Suppression des départements de la petite couronne ou quand le libéralisme porte l'estocade aux services publics
« Je prends la métropole de Paris par exemple. Je suis favorable à ce qu’on aille vers la suppression des départements de la première couronne ». Jean Marc Ayrault, Premier Ministre.
Nous disons « NON ». Il ne s’agit pas d’intérêts particuliers. Il ne s’agit pas d’élus s’accrochant à leurs sièges ou d’affaires de « boutique ». Il s’agit de services publics, il s’agit de besoins humains, il s’agit d’une exigence de solidarité nationale !
Depuis leur création, les conseils généraux et particulièrement le nôtre ont œuvré à la mise en œuvre de politiques publiques nécessaires aux besoins des séquano-dyonisiens. La proximité de cet échelon territorial a permis de donner des réponses adaptées à la montée de la précarité, à la jeunesse, au développement des transports (souvenons-nous le tramway de G. Valbon tant décrié qui aujourd’hui a fait école dans toute la France, Paris en premier), à la culture, au tissu associatif, à l’emploi… Aujourd’hui il serait obsolète, il appartiendrait à un autre âge, il coûterait trop cher, il serait inutile ?? !!
Après un acte II de la décentralisation terrible car il laisse une ardoise de plus de deux milliards € au Conseil général qui a dû pallier à l’absence de moyens financiers adaptés au versement du RSA, de l’ADPA et de la PCH, une nouvelle étape est franchie. La fusion des départements de la petite couronne est d’abord le moyen de mutualiser les recettes de chacun pour faire face aux dépenses. Cette péréquation horizontale fera que l’Etat sortira du jeu et réduira à une peau de chagrin la dotation globale de fonctionnement versée à ces 3 collectivités. C’est d’autant plus pratique, pour enterrer la facture de la décentralisation dont nous exigeons toujours le paiement !
Ce joli tour de passe-passe ne cache même plus l’accélération de la chasse à la dépense publique exigée par Bruxelles. F. Hollande le confirme en déclarant devoir l’amputer de 50 milliards € d’ici 2017. Sa soumission avérée au libéralisme sert également un tel dessein car il faut bien trouver le manque à gagner des 30 milliards € du pacte de compétitivité offert au Patron du Medef !
Et d’ailleurs qu’en pensent les citoyens ? Ne sont-ils pas les premiers concernés ? Sont-ils prêt à accepter que leur département passe à la trappe pour assurer la compétitivité du tandem métropole parisienne / Région ? Sont-ils prêts à renoncer aux services publics du fait de la mise en concurrence des territoires ? Consultons-les. Nous exigeons un référendum.
Aujourd’hui, nous appelons le plus grand nombre à refuser cette vision comptable des collectivités. La satisfaction des besoins humains n’est pas une affaire de gestion. Voilà le résultat d’une société passée sous l’éteignoir libéral. Nous le refusons. L’humain d’abord !
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