LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

jeudi 15 septembre 2011

Logement social : Urgence !

Le magazine d’informations municipales de ce mois de septembre nous gratifie d’un article dans lequel les Offices Publics de l’Habitat du Département affirment leur refus d’appliquer le surloyer de solidarité et leur volonté d’agir pour défendre l’habitat social. Nous ne serons pas les derniers à nous en féliciter. On peut tout de même se demander si cette opération de communication n’a pas été imaginée pour permettre à monsieur le président de l’OPH de se refaire une virginité à peu de frais. Les locataires n’ont pas la mémoire courte. Ils se rappellent que l’OPH de Romainville a été le seul en Seine Saint Denis à appliquer le surloyer dès 2010. Ils se souviennent aussi du courrier qui leur a été adressé le 29 mars 2010 et dans lequel monsieur le président écrivait : « Le plafond fixé par le gouvernement, est à mon avis trop bas, car il vise comme pour le revenu des impôts, des célibataires. Mais il n’en demeure pas moins que la politique d’attribution doit être encadrée par des critères. LE CRITÈRE DE RESSOURCES ET CELUI D’ÊTRE OU PAS PROPRIÉTAIRE POUR ACCÉDER À UNE HABITATION À LOYER MODÉRÉ. EN TANT QUE PRÉSIDENT DE l'OPH, J’AI PU CONSTATER DES CAS POUR LESQUELS LES REVENUS DES FAMILLES S’ÉTALAIENT ENTRE 120.000 ET 450.000 EUROS IMPOSÉS PAR AN, LOCATAIRES DE LA CITÉ, PRIVANT AINSI LES FAMILLES SALARIÉES ET MODESTES D’ACCÉDER AU LOGEMENT…DANS LA MAJORITÉ DES CAS, CES FAMILLES CONCERNÉES PAR LE SURLOYER SUR LA VILLE OCCUPENT DE GRANDS LOGEMENTS EN SOUS OCCUPATION. » Et pour faire bonne mesure le nombre de familles concernées par le surloyer était précisé pour chacune des cités. Les mêmes arguments étaient développés à l’occasion du débat budgétaire le 31 mars 2010. Mais n’est-ce pas ces mêmes idées que développe la droite ? Déshabiller Pierre pour habiller Paul, version brique et béton. C’est la dernière trouvaille de Sarkozy pour mettre fin à la crise du logement. De dangereux spéculateurs se cacheraient aujourd’hui dans les étages de nos HLM. Le scandale ne se niche évidemment pas dans les immeubles HLM. Il réside surtout dans un manque crucial de constructions sociales. À Romainville aussi. Si l’on excepte les logements construits pour reloger les familles concernées par « les déconstructions », la part des logements sociaux dans les opérations immobilières qui fleurissent dans notre ville est infime. Dans un document de travail de la communauté d’agglomération « Est ensemble » il est fait état de 700 nouveaux logements d’ici 2013. Quelle sera la part de logements sociaux ? Si notre ville doit être accueillante pour celles et ceux qui ont choisi d’y résider, elle ne peut oublier les familles, et particulièrement les jeunes, qui veulent continuer à y vivre. Enchaîner les discours sur les « parcours résidentiels » présente un avantage majeur : celui de ne pas parler de la part du logement social. Et pourtant les besoins sont urgents. Pour commencer à y répondre il faudrait déjà, comme le demandent les communistes et leurs élus, que chaque programme de construction de plus de 10 logements compte 50% de logements sociaux.

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