- le 13 Juin 2012
Jean-François Copé ment et met en cause l'Humanité
Jean-François Copé est prêt à tout pour justifier la stratégie UMP du "ni-gauche ni FN" au second tour et pour couvrir ses collègues qui font des appels du pied à l'électorat frontiste pour conserver leur fauteuil de député. Y compris à mentir éhontément tout en diffamment l'Humanité.
Ainsi sur France 2, mardi soir, le secrétaire général de l'UMP a poursuivi dans son amalgame Front national = Front de gauche = extrêmistes en expliquant, à propos de l'entretien donné par Nadine Morano au journal d'extrême-droite Minute: "Moi personnellement je ne le ferais pas. Je ne m'exprime pas dans Minute ni dans des journaux de cette nature. Je ne fais d'ailleurs pas non plus dans L'Humanité".
Faux. Jean-François Copé est bien intervenu dans nos colonnes. Exactement dans notre édition du 25-26 mars 2000, où le déjà maire de Meaux intervenait dans un débat consacré à la violence dans les cités d'Ile-de-France.
Cet entretien est d'ailleurs savoureux. Jean-François Copé, qui dénonce actuellement la gauche pour son "laxisme en matière de sécurité", explique que "notre credo en la matière de sécurité est d'arriver à un juste équilibre entre prévention et répression". Ses solutions d'alors en guise de lutte contre l'insécurité pourraient lui valoir une bonne place dans le comité de soutien du Front de gauche. "Il faut surtout engager une réflexion de fond sur le rôle du maire en matière de sécurité au moins dans les villes : l'insécurité n'est plus de fait l'affaire exclusive de la police, affirme-t-il. Seul un partenariat hyperstructuré entre le parquet, les élus, les habitants, la police nationale et la police Municipale peut faire régresser la petite délinquance sur laquelle les résultats sont encore mauvais."
Passé révisé
En 2000, Jean-François Copé, alors membre du parti gaulliste RPR, trouvait important de participer à un débat dans les colonnes de l'Humanité. Devenu secrétaire général d'un UMP flirtant avec le Front national et en ballottage pour sa réélection à l'Assemblée nationale,l'édile de Meaux révise son passé et l'Histoire en faisant l'amalgame l'Humanité-Minute. Deux organes de presse qui n'étaient pas du même côté du fusil lors de l'Occupation.
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