« AGNEAUX », LE BILLET DE MAURICE ULRICH DANS L’HUMANITE DE DEMAIN JEUDI

Qui a dit que Matteo Salvini, l’homme fort du gouvernement italien, était un danger pour l’Europe ? Peut-être que cela a pu échapper à Emmanuel Macron, un peu par inadvertance. Il parlait il y a quelques jours à la télévision italienne de péripéties et d’un malentendu. 

Donc, on avait mal entendu, comme on avait mal interprété, voici quelques mois, un clip du gouvernement invitant les Français à voter aux européennes, montrant Matteo Salvini aux côtés de Viktor Orban avec une musique à faire peur. Oublié tout ça. 

Nathalie Loiseau, la ministre chargée des Affaires européennes, dont on dit qu’elle pourrait être la tête de liste de la République en marche, se souvient, nous dit l’Express dans ses petites infos politiques, de son arrivée à Gênes après la catastrophe du viaduc : « Salvini m’a embrassée. » C’est beau. 

Et Édouard Philippe, qui l’a rencontré à l’occasion d’une réunion de ministres, confie qu’il l’avait trouvé « doux comme un agneau » et d’accord avec l’État français sur l’immigration. Quand on se fait agneaux, on s’entend, dans la bergerie.