoir fait baisser les yeux à la candidate des peurs, de l’ignorance et de l’intolérance. Les jeunes comme des millions de femmes et d’hommes sentent bien que la gauche se renforce côté Front de gauche et qu’elle trouve dans cet élan ses meilleures chances de victoire.
La partie n’est pas finie et ils sont bien téméraires ceux qui décrètent leur programme à prendre ou à laisser. Les rapports de force bougent aujourd’hui. Comment le candidat socialiste pourrait-il rester sourd à l’opinion d’une nette majorité de ses électeurs qui trouvent « justifiée », selon le sondage de « l’Humanité » de ce jour, une augmentation du SMIC à 1700 euros si les forces du Front de gauche ne cessent de croître et de se multiplier ? Des élections législatives feront suite à la présidentielle et décideront de la future politique gouvernementale. Et sans doute peut-on parier que bien des citoyens, échaudés par des épisodes précédents, choisiront d’amplifier par leur mobilisation les dynamiques enclenchées dans les urnes.
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