LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

vendredi 30 septembre 2011

A Romainville, les promoteurs immobiliers tiennent le haut du pavé !

Hier matin, en ouvrant notre boîte à lettres, nous avons trouvé une énième publicité d’un promoteur immobilier, avec ce titre : « Devenez propriétaire de votre appartement à Romainville ». Il s’agit de la Villa Romana, située dans le quartier des Bas Pays. Encore fallait-il le deviner, puisque le bureau de vente se situe avenue du Président Wilson. Si dans les opérations qui ont lieu dans le centre ville, les promoteurs nous annoncent le prolongement de la ligne 11 pour demain, cette fois « votre appartement se situera à 800 mètres du métro ( ligne 5), proche du centre ville et des équipements scolaires et sportifs ». « Dans le futur quartier de l’Horloge dans lequel des commerces, des logements, un lycée, des espaces piétonniers sont en projet ». « À deux pas de la future base de loisirs de la corniche des forts ». Rien que cela ! Comment un tel environnement ne justifierait-il pas le prix d’un F3 de 65 m2 à 256.000 € ? Vous avez bien lu : près de 4000 € le m2. Nous sommes évidemment heureux pour celles et ceux qui pourront acquérir un tel bien, mais notre pensée ira davantage vers les familles, les jeunes de notre ville qui attendent un logement depuis de longues années. Elles, ils sont 1500 dans cette situation. Notre pays connaît une crise qui rappelle celle des années 1950. Mais elle n’a rien d’une fatalité. Elle résulte des choix politiques et économiques d’un gouvernement de droite qui a décidé de sacrifier le logement social comme il sacrifie les services publics au profit des intérêts égoïstes du privé. Cette situation appelle donc plus de fermeté, particulièrement sur la construction de logements sociaux en plus grand nombre et sur la question des financements. Or qu’en est-il dans notre ville ? Monsieur le président de l’OFFICE PUBLIC DE L’HABITAT (Nous ne souhaitons pas voir disparaître le terme « public », mais nous y reviendrons) indique dans une de ses interventions au conseil municipal, nous le citons : « Les mêmes accusent la ville comme une rengaine usée de livrer la ville en pâture à des promoteurs immobiliers. Je le rappelle : chacun des programmes de logements comporte une proportion de logements sociaux, une partie de logements en accession sociale à la propriété et des logements pour ces nouveaux arrivants qui participeront au développement et au dynamisme économique de notre ville ». Alors qu’en est-il réellement ? Curieux, nous nous sommes livrés à un recensement des opérations immobilières. Si nous prenons en compte celles qui doivent voir le jour d’ici 2013 ( Sente de la ferme, 27-29, 54-56 et 126 rue de la République, 23-27 et 66 rue Carnot, villa Soléa, 14 rue Louise Dory (la fameuse Villa Romana), 91 rue Gabriel Husson, rue Jean Jaurès, rue Veuve Aublet, Avenue de Verdun, les ateliers municipaux, la Villa Respiro, les terrasses du château nous atteignons le chiffre de 780 dont 597 logements en accession à la propriété et 183 logements sociaux. ENCORE FAUT-IL PRÉCISER QUE CES DERNIERS S’INSCRIVENT DANS LE CADRE DE L’OPÉRATION DE REROUVELLEMENT URBAIN ET DESTINÉS À RELOGER LES FAMILLES DES LOGEMENTS «DÉCONSTRUITS ». Si quelques familles Romainvilloises ont pu accéder à la propriété, pour l’essentiel les acquéreurs sont extérieurs à la ville. Là encore c’est monsieur le président de l’OPH qui nous le disait en mars 2010, nous le citons : « La vraie mixité sociale se met en place et a permis- d’ores et déjà et en 4 ans -l’arrivée de 1500 nouveaux habitants sur la ville ». Loin de nous l’idée de fermer nos « frontières ». Notre ville doit rester accueillante. Mais pas au prix de « chasser » celles et ceux qui souhaitent continuer à y vivre. Car alors que devient la mixité sociale tant vantée. Ne nous cachons pas derrière notre petit doigt, pour maintenir cet équilibre social (nous préférons ce terme), il faut s’engager dans la construction de logements sociaux en plus grand nombre à Romainville et ailleurs.

1 Comentário:

Anonyme a dit…

Moi aussi j'étais chassé de Paris.
A qui la faute, alors?

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