A Lille, le Front de gauche a fait "sortir la rivière de son lit"
Après les 120.000 personnes de la reprise de la Bastille, le 18 mars dernier, le Front de gauche a à nouveau frapper un grand coup ce mardi soir. A Lille, ils étaient 23.000 à assister au meeting du candidat Jean-Luc Mélenchon. 15.000 à l'intérieur du Grand palais archi-comble, aux alentours de 8.000 à l'extérieur.
"La rivière est sortie de son lit et quoi qu'il arrive, elle n'y rentrera pas de si tôt", a lancé le candidat du Front de gauche devant une forêt de drapeaux rouges, d'où s'élevaient des "résistance, résistance".
"Sortir le FN de la scène""
"La bataille qui m'excite, c'est de sortir le Front national de la scène. Si je suis devant elle, on serait le premier pays d'Europe où l'on ferait reculer l'extrême droite", a répété à la presse dans le train le porteur du programme partagé. Se félicitant d'avoir "fait dérailler le train de la dédiabolisation" du FN, il a souligné l'échec de l'opération de récupération des drames de Montauban et Toulouse par le Front national.
"Nous avons été les meilleurs gardiens de la fraternité. La France a remporté une immense victoire: le tueur en série n'est arrivé à rien, et les chacals du Front national non plus".
"Nous avons été les meilleurs gardiens de la fraternité. La France a remporté une immense victoire: le tueur en série n'est arrivé à rien, et les chacals du Front national non plus".
"We are dangerous", a ironisé Jean-Luc Mélenchon, dans une allusion aux propos de François Hollande qui s'était défendu d'être "dangereux" lors d'un déplacement à Londres. Devant la foule lilloise, il a demandé "solennellement" au candidat PS "d'en finir avec cette manière qui consiste à se dire: puisque je suis devant, je fais ce que je veux".
"Ne commencez pas à nous chercher !"
Il a regretté par exemple que le PS n'ait toujours pas répondu à son appel d'évoquer le cas des circonscriptions où la gauche pourrait être éliminée dès le premier tour en cas de division.
Il a en revanche qualifié de "gros menteur" Jérôme Cahuzac, président PS de la commission des Finances de l'Assemblée, qui venait de parler d'un "accord" PS/PG pour que les amis de Mélenchon "aient quelques circonscriptions avec quelque espérance de gains". "Ne commencez pas à nous chercher, soyez poli avec nous, soyez respectueux avec la masse du Front de gauche, elle n'est pas à vendre", a déclaré le candidat acclamé par la salle.
"Nous sommes une force de conquête du pouvoir. Vous imaginez le nombre de députés que l'on va avoir!".
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