Retraite, emploi, salaires: LA BATAILLE CONTINUE
Le dossier des retraites est très loin d'être clos ! Le coup de force du Président de la République et des élus de droite aux ordres de Mme Parisot, patronne du MEDEF, va laisser des traces.
Les français ne sont pas prêts à renoncer à leur revendication de la retraite à 60 ans à taux plein. L'affrontement entre le patronat, le capital financier et le monde du travail est loin d'être terminé.
La droite et le patronat cherchent à faire payer la crise aux salariés avec la remise en cause du modèle social français, issus des acquis du CNR.
Après le dossier des retraites, l’attaque est portée sur les retraites complémentaires, la dépendance, la fiscalité dont le cadeau aux familles fortunées avec la suppression de l’ISF.
La mobilisation (CGT - CFDT - UNSA - FSU - SOLIDAIRES) du 23 novembre se prépare : Rendez-vous à partir de 12h à l'Opéra, métro Opéra, puis marche vers la Bourse des Valeurs, chaîne humaine et conférence de presse, témoignages de luttes et succès.
La bataille sur l'avenir de notre système de retraite et sur le financement de la protection sociale ne fait que commencer, avec un rendez-vous important en 2013 lors de la réforme systémique annoncée.
Les retraites complémentaires sous le coup de la réforme
Les négociations entre le patronat et les syndicats concernant l'avenir des régimes de retraites complémentaires Agirc et Arrco vont débuter le 25 novembre. Une séquence durant laquelle les « partenaires » sociaux doivent négocier un nouvel accord.
Le dernier, signé en mars 2009, arrive en effet à échéance.
L'enjeu est important. L'Arrco et l' Agirc rassemblent 18,5 millions de salariés du secteur privé. Le montant des retraites complémentaires versé représente 55% de la retraite totale des cadres et 35% de celle des non-cadres. Le Medef entend imposer les exigences du capital financier et transposer rapidement le relèvement des deux bornes d'âge de la retraite.
Le gouvernement annonce une réforme du dispositif de prise en charge de la dépendance des personnes âgées. Nous sommes dans la continuité de la réforme des retraites et des restructurations hospitalières. C’est une attaque d’ensemble contre notre système de protection sociale, avec l’ouverture de ce domaine aux assurances privées.
C’est un choix fondamental de société pour les personnes vivant une situation de dépendance et de perte d’autonomie : elles doivent pouvoir continuer à vivre leur vie sociale au travers des dispositifs solidaires, et non être considérées comme des charges à tous points de vue, prises en charge dans le cadre de dispositifs assuranciels en fonction de leurs ressources.
La réforme systémique
La droite a adopté un article qui prévoit, « à partir du premier trimestre 2013, l'organisation d'un débat national sur une réforme systémique, qui consisterait à la mise en place d'un régime universel par point ou comptes notionnels ».
Ainsi les masques tombent. Alors que le gouvernement n'a cessé de faire croire que l'abrogation de la retraite à 60 ans visait à défendre la retraite par répartition, il avoue aujourd'hui vouloir changer de système.
Le principe des comptes notionnels entraînerait un ajustement automatique en liaison avec la croissance et l'espérance de vie. Cela se conjuguerait avec l'introduction obligatoire d'une retraite par capitalisation.
Une part des cotisations sociales payées par les salariés serait placée sur des fonds, généralement en actions. Les promoteurs français de ce système ont un but : drainer vers les marchés financiers les centaines de milliards d'euros des cotisations. C'est la capitalisation, deuxième étage de la fusée de la loi Sarkozy-Parisot.
Les mobilisations sociales doivent trouver une perspective crédible à gauche !
Toutes les formations politiques ne sont pas sur la même longueur d'onde! Le PS s'est prononcé à plusieurs reprises pour l'allongement de la durée de cotisation à 42 ans, Europe Ecologie-Les Verts et leur mentor maastrichtien Cohn-Bendit sont favorables à un allongement de la durée de cotisation à 42, voire 44 ans.
Chaque citoyen peut faire le calcul, une personne qui a fait des études et commencé à travailler à 27 ou 28 ans, ou une personne qui a connu des périodes de chômage ne pourra dans ces conditions ne prendre sa retraite qu'à 68, 70 ou 72 ans!
C'est la raison pour laquelle le PCF demande la prise en compte des années de formation et de galère dans le calcul de la durée de cotisation.
Sur la question du droit à la retraite, comme sur toutes les questions, il s'agit de ne pas céder aux logiques libérales européennes et mondiales.
Retraites: rendez-vous le 2 décembre pour un programme partagé « C'est clair et net, la bataille des retraites n'est pas terminée. Pourquoi attendre 2012 pour discuter d'une autre réforme des retraites », déclarait Pierre Laurent dans un meeting du PCF à Japy le 8 novembre. Dans cet esprit, le Front de gauche a décidé de construire avec les acteurs du mouvement social et les citoyens un « programme partagé » qu'il veut porter en 2012.
1°) Faire cotiser les revenus financiers des entreprises et des banques. Rien que pour l'année 2009, ces revenus s'élevaient à 305 milliards d'euros. Une cotisation au même taux que celle sur les salaires rapporterait 75 milliards d'euros dans les caisses de la Sécurité Sociale dont 24,5 milliards pour les retraites.
2°) Instaurer un Bonus/Malus pour les cotisations patronales (modulation de l'assiette de cotisations), afin d'inciter au développement de l'emploi et des salaires, qui sont la base du financement des retraites.Malus pour les entreprises qui suppriment ou précarisent les emplois, font des placements financiers. Bonus pour les entreprises qui investissent pour créer des emplois.
3°) Suppression des exonérations des cotisations sociales. 33 milliards d'euros en 2009. Depuis 1992, 295 milliards d'argent public ont été donnés aux entreprises sans résultat pour l'emploi.
Nous proposons d'affecter une partie de ces sommes à des Fonds Régionaux pour l' Emploi et la Formation et à un Fond National pour l'Emploi et la Formation. Pour impulser dans les régions et sur l'ensemble du territoire une véritable politique d'investissements créateurs d'emplois en particulier dans les services publics et l'industrie.
Ces trois propositions de financements nouveaux s'articuleraient à la création d'un pôle public financier chargé d'impulser une nouvelle politique du crédit;
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