Direct : la journée de mobilisation pour l’emploi à l'appel de la CGT
Suivez heure par heure la grande journée de mobilisation pour la défense de l’industrie et de l’emploi. A Paris comme en province, des dizaines de milliers de travailleurs ont défilé à l'appel de la CGT et de la Fédération Européenne de l'Industrie.
A 17 heures, les manifestants arrivent à Montparnasse. Sous le ballon de la CGT, Stéphane Bendotti du CEA, profite de la manif pour se plonger le livre de Patrick Le Hyaric sur le pacte budgétaire européen. Lire dans un cortège ? "Nous ne sommes pas assez informés sur le traité européen, confie ce chercheur. Aujourd'hui, nous manifestons pour l'industrie et contre les politiques d'austérité en général, mais il faut se battre plus directement contre ce texte qui est adopté aujourd'hui à l'Assemblée nationale et qui va encore plus nous verrouiller."
Le Front de gauche est également présent à la manifestation et a répondu l'appel de la CGT et de la Fédération Européenne de l'Industrie, l'emploi et les enjeux industriels. Jean-Luc Mélenchon mais aussi le PCF, avec Pierre Laurent et Patrick Le Hyaric sont derrière les organisations syndicales. Un point commun du Front de gauche est monté sur la place Denfert-Rochereau.
16h30 : Les Petroplus de Petit-Couronne (seine-Maritime) ont fait le voyage à cinquante. Leur sort est suspendu à la décision que prendra le tribunal de commerce de Rouen le 16 octobre prochain. La société Netoil a reçu l'appui du gouvernement pour boucler à temps son projet de reprise, explique Jean-Luc Brouté de la CGT. L'activité de la raffinerie a repris en juin sou l'impulsion des salariés. "En septembre, on a même fait des bénéfices, souligne le délégué. Si les pétroliers n'en faisaient pas, c'est qu'il y avait un problème de détournement d'argent."
16 heures : Derrière la fermeture d'Aulnay et la liquidation de milliers d'emplois dans tout le pays, le sort de la recherche et développement dans le groupe PSA mobilise également dans les rues de Paris. "Dans le milieu des ingénieurs, on discute pas mal de la situation, témoigne le délégué Cgt du centre R&D de la Garenne. Le plan est gelé tant que le rapport d'expertise n'est pas présenté au comité central d'entreprise, mais la direction cherche à démotiver tout le monde pour obtenir quoi qu'il arrive les 10% de suppression d'emplois à la fin de l'année: 200 salariés en moins sur 2600! Et ceci dans un contexte où, l'année dernière, 700 prestataires extérieurs nous ont déjà quittés... Pour l'heure, on ne voit pas bien ce que le gouvernement fait, avec ses réunions tripartites! Si on sacrifie la recherche, c'est tout le groupe qui sera condamné à moyen terme."
15h30 : Une vingtaine de métallos liégeois, eux aussi victimes de l'appétit de profits insatiables de Mittal, sont présents dans le défilé. Fabian, délégué FGTB, ne voit pas Florange survivre sans ses hauts-fourneaux: "Il faut des sites intégrés avec une filière à chaud et une à froid. On le voit bien chez nous à Liège, Mittal est en train de liquider les hauts-fourneaux et de licencier 595 salariés... On ne peut le laisser démanteler toute la sidérurgie en Europe de l'Ouest."
Les salaries de Disney sont également présents, car "1 emploi supprimé dans l'industrie c'est 2 emplois perdus dans le commerce et les services", explique l'un de leurs porte paroles.
La mobilisation est également un succès en province. A Rennes, près de 4000 manifestants ont pris le départ à 14 heures de la place de la gare, après les interventions des travailleurs de PSA, STX, Technicolor, la poste et de l’éducation nationale.
Ils étaient 7000 à Bordeaux ce matin à 11 heures, autant à Lyon, avec la présence remarquée des salariés de Renault-Trucks, d'Arkema, de Rhodia et d'ArcelorMittal. "La solution à la crise et le retour à une croissance soutenue ne se trouvent pas dans l'abaissement du coût du travail, mais dans l'urgence de s'attaquer au coût du capital" a dit Bruno Bouvier, secrétaire régional de la CGT Rhône-Alpes.
