LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

lundi 15 octobre 2018

« L’AIDE ET LES QUESTIONS », L’ÉDITORIAL DE MAURICE ULRICH DANS L’HUMANITÉ DE DEMAIN, MARDI


On reste abasourdi devant le bilan des pluies diluviennes qui ont ravagé l’Aude et la région de Carcassonne. Onze morts en une nuit. Comment est-ce possible ? Mais d’abord, il est question d’aide, de solidarité.
Des villages ravagés, des routes détruites, des cultures dévastées, des familles sinistrées. C’est vers elles et vers les agriculteurs que doit se tourner notre soutien et c’est à elles et eux que les pouvoirs publics doivent, tout de suite, porter secours et assistance. Le premier ministre s’y est engagé sur place, les actes doivent suivre. On sait que cela n’a pas été exactement le cas, c’est le moins qu’on puisse dire, aux Antilles. Les actes doivent suivre tout autant pour les sociétés d’assurance et l’État doit y veiller. On connaît trop d’exemples où, les indemnisations tardant, les déclarations généreuses se transforment en questionnaires tatillons, voire en fins de non-recevoir.
Comment est-ce possible ? Le phénomène est exceptionnel. Il faut remonter à 1891 pour trouver une telle crue dans la vallée de l’Aude. Mais au cours des trente dernières années, les épisodes cévenols meurtriers se sont répétés régulièrement. Nîmes, Vaison-la-Romaine, le Var, la Corse. En 2014, 14 épisodes violents affectent le Sud-Est en six semaines et en trois mois ils sont quatre à cinq fois plus nombreux que la normale, s’il y a encore une normale. On ne peut, au vu de ces drames qui se sont au total soldés par des dizaines de morts, s’en tenir à la fatalité et aux sautes d’humeur du climat. On a, à chaque fois, évoqué l’aménagement du territoire, le drainage des cours d’eau, les constructions en zones inondables, l’arasement des sols en zones constructibles… Des solutions partielles ont été apportées mais elles restent insuffisantes, la preuve en est encore faite de façon dramatique. Alors que l’on pressent et que l’on peut même penser, selon nombre de scientifiques, que ces phénomènes vont devenir plus fréquents et plus graves, il est du devoir des citoyens d’exiger des réponses d’une tout autre ampleur et il est du devoir des pouvoirs publics et de l’État de ne pas s’y dérober.

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