Vote/Retraites : "La démocratie, c'est de respecter la volonté populaire"
Après le Sénat, la réforme des retraites vient d’être votée à l’Assemblée Nationale. Monsieur Woerth affirmait quelques heures avant ce vote, lors des questions d’actualité que « la démocratie, c’est le Sénat ; la démocratie c’est l’Assemblée Nationale ; la démocratie c’est le gouvernement de la Ve République ».
Non, Monsieur Woerth, lorsque une majorité du peuple français s’oppose à une réforme, lorsque des millions de citoyens, de salariés manifestent et décident de faire grève pour faire valoir leur droit à la retraite à 60 ans à taux plein, la démocratie, c’est de les écouter, c’est de respecter la souveraineté populaire. Or, depuis des mois, les salariés et leurs représentants syndicaux sont méprisés et l’éteignoir est mis sur la question du financement du système de retraites pour préserver les intérêts privés et donner des gages aux marchés financiers.
La démocratie aura été de bout en bout bafouée sur un enjeu majeur pour l’avenir de nos concitoyens. Le vote qui vient d’avoir lieu ne répond en rien à cet enjeu et entache grandement la légitimité du gouvernement. Je demande solennellement au Président de la République de ne pas promulguer la loi et j’appelle les Français-e-s à participer massivement à la journée de mobilisation de demain et à celle du 6 novembre pour faire entendre leurs exigences.
Les élu-e-s et militant-e-s communistes seront mobilisés dans les rues de France. A Paris, le Front de Gauche (PCF, PG, GU) sera présent à Paris, à la Porte Saint-Martin.
Pierre Laurent, Secrétaire national du PCF
Paris, le 27 octobre 2010.
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