Egypte : cacophonie au gouvernement français
Quand Nicolas Sarkozy ménage Hosni Moubarak, sa secrétaire d'Etat à la Jeunesse, Jeannette Bougrab, demande le départ du Raïs et est recadrée par François Fillon.
Invité de du sommet de L'union africaine ce dimanche midi, Nicolas Sarkozy a choisi de rester très prudent, voire en retrait, sur les manifestations en Egypte. S'adressant aux dirigeants africains, le président français a déclaré: "La France se tient avec amitié et respect aux côtés des Tunisiens et des Egyptiens dans cette période absolument cruciale, pas simplement pour ces deux pays, cruciale pour le monde", a-t-il déclaré, ajoutant: "Dans le monde d'aujourd'hui, on ne peut plus gouverner comme dans celui d'hier. Ce changement, ou bien on le subit et c'est la porte ouverte, un jour ou l'autre, à la violence. Ou bien ce changement on le précède, on l'accompagne et alors il peut s'accomplir sans heurt, sans déchirement, sans ouvrir la voie à toutes les aventures. Le changement pacifique, la France le souhaite."
Nicolas Sarkozy s'est montré beaucoup moins direct que sa secrétaire d'Etat à la Jeunesse, Jeannette Bougrab, qui affirmait sur France Info samedi soir: "Je crois qu'il faut que le président Moubarak parte, je crois qu'après 30 ans de pouvoir il y a quand même une forme d'usure et que la transition démocratique doit aussi toucher l'Egypte." Une déclaration qui a valu à son auteur d'être convoquée par François Fillon ce dimanche matin à Matignon pendant environ une demi-heure. A l'issue de cette entrevue, un communiqué émanant des services de Jeannette Bougrab, explique que la secrétaire d'Etat tient " à préciser que la position de la France et de son gouvernement a été exprimée par le président de la République et le Premier ministre".
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