LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

mercredi 16 septembre 2009

CASSE DU FRET FERROVIAIRE: MARIE GEORGE BUFFET INTERPELLE SARKOZY

Monsieur le Président,
A l’heure où vous vous interrogez sur la nature du développement économique, la mesure et la soutenabilité de la croissance, je souhaite attirer votre attention sur la dramatique situation du fret à la SNCF.
Le fret ferroviaire constitue une alternative écologique reconnue au tout routier ; c’est un chantier d’avenir essentiel pour relâcher notre dépendance économique au pétrole, assurer la sécurité de nos approvisionnements, réduire toutes les pollutions non évaluées aujourd’hui par les statistiques du PIB occasionnées par le transport routier.
Malgré cela, le fret ferroviaire se meurt aujourd’hui en France. Des milliers d’emplois sont menacés par l’abandon par la SNCF de l’activité « wagon isolé » ; de nombreuses entreprises qui font l’aménagement de notre territoire sont fragilisées par le choix stratégique de la SNCF de les abandonner. Et des dizaines de milliers de camions supplémentaires risquent de se retrouver bientôt sur nos routes...
Cette situation dramatique a plusieurs causes : l’absence de mesure des coûts réels pour la société du choix du tout routier, et donc la concurrence déloyale de la route contre le rail ; la faiblesse de l’investissement dans le fret ferroviaire due en partie aux difficultés de la SNCF ; le choix stratégique de la SNCF d’abandonner ses missions de service public en délaissant ses clients jugés les moins rentables, qui sont souvent les plus petites de nos entreprises.
Au-delà de la SNCF, cette situation grave interpelle toute la Nation.
C’est bien la nature de notre développement, notre capacité à répondre aux objectifs du Grenelle de l’environnement, notre détermination à assurer le développement des plus petites comme des plus grandes des entreprises, qui sont aujourd’hui en cause.
Aussi je vous demande, Monsieur le Président, dans quelle mesure vous pourriez concrètement soutenir le service public du fret ferroviaire en cherchant notamment à lever toutes les contraintes qui, aujourd’hui, paralysent cette activité essentielle à notre économie.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments respectueux.

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