LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

mercredi 26 février 2014

Municipales, bilan, projet !



Une échéance municipale, a ceci de particulier qu’elle doit être l’occasion de parler projets, de confronter les points de vues fussent-ils contradictoires. Ce devrait être un bel exercice de démocratie. Encore faut-il que l’équipe sortante présente un bilan de son mandat et fasse éventuellement part des difficultés ou des obstacles rencontrés. Telle est notre conception de l’exercice démocratique auquel chacun(e)devrait être tenu(e).

Faute de compte rendu de mandat, nous avons donc eu la curiosité  de consulter les engagements 2008-2014 de l’actuelle majorité municipale. Loin de nous l’idée de prétendre que rien n’ait été réalisé. L’ANRU a permis la réhabilitation de la Cité Marcel Cachin avec la construction d’un gymnase en lieu et place de Jules Vallès, la réalisation de la médiathèque,  la reconstruction de l’école Péri-Couturier. La réfection des voiries. Cependant, nous l’avons déjà exprimé, nous croyons que l’enfermement de la médiathèque au cœur de la cité n’a pas été le meilleur choix. Plus controversée et très coûteuse a été la collecte des déchets ménagers par aspiration qui notons-le en passant nous était annoncée en coopération avec la ville des Lilas, comme l’annonce de l’implantation d’une usine de traitement des déchets à la place de la déchetterie.

Nous souhaitons nous arrêter sur quelques points, parce qu’il serait naturel que soient apportées aux habitants par l’équipe municipale, les informations et les précisions leur permettant de se forger leur opinion.

En 2008, dans le document intitulé : « Romainville, la prospérité partagée » il était indiqué en matière d’emploi : « Mener à bien la ZAC de l’horloge et celle des « Coudes cornettes » pour créer 6000 emplois sur 10 ans ». « Développer Biotech et le pôle international Médicen ». Panotel n’existe plus. Les 200 derniers emplois de Sanofi ont disparu. Les effectifs de Biotech ont fondu passant ce 600 à moins de 400 emplois aujourd’hui. Dans le projet 2014, dont nous avons pris connaissance, il n’est plus question des « Coudes cornettes » ni du pôle international Médicen. Ne serait-il pas normal qu’en ce domaine, un bilan des engagements pris soit présenté ? Nous comprenons aisément la difficulté de l’exercice dès lors qu’on ne met pas en perspective les politiques nationales mises à l’œuvre,  et qui nous conduisent hier comme aujourd’hui vers des difficultés accrues. De quelle crise parle-t-on lorsqu’on sait qu’en matière de distribution des dividendes aux actionnaires la France obtient la médaille de bronze au plan mondial ?

En 2008 comme en 2014, quasiment dans les mêmes termes sont évoquées, l’implantation d’un lycée d’enseignement général, l’ouverture d’une ligne régulière fluviale sur le canal de l’Ourcq, la création d’un funiculaire pour relier les Bas Pays au centre ville, l’agrandissement du conservatoire de musique pour offrir un centre des arts, la création de la base de loisirs qui va ouvrir un vaste espace vert, la réalisation d’un pôle santé au Bas Pays, sauf et ce n’est pas un détail qu’ont disparues les références à la crèche et à l’unité de soins pour les patients atteint de la maladie d’Alzheimer. Alors que s’est-il passé autour de ces projets dans les 6 années qui viennent de s’écouler ?

Deux autres questions ont attiré notre attention. En 2008, il était peu fait état des multiples opérations immobilières qui fleurissent aux quatre coins de la ville, pour le plus grand bonheur des promoteurs dont les appétits s’aiguisent. Qu’en sera-t-il à l’avenir ?

Mais c’est le chapitre sur la sécurité publique qui a attiré notre attention. L’installation d’un commissariat de plein exercice exigée en 2008 ne l’est plus en 2014. Cela pose d’autant plus problème que la création de la police municipale dont on propose l’accroissement des effectifs ne figurait pas dans les engagements pris il ya  6 ans. L’actualité est là pour nous conforter dans l’idée que la sécurité publique doit demeurer une compétence de l’État.


Dans une période de crise confiance et de doute  à l’égard du « politique ». Dans un moment où l’espoir laisse place « à gauche » à la déception face aux multiples reniements du gouvernement socialiste, nos concitoyens attendent des élu-e-s locaux de la transparence et le respect de la parole donnée. Comme nous avons eu l’occasion de le dire : « prendre des engagements c’est bien, les tenir c’est mieux ». Comptes-rendus de mandats et observatoire des engagements, plus que jamais nous les devons à nos concitoyens.

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