Le véritable enjeu du débat de 2012
Nous publions le point de vue de Patrice Bessac, responsable du Projet au Parti communiste Français. "Pour les votants à la primaire, une seule question a finalement compté : comment battre Nicolas Sarkozy ? Les votants à ce scrutin ont répondu : François Hollande. Ce qui est frappant, c'est qu'au delà du départ de Nicolas Sarkozy, ces électeurs sont sans illusion sur la possibilité d'une autre politique. Malgré la liesse au siège du Parti socialiste, l'espoir est au plancher. Et c'est lucide de penser cela. Une lucidité résignée mais une lucidité tout de même sur le projet de François Hollande - ou de Martine Aubry d'(ailleurs, car c'est bonnet rose et rose bonnet. La question qui doit nous obséder est de savoir comment sortir d'une situation schizophrène où les idées de combat contre le capitalisme financier sont cruellement ultra-présentes en France mais ultra-minoritaires au plan politique. Nous sommes des millions à penser la même chose sur l'esssentiel et ces millions sont dispersés. Là est la raison d'être du Front de gauche : permettre le passage des idées à la mobilisation politique... Notre objectif numéro un est de ferrailler sur le programme. Le problème est simple : en 2012, installerons-nous une majorité décidée à gouverner contre les banques et les marchés financiers ou sera-t-elle la version française de celle de Papandréou, en Grèce ? Certains verront de l'excès dans cette alternative, et pourtant nous y sommes ! C'est tout l'enjeu du débat de 2012, et il vaudrait mieux qu'il ait lieu avant les élections."
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