A Marseille, plusieurs milliers de manifestants ont défilé en fin de matinée sous des banderoles clamant le "refus des plans de rigueur". On a été agacé par le recul du gouvernement devant le Medef. C'est clairement un premier avertissement au gouvernement pour lui rappeler le rapport de force dans ce pays", a affirmé la secrétaire générale de la CGT locale, Mireille Chessa.
15 heures : La journée de mobilisation pour l'emploi est "une réussite" affirme Bernard Thibault. Rien qu’à Paris, "des dizaines de milliers de manifestants ont répondu à l'appel de la CGT". Et effectivement il y a foule ! Le cortège s'étire. Quand les premiers s'approchent de Montparnasse, les derniers commencent à peine à descendre l'avenue des Gobelins.
Pour Bernard Thibault, cette journée "est une alerte à l'égard des pouvoirs publics et du patronat" alors que "la situation rend chaque jour plus gravissime l'état de l'appareil industriel."
Pour Bernard Thibault, cette journée "est une alerte à l'égard des pouvoirs publics et du patronat" alors que "la situation rend chaque jour plus gravissime l'état de l'appareil industriel."
14h30 : Une vingtaine d'ex-salariés, dont une majorité de femmes, de Sodimédical ont fait le déplacement. "La liquidation judiciaire a été prononcée le 18 septembre, mais on n'est toujours pas payés, s'insurge Angélique Debruyne, une des porte-paroles de cette lutte emblématique. Maintenant, nous demandons au gouvernement de payer les reclassements et tout le reste, puisqu'ils n'ont pas voulu aller chercher l'argent dans les poches du groupe Lohman&Rauscher comme la justice le demandait. C'est absurde parce qu'ils vont chercher des sous partout, sauf là où ils le peuvent dans des groupes comme le nôtre! Mais on continue, on ne va pas se laisser faire!"
"On a été accueilli ce matin comme des malpropres au salon de l'auto. Même sous Sarkozy on n'a pas connu ça. Alors on se fait encore entendre cet après midi. On ne nous fera pas taire" rapporte un salariés de Doux.
14 heures : la manifestation se met en branle vers Montparnasse, Bernard Thibault en tête de cortège
13h55 : Parvenus à la tête du cortège, les ouvriers d'ArcelorMittal Florange scandent, non sans succès: "Hollande, qu'est-ce qu'tu glandes?"
13h45 : Tous les salariés en lutte arrivent Place d'Italie. Venus en nombre de la vallée de la Fensch, les sidérurgistes d'ArcelorMittal à Florange (Moselle) tombent nez à nez sur leurs cousins de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), vêtus de leurs toujours spectaculaires tenues de fondeurs.
13h30 : La manifestation se prépare à partir. L'union des syndicats des travailleurs de la métallurgie est en tête de cortège. Derrière, les ouvriers de Général motors Strasbourg crient "Montebourg on est les prochains". En tête de manifestation également, les syndicalistes Didier Le Reste et Nadine Prigent.
13 heures : Place d'Italie, Bernard Thibault arrive.
11 heures : Plusieurs centaines de salariés de différentes entreprises du secteur automobile, dont PSA, mais aussi des Licenci'elles, ArcelorMittal, Goodyear, Continental ou encore Fralib, sont rassemblés devant le Mondial de l'automobile à Paris. Ils ont tenté de pénétrer dans le salon, mais en ont été empêchés par les forces de l'ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogènes. "On a décidé de se battre, de faire front commun face à nos patrons", dit Jean-Pierre Mercier, délégué de la CGT de PSA Aulnay. Lire à ce propos : Au Salon de l’auto pour "se battre contre ces prédateurs que sont Mittal, Peugeot et les autres".
10 heures : Le port du Havre est complètement paralysé par l’appel à la grève de la CGT. Le mouvement est suivi par la totalité des 2.400 dockers et par une grande partie des 1.200 agents portuaires. Ce mouvement concerne d'autres ports en France, vise à défendre l'emploi à l'échelle européenne. Les dockers et les agents portuaires grévistes devaient participer en fin de matinée à une manifestation interprofessionnelle dans les rues du Havre aux côtés notamment des hospitaliers et des territoriaux.
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