Municipales, Noisy-le sec revote
Gilles Garnier, conseiller général (PCF), conduira la liste « rouge et verte » lors de l’élection partielle provoquée par les démissions pour cause de non-respect par le maire (PS), Alda Pereira-Lemaitre, des engagements pris en 2008.
«Nous voulons une ville tournée vers l’avenir, une ville pacifiée, aux couleurs de la solidarité, du dialogue et de la démocratie participative, de l’écologie et du développement durable », déclarait l’élue des Verts Anne Déo, lors de l’inauguration du local de campagne. Elle sera deuxième sur la liste « rouge et verte » conduite par le conseiller général (PCF) Gilles Garnier, pour l’élection municipale partielle, des 5 et 12 décembre prochain. Pacifiée, le mot n’est pas de trop. Rappel des faits.
En 2008, après un premier tour où la gauche se présente séparément, socialistes et Verts d’un côté, communistes et acteurs de la société civile de l’autre, l’union au deuxième tour permet la victoire sur la droite et Alda Pereira-Lemaitre (PS) devient maire de la ville. Après cinq années d’une gestion de droite qui avait rendu la ville « sinistrée », selon les mots d’Anne Déo, la population avait placé « de beaux espoirs dans cette reconquête ».
Seulement, pour les élus communistes comme pour les élus Verts, dans de nombreux domaines, comme les transports, le social, le logement, le traitement des agents territoriaux, la mise en place d’une police municipale… « les projets ont été systématiquement ralentis, bloqués, détournés ». Dernier aspect et non des moindres pour ces élus, il y a eu « des dénis de démocratie avec des votes majoritaires non respectés par le maire ». Une telle situation devenant ingérable, les élus communistes et Verts démissionnent, souhaitant un retour devant les électeurs.
Pour Alda Pereira-
Lemaitre, qui se dit victime « d’une volonté de saboter son mandat », cette situation « incompréhensible pour la population » est « un crève-cœur ». Ne prenant pas la mesure, visiblement, de ce qui lui est reproché par les autres élus de gauche, elle conduira, même si elle ne fait pas l’unanimité parmi les socialistes locaux, une liste PS.
De son côté, la droite espère profiter de cette situation conflictuelle. Deux listes, l’une UMP, tirée par Olivier Deleu, et l’autre du Nouveau Centre, avec Laurent Rivoire, mènent campagne. Essayant, comme le souligne Gilles Garnier, « de cacher leur soutien à la politique de Nicolas Sarkozy en se présentant au nom d’intérêts locaux ».
Se présentant comme, demain, « le pôle de stabilité pour une politique vraiment ancrée à gauche », la liste conduite par Gilles Garnier, qui outre les Verts regroupe aussi le Parti de gauche, Lutte ouvrière et des militants associatifs, se donne pour ambition de convaincre, dans les quatre semaines qui restent, qu’il est possible « non seulement de battre une nouvelle fois la droite mais de remettre enfin Noisy-le-Sec sur de bons rails ».
Max Staat
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