LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

mercredi 13 février 2013


imagesCAPQ8STQPlus de 115 millions de personnes sont en situation de pauvreté et d’exclusion en Europe. En pleine crise financière, la Communauté européenne privilégie des choix libéraux, des politiques d’austérité et de casse de l’emploi industriel, de délocalisations entraînant bas salaires et flexibilité du travail.

Il y a quelques jours, Bruxelles imposait au budget du Programme Européen d’Aide aux plus Démunis (PEAD) la première baisse de son histoire, en faisant passer son montant de 500 millions annuels à 300 millions. Une véritable saignée mais aussi une véritable incohérence puisque l’Europe avec sa stratégie « Europe 2020 » se donne pour objectif de sortir de l’exclusion sociale et de la pauvreté 20 millions de personnes !

En 2011, les associations caritatives sonnaient déjà l’alarme. Plusieurs pays européens, l’Allemagne en tête, demandaient alors la suppression du PEAD, estimant que seules les politiques sociales des Etats devaient prendre en charge cette aide. Une aide qui, rappelons-le, ne coûtait qu’un euro par Européen et représentait 70% de l’aide alimentaire distribuée en France !

A l’heure où 8,6 millions de Français vivent en-dessous du seuil de pauvreté et où le droit à l’alimentation est pourtant reconnu par la Déclaration universelle des Droits de l’Homme depuis 1948, cette aide permettait la distribution de 130 millions de repas par an pour 4 millions de Français-e-s. En Seine Saint-Denis, 13% de la population vit sous le seuil de pauvreté, à savoir 195 000 personnes. Qu’en sera-t-il de l’aide aux plus démunis pour les années à venir quand on sait que cette baisse représentera en France 25 millions de repas en moins par an ? La question inquiète, et plus encore dans notre département.

Les banques, elles, généreusement renflouées par la Communauté européenne passeraient-elles avant la survie des plus pauvres ? Les chiffres sont éloquents : le maintien du financement du PEAD ne représenterait que 0,5% de la somme offerte par l’Europe au monde de la finance pourtant premier responsable de la crise que traverse l’économie mondiale. L’Europe continue donc d’affirmer que ses priorités ne sont pas dirigées vers les peuples mais bien vers les profits et le libéralisme.

Le Front de Gauche continue de défendre et d’exiger, par la voix  de ses députés au Parlement européen, la construction de politiques de solidarité entre ses pays membres. Les Européen-ne-s doivent être protégé-e-s face à la crise, au démantèlement de l’emploi et des services publics, des mesures doivent permettre de réduire enfin la précarité et la pauvreté. La suppression d’aides, telle que le Programme Européen d’Aide aux plus Démunis, ne pourrait être envisagée qu’à la seule condition d’éradiquer durablement la misère. Notre groupe s’associe pleinement à cette priorité qu’il juge aussi bien départementale, nationale qu’européenne.

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