Austérité : Pour sortir de la spirale infernale, il faut s'attaquer au système
C'est le deuxième plan d'austérité en 3 mois imposé par Sarkozy et Fillon aux salarié-e-s et à leurs familles. Après 11 milliards d'euros ponctionnés en août, c'est une nouvelle saignée de 7 milliards supplémentaires que vient de décider le gouvernement, fidèle à leur principe : « Faire payer la crise au peuple ».Cette crise, c'est l'expression de la crise du capitalisme financiarisé : l'étape nouvelle c'est la domination sans partage des marchés financiers, de la haute Finance, des Banquiers.La rhétorique repris par les médias est toujours la même : culpabiliser et faire peur aux Françaises et aux Français.* Culpabiliser les Français en tentant de faire croire que la crise c'est parce qu'ils vivent au-dessus de leurs moyens et que l’État dépenserait trop.* Faire peur en agitant le chiffon rouge de la faillite de la France. Cette rengaine nous est servie depuis 2007 par François Fillon. Pourtant c'est l'UMP qui est seule aux manettes depuis 2002 !Ce nouveau tour de vis de la rigueur est motivé par la volonté de Nicolas Sarkozy de donner des gages aux marchés financiers, pour conserver le AAA des agences de notation. Les plans d'austérité s’enchaînent, comme si l'un en appelait l'autre. Le gouvernement a mis le doigt dans une « spirale funeste » et tond la laine sur le dos de la population, principalement des plus modestes et des classes moyennes. Quant à François Hollande, il prétend ravauder le système capitaliste et rassurer lui aussi les marchés financiers, alors qu'il n'y a pas de solution à cette crise sans changer précisément ce système invivable. Voici les propositions du PCF au sein du Front de Gauche...
Les privilégiés, comme Liliane Bettencourt, la bande du Fouquet's et les actionnaires du CAC40 le sont peu ou pas du tout ! Mesure emblématique de cette injustice sociale, la hausse de la TVA de 5,5 % à 7 %. Cet impôt est le plus injuste de tous car il touche indifféremment le salarié modeste et le milliardaire. Le pouvoir d'achat sera donc diminué.
Autre coup dur pour les plus modestes, les prestations sociales sont elles aussi mises à mal. Allocations familiales, aides au logement... ne seront plus revalorisées en fonction de la hausse des prix, mais de la croissance. Résultat, en 2012, une revalorisation de 1 % quand la hausse des prix (officielle) approche les 2 % !
La sécurité sociale va elle aussi être mise au régime sec. Son budget va être amputé de 400 millions d'euros. On peut s'attendre à une nouvelle dégradation de l'accès à la santé pour une part de plus en plus importante de la population, alors que les profits des laboratoires pharmaceutiques prospèrent !
Enfin, c'est le système des retraites qui est attaqué. L'âge légal de départ à la retraite sera porté à 62 ans dès 2017. Or, le déséquilibre des caisses des retraites n'est pas lié à des dépenses excessives mais à une baisse des recettes due au taux de chômage et aux exonérations patronales. Nicolas Sarkozy veut faire travailler plus longtemps alors que chômage des seniors ne cesse de progresser. Cet énième plan d'austérité est socialement injuste et économiquement inefficace. D'autres solutions sont possibles.
Et il ne suffit pas de virer Sarkozy en 2012, encore faut il mettre en place une politique qui soit radicalement différente.
C'est le sens des propositions du PCF au sein du Front de gauche, elles sont autant d'objectifs qui ne peuvent être atteints que par les luttes :
- La création d'un pôle public bancaire pour libérer les peuples des marchés financier : nationalisation des principales banques pour maîtriser la création monétaire et réserver le crédit aux entreprises créatrices d'emplois et aux services publics .
_ Le contrôle par les peuples et la réorientation de la Banque Centrale Européenne (BCE) pour tourner l'euro vers l'emploi, le progrès social et permettre à la BCE de prêter directement à la Grèce, à l'Italie et aux états pour les tirer des griffes des marchés financiers.
_ éradication du chômage par la pratique du crédit sélectif aux seulses entreprises créant de l'(emploi et la mise en place d'une sécurité emploi-formation.
- Fin des cadeaux fiscaux et des exonérations de charges sociales aux entreprises ( Plus de 30 milliards chaque année!)
- Une réforme de la fiscalité: augmentation de l'ISF, taxation des revenus financiers des entreprises, suppression immédiate du bouclier fiscal et des niches fiscales.
- Le Smic à 1 700 euros brut, le droit à la retraite à 60 ans à taux plein, la revalorisation des retraites et des pensions pour répondre aux attentes, relancer la consommation et favoriser la croissance.
_ Blocage immédiat des prix des produits de première nécessité et des loyers.- l'audit des dettes publiques dont une grande partie est illégitime.
Par clichycom
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