NOUS METTONS EN LIGNE CE BILLET LU SUR LE BLOG DE GILLES GARNIER
Le Sénat a annulé la création d’un "conseiller territorial" voulu par Nicolas Sarkozy. Mais, alors que le contenu de la réforme territoriale est en cours, le Gouvernement précipite de nouveaux modes de scrutin inspiré du rapport Jospin.
Il est fortement question que les prochains conseillers généraux, soient élu-e-s sur un territoire plus vaste, par binômes paritaires. Sous le prétexte de parité,ce qui est tout à fait louable, on met en place un système qui va renforcer le bipartisme puisque 2 personnes d’un même parti seront élu-es sur un territoire équivalent à 2 anciens cantons. Donc : moins de cantons, moins de diversité politiquepuisque les partis dominants, PS et UMP, auront ainsi plus de chance de voir élus d’un seul coup deux candidats. A cela s’ajoute la nécessité de redécouper les territoires y compris les circonscriptions récemment redessinées en Seine Saint Denis.
Je maintiens que le mode de scrutin le plus efficace pour installer la parité totale, le plus représentatif de la diversité politique et le plus démocratique est la proportionnelle, mise en œuvre pour toutes les autres élections locales (régionales et municipales), et envisagée partiellement pour les élections législatives.
Il est également question d’élire les délégués communautaires au suffrage universel,par fléchage, au moment de l’élection municipale alors qu’aujourd’hui ils sont élus au sein des conseils municipaux.
Ce qui garde à la commune sont statut de collectivité centrale. Le risque de dévaloriser le fait communal, pilier essentiel de l’architecture républicaine est grand. Demain, mardi 19 février, à l’invitation de l’ANECR, les Maires et tous les élu-e-s que cette question concerne, se retrouvent à l’hôtel de Ville de Paris pour des propositions alternatives.
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