LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

vendredi 27 novembre 2009

25 ans : bon anniversaire au salon du livre et de la presse jeunesse

Personnages étonnants et histoires à dormir debout, aventures et découvertes en stock, rêves et imaginations en vrac et des pays du monde entier à découvrir : depuis 25 ans, le Salon du livre et de la presse jeunesse met les livres au plus près de nos enfants, ici en Seine Saint-Denis. Né de la volonté d’élus communistes, notamment George Valbon et Jean-Pierre Brard et de l’engagement imaginatif de professionnels de la lecture publique et de l’édition, le Salon fait évènement chaque année à Montreuil. Son existence demeure cependant fragile : il aura fallu du temps à l’Etat pour y prendre part et la réduction obsessionnelle des dépenses publiques, notamment dans le champ de l’éducation et de la culture que nous constatons, est un péril permanent. Nous n’oublions pas qu’il a fallu défendre le Salon face à ceux, y compris à gauche, qui en jugeaient les budgets trop élevés ou proposaient de réduire son ancrage dans les écoles, pour n’en faire qu’une vitrine d’avant Noël. Nous sommes heureux qu’il fête cette année ses 25 ans et serons vigilants pour l’avenir. C’est pourquoi nous nous alarmons de la réduction des subventions départementales enregistrées cette année.
Il est temps de mettre l’accent sur l’éducation et la culture !
Il faut des moyens bien sûr, et en priorité : la baisse des budgets publics entame l’avenir, elle pèse dès maintenant sur l’éducation de nos enfants et sur l’avenir du pays. Mais il faut aussi redonner au savoir et à la connaissance toute leur place, dans les médias et dans l’espace public. Assez de marketing et de publicité, assez de la dictature de l’argent et de la réussite faciles constamment exhibés devant nos enfants. Les communistes proposent un grand effort national pour la culture et que le budget national soit indexé sur le PNB pour se situer vers 1%.
A l’heure des bouleversements technologiques et devant les modifications des comportements qu’ils induisent, il importe de préserver, moderniser et adapter le réseau de lecture publique. Loin d’être rendu caduc, il doit permettre, notamment par la présence de personnels qualifiés, d’aider les usagers dans leurs choix et dans leurs découvertes. Les salles de bibliothèques, lieux privilégiés de transmission du savoir ont de l’avenir, si on en prend soin. Les communistes militent pour un renforcement des outils de la culture publique, comme ils appellent à combattre la tentative de Google et d’autres groupes des industries culturelles de mettre la main sur la BNF et les patrimoines littéraires de notre pays. Pour nous communistes, la culture doit être placée hors du champ des affaires. C’est cela l’exception culturelle.
Liberté de création, liberté d’expression !
C’est tout le contraire de la société rêvée de Nicolas Sarkozy et de la droite. L’ambition avouée du chef de l’Etat de réduire la vie culturelle à l’espace confiné du commerce culturel se heurte à de vives résistances : les créateurs, les professionnels de la culture et les structures culturelles de notre pays n’acceptent pas de se laisser instrumentaliser par les diktats de la rentabilité selon les rites du Medef. C’est sans doute pourquoi un de ses plus fidèles lieutenants, le député UMP et Maire du Raincy Eric Raoult, s’est livré à une grossière attaque contre la liberté de création et les artistes, en contestant à Marie Ndiaye, lauréate du Goncourt 2009, le droit de s’exprimer librement. Totalement absent de la vie culturelle, domaine pour lequel il n’a jamais fait une proposition, Eric Raoult révèle sa nature profonde : qu’intellectuels et artistes soient aux ordres et ne mouftent pas : telle est la conception de ce pourfendeur des libertés.
Défendons la vie culturelle !
C’est avec la plus grande fermeté que les communistes alertent devant cette attitude aux relents totalitaires et menaçants pour les libertés individuelles. Liberté de création et liberté d’expression sont à nos yeux indissociables. Nous sommes d’autant plus inquiets que la réforme des collectivités locales imposée par M. Sarkozy et les chefs de l’UMP/Nouveau Centre fait peser un danger mortel sur la vie culturelle de notre pays. Asphyxiées financièrement, privées de leur liberté de décision, les collectivités locales seraient contraintes de décrocher de la vie culturelle, dont elles sont responsables dans la proportion d’environ 70%. Combinée avec la baisse des dépenses publiques, garantes de l’égalité républicaine, cette réforme signerait la liquidation de pans entiers de la vie culturelle et une désertification artistique. Elle rime d’ailleurs avec la réforme du régime de l’intermittence qui conduit des milliers d’artistes et techniciens du spectacle à remiser leur métier et leur désir. C’est pourquoi les élus communistes, avec des milliers de Maires et élus de toutes tendances s’opposent à cette réforme liberticide.
La fédération de la Seine Saint Denis du PCF.




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