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Peut-être avez-vous, comme nous, feuilleté le numéro de novembre de ce qui s’appelle aujourd’hui « le magazine de Romainville », et improprement « un mensuel d’informations municipales » ? Un dossier est ainsi consacré à la coopération, où se trouve évoquée la communauté d’agglomération « Est Ensemble », à laquelle appartient Romainville. Le lecteur aurait pu s’attendre à ce que soient évoquées des questions en débat au sein du conseil communautaire et qui concernent directement notre vie quotidienne comme, par exemple, la gestion de ce "bien public qu’est l’eau". Au lieu de cela nous avons droit à un article de près de 10.000 signes dont le tiers est réservé à l’expression « institutionnelle », dans des termes tellement généraux que vous chercherez, en vain, une quelconque allusion à ce débat pourtant essentiel. Comment peut-on affirmer « qu’une porte est ouverte vers une vaste coopération à laquelle tous les habitants de la communauté d’agglomération seront conviés » et tenir la population de notre ville à l’écart de ce débat sur une gestion publique de l’eau ? Le conseil municipal lui-même n'en a pas été saisi. Intervenant au conseil communautaire du 9 novembre, madame le Maire, se prononçant pour une ré-adhésion au Syndicat des eaux d’Île de France « s’est dite satisfaite que ce débat soit porté au niveau institutionnel parce que des supposées vérités ont été assénées à grands coups de blogs ou de tracts ». Quel mépris à l’égard de celles et ceux qui ne partagent pas un point de vue décidé en haut lieu et qui ont l’audace de faire connaître le leur ? « Y-a-t’il des élus, a-t-elle poursuivi, voulant faire le choix d’une multinationale contre l’intérêt de leurs concitoyens » ? Cet épisode, après celui que nous avons vécu avec la collecte des déchets par pneumatique, illustre comment, dans les faits, la population se trouve exclue de tous les processus de décision. Certes les superlatifs ne manquent pas, « transparence » « partage » « clarté » « engagement », mais que valent-ils, mis en rapport avec la réalité?