Plongeon des bourses entraînées par les banques
Et l’agence de notation Moody’s décide là-dessus de menacer les trois banques concernées de baisser leur fameuse note. Ce qui logiquement les fait chuter encore plus vite, pour perdre à l’ouverture des Bourses 10% (Société Générale et Crédit Agricole) jusqu’à 15% (BNP). Les trois banques faisant partie du CAC 40, elles ont amplement participé à la chute matinale dudit indice.
Crise d’hystérie passagère ? Peut être, mais à force d’en avoir une par semaine, on peut appeler ça krash. Un autre. La chute des banques est violente, leur valeur boursière est passée sous le gouffre atteint au pire moment de la crise des subprimes, au moment où il a fallu les renflouer à coup de milliards d’argent public. L’action de la Société Générale est passée de plus de 140 euros à 15 euros, en quatre ans. 110 milliards d’euros de capitalisation partis en fumée.
Plutôt que de ne traiter des crises au jour le jour, et pour montrer que les marchés ne sont pas lunatiques mais durablement en crise, des petits graphiques sur quatre ans permettent de mieux se rendre compte de la constance de la chute.
L'évolution de la valeur boursière de la Société Général, d'avril 2007 à aujourd'hui.
Et l'ensemble du CAC 40 sur la même période. C'est assez similaire, en moins catastrophique sur la fin. Preuve qu'aujourd'hui, c'est bien les banques qui tirent l'indice vers le bas.
S'il y a un indice qui a exactement la courbe inverse, c'est bien le cours des CDS, ces outils financiers qui permettent de s’assurer contre les faillites (d'entreprises et d'états). Preuve que les marchés "paniquent" durablement et avec régularité... Et qu'ils ont trouvé comment spéculer sur la faillite des autres.
A retrouvez dans l'Humanité de mardi 13 septembre. Face à la crise : ces banques qu'il nous faudrait ! De la BCE aux banques françaises.
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