Hollande, le choix de Montebourg, suspecté de double langage
Les derniers jours précédent le second tour de la primaire s’annoncent plus vifs. Alors que Montebourg vient d’annoncer son intention de voter Hollande, ce dernier se voit attaqué sur sa gauche par Martine Aubry et sérieusement embarrassé par son conseiller pour les retraites.
Arnaud Montebourg a déclaré au Monde ce vendredi son intention de voter pour François Hollande. C’est un choix personnel a-t-il bien précisé, qui n’engage que lui : "Les citoyens peuvent désormais faire leur choix en leur âme et conscience, et je me refuse à donner une consigne de vote".
Car en parallèle, François Hollande est quelque peu embarrassé. Son principal conseiller pour les retraites, Pascal Terrasse, membre du conseil d'orientation des retraites, dans une discussion avec des journalistes de Libération dans laquelle il ne pensait pas être enregistré, a déclaré : « Je vais vous dire ce que je pense. Compte tenu de la situation de la Cnav, et de ses déficits, je ne pense pas honnêtement qu’on reviendra sur la borne d’âge. La vérité c’est qu’il faut qu’on aille à 65 ans sur la borne d’âge, pour arriver à trouver un équilibre financier compte tenu des enjeux démographiques lourds que nous avons.»
Tollé. François Hollande avait clairement affirmé qu’il était pour le retour au départ à la retraite à 60 ans, avec le maintient de l’allongement de la durée de cotisation à 41,5 années. Martine Aubry avait évoqué cette différence de position entre Hollande et son principal conseiller lors du dernier débat, laissant planer un lourd sous-entendu. Maintenant, tant qu’Hollande ne désavoue pas clairement Terasse, il restera suspect de double langage. Mais pour l’heure, le candidat préfère s’offusquer du fait que sa compétitrice l’ait traité de « candidat du système ».
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