L'imposture
Marine Le Pen parle de la France, des travailleurs, de social.
Elle n'est pas la première dans l'histoire à utiliser ces thèmes, la nation et la colère d'un peuple, pour de mauvaises raisons. En vérité, elle n'aime ni le monde du travail, ni la solidarité, ni la liberté.
Nous communistes ne considérons pas ceux tentés par ce discours comme des ennemis. Ils sont déçus par la droite, la gauche n'a pas su répondre à leurs espoirs. Nous le disons avec force, c'est pourtant une voie dangereuse. Il faut regarder derrière les mots.
Il faut trouver d'autres issues à ces souffrances, pour la France que nous aimons. Car la France de Marine Le Pen, c'est la France des barbelés, du repli sur soi. Notre France, c'est celle des idéaux de la Révolution, des Droits Humains, de la solidarité. Une France ouverte, généreuse et courageuse, accueillante, belle et rebelle.
Non, le peuple n'a rien à attendre de Marine Le Pen.
Marine Le Pen n'a que « le peuple » à la bouche. Elle s'intéresserait aux petits, aux opprimés dont elle serait la seule à se préoccuper. Fichtre ! Là où le bas blesse, c'est que pour les salariés, les retraités, les précaires elle ne propose rien. L'augmentation du Smic ? Une « mesurette ». Le blocage des loyers ? « Une idée communiste ». Facile à dire quand on habite un manoir à Saint-Cloud ! Dans ses multiples discours et apparitions médiatiques, jamais elle ne parle de la situation des retraités, dont bon nombre vivent sous le seuil de pauvreté. Décidément, pour elle qui sait donner de la voix, sur ces sujets, elle est d'un silence assourdissant.
Non, Marine Le Pen n'est pas une candidate anti-système
Là aussi, beaucoup de paroles en l'air. Il ne suffit pas de dénoncer les marchés financiers, les patrons voyous. Elle ne dit jamais rien sur la fraude fiscale, sur les entreprises responsables de 80 % de la fraude sociale, rien sur la taxation du capital – cela la toucherait de près, elle, fille de millionnaire. Au Parlement européen – quand elle y va – elle vote le plus souvent avec la droite européenne.
Non, Marine Le Pen n'est pas la candidate de l'emploi
Marine Le Pen ne dit rien sur l'emploi et la défense des salariés. Elle agite la mondialisation comme un épouvantail mais ne propose que de renfermer la France sur elle-même et la sortie de l'euro. C'est oublier de dire que cela se traduirait par une forte dévaluation du franc restauré qui entraînerait une inflation énorme et une baisse considérable des salaires.
Non, Marine Le Pen ne défend pas les femmes
Avec ses projets, c'est, ni plus, ni moins que le retour de la femme au foyer que Marine Le Pen souhaite organiser. Elle souhaite dérembourser l'IVG et organiser un référendum sur ce sujet. Ainsi, les femmes perdraient l'autonomie qu'elles ont acquise par le travail et la liberté de disposer de leur corps.
Non, pour Marine Le Pen, l'éducation n'est pas une priorité
Elle ne souhaite pas revenir sur les suppressions de postes dans l’Éducation nationale mais
plutôt augmenter le budget de l'armée de 25 %. On voit où son cœur penche. Elle n'a aucun respect pour les enseignants qui, selon elle, seraient des activistes politiques endoctrinant les enfants. Elle voit tellement de violence dans les écoles qu'elle est sûrement pour le dépistage de la délinquance dès l'âge de 3 ans. Pourquoi pas faire entrer les CRS dans les maternelles, tant qu'on y est !
Non, Marine Le Pen n'est pas la candidate du peuple.
C'est une xénophobe millionnaire qui ne propose rien contre le pouvoir de la finance et des riches.
C'est l'exact opposé de ce que proposent le Parti communiste français, le Front de gauche et
leur candidat commun à l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon.
Nous voulons une gauche qui ne renonce pas une nouvelle fois à répondre aux besoins, qui assume pleinement les nécessaires ruptures avec le libéralisme et qui, pour cela, s'attaque aux puissants.
*Contre l'austérité et la dette
Répartir autrement les richesses et porter le Smic à 1 700 euros bruts pour rétablir un niveau de vie décent pour tous.
Mettre au pas des grandes banques qui alimentent la crise et la création d'un pôle public bancaire au service du bien commun.
Mise en place d'un contrôle citoyen sur la dette publique illégitime et un moratoire sur les remboursements.
*Pour le droit au logement
Lancement d'un plan d'urgence de construction de 200 000 logements sociaux par an pendant 5 ans.
Interdiction des expulsions locatives pour les familles en difficulté économique ou sociale.
Revalorisation de l'APL
Plafonnement des loyers dans le public et encadrement de leur évolution dans le privé.
*Pour l'emploi
Sécurisation des parcours dans l'emploi et la formation avec une continuité de revenu tout au long de la vie.
Création d'une Sécurité sociale professionnelle prenant en charge les périodes de non-emploi,
de formation et de retrait d'activité, notamment pour les femmes et les hommes élevant leurs enfants.
*Pour les droits des femmes
Mettre fin définitivement aux inégalités professionnelles homme-femme (embauches, salaires, retraites, promotions)
Vote d'une loi cadre contre les violences faites au femmes.
Mise en place de la clause de l'européenne la plus favorisée
*Pour l'éducation
Mise en œuvre d'un plan de recrutement dans l’Éducation nationale revenant sur tous les postes supprimés.
Ouverture de la scolarisation dès 2 ans et obligatoire de 3 à 18 ans.
Soyez le premier à commenter !
Enregistrer un commentaire