Décidément, le temps n’est pas encore venu où madame Valls et ses alliés sortiront de leur bulle pour analyser avec sérénité et humilité le message que viennent de leur adresser les électrices et les électeurs de notre ville. Le mécontentement s’exprime. Des doutes s’installent sur des choix discutables. Le service public est affaibli. La vie associative est réduite à sa plus simple expression. Les principales décisions sont prises en petit comité. Mais ce serait forcément la faute de ceux qui osent contester leur politique. De 2001 à 2004, c'était les socialistes (ne l'oublions pas), puis le comité citoyen. Et évidemment les communistes, qui n’auraient comme seul droit, que celui de se taire et de se rallier sur commande. Les réduire au silence serait tellement plus confortable pour celles et ceux qui pensent avant tout à préserver leur pouvoir.
Qu’on ne se méprenne pas, les divergences qu’expriment les communistes avec la majorité municipale et avec un certain nombre de choix de Claude BARTOLONE au conseil général sont sérieuses. Pourquoi devraient-ils approuver un budget communal avec des dépenses de fonctionnement inférieures à ce qu’elles étaient en 2001 ? Pourquoi devraient-ils approuver une augmentation des tarifs, telle, qu’elle écarte de plus en plus de familles des services sociaux ? Pourquoi auraient-ils du approuver la création de la taxe des ordures ménagères en 2005 qui s’est traduite pour une famille habitant un F3 à la cité de l’amitié par une augmentation annuelle de leurs impôts de 32 % et de 28% pour celle résidant dans un F4 à Oradour, Parat ou Thorez. Sachant que cette taxe est un impôt dont le taux est voté par le Conseil municipal, parler de la non augmentation des impôts est une imposture, en particulier pour les locataires, qui contrairement aux promesses faites n’ont pas vu leur quittance de loyer baisser. Comment oser parler d’un retour à une politique de la terre brulée, alors qu’année après année le patrimoine communal est bradé et que les promoteurs immobiliers imposent leur loi ? Alors arrêtons avec le petit jeu des conflits de personnes. Nos points de vue diffèrent totalement sur les choix prioritaires à conduire dans un moment où la politique de la droite se fait toujours plus dure.
Naturellement une nouvelle fois ces mêmes communistes sont montrés du doigt pour « avoir mis en échec les accords entre les forces de gauche ». Mais qu’apprend-t-on en lisant un journal du matin. « Que mardi, après une réunion la veille au soir avec ses militants, Evelyne YONNET, arrivée en seconde position avait décidé de se maintenir à Aubervilliers ». C’est ce genre de pratiques que l’on a connu en 2008 à La Courneuve et à Bagnolet sans succès, mais aussi à Aubervilliers et à Montreuil. Leur but se résume assez simplement : affaiblir les communistes.
Cela nous rappelle ces mêmes municipales, à Romainville. Au nom de la discipline républicaine, nous nous retirions et avec 42% au premier tour la majorité actuelle avait ses 30 ou 31 élus. En toute démocratie. Quant à l’argument suprême consistant avec ce retrait à donner un signe fort aux abstentionnistes face au front national. C’est une hérésie. Avec une seule candidate au second tour, tous les records d’abstention auraient été battus. Au moins dimanche il y aura deux candidates qui s’opposeront à la montée du front national. C’est plus efficace. Et c'est encore mieux avec Sofia DAUVERGNE.
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