Une force irrésistible !
Il n’est pas loin le temps où la campagne présidentielle se résumait à un match à « quatre » avec deux candidats principaux qui devaient se disputer la victoire. À eux deux, ils se seront accaparé 70% du temps d’antenne médiatique. Une confrontation se limitant à deux camps. L’un rassemblant ceux qui ne veulent plus de Sarkozy. L’autre réunissant ceux qui ne veulent pas de François Hollande.
Il n’est pas loin le temps où le FHaine avait la faveur des médias, nous présentant sa candidate comme celle du peuple, du monde ouvrier. Il n’est pas loin le temps où la droite présentait le Front de gauche comme un « parti de gauchistes éclairés » orphelins d’un monde qui a vécu. Il n’est pas loin le temps où le Parti socialiste et son candidat ne voyait dans le Front de gauche, qu’un mouvement protestataire, le considérant avec mépris comme sa voiture balai en vue du second tour. Mais voilà la campagne du Front de gauche vient de faire voler en éclats ces scénarios écrits d’avance.
De la Bastille, en passant par Metz, Clermont-Ferrand, Nantes, Villeurbanne, Blanc-Mesnil, et demain à Limoges, Besançon, Toulouse et Marseille, des centaines de milliers d’hommes, de femmes, de jeunes se retrouvent dans une gauche de combat pour chasser Sarkozy, dégager le front national du devant de la scène et dire leur détermination à combattre la dictature de l’argent. Un évènement, inconnu depuis une trentaine d’années vient de se produire. Avec le Front de gauche, l’espoir est de retour, le peuple est de retour, la gauche est de retour. L’idée de fatalité a pris un sacré coup de vieux.
L’inquiétude est grande dans les beaux quartiers, du côté des puissants, de celles et ceux qui ont le portefeuille à la place du cœur. C’est sans doute ce qui explique l’absence d’organisation de tout débat télévisé, de toute confrontation. On comprend la peur panique qui peut être celle de Sarkozy d’affronter le candidat du Front de gauche sur le terrain de l’emploi, des salaires, de la retraite, du droit au logement, à la formation, lui qui durant cinq années a fait preuve d’une allégeance totale au monde de la finance.
Mais quand va cesser ce mépris du Parti socialiste et de son candidat qui refuse depuis des mois tout débat avec le Front de gauche. Pourront t-ils encore longtemps faire la sourde oreille, alors que le peuple gronde ? Pourront t-ils encore longtemps se contenter d’appeler celles et ceux qui par millions vont choisir le Front de gauche à se rallier à leur panache blanc sans la moindre discussion ? Ce serait à prendre ou à laisser. Eh bien, il y a un bon moyen de rassembler la gauche et de battre efficacement la droite. C’est qu’au soir du premier tour, ce soit le Front de gauche qui soit en tête de la gauche
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