Ensemble pour défendre l'hôpital de Montreuil
UNE DECLARATION DES CONSEILLERS GENERAUX DE BAGNOLET, MONTREUIL ET NOISY-LE-SEC
Le Centre hospitalier André Grégoire joue un rôle essentiel dans l'accès aux soins des
habitants des communes de Montreuil, Bagnolet, Rosny-sous-Bois, Noisy-le-Sec et
Romainville.
Au-delà de son emplacement stratégique, de ses locaux récemment rénovés, il dispose
d'atouts importants. L'offre de soins diversifiée est à la pointe de la technologie en
cardiologie ou en maternité. C'est le seul établissement du secteur accueillant les
grossesses pathologiques et disposant d'un service de réanimation néo-natale.
Cet hôpital est aujourd'hui menacé. Des logiques financières sont à l'oeuvre depuis les lois
Bachelot ou encore celle relative à la tarification à l'activité, loi dite T2A.
Leurs effets sont désastreux; l'Etat rembourse moins les actes opératoires et les frais
d'hospitalisation, creusant ainsi le déficit de l'hôpital qui se chiffrait en 2011 à 8 millions
d'euros. La nouvelle tarification conduit à une gestion commerciale et mercantile, sans prise
en compte des besoins des populations !
Ainsi, conséquence immédiate de ses dispositifs : les urgences chirurgicales de nuit ont été
déplacées en février 2012 à l'hôpital d'Aulnay-sous-Bois, obligeant les patients à des
déplacements allongés. Des activités telles que la chirurgie orthopédique, la maternité et
l'anesthésie-réanimation, considérées comme les moins rentables, sont menacées par
manque de moyens. Des personnels compétents ont quitté l'établissement qui de fait est
contraint de réduire son activité. Alors que l'hôpital André Grégoire comptait quatre blocs
opératoires, il n'en reste aujourd'hui que deux en activité.
Et si on laisse faire, cette situation s'aggravera. Des services fondamentaux pour la
population (IVG, maternité, chirurgie…) ne pourront plus être assurés. C'est l'Agence
Régionale de Santé (ARS), qui est chargée d'appliquer ces mesures drastiques. Sous la
pression de cet organisme, l'hôpital a été contraint de présenter un plan de retour à
l'équilibre financier. En juin, celui-ci prévoyait notamment la suppression de 8 postes par an
pendant 4 ans, ce qui est déjà inacceptable ! Et pourtant, l'ARS qui a jugé que ce plan n'allait
pas assez loin dans les économies, a demandé à la Direction de revoir sa copie contre l'avis
des organisations syndicales et des associations de défense des usagers.
ENSEMBLE POUR DEFENDRE L'HÔPITAL DE MONTREUIL !
Nous, Conseillers généraux de Montreuil, Bagnolet et Noisy-le-Sec, refusons cette
fatalité !
La santé est un droit constitutionnel, un bien commun. Elle ne doit pas être considérée
comme n'importe quel bien de consommation mais bel et bien répondre aux besoins des
populations.
Certes, la Santé a évidemment un coût pour le budget de l'Etat. Or, les moyens existent.
Quand il a fallu renflouer la caisse des banques, l'Etat a pu trouver les milliards nécessaires
pour le faire. Aujourd'hui, il s'agit de choisir la Santé plutôt que la Finance.
Nous venons donc en appui au Comité de soutien de défense de l'hôpital qui compte
aujourd'hui plus de 3000 signataires, principalement des salariés et des usagers de l'Hôpital
et des élus des villes concernées.
Nous nous joignons à eux pour exiger auprès de l'ARS, le maintien intégral de tous les
services de l'hôpital et la réouverture du service chirurgical des urgences de nuit.
Pour que l'hôpital puisse assurer une réelle continuité du service public, nous demandons à
ce qu'aucun poste ne soit supprimé et même que tous les postes vacants puissent être
pourvus.
Enfin, pour la restauration d'un réel service public de la Santé, nous demandons au
Gouvernement, l'abrogation de la loi Bachelot et de la tarification à l'acte et non une simple
"révision" comme le propose le ministère de la Santé.
- Jean-Charles Nègre Conseiller général du canton Montreuil- Est
- Josiane Bernard Conseillère générale Bagnolet
- Bélaïde Bedreddine Conseiller général du canton de Montreuil-Ouest
- Gilles Garnier Conseiller général de Noisy-le-Sec
Avec le soutien des élus groupe communiste, citoyen, front de gauche pour une
transformation sociale et écologique du Conseil général de la Seine-Saint-Denis.
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