LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

mardi 28 août 2018

« Jours heureux au Medef », l’éditorial de Maud Vergnol dans l’Humanité de ce jour !



Le patronat a – t- il encore besoin d’un syndicat ? La question mérite d’être posée tant les vieilles suppliques du Medef ont été largement comblées et recyclées par le pouvoir macroniste. « Flexibilité », baisse de la fiscalité des entreprises, destruction du Code du travail : toute sa feuille de route est scrupuleusement respectée. Le vote de la loi Pacte, priorité du gouvernement en cette rentrée, destinée sur le papier, à « booster la croissance des entreprises », finira de combler le Medef. « Globalement, Pacte, çà nous va », concède avec nonchalance le nouveau patron des patrons. Car Geoffroy Roux de Bézieux, fraîchement élu, risque de peiner à faire exister son organisation face à un pouvoir qui anticipe le moindre de ses désirs. « Attention à tout ce qui pourrait renchérir le coût du travail », fait-il mine de menacer à la veille de la renégociation de la convention Unedic. De quoi faire trembler de peur le gouvernement…bien connu pour s’attaquer au coût du capital !

Plus inquiétant encore, face à cette crise existentielle, et alors que le sujet fait encore débat chez les siens, le nouveau président du Medef s’interrogerait sur la nécessité de garder un strapontin dans certaines organisations paritaires…De quoi faciliter la tâche d’Emmanuel Macron, qui compte bien enterrer le paritarisme, pivot du mudèle social français, hérité du CNR. « La négociation sociale au niveau national, je le dis tout net, pour moi c’est fini ! ». Rien de neuf, donc, chez les premiers de cordée du patronat qui peine à produire de nouvelles revendications et à alimenter leur logiciel économique. « Nous avons les pires difficultés à recruter », répètent à l’envi les grands patrons pour masquer l’échec cinglant de leurs propositions sur le chômage et la croissance.  Souvenez-vous du pin’s du million d’emplois arboré avec cynisme par Pierre Gattaz. On sait ce qu’il en est aujourd’hui. C’est la belle vie pour le patronat. À quand le retour des jours heureux ?

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