LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

dimanche 18 mars 2012

Demain, ne ratez pas l'Humanité : 8 pages spéciales La Bastille !

Et l'édito de lundi : " Ce qui nous dépasse " : Patrick Apel-Muller. "Quelque chose nous dépasse dans cette foule immense arpentant le pavé de Paris, brandissant des drapeaux rouges, enlacée et rieuse, émerveillée de son nombre, de cette mosaïque de colères et d’espérances. Se retrouvent celui qui n’y croyait plus et celui qui y croyait encore; ceux qui ont connu de grandes vagues populaires et ces jeunes qui rêvent de déferlantes citoyennes. Jean-Luc Mélenchon lui-même pensait-il possible pareil succès quand le rendez-vous a été décidé ?

Je ne le crois pas. Ces dernières semaines, tout s’accélère. «Place au Peuple!» proclamait le Front de gauche. Eh bien, ce peuple commence à prendre le pouvoir. Il suffisait de dévisager les dizaines de milliers de personnes réunies hier pour voir qu’il ne s’agissait ni de badauds ni de spectateurs, mais de militants, chevronnés pour certains, en germe pour d’autres qui se saisissent encore timides des drapeaux ou des kits de campagne qui leur sont proposés.
Le Front de gauche n’est plus la seule addition de ses partis fondateurs; Il n’est plus un noyau entouré d’un halo de sympathie. Il est devenu un mouvement populaire. Quelque chose nous dépasse et pourtant il faudra bien que tous se montrent à la hauteur de cette marche franchie, et des pas qu’elle appelle. Le mois qui vient peut démultiplier les contacts, réveiller les énergies de ceux qui n’allaient plus voter, gagner par capillarité les quartiers populaires, les usines, les cercles familiaux et amicaux, irriguer le pays de cette «insurrection citoyenne» qui veut une république nouvelle de la justice et de l’égalité ou le «je» fasse bon ménage avec le «nous».
Les sondages qui grimpent en faveur de Jean-Luc Mélenchon n’ont pas atteint leur sommet. Chaque point gagné pousse Nicolas Sarkozy vers la reconversion professionnelle qu’il a annoncé, déjoue l’opération qui entendait livrer les couches populaires à Marine Le Pen et exige de François Hollande qu’il entende les revendications populaires, dès aujourd’hui et pour demain. Quant à François Bayrou, il sent sur sa nuque le souffle du Front de gauche".
Un sondage livre la clé de cette dynamique: les deux tiers des Français jugent que Jean-Luc Mélenchon est sincère dans sa volonté de changer vraiment les choses. Et changer vraiment, c’est l’aspiration générale. Quelque chose nous dépasse et pourtant ce sont eux qui sont dépassés. Pas seulement quand esseulés au bord du chemin, Jean-Vincent Placé et Cécile Duflot, croient déceler là «de la nostalgie» ou quand, effrayé de voir une gauche combative reprendre la parole, l’UMP y voit du «passéisme». Quand à Le Pen père, il éructe contre «le cache-sexe du Parti communiste» avec le raffinement qu’on lui connaît.
Jaurès jugeait dans un temps de péril qu’il «n’y a qu’un réveil d’idéalisme qui puisse ramener dans la politique française, si désordonnée, si stérile et si mesquine à cette heure, la sécurité et la grandeur.» Peut-ëtre est-ce ce qui aujourd’hui prend place.

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