- le 13 Juin 2012
SNCF : La CGT dénonce une politique "indigne d'une entreprise publique de service public"
La CGT Cheminots a interpellé mercredi le gouvernement et la direction de la SNCF sur l'emploi, estimant que l'entreprise publique lançait "un plan social dissimulé" en prévoyant 1 500 suppressions de postes en 2012. Elle organise jeudi une série d'actions locales pour sensibiliser la direction et les pouvoirs publics sur ces questions.
"Il y a urgence" et "nous avons dépassé les limites du supportable pour offrir des trains à l'heure et maintenir des niveaux de sécurité. Il y a plus de travaux, plus de trains et moins de moyens et d'agents", a expliqué à la presse Gilbert Garrel, secrétaire général de la CGT Cheminots. Dans toutes les activités de la SCNF (voyageurs, fret, maintenance et gares), "la situation se dégrade", souligne la CGT Cheminots, qui demande une rencontre dans les plus brefs délais avec le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier.
Selon la fédération, 750 emplois de vendeurs vont disparaître (soit 20% du nombre total), ce qui va "accroître la déficience de l'accueil, réduire les horaires d'ouverture de certains guichets, voire entraîner des fermetures", selon le secrétaire général. Dans les ateliers matériels, 620 emplois vont disparaître et 1 400 au fret, selon la fédération. Les effectifs de la maison mère, c'est-à-dire de l'établissement public (Epic) SNCF sans les filiales du groupe, ne cessent de baisser depuis plusieurs années et avoisinent les 155 000 postes. La CGT évalue le solde des emplois à -1.750 (différence entre les embauches, d'une part, et les départs à la retraite, d'autre part). Chaque année, 4 500 embauches sont effectuées au sein de cet Epic et environ 7 000 agents partent à la retraite. Aujourd'hui, 30% des recrutements se font hors statut de l'Epic, selon la CGT, qui regrette par ailleurs le recours fréquent à des intérimaires ou des CDD. La fédération a calculé qu'en 2011, le recours à l'intérim et aux CDD représentait l'équivalent de 548 emplois pour un montant dépassant les 20 millions d'euros.
La CGT dénonce une politique "indigne d'une entreprise publique de service public" et "la casse du service public et du fret". Elle organise jeudi une série d'actions locales pour sensibiliser la direction et les pouvoirs publics sur ces questions. Fin mai, la CGT, l'Unsa, SUD rail et la CFDT avaient déjà interpellé dans un courrier commun la ministre de l'Ecologie, Nicole Bricq.
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