Municipales, bilan, projet !
Une échéance municipale, a ceci
de particulier qu’elle doit être l’occasion de parler projets, de confronter
les points de vues fussent-ils contradictoires. Ce devrait être un bel exercice
de démocratie. Encore faut-il que l’équipe sortante présente un bilan de son
mandat et fasse éventuellement part des difficultés ou des obstacles
rencontrés. Telle est notre conception de l’exercice démocratique auquel
chacun(e)devrait être tenu(e).
Faute de compte rendu de mandat,
nous avons donc eu la curiosité de consulter
les engagements 2008-2014 de l’actuelle majorité municipale. Loin de nous
l’idée de prétendre que rien n’ait été réalisé. L’ANRU a permis la
réhabilitation de la Cité Marcel Cachin avec la construction d’un gymnase en lieu
et place de Jules Vallès, la réalisation de la médiathèque, la reconstruction de l’école Péri-Couturier. La
réfection des voiries. Cependant, nous l’avons déjà exprimé, nous croyons que l’enfermement
de la médiathèque au cœur de la cité n’a pas été le meilleur choix. Plus
controversée et très coûteuse a été la collecte des déchets ménagers par
aspiration qui notons-le en passant nous était annoncée en coopération avec la
ville des Lilas, comme l’annonce de l’implantation d’une usine de traitement
des déchets à la place de la déchetterie.
Nous souhaitons nous arrêter sur
quelques points, parce qu’il serait naturel que soient apportées aux habitants
par l’équipe municipale, les informations et les précisions leur permettant de
se forger leur opinion.
En 2008, dans le document
intitulé : « Romainville, la prospérité partagée » il était
indiqué en matière d’emploi : « Mener à bien la ZAC de l’horloge et
celle des « Coudes cornettes » pour créer 6000 emplois sur 10
ans ». « Développer Biotech et le pôle international Médicen ».
Panotel n’existe plus. Les 200 derniers emplois de Sanofi ont disparu. Les
effectifs de Biotech ont fondu passant ce 600 à moins de 400 emplois
aujourd’hui. Dans le projet 2014, dont nous avons pris connaissance, il n’est
plus question des « Coudes cornettes » ni du pôle international
Médicen. Ne serait-il pas normal qu’en ce domaine, un bilan des engagements
pris soit présenté ? Nous comprenons aisément la difficulté de l’exercice
dès lors qu’on ne met pas en perspective les politiques nationales mises à
l’œuvre, et qui nous conduisent hier
comme aujourd’hui vers des difficultés accrues. De quelle crise parle-t-on
lorsqu’on sait qu’en matière de distribution des dividendes aux actionnaires la
France obtient la médaille de bronze au plan mondial ?
En 2008 comme en 2014, quasiment
dans les mêmes termes sont évoquées, l’implantation d’un lycée d’enseignement
général, l’ouverture d’une ligne régulière fluviale sur le canal de l’Ourcq, la
création d’un funiculaire pour relier les Bas Pays au centre ville,
l’agrandissement du conservatoire de musique pour offrir un centre des arts, la
création de la base de loisirs qui va ouvrir un vaste espace vert, la
réalisation d’un pôle santé au Bas Pays, sauf et ce n’est pas un détail qu’ont
disparues les références à la crèche et à l’unité de soins pour les patients
atteint de la maladie d’Alzheimer. Alors que s’est-il passé autour de ces
projets dans les 6 années qui viennent de s’écouler ?
Deux autres questions ont attiré
notre attention. En 2008, il était peu fait état des multiples opérations
immobilières qui fleurissent aux quatre coins de la ville, pour le plus grand
bonheur des promoteurs dont les appétits s’aiguisent. Qu’en sera-t-il à
l’avenir ?
Mais c’est le chapitre sur la
sécurité publique qui a attiré notre attention. L’installation d’un commissariat
de plein exercice exigée en 2008 ne l’est plus en 2014. Cela pose d’autant plus
problème que la création de la police municipale dont on propose
l’accroissement des effectifs ne figurait pas dans les engagements pris il
ya 6 ans. L’actualité est là pour nous
conforter dans l’idée que la sécurité publique doit demeurer une compétence de
l’État.
Dans une période de crise
confiance et de doute à l’égard du
« politique ». Dans un moment où l’espoir laisse place « à
gauche » à la déception face aux multiples reniements du gouvernement
socialiste, nos concitoyens attendent des élu-e-s locaux de la transparence et
le respect de la parole donnée. Comme nous avons eu l’occasion de le
dire : « prendre des engagements c’est bien, les tenir c’est
mieux ». Comptes-rendus de mandats et observatoire des engagements, plus
que jamais nous les devons à nos concitoyens.
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