LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

samedi 2 mars 2019

Romainville et la démocratie !



Dans leur tribune du magazine municipal de février, les élu-e-s du groupe socialiste nous disent vouloir « réinventer la démocratie » et que « la ville s’attache à porter l’exigence d’une démocratie participative qui ne laisse personne au bord du chemin et où chaque voix sera prise en compte ». Alors parlons-en !

On nous fait régulièrement l’apologie des ateliers urbains qui seraient en quelque sorte le summum en matière de démocratie locale. Or en quoi consistent-ils ? Un architecte désigné par un promoteur immobilier, entouré d’une kyrielle de techniciens, présente leur projet et de belles maquettes. Puis la parole est donnée aux personnes présentes. Si l’un deux s’aventure à poser une question quelque peu dérangeante, il est aussitôt renvoyé dans les cordes. Au bout du compte, mises à part quelques modestes modifications le projet du promoteur entre comme il est entré. Mais au-delà, c’est la conception même de la concertation et de son contenu qui est posée. Une vraie consultation devrait porter, à notre sens, sur les choix à opérer dans ce qui fait la vie des habitants. Quelle politique de l’habitat ? Quel parcours résidentiel ? Quelle politique sociale ? Quelle politique culturelle et sportive ? Quelle politique en matière d’éducation ? Quel plan de circulation (promis depuis plus de dix ans).

Le budget, son élaboration et son vote, constitue l’acte majeur d’une collectivité locale. Or aucune des orientations n’est présentée aux habitants, pour recueillir leurs points de vue. Pire, dans le meilleur des cas le magazine d’informations municipales lui consacre deux pages, et d’une technicité bien loin de ce que souhaitent connaître nos concitoyens.
À quel moment leur est-il donné la parole ? Les articles traitant des projets de la majorité municipale ne sont jamais accompagnés du moindre propos d’une Romainvilloise, d’un Romainvillois. Les Conseils de quartiers ont été supprimés. On établit une « charte du citoyen » qui énonce quelques grands principes mais qui n’est jamais sortie des tiroirs. Les chantiers des promoteurs ont vu disparaître la plupart des locaux où pouvaient se réunir les associations. C’est ce que les élu-e-s de la majorité municipale appellent « une intense démocratie participative »

La tribune des élu-e-s socialistes nous dit encore que « collectivités, élus, institutions, syndicats doivent être valorisés ». Quel aplomb ! Une collectivité, c’est une majorité mais également des élu-e-s appartenant à l’opposition, comme c’est le cas des élu-e-s de « Romainville Ensemble ». Or, depuis juillet 2014, n’apparaissent dans le magazine que les photos des élu-e-s de la majorité. Ainsi notre ville ne compterait que 27 conseillers municipaux. Cela ne s’apparente décidément pas avec « une valorisation de l’institution ».
Rappelons-le, selon la République les détenteurs du pouvoir sont nommés par d’autres moyens que l’hérédité, c’est-à-dire élus par le peuple ou une partie de celui-ci. De là, la notion de souveraineté populaire. Faut-il rappeler que moins de 50% des votants se sont exprimés en faveur de la liste majoritaire en mars 2014 ? Elle a été élue, elle doit être respectée. Le même respect se doit d’être accordé aux autres élu-e-s et en particulier à celles et ceux de la liste de Romainville -Ensemble. Les élu-e-s socialistes ont-ils élevé, une seule fois, la voix contre ce déni de démocratie ?

Que dire de l’expression des groupes politiques. Nous sommes dans la caricature. 1200 signes sont accordés à chacun d’entre eux. C’est-à-dire 6000 pour les groupes appartenant à la majorité….Et  2400 aux deux autres ! Un élu, composant un groupe à lui seul, dispose donc de 1200 signes, autant que la liste Romainville-Ensemble qui a recueilli plus de 30% des suffrages ! Encore un bel exemple de la « valorisation de l’institution ».

« Développer une intense démocratie locale et valoriser l’institution », c’est donner réellement la parole aux habitants et respecter les élu-e-s de l’opposition.
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Par la création d’un courrier des lecteurs.
·    Par l’énoncé du point de vue des citoyens sur chaque projet.
·    Par la tenue de réunions de concertation sur les choix budgétaires.
·   Par la mise en place de commissions réunissant élu-e-s et représentant-e-s d’associations et citoyens (Éducation, culture, sport, jeunesse, urbanisme et aménagement, développement durable, enfance, santé-solidarité…).
· Par le droit d’interpellation des citoyens au début de chaque Conseil municipal, pendant une heure.
·  Par des comptes rendus pluralistes des débats du Conseil municipal sur des sujets et choix importants.
·  Par l’impulsion d’une vie associative en créant un lieu ressource pour les associations.

On ne peut à notre époque décider de l’avenir d’une ville sans associer nos concitoyens  aux pouvoirs de décision. Il reste beaucoup de chemin à faire !




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