LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

vendredi 16 novembre 2018

« Trop d’injustices », l’éditorial de Patrick Apel-Muller dans l’Humanité de ce jour !


Vous trouverez de tout parmi les « gilets jaunes ». Et même des patrons et des agitateurs d’extrême droite, mais surtout des salariés, de ceux qui galèrent jusqu’à la fin du mois, se paient des vacances au rabais ou y renoncent, courent les routes pour se rendre au travail ou conduire les enfants à l’école et au sport, qui ont dû s’éloigner des villes centres pour trouver à se loger à peu près dignement, qui voient leurs salaire, APL ou retraite rognés…Comme la grande majorité des Français qui les soutiennent. Depuis dix-huit mois que gouverne un président arrogant et méprisant, ils constatent une injustice croissante avec ces ultra-riches qui ont bénéficié de la suppression de l’ISF et d’une kyrielle de cadeaux, quand eux paient l’addition, celle des carburants mais aussi des services publics qui s’étiolent, des droits sociaux qui s’affaiblissent. Cette toile de fond explique la flambé de colère. Trop d’injustices accumulées.

Vers quoi penchera ce mouvement ? Les poujadistes de service voudraient l’enfermer dans un « ras-le-bol fiscal » qui s’accompagnerait du renoncement à des politiques publiques de progrès et à des augmentations de salaires. Le combat contre les dérèglements climatiques sera-t-il affaibli par le prétexte écologique brandi par le gouvernement pour faire payer les milieux populaires ? Pas si facile. Une réaction de classe, parfois confuse, parcourt les rangs des gilets jaunes. Elle peut prendre de la force si elle dialogue avec la gauche de transformation, rencontre des propositions alternatives, dispose de porte-voix politiques.

« Politiques »…le mouvement s’en méfie, qui a trouvé ses relais sur la Toile ou dans des proximités du quotidien. Des déceptions au long-court l’expliquent. Sur les barrages ou sur les points de rassemblement, beaucoup n’ont jamais manifesté, ni même rencontré des militants depuis des années. Mais là, ils se bougent, contraignent le gouvernement à lâcher quelques miettes et forcent Emmanuel Macron à des manœuvres d’urgence sur le pont du « Charles de Gaulle ». À suivre.

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