LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

vendredi 25 septembre 2009

DANS QUEL MONDE VIVONS NOUS?

Alors que la planète Terre est confrontée à d’effroyables difficultés dont on se demande si elles ne vont pas encore s’aggraver au point d’être fatales. Alors qu’il y règne une crise sociale et écologique sans précédent, de violentes secousses financières (mais bizarrement, dans le même temps les banques se refont une santé) et des menaces écologiques inconnues jusque-là, qu’entendons-nous ? Que voyons-nous ? Des histoires de procès entre hommes politiques de droite pour une sombre affaire de fichiers dont personne ne comprend rien. Que des matchs de football sont arrangés avec un manager qui aurait détourné de l’argent. Que des courses automobiles sont bidonnées. Que des élections dans un parti politique de gauche sont également truquées. Et puis lundi, qu’un très ancien président de la République se vante d’avoir charmé une belle princesse aujourd’hui disparue ! Mais le monde réel, ce sont 700.000 jeunes qui n’ont pas de travail, après avoir terminé leur scolarité. Le monde réel, ce sont des paysans, fiers d’un métier consistant à nourrir le monde et qui, aujourd’hui au bord d’un désespoir sans fin, jettent le lait tant ils perdent de l’argent à vouloir exercer leur profession. Le monde réel, ce sont ces gens qui parlent des restrictions qu’ils font désormais jusque dans leur budget alimentation. Le monde réel, ce sont ces femmes et ces hommes, qui les larmes aux yeux, décrivent la fermeture de leur usine. Le monde réel, ce sont ces salariés qui se donnent la mort, au bout de leur stress et de leur sentiment d’inutilité sociale dans un système où le bien public n’existe plus, où seul compte le soit disant mérite, la réussite individuelle pour alimenter le dieu profit qu’il faut vénérer sous peine d’être démodé. Le monde réel, ce sont ceux qui se font des procès, s’insultent par médias interposés et qui augmentent le forfait hospitalier, privatisent La Poste, bloquent les salaires. Le monde réel, ce sont les mêmes qui règlent à coups de matraque et devant les caméras le sort des réfugiés essentiellement afghans, fuyant leur pays que nous participons à bombarder sous le faux prétexte de la démocratie.

Il y a la politique politicienne qui ne s’élève guère au-dessus des caniveaux. Et il y a la nécessité de se retrouver ensemble pour faire une société ensemble. Il y a la mode d’une gauche bien vue dès lors qu’elle lorgne à droite. Et il y a la nécessité de repenser une gauche de ce siècle, capable d’affronter la mondialisation capitaliste pour la transformer en un monde du bien commun, des hommes en harmonie entre eux et avec la nature. Car pendant que le système médiatique nous parle de futilités, de banalités invitant toujours les mêmes à s’exprimer dans le tourniquet de la pensée unique et le labyrinthe d’une sous culture formatée, les grands de ce monde décident à l’ombre des caméras de télé, pour le seul intérêt des puissances d’argent. Pour ceux qui disposent, par exemple, de 1800 milliards de dollars gardés par le secret bancaire dans la seule Suisse, ou ceux qui détiennent 1300 milliards de dollars dans les fonds souverains. Ceux de Wall Street à New York et de la City de Londres.

La réunion du G20, qui se réunit cette semaine à Pittsburgh, ne changera rien à cet état du monde et à l’insupportable et inutile souffrance des hommes. La petite mise en scène de SARKOZY et des Européens sur le sujet des bonus n’est qu’une manière d’amuser la galerie. Même si une réglementation sur les bonus était enfin décidée, cela ne serait pas du tout suffisant pour juguler la crise. Il y a urgence à fermer les paradis fiscaux et à taxer les mouvements de capitaux pour alimenter un fonds de co-développement social ey écologique pour les pays les plus pauvres, à annuler la dette et le système financier qui produit cette dette. En lien avec le sommet de Copenhague, il est indispensable de préparer un programme mondial anti-pauvreté et la mise sur pied d’un programme mondial de modification des systèmes productifs, des transports, des logements, de l’énergie. En lieu et place de la concurrence effrénée, c’est le partage et la coopération qui sont nécessaires et qui doivent être mis à l’ordre du jour. Ce serait possible avec la création d’une monnaie commune mondiale de coopération et d’échange équitable et une modification radicale du rôle du fonds monétaire international. Celui-ci devrait inciter à un système de crédit, en lieu et place de la spéculation et de la destruction des droits sociaux et des services publics, pour un travail sécurisé et une formation pour toutes et tous. Et puis va-t-on enfin aborder la question de l’amélioration du niveau de vie des citoyens spoliés aux seuls bénéfices des actionnaires ?

Quand verra-t-on à la télévision des débats publics sur ces sujets qui concernent la vie quotidienne de milliards d’individus ? Cela changerait des tartufferies et autres banalités politico médiatiques. Que chacune et chacun s’en mêlent. C’est ce que souhaitent les communistes.

